"Le Grand Général Mina" (Espoz y Mina) | Notizia | Buletinean | ||
artikulu | L’invasion du Pays Basque français en 1813-1814 (suite) | Pierre Hourmat (1923-) | Notizia | Buletinean |
artikulu | L’invasion de la Haute Nive | Pierre Hourmat (1923-) | Notizia | Buletinean |
irudi | Lé général Comte Harsipe | Notizia | Buletinean | |
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artikulu | Notes de prospection mégalithique en Pays Basque | Claude Chauchat (-), Jean-Luc Tobie (-) | Notizia | Buletinean |
irudi | Le dolmen du "Grand Descarga" | Notizia | Buletinean | |
irudi | Dolmen Larria - Nord | Notizia | Buletinean | |
irudi | Dolmen de Buluntza (Ahaxe) | Notizia | Buletinean | |
irudi | Le dolmen de Buluntza | Notizia | Buletinean | |
irudi | Le dolmen de Buluntza | Notizia | Buletinean | |
artikulu | Revue des revues (année 1966) | Notizia | Buletinean |
n 36 3 periode n 14 2 trjmestre 1967 bulletin trimestriel ce0000c0c000000990c0c000c00cc9900c000990000000990009099090 0 o o 9 sommaire etudes l invasion du pays basque fran ais en 1813 1814 suite et fin p hourmat 49 notes de prospection megalithique en pays basque c chauchat j l tobie 81 chroniques revue des revues annee 1966 89 o o 0 o 9999999999999999999999999999999999999999999999999999999999 hhe rayonne j 3e le bulletin du musee basque fonde en 1924 3m9 periode a partir de 1964 publie des etudes relatives au developpement du musee des notices nombreuses et detaillees sur les objets qui entrent dans ses collections des chroniques permettant de suivre les diverses formes de son activite enfin la liste de ses acquisitions les notices constituent en particulier un vaste repertoire interessant l histoire les arts et traditions populaires de bayonne et du pays basque le bulletin est a ce titre echange avec les publications des societes savantes de france et de l etranger les articles publies dans le bulletin restent l oeuvre exclusive et personnelle de leurs signataires le comite du musee basque n est pas solidaire des theories ou opinions qu ils expriment conditions de publication l ensemble des fascicules paru dans l annee constitue un tome avec pagination suivie et table des matieres compte des cheques postaux societe des amis du musee basque bordeaux n 2718 14 adresser la correspondance a m le directeur du musee basque 64 bayonne b p telephone 25 08 98 articles du bulletin abonnement france etranger 10 f 15 f chateau neuf esynl p ac paul sert 0 baiona bayonne l invasion du pays basque fran ais en 1813 1814 suite en fevrier se joua le dernier acte de l invasion du pays basque le 16 fevrier les anglo portugais entraient a saint palais le general harispe se retira vers sauveterre apres un engagement a garris des gardes nationaux prirent position sur son ordre entre saint palais et mauleon commandes par monsieur darhampe ecrivit le sous prefet de mauleon ils sont charges de surveiller les mouvements de l ennemi les ponts sur le gave saison ayant ete detruits monsieur duhart colonel de la garde nationale et attache a l etat major du general harispe voulut faire sauter celui de mauleon le sous prefet s y opposa observant qu il y avait ici plusieurs gues et qu a saint palais les ponts ont ete retablis sur le champ par l ennemi une colonne de gardes nationaux commandes par monsieur ernautene se rendait au quartier general de sauveterre en longeant la rive gauche du gave l avance des anglo portugais la mena ait d etre interceptee et le sous prefet s en inquietait ainsi le 18 fevrier 1814 pouvait on affirmer que la garde nationale de soule faisait exactement son service et le sous prefet jugea inutile de diffuser un nouvel arrete prefectoral du 11 fevrier concernant le service de la garde nationale en fait on ne se faisait guere d illusion sur la valeur combative des gardes nationaux de la soule soult renon ait a les deplacer de peur de provoquer une desertion generale ces craintes etaient justifiees a orthez les gardes nationaux rattaches a l arriere garde commandee par le general harispe furent saisis d une terreur panique la defection a ete complete elle affligea le prefet j etais parvenu avec bien de la peine a reunir quelques milliers d hommes ces miserables se sont enfuis lachement au premier bruit alarmant quant a la garde nationale de soule elle se retira vers tardets sous pretexte de ne pas compromettre les habitants en defendant la ville de mauleon 36 36 le marechal soult en informait le ministre par une lettre datee d orthez du 22 fevrier 1814 et commentait je ne puis citer rien de plus fort pour prouver le mauvais esprit des populations des basses pyrenees clerc op cit p 337 50 l invasion du pays basque mettait un terme au service des gardes nationaux sedentaires certes l energie du prefet de vanssay n avait pas suffi a rendre efficace la mobilisation de ces hommes maries et peres de famille ce fut tout de meme une lourde charge pour les populations soumises par ailleurs a des levees renouvelees 37 la conscription et les levees exceptionnelles fin septembre 1813 le prefet etait fort occupe par les operations de la levee de 30 000 hommes levee que le marechal soult avait obtenue le 23 aout pour l armee d espagne la levee etait limitee aux 34 departements du sud ouest et du midi des charentes a l herault la presence du danger adoucira la rigueur de la mesure ecrivait de dresde l empereur la requisition atteignait en principe les celibataires des classes 1814 1813 1812 ils formeraient a bayonne une nouvelle division en fait on les incorpora a peine armes et equipes dans des regiments aux effectifs tres incomplets de vanssay jugeait le systeme inefficace des le 6 octobre n ecrivait il pas au ministre il est facheux que le systeme general du recrutement ne comporte pas d exception et que les conscrits appeles par le senatus consulte du 24 aout n aient pu former des compagnies franches employees ici dans nos montagnes avec beaucoup d avantages sauf a les rendre a l armee reguliere aussitot que l ennemi se serait eloigne ce serait utile a la defense et agreable a l opinion qu il importe extremement de menager par ailleurs la desertion devait reduire considerablement l effet de cette premiere levee l invasion du labourd et le desordre qui en resultait ne pouvaient que la faciliter dans l arrondissement de bayonne un s c du 7 octobre 1813 organisa une deuxieme levee de 280 000 hommes38 malgre les charges qui nous accablent ecrivait le prefet le departement y repondra bien que je remarque un certain abattement parmi les basques et les bearnais depuis l invasion le 26 novembre repondant aux observations que lui faisait le directeur general de la conscription de vanssay soulignait les difficultes rencontrees dans l execution du s c du 7 octobre je crois repetait il que le seul moyen de prevenir les lenteurs et les obstacles est de creer des corps de volontaires sous l appellation d eclaireurs 37 l organisation et la levee des gardes nationales ne donnerent pas lieu a ces mouvements seditieux qui dans les landes presenterent quelque gravite et inquieterent beaucoup le prefet de vanssay le 23 janvier 1814 ce dernier constatait que fort heureusement le mouvement n atteignait pas son departement la tranquillite y est parfaite certes il y a quelques faits isoles mais inevitables 38 on l appela la levee des 300 000 hommes le s c prevoyait une dispense pour les departements du midi assujettis a la levee des 30 000 hommes en fait l empereur revint sur cette dispense et la levee des 300 000 hommes amena des troubles parfois graves dans le sud ouest de bordeaux a montauban 51 ou chasseurs basques et bearnais avec ceux du departement les denominations rappelleraient les plus precieux souvenirs et les basques s accoutument mal quand on les eloigne et quand on les amalgame en attendant prefet et sous prefets collaboraient a la repression d une desertion qui ne cessait de s amplifier le sous prefet de bayonne interdit le 22 novembre la delivrance de passeport par le maire de bayonne a tout homme de 18 a 60 ans il renfor a la surveillance du port et demanda la liste de tous les hommes absentes le maire deche garay rappela au sous prefet lom que depuis longtemps il ne delivrait pas de passeports et que si beaucoup d hommes avaient quitte la ville c est qu il etait impossible d arreter les effets d une terreur legitime qu il n y avait plus de travail pour l artisan et pour le commer ant et que les habitants y furent ecrases par le logement des militaires dans ces conditions les operations de la derniere levee a bayonne comme dans la partie de l arrondissement non encore envahie donnerent de pietres resultats 39 la situation est affligeante lit on dans un rapport du prefet du 21 decembre je reunis avec les plus grandes peines une tres faible partie du contingent qui m a ete assigne sur la levee de 300 000 hommes j apprends que les conscrits de la levee precedente pour laquelle j ai fourni 1800 hommes desertent en foule j ai re u 236 signalements d individus qui ont deserte depuis le 1er novembre il faut remarquer qu une grande partie des deserteurs appartient aux communes envahies de vanssay qui fut un de ces prefets a poigne de l empire reunit une colonne mobile dont la direction fut confiee au chef de son bureau militaire le zele de ce dernier devait laisser d amers souvenirs dans les populations de la soule et du bearn mais il n arreta pas les progres de la desertion le 25 decembre de vanssay constatait les progres alarmants de la desertion parmi les conscrits et soumettait a nouveau au ministre de l interieur la proposition de former des corps speciaux avec les conscrits basques et bearnais je general comte harispe en aurait le commandement et ces corps particuliers commandes par des officiers pris la plupart dans le pays recevraient les deserteurs qui se presenteraient volontairement pour servir sous ses ordres ces conscrits sont redoutables pour la guerre de montagne et de partisans cependant que l amour du pays qui les a vu naitre leur fait supporter avec peine l eloignement et le joug de la discipline ils sont souvent atteints par les maladies melancoliques seule la crainte des poursuites auxquelles s exposent leurs familles empeche certains de deserter le 4 janvier 1814 le ministre de l interieur transmettait au duc de feltre ministre de la guerre les propositions du prefet des basses pyrenees magistrat qui connait fort bien ses administres 39 la desertion amenuisait un contingent deja fort reduit par le nombre des reformes des maries des gardes nationaux dans les basses pyrenees ecrit vidal de la blache sur 100 appeles il ne s en trouvait que 7 a 8 de propres au service tome ii p 96 52 de vanssay ne negligeait rien pour faciliter les operations de recrutement il convenait en particulier de menager l opinion publique ainsi se rejouissait il de la publicite que l empereur a donnee a ses dispositions pacifiques et des intentions paternelles qu il a manifestees dans son discours pour l ouverture du corps legislatif j ai entendu dire poursuivait le prefet a de tres bons citoyens que si l on declarait que tous les conscrits que les circonstances ont appele a la defense de l empire et tous les soutiens de famille seraient renvoyes dans leur foyer des que l ennemi serait eloigne de nos frontieres cela donnerait confiance et faciliterait les operations de recrutement les mecomptes de la levee des 30 000 hommes et de celle des 300 000 amenerent l empereur a faire decreter le 22 janvier 1814 une nouvelle levee de 27 800 conscrits de 1815 dans le midi de saint jean de luz on informait le maire labrouche refugie a bayonne que les anglais comptaient beaucoup sur le mecontentement que la levee de 1815 allait occasionner 6 fevrier 1814 40 le prefet attendait fort peu des resultats de la levee dans les cantons de hasparren labastide clairence bidache qui etaient encore en notre pouvoir mais qui etaient a la vue de l ennemi et ou d ailleurs la presence de notre armee rendait difficile l application des mesures administratives aussi vit il avec le plus grand eton nement et la plus grande satisfaction les maires de ces communes ou leurs delegues arriver avec un contingent de conscrits qu ils ont pu reunir je citerai en particulier rapportait le prefet le maire de saint martin d arberoue commune pour ainsi dire engagee dans le territoire occupe par l ennemi 13 fevrier 1814 il n avait re u ni mon arrete ni les instructions du sous prefet pour les conscrits de 1815 informe seulement par la voix publique du decret du s m il s est empresse d envoyer un delegue il est impossible de montrer plus de patriotisme surtout si l on considere les souffrances de cette population ces conscrits quittaient pau le 13 fevrier a cette date se preparait l evacuation des services de la prefecture mais de vanssay etait determine a ne l ordonner que le plus tard possible par crainte de nuire aux operations de la levee de 1815 qui etaient en pleine activite et marchaient a merveille en ces jours ou s achevait l envahissement de l arrondissement de mauleon la poursuite des deserteurs et refrac taires obtenait quelque resultat en quarante cinq jours six a huit cents individus avaient ete rendus a l armee le 20 fevrier 1814 240 conscrits de 1815 et 23 deserteurs quittaient encore pau pour l armee jusqu au dernier moment les operations de la levee de 1815 auront pese sur les populations du pays basque et du bearn bien que l invasion la presence de l armee et l affaiblissement des autorites administratives aient pu favoriser la desertion 40 le directeur de la conscription voulant menager l opinion publique chercha a attenuer les effets du decret du 22 janvier il autorisa le choix des rempla ants parmi les hommes de 38 a 42 ans reformes du service et sans condition de taille 53 ainsi le pays basque fut il particulierement accable par le poids d une guerre qui preludait a une invasion des le 20 juillet 1813 le prefet soulignait que le departement des basses pyrenees et tout particulierement sa partie directement menacee par l invasion supportait tout le poids des requisitions les denrees n arrivant que tres lentement des autres departements une fois sorti d un tel embarras ecrivit de vanssay je ferai dresser un tableau des pertes des citoyens et demanderai de justes indemnites surtout pour les populations des communes situees entre la bidassoa et la nive l energie deployee par le prefet a poigne n excluait pas la compassion la correspondance prefectorale en porte temoignage l epuisement de ces malheureux est au dela de tout ce que l on peut imaginer ecrivait de vanssay le 16 novembre la misere et l alarme sont au comble la misere nous afflige et l avenir nous effraie repetait il en decembre l indiscipline de l armee fran aise le poids des requisitions la mobilisation des hommes pour les travaux de fortifications et la garde nationale la misere enfin ne pouvaient que contrarier l elan de la population pour la defense du territoire l etat d esprit des populations du pays basque au lendemain du desastre de vittoria les autorites administratives affirmaient un peu partout que la population etait prete a defendre le territoire menace par l invasion elle fait preuve d une remarquable energie ecrivait de vanssay le 3 juillet les generaux reconnaissent son bon esprit par l ordre du jour du 4 juillet le general commandant la 11e division le baron lhuillier etait autorise a temoigner a tous les habitants des arrondissements frontiere la satisfaction de sa majeste le roi des espagnes le 7 juillet le prefet parcourant la vallee du bearn pour y organiser hativement les gardes nationales esperait y trouver les bearnais aussi bien disposes que les basques l indiscipline des soldats fran ais ne contraria pas cette bonne disposition des esprits et le 20 juillet le marechal duc de dalmatie temoin du devouement des habitants a dit que c etait un beau mouvement de 1792 a tardets le prefet rencontrait plusieurs proprietaires anciens militaires qui lui declarerent que si l ennemi envahit le territoire ils feraient la meme guerre de partisans qui nous a ete si funeste en espagne les basques ajoutait de vanssay sont tres propres a ce genre de guerre mais des la fin juillet le prefet et le sous prefet de bayonne s inquietaient des effets de l inconduite de nos soldats sur l etat d esprit des populations la population gardera le bon esprit si certains militaires ne poussent pas trop loin les vexations et les exigences l ardeur combative des populations pouvait s exalter a l annonce des exces commis par l envahisseur de saint jean de luz le 10 octobre labrouche informait le prefet que l ennemi a commis toutes sortes d horreurs a hendaye pour la 54 seconde fois cette ville connait un triste sort mais cette conduite de l ennemi fera prendre les armes a tout le monde d ailleurs l ennemi s informe sur ce que font les habitants il parait craindre qu ils s arment il convenait estimait le prefet de repandre dans le pays de telles informations malheureusement si wellington craignait que la population ne fut hostile les exces de nos soldats et la discipline imposee aux troupes ennemies aneantissaient tous les efforts de l administration pour susciter un nouveau mouvement de 1792 au marechal soult qui se plaignit dans les premiers jours de novembre du mauvais esprit du pays le sous prefet fit observer que la conduite de nos soldats suffisait a l expliquer la misere l invasion contribuerent a abattre l energie des populations je le dis a regret ecrivait le prefet le 21 decembre la population qui au debut manifestait de l energie est aujourd hui abattue la nomination du general harispe pouvait ranimer l energie et l esprit public de ses compatriotes mais elle intervenait avec trois mois de retard l indiscipline de nos trouves achevait d aneantir le bon esprit des habitants recevant diverses lettres de maires le sous prefet d orthez commentait le 20 fevrier on a reduit les habitants a craindre davantage nos defenseurs que nos ennemis au lendemain de l invasion du pays basque de vanssay ne pouvait que s affliger de la pusillanimite de la population usee ajoutait il par les efforts des derniers mois 41 des le mois d aout les autorites administratives avaient songe aux possibilites d organiser dans les montagnes du pays basque la guerilla je travaille a convaincre les hommes ecrivait de vanssay le 13 aout a se retirer dans les montagnes pour y faire la guerre desastreuse des guerillas 42 le 16 novembre il songeait a laisser en pays occupe des hommes courageux capables d y creer des germes de guerre nationale lord wellington parait beaucoup redouter une telle resistance en decembre le prefet reprenait l idee les partisans pouvaient faire beaucoup de mal aux anglais qui ne se deplacent qu avec lenteur et ont une quantite enorme de mulets chariots et bagages la correspondance prefectorale de janvier 1814 fait encore etat de l organisation des corps de partisans 43 en fait rien ne fut fait et ne pouvait l etre en l absence d un etat d esprit favorable a une resistance determinee comment d ailleurs pouvait on exiger des populations une volonte 41 lapene op cit croyait pouvoir ecrire en 1823 le patriotisme qui rechauffe les habitants du nord et de l est de la france et leur inspire un noble elan est moins prononce dans les villes et les campagnes du sud toutefois il ne refusait pas a ces populations la bravoure et le belliqueux entrainement et reconnaissait que leur profond eloigne ment pour le regime d alors pouvait affaiblir leur patriotisme 42 soult auquel vidal de la blache attribue l idee de fomenter la guerre de partisans n en parle que dans sa correspondance d octobre 43 dans les landes le prefet chercha a organiser ses flanqueurs a partir des gardes champetres et des gardes forestiers en vain 55 de resistance a l envahisseur alors que l armee elle meme ne donnait guere l exemple le moral et la valeur combative de l armee fran aise au lendemain de vittoria la retraite de l armee fran aise vit refluer sur notre territoire dans le plus grand desordre non seulement les soldats et les services de l administration de la guerre mais encore l administration josephienne par ailleurs l armee d occupation etait grossie de tous les animaux et autres biens pris en espagne et de nombreuses femmes d officiers avaient suivi leur epoux dans le royaume de joseph tous ces elements deferlant sur le pays basque fran ais et sur bayonne creaient le plus grand desordre aussi des le 2 juillet un ordre du jour date de saint jean de luz signe du chef d e m pres s m c le marechal jourdan imposait a tout militaire et administrateur de guerre de se defaire des chevaux mulets et autres animaux qu ils possedent au dessus du nombre reglementaire les generaux officiers commissaires ordonnateurs doivent faire partir leurs epouses sans delai de l armee et meme de bayonne 44 encore fallait il disposer de l autorite necessaire pour faire respecter de tel ordres le 7 juillet le prefet citait parmi les mesures que l opinion publique sollicitait le renvoi de toutes les personnes inutiles mais parmi ces dernieres ne denon ait on pas cette foule d officiers d etat major de ceux qui ne songent plus qu a jouir de leurs concussions de leurs rapines et n ont que du degout pour leur etat de ceux oui mecontents des pertes subies lors des derniers evenements proposent leur decouragement par ailleurs le desordre qui resultait de la concentration dans le seul labourd des diverses armees d espagne faisait souhaiter la reunion en une seule armee des corps de troupe qui se trouvaient de saint j ean pied de port a la mer et la nomination a la tete de cette armee d un general ayant la confiance des soldats et la fermete necessaire pour les conduire 45 le lendemain 8 juillet de vanssay insistait aupres ministres pour qu on mette fin a cette chose monstrueuse cette division en plusieurs armees de troupes assemblees sur des points tres rapproches commandes par des generaux independants les uns des autres et qui respectent peu les ordres de s m c 44 la correspondance d espagne archives de la guerre depouillee par vidal de la blache op cit fournit a cet egard de nombreux renseignements les femmes sans aveu qui vivaient avec les officiers etaient a bayonne objet de scandale elles y circulaient travesties en hommes 45 clarke ministre de la guerre envoya a bayonne son aide de camp le major baltazar celui ci constatant l etat d anarchie dans lequel se trouvaient les armees d espagne demandait des le 6 juillet une armee et un general et ajoutait il il n y a pas un moment a perdre 56 l incoherence qui resultait d un tel etat de choses expliquait en partie selon les autorites civiles la nouvelle bien extraordinaire de l evacuation de la vallee du baztan et la retraite sur maya a la suite d une affaire de peu d importance le 10 juillet le prefet disait a nouveau son impatience d apprendre les mesures prises par s m car il est du plus grand interet qu il envoie ici un general de talent energique capable de remonter le moral des troupes et que l on ne forme qu une armee car tous ces generaux et ces etats majors sont une des principales causes de nos desastres tout le monde veut commander il se passe des choses incroyables le decret du 6 juillet date de dresde reorganisa les armees d espagne il n y eut desormais comme l avait reclame le prefet qu une seule armee une seule administration un seul commandant en chef soult marechal duc de dalmatie lieutenant de l empereur commandant en chef de l armee en espagne et sur les pyrenees cependant des les premiers jours sur rapport du sous prefet de bayonne de vanssay s affligeait de constater qu apparemment les generaux ne voulaient plus combattre et que l empereur devait faire promptement une refonte s il voulait tirer parti des excellents soldats qu il avait encore ici en particulier l evacuation du baztan paraissait inconcevable le general gazan a battu en retraite on ne sait pourquoi quand le prefet le rencontra il a paru faire tres peu de cas des observations qu il lui fit et de celles des personnes qui avaient deja fait la guerre de 1793 dans les montagnes basques il se contenta de declarer au prefet qu il attendait d etre dans la plaine pour ecraser l ennemi mais alors commentait le prefet faudra t il reculer jusqu au languedoc c est inimaginable je ne puis m empecher de faire de penibles reflexions la funeste influence du climat d espagne aurait elle denationalise des hommes qui s etaient fait un nom honorable avant de passer les pyrenees quand se rappelleront ils qu ils sont sur le territoire fran ais le seul general qui a cette date ne partageait pas le decouragement general et gardait un bon esprit etait le general conroux avec lequel le prefet se rendit a saint etienne de baigorry le jour meme ou commen aient les operations offensives lancees par soult le 25 juillet de vanssay renouvelait ses observations sur l attitude des generaux et s etonnait de tant de presomption de la part de gens a qui l ignominieuse affaire de vittoria aurait du donner moins de confiance et plus de modestie or ne rejetaient ils pas dedaigneusement toutes les observations faites par des hommes eclaires et qui avaient l experience de la derniere guerre 46 aussi le prefet eprouvait il la veille de l offensive quelques craintes certes le marechal inspirait la plus grande confiance mais on ne pouvait s empecher de se rappeler dans quel etat les troupes avaient abandonne l espagne jamais armee n avait ete si completement 57 demoralisee et chaque jour on racontait de nouveaux traits de lachete inouie d officiers indignes toutefois certains officiers n avaient pas perdu le sens de l honneur parmi ces derniers le prefet citait lors de sa nomination au commandement de la place de bayonne le general thouvenot qui etait du tres petit nombre de ceux qui avaient rapporte d espagne une reputation pure l echec de l offensive en navarre sorauren 28 juillet aggrava le decouragement et le degout des troupes fran aises le maire de hendaye etienne pellot ecrivit le 7 aout au prefet pour lui dire toute son affliction de voir les soldats decourages je me tue de leur dire que l an 3 le 27 pluviose 4 500 fran ais ont culbute plus de 20 000 espagnols mais ils sont si decourages que je ne sais ce qui arrivera aussi des le 10 septembre le maire de saint jean de luz labrouche se demandait si une telle armee pourrait garder la frontiere et quelques jours apres le chef de la cohorte de la garde nationale balanque s alarmait de voir que nos troupes n avaient pas bon esprit et etaient decouragees par ailleurs ajoutait il elles ne sont pas payees certes des le debut de juillet le prefet attirait l attention du ministre sur le retard du versement a la troupe de la solde qui presentait deja un arriere considerable il y aurait interet ecrivait le prefet a ce que les troupes re ussent au moins un ou deux mois de solde un effort fut fait en ce sens le tresor envoya a bayonne un million47 mais pendant les quatre derniers mois de 1813 aucun credit ne fut ouvert a l armee d espagne le decouragement des troupes fran aises facilita les entreprises de wellington et lorsque ce dernier franchit la bidassoa le 7 octobre beaucoup s accorderent a dire qu il y avait ete determine par la facilite le sous prefet de bayonne se lamenta l ennemi ayant avance jusqu a urrugne apres avoir pris la croix des bouquets et le camp de la bayonnette il ecrivit au prefet tout ce qui me revient sur la conduite de nos troupes est deplorable la division maucune n a offert aucune resistance le camp de la bayonnette n a pas ete bien defendu tel officier avait donne l exemple de la lachete le general bechau legerement blesse au genou au camp de la bayon 46 ces veterans de l an ii ces vieilles barbes de l an ii comme les appelle vidal de la blache op cit s indignerent de la facilite avec laquelle les anglais franchirent la bidassoa et s alarmerent des propos tenus par les soldats et les officiers le sous prefet de bayonne fit parvenir a labrouche maire de saint jean de luz un ouvrage sur la guerre de 1793 1794 labrouche le remit a s m c le roi joseph ce dernier re ut egalement du commissaire de police a bayonne devilliers une carte de la region l etat d esprit des generaux rendait assez vains de tels gestes de bonne volonte 47 le ministre de la guerre clarke songea a payer l arriere de l armee d espagne en papier monnaie hypotheque sur la vente des biens communaux mais il se ravisa estimant qu apres tout il suffirait d assurer la subsistance des troupes vidal de la blache op cit tome ii page 63 58 nette s est fait transporter le plus vite possible a bayonne et est reparti aussitot pour bordeaux dans sa lettre du 17 octobre adressee au ministre le prefet rencherit on pense donc que les generaux maucune et villatte n ont pas fait ce qu il fallait pour defendre la bidas soa un bruit a couru ils auraient ete arretes sur ordre du marechal duc de dalmatie et conduits a paris je pense que cela produirait le meilleur effet 48 en novembre apres la bataille de la nivelle de vanssay ne se faisait guere d illusion le marechal eut beau lui presenter des combinaisons tres habilement concertees dans le cas ou les anglo portugais franchiraient la nive il craignait que l armee ne repondit point a la confiance de son chef revenant sur les evenements qui marquerent la bataille de la nivelle 10 novembre de vanssa r desesperait on ne peut rien faire avec une telle armee l espece des hommes est belle physiquement les 4 5 sont de vieux soldats mais les officiers subalternes pris depuis peu parmi les sergents et les caporaux sont en general mauvais le 16 novembre le sous prefet affirmait l histoire n offre rien de comparable a la demoralisation de cette armee elle est cependant encore belle peut etre l empereur pourrait il en tirer l avantage possible en decembre l inquietude grandit les officiers etaient decourages et les soldats montraient le plus mauvais esprit ils n avaient pas confiance dans leur chef c est ainsi que le duc de dalmatie visitant les ouvrages avances de la place de bayonne put entendre certains soldats se repandre en propos injurieux a son egard et l un d eux dire le voila donc ce marechal qui ne sait pas nous conduire les soldats et officiers avouaient leur decouragement convaincus disaient ils de la superiorite numerique de l ennemi les prelevements faits en decembre et en janvier sur l armee d espagne aggrava cette superiorite qui au debut de l invasion n expliquait pas les defaites fran aises en janvier le depart des deux divisions d infanterie la 5e et la 9e sous les ordres des generaux levai et boyer causa les plus vives inquietudes car avec la division de cavalerie du general teillard et la brigade du general spare qui se dirigeaient egalement vers l interieur on pouvait calculer comme le faisait le prefet que 20 000 hommes etaient ainsi enleves au duc de dalmatie or si la negociation avec l espagne dont on a tant parle echoue nous serons menaces d une nouvelle invasion 49 l eloignement des deux divisions nous oblige d abandonner les postes en avant de bayonne sur la route de st jean de luz heureusement bayonne est dans le plus bel etat de defense 48 en fait maucune seul fut rappele ayant fait preuve d apathie contagieuse a paris il termina sa carriere comme tant d autres guerriers dechus dans les brelans du palais royal vidal de la blache op cit tome i p 512 59 et tous les militaires pensent qu il faudrait au moins 50 000 hommes pour un siege en regle la population du pays basque et les troupes ennemies le debut de l invasion du labourd donna lieu a quelques exces de la part de l ennemi en particulier hendaye souffrit une nouvelle fois de la guerre le prefet de vanssay informe se proposa de faire etat de ces nouvelles pour electriser les habitants mais des le 8 octobre le maire d urrugne dornaldeguy ecrivait au sous prefet il parait que la troupe ennemie ne pille pas mais il vient des paysans espagnols qui eux enlevent tout desormais tous les rapports confirmeront la discipline des anglo portugais et les exces des espagnols le 12 novembre le sous prefet de bayonne rendait compte de l occupation par l ennemi des cantons d espelette ustaritz saint jean de luz a l exception de villefranque hal sou jatxou et ajoutait d apres les avis que j ai re us l ennemi n a pas encore fait de vexations mais il ne tardera surement pas a se livrer aux exces qu il a commis a hendaye biriatou la suite des evenements ne confirma guere les 49 a cette date la negociation avec l espagne pour un eventuel retour de ferdinand en espagne passait par la mission confiee au duc de saint charles or le prefet de vanssay re u le 18 janvier la gazette de madrid du 10 dont le redacteur faisait un article virulent contre la mission du duc de saint charles et declarait que la regence ne pouvait agir que de concert avec l angleterre qui avait fait tant de sacrifices pour la bonne cause l incertitude dans laquelle se trouvaient les autorites fran aises au sujet du sort des negociations franco espagnoles faisait accueillir l annonce du retrait de certaines troupes espagnoles comme de bon augure des le debut de l invasion on escomptait du cote fran ais une rupture entre les anglais et les espagnols le 1er octobre 1813 un rapport du prefet soulignait l orgueilleux mepris des anglais et leur preference pour les portugais qui indisposaient les espagnols les chefs de bande s eloigneraient craignant l amalgame auquel wellington voudrait les amener dans les mois qui suivirent le bruit d un retrait des bandes espagnoles resultat d une mesentente avec les anglais courut le 2 janvier 1814 de vanssay ecrivait il est certain que la division espagnole morillo a re u l ordre de se retirer sur les derrieres et meme de rentrer en espagne ce serait l effet de la mesentente entre anglais et espagnols quelques jours apres le prefet confirmait le depart de morillo si c etait le resultat d arrangement avec la junte insurrectionnelle ce serait un evenement de la plus haute importance il compromettrait le sort de l armee anglo portugaise le 11 janvier on assurait que mina etait appele en estramadure longa a burgos morillo a ernani o donnel et freyre prenant d autres directions si cela se realisait il serait difficile aux anglo portugais de se maintenir mais quelques jours apres des renseignements puises a bonne source a saint jean de luz firent etat du rejet des propositions du duc de saint charles le 30 janvier 1814 tout espoir a disparu aujourd hui on parait fort peu compter sur l issue des negociations et morillo declare tout haut que l espagne ne peut et ne veut pas de paix partielle il est vrai que morillo est le general le plus devoue a l angleterre en fait les espagnols ne se retiraient pas ils prenaient position en seconde ligne derriere les anglo portugais a la veille d une reprise de l offensive 60 craintes du sous prefet a ustaritz les portugais se conduisaient tres bien et payaient monsieur dibarron etait reste et aussi monsieur larreguy des generaux logent chez eux il y en avait chez monsieur de haitze l attitude des troupes ennemies contrastait avec celle de nos troupes ecrivait le sous prefet de bayonne le 16 novembre de tels faits ne tarderent pas a etre connus des refugies de ceux qui etaient passes avec leurs bestiaux dans les communes non envahies des la mi novembre ils demanderent a rentrer chez eux a urrugne biriatou saint jean de luz dans cette derniere commune en particulier wellington faisait respecter une severe discipline par ses troupes divers rapports permirent au prefet d ecrire le 20 novembre l ordre regne a saint jean de luz quelques soldats qui avaient pille ont ete fusilles cependant avec le mauvais temps les bateaux anglais n ont pu ravitailler la ville et les armees anglo portugaises aussi le pain se vend il 60 centimes la livre et la bouteille d eau de vie 5 francs en revanche les denrees coloniales y sont a tres bas prix les anglais selon leur systeme habituel en ont deja inonde le pays quelques uns des principaux habitants de saint j ean de luz ecrivirent pour faire revenir leurs familles de bayonne le marechal soult refusa l autorisation sollicitee c etait ecrivait le prefet une garantie de plus que nous aurons de la conduite de ces habitants d ailleurs il n en est pas de ces familles comme des indigentes qui nous generaient a bayonne et qui ne feraient qu affamer le pays occupe par l ennemi non sans quelque amertume et agacement de vanssay denon ait l ostentation avec laquelle lord wellington faisait respecter la discipline par contre a itxassou morillo chef de bande espagnol commettait des horreurs et le prefet se hatait de faire connaitre aux habitants des cantons non occupes ces exces la bonne conduite des anglais pouvait dangereusement affaiblir l esprit de resistance des populations le 25 novembre le prefet envoyait une circulaire aux maires pour mettre la population en garde contre les insinuations perfides de l ennemi et lui rappeler certains exces maisons incendiees paiements en bons et non en or les bons etaient payables en angleterre si l ennemi menage quelque temps les fran ais concluait le prefet c est pour les tromper toutefois cinq jours plus tard le prefet ecrivait au ministre que plus nos troupes sont indisciplinees plus celles de l angleterre sont disciplinees mieux encore wellington aurait fait revenir les espagnols en espagne pour eviter les exces 50 pour regulariser ses paiements dans les communes occupees wellington determina le cours des monnaies fran aises 50 le 12 novembre de saint pee wellington demandait au chef de l etat major de l armee espagnole de donner au general longa l ordre de quitter ascain pour iran et oyarzun je vous prie de dire au general longa que je suis fort mecontent de sa troupe pour avoir pille ascain dans la nuit du 10 comme elle l a fait clerc op cit p 430 61 comparees avec celles d espagne et de l angleterre bien entendu commentait le prefet a l avantage de cette derniere 51 en decembre l ennemi fit beaucoup d efforts pour rappeler dans les communes occupees les habitants qui avaient fui or ces derniers n ayant pas de moyen pour subsister y repondaient favorablement alors que se consommait l invasion du pays basque les espagnols de la division morillo se porterent aux derniers exces dans le canton de labastide clairence janvier 1814 ils pillerent jusqu au dernier morceau de pain le linge les meubles que l on peut emporter le betail on a vu des espagnols prendre a des paysans rencontres dans la campagne leurs souliers et leurs vetements les portugais qui les remplacerent dans le meme secteur firent des requisitions enormes mais payerent en bons 52 les espagnols de morillo qui s etaient retires vers itxassou y pillaient les maisons inhabitees dont ils brulaient portes fenetres planchers et soliveaux certaines maisons d ascain connurent le meme sort la situation alimentaire des anglo portugais n etait pas brillante en janvier fevrier il est certain que leurs soldats souffraient beaucoup de la faim et de la misere la discipline maintenue n en avait que plus de prix cependant de vanssay ne voulait voir dans leur maniere de faire la guerre que l ordinaire astuce des anglais leurs troupes en avan ant gardent la plus severe discipline et paient ce qu elles trouvent selon leur ancien usage les anglais aiment mieux seduire que combattre 53 ii en fut de meme a saint palais ou malheureusement ils furent remplaces au cours de leur progression vers mauleon par les espagnols qui devaliserent de nombreuses habitations on assure ecrivait le sous prefet 51 l ordre du jour de wellington rapporte dans la correspondance du prefet de vanssay precisait selon les valeurs auxquelles la monnaie fran aise a circule en espagne et les calculs faits il parait que le franc ayant circule pour 3 reaux et 24 maravedis la piastre forte de 20 reaux de veillon doit circuler pour 5 francs et 8 sols et la guinee qui vaut 4 piastres fortes et 2 3 ou 93 reaux de veillon et 12 marevedis vaut et doit circuler pour 25 francs et 4 sols lettre de de vanssay au ministre le 9 decembre 1813 52 c est egalement avec des bons que payaient le plus souvent les anglais si l on en croit une lettre du prefet du 10 janvier quoi qu on en dise ecrivait de vanssay il est certain qu ils ne donnent du numeraire que pour ce qu on leur porte en fraude du secteur fran ais mais wellington avait organise ecrit dumas op cit p 376 a ses armees un atelier de monnayage ou il faisait frapper de la monnaie fran aise afin de pouvoir payer sans aucune difficulte de change tous les achats pour ses troupes 53 la seduction britannique l argent corrupteur repandu par wellington furent les themes bien connus des premier historiens de la campagne de 1813 1814 j pellot exagera la richesse des fonds dont disposait wellington ils repandaient l argent avec profusion cette generosite affectee nous faisait un mal plus reel que leurs armes en fait wellington eut de graves soucis d argent il n y a pas un shilling en caisse pour payer quoi que ce soit que le pays puisse fournir un grand et immediat envoi d argent d angleterre s impose lettre du 8 janvier 1814 dumas op cit p 259 62 de mauleon qu ils ont deshonore plusieurs femmes de la maniere la plus brutale 54 les habitants n en apprecierent que davantage la discipline et la conduite correcte des anglo portugais wellington qui craignait un mouvement national de resistance a l envahisseur avait fait connaitre ses intentions des le lendemain de vittoria pendant les mois d invasion de nombreuses proclamations et circulaires furent diffusees destinees a rassurer l opinion publique et a la mettre en garde contre tout acte de resistance elles inquieterent les autorites administratives fran aises qui s acharnaient par ailleurs a controler toutes les informations c est ainsi qu en novembre le prefet joignait a l un de ses rapports au ministre une proclamation par le feld marechal et marquis de wellington commandant en chef des armees alliees dans laquelle on pouvait lire les autorites constituees dans les villes et villages du territoire fran ais doivent continuer leur fonction jusqu a nouvel ordre en cas que les personnes qui les ont remplies se soient retirees avec l armee fran aise ou qu elles desirent de quitter leur emploi les villes et villages le feront savoir au commandant en chef de l armee alliee qui prendra des mesures en consequence les personnes qui continuent a remplir leur fonction et celles qui seront nommees doivent se rappeler qu il ne leur est pas permis d avoir aucune communication avec l armee fran aise ni aucune autorite du gouvernement fran ais wellington entendait maintenir une administration reguliere dans le pays occupe par ses troupes 55 d autres proclamations circulaient qui promettaient de respecter les biens et les personnes a la seule condition qu il n y ait pas de resistance armee de son cote l administration prefectorale faisait tout ce qu il etait en son pouvoir de faire pour controler les informations des les derniers jours de juin le p refet prit toutes les mesures necessaires pour que le journal de ce departement ne parlat point des affaires d espagne la lettre que lui adressa le ministre le 6 juillet contenait a cet egard des instructions precises de vanssay put repondre que l objet de ces dernieres etait deja rempli et assura le ministre qu il pouvait compter sur sa surveillance 54 quelques jours plus tard wellington ecrivait a freyre maintenez la plus stricte discipline je suis contrarie d apprendre que les mesures que j ai ordonnees indisposent vos generaux la conduite qui a rendu necessaires ces mesures est bien plus deshonorante que les dispositions qui sont la consequence de celle ci dumas op cit p 376 55 la proclamation datee de ver a 1er novembre accompagnee d une traduction en basque temoignait des bonnes intentions de wellington que les habitants soient bien traites que les proprietes soient respectees rappelait les maux qui resulterent de la honteuse invasion de l espagne et du portugal mais que toute vengeance dont les paisibles habitants de la france seraient les victimes serait inhumaine et contraire a l interet public clerc op cit p 427 428 63 dans les semaines qui suivirent prefet et sous prefet surveillerent dans toute la mesure du possible la diffusion des nouvelles alarmantes entreprise difficile car les mouvements de retraite de l armee fran aise les confirmaient suffisamment parmi les bruits repandus celui d un debarquement de louis xviii dans la peninsule circula des le debut septembre dans les derniers jours du meme mois des rapports parvenus de saint jean de luz a bayonne annon aient l arrivee a l armee anglaise d un grand personnage le 9 decembre le prefet rapportait au ministre que les anglais repandaient une proclamation du pretendu louis xviii je crois ajoutait le prefet la piece supposee 56 a bayonne les mesures de precaution furent prises pour en empecher la diffusion 57 au meme instant courait le bruit de l arrivee de ce pretendant a saint j ean de luz ne disait on pas qu il arrivait avec 30 000 soldats recrutes parmi les prisonniers fran ais en angleterre si nous ne connaissons pas le texte de la proclamation la reponse du ministre au prefet de vanssay nous eclaire quelque peu sur le fonds elle veut etre adroite et perfide elle reconnait que nos lois nos magistrats notre senat sont ce qui convient le mieux a la france et sous quelle garde plus sure peut on donc les mettre que sous celle de l empereur sans doute la proclamation supposee ou non de louis xviii voulait elle rassurer l opinion qui pouvait craindre un nouveau bouleversement politique et social celui d une restauration de l ancien regime le 4 fevrier un billet d information parvint a labrouche maire de saint j ean de luz refugie a bayonne le duc d an gouleme est arrive ici hier wellington a ete le prendre sur la route de saint sebastien ou il a debarque venu par un paquebot de ce jour une surveillance tres active fut organisee 56 vidal de la blache publie egalement dans ses pieces annexes deux fausses proclamations de wellington en faveur d une restauration des bourbons parmi les proclamations qui furent diffusees dans les cantons occupes et dans les rangs memes de l armee nous citerons celle de s a r charles jean bernadotte prince royal de suede generalissime de l armee du nord de l allemagne a l armee le 15 aout 1813 l empereur napoleon ne peut vivre en paix avec l europe qu autant que l europe est asservie son audace a conduit 400 000 braves a 700 lieues de leur patrie 300 000 ont peri dans un empire dont le souverain avait tout fait pour rester en paix on esperait que par l exemple du nord et de l espagne l empereur renoncerait en vain c est donc aux armes qu il faut avoir recours pour retablir la liberte la paix cette piece etait parvenue a baigorry au general de division foy 57 un ordre de police fut affiche au cafe wagram interdisant toute discussion politique clerc op cit p 82 les autorites militaires fran aises devaient surveiller les agissements des parlementaires anglais envoyes pour faire passer de l argent ou des domestiques a leurs prisonniers ces emissaires en profitaient pour distribuer des journaux aux soldats fran ais la liberte laissee aux prisonniers britanniques pouvait egalement faire du mal j ai ici deux prisonniers ecrivait de pau le 21 decembre 1813 de vanssay un major et un lieutenant qui racontent partout que les habitants n ont rien a craindre des troupes anglaises 64 pour empecher tout emissaire de repandre quelque ecrit ou proclamation propre a semer le decouragement ou la division debut fevrier des renseignements divers parvenus au prefet de vanssay faisaient etat de la grande obscurite dans laquelle vivait a saint jean de luz le duc d angouleme il va souvent a l eglise wellington le voit rarement et ne lui a donne qu un sous officier de planton il n a ni corps de garde ni sentinelle il n a amene d angleterre qu un seul domestique quatre emigres fran ais l ont accompagne le baron labarthe et le sieur lafitte tous deux colonels au service de l angleterre et deux membres de la famille de gra mont qui possedait dans ce departement la principaute de bidache et le duche de guiche occupes actuellement par les troupes du general clauzel 58 le 14 fevrier 1814 une lettre datee de bayonne informait le prefet que le duc d angouleme se proposait de suivre le quartier general anglais et temoignait le desir de faire prendre les armes a la jeunesse des communes envahies le maire d ascarat navarre ayant envoye un emissaire a saint j ean de luz rapporta au prefet le 15 fevrier les faits et les dires recueillis par son agent un prince fran ais age d environ trente cinq ans et qu on annonce devoir etre roi de france est arrive a saint jean de luz on le dit tres devot il monte sur le trone du consentement de son oncle frere de l ancien roy qui n est pas propre a gouverner un autre prince est arrive apres le premier mais on ne lui rend pas autant d honneur on persiste a dire que le pretendant desire une garde basque les anglais comptent beaucoup sur les intelligences qu ils ont etablies dans l interieur c est a bordeaux qu ils veulent proclamer le roi navarre terminait sa lettre en denon ant les relations tres frequentes d habitants de bayonne avec l ennemi entr autres monsieur riviere a ete vu par mon emissaire au quartier general de wellington 59 58 la traduction d un billet d emissaire ecrit en basque envoye a labrouche le 8 fevrier est rapportee dans dumas op cit p 353 l homme qui est venu ici le duc d angouleme manifeste le desir d avoir sa place et de rendre le peuple heureux les chefs d ici disent que si le premier chef qui est avec vous soult se mettait avec eux les choses s arrangeraient sans effusion de sang le 18 fevrier le duc d angouleme se trouvait parmi les troupes anglaises qui assiegeaient bayonne il observa des dunes de blanc pignon le passage de l adour lettre du commissaire de police de bayonne 59 ajoutons qu en decembre 1813 jean batbedat banquier des prisonniers anglais de bayonne etait alle passer trois ou quatre jours a saint jean de luz avec l autorisation du marechal soult j batbedat fut fort bien accueilli par wellington qui lui parla beaucoup de paix a son retour batbedat fit rapport au sous prefet sur tout ce qu il avait pu voir ou apprendre s il n avait pu etre renseigne sur les operations militaires il avait constate la quantite enorme de mulets chariots bagages qu il faut a l armee anglaise sur de tels renseignements de vanssay songeait a une guerre de partisans l invasion de la haute nive l histoire des vallees de la haute nive en 1813 1814 merite une particuliere attention d une part l invasion de ce secteur navarrais des pays d osses de baigorry et de cize a sa propre histoire differente par sa chronologie et ses aspects militaires de celle du labourd d autre part les populations baigorryennes ont temoigne d un remarquable esprit de resistance pourquoi la population entiere du pays basque n a t elle pas imite les baigor ryens ecrivait j pellot en 1818 mieux encore le meilleur historien de l invasion du midi et de l empire le capitaine vidal de la blache n hesitera pas a porter ce jugement les basques de la haute nive etaient des irreductibles depuis l ete 1813 ils defendaient leur vallee avec une energie dont aucune population fran aise n a fait preuve au moment de l invasion au meme degre l insecurite frontaliere des annees 1811 et 1812 avait marque l histoire de la frontiere navarraise du col d ispeguy au col de bentarte les gardes nationales de la haute nive participerent a la repression ou a la prevention des entreprises d insurges espagnols au lendemain de vittoria les populations de baigorry et de cize souffrirent de l indiscipline des troupes fran aises refluant en desordre de la navarre espagnole fait plus grave l evacuation du baztan mena ait directement la vallee de baigorry d une invasion immediate fin juin debut juillet les consequences dramatiques de vittoria l entree scandaleuse de l armee fran aise dans la vallee de la nive et l approche des forces ennemies dicterent au prefet de vanssay les premieres mesures d urgence le sous prefet de mauleon detchepare demeura desormais a saint jean pied de port un arrete prefectoral du 1er juillet 1813 organisa la garde nationale sedentaire dans les cantons de st jean pied de port st etienne de baigorry iholdy et st palais etcheverry conseiller general fut nomme au commandement de cette legion navarraise le prefet avait la plus haute estime pour cet homme fort eclaire ami particulier du general harispe avec lequel il avait fait avec distinction la guerre de 1793 etcheverry se rendit a saint jean de luz pour exposer a s m c la dangereuse situation dans laquelle l evacuation bien extraordinaire 60 du baztan avait place le canton de 60 l evacuation du baztan indigna non seulement les autorites administratives fran aises et les vieilles barbes de l an ii mais encore certains officiers de l armee ces derniers au dire du prefet lettre du 11 juillet allerent jusqu a demander une enquete 66 saint jean pied de port et surtout celui de saint etienne de bai gorry les aldudes et la fonderie se trouvaient desormais a decouvert et des les 2 3 et 4 juillet arneguy fut pris et repris plusieurs fois par l ennemi et par nos troupes le 9 juillet etcheverry de retour a baigorry informait le prefet que toute la vallee du baztan etait evacuee notre droite est tout a fait a decouvert il y aurait 20 a 25 000 ennemis ce ne serait pas beaucoup et nous nous y serions maintenus sans nul doute si nos soldats etaient les soldats d autrefois l ennemi s est etabli aux aldudes au nombre de 3 000 pillant quelques maisons de la fonderie etcheverry se lamentait de constater que le systeme de battre toujours en retraite etait encore suivi car si mm d erlon et gazan dont les troupes reunies sont superieures en nombre a celles de l ennemi n attaquent pas c en est fait de mon canton par ailleurs le chef de legion reclamait des armes et des cartouches et suggerait au prefet un voyage a saint j ean pied de port qui ferait un bien infini a la meme date de la faurie conseiller general homme tres influent et tres eclaire au dire du prefet temoignait du bon esprit des populations de la frontiere l incursion des ennemis a arneguy a alarme la population mais tous les habitants demandent des armes l arrete du prefet sur l organisation de la garde nationale regularisera ce devouement nos basques feront merveille et seconderont nos troupes mais de la faurie conjurait le prefet d obtenir de s m c la reoccupation immediate du baztan par l armee du midi ou celle du centre le 11 juillet le prefet de vanssay venant de tardets arrivait a saint j ean pied de port des les premiers instants il put constater que jamais population n a montre tant de devouement et de courage des personnes qui ont connu 1793 m assurent qu il y avait moins d enthousiasme alors les habitants demandaient des armes et l on apprenait que les gardes nationaux de baigorry avaient eu plusieurs engagements avec l ennemi le nomme eyhara aina de la fonderie avait ete blesse et hourouspourra d osses avait ete fait prisonnier les gardes sedentaires montraient donc les meilleures dispositions leur bravoure etonne les militaires aussi l indiscipline et le defaitisme de ces derniers n en etaient que plus deplorables et scandaleux le prefet se rendit a saint etienne de baigorry en compagnie du general conroux un des rares generaux a ne pas partager le decouragement de l armee il y fut profondement touche par le courage des habitants courage admirable quel exemple pour nos soldats malheureusement une partie des communes des aldudes de saint etienne de baigorry de la fonderie de bidarray etait occupee par l ennemi le prefet assista a ce spectacle dechirant que fut celui de l exode de familles entieres abandonnant avec leurs bestiaux leurs maisons des montagnes et des vallees frontalieres le maire de bidarray re ut d un general espagnol une proclamation par laquelle il promettait de res 67 pecter les biens et les personnes a condition que les habitants ne prennent pas les armes le prefet fit recommander au maire de ne point parler de cela d ailleurs on est persuade que les espagnols ne tiendront pas leurs promesses et se livreront a tous les exces de vanssay prescrivit aux maires des communes de rapprocher les troupeaux des habitations troupeaux qui vont paturer bien loin en juillet car les assurances donnees par les alcaldes espagnols voisins ne pouvaient etre qu un piege si la situation etait deja critique dans la vallee baigorryenne occupee en partie par les ennemis espagnols elle demeurait alarmante a saint jeanpied de port a la suite des engagements qui avaient eu lieu a arneguy cependant a saint j ean de luz s m c et son etat major se rendaient compte du danger que representait a la gauche des armees fran aises l ouverture des vallees de baigorry et d osses aux entreprises de l ennemi le general anglais hill etait arrive a elizondo on pouvait songer a une offensive qui par le col d ispeguy et osses couperait la route de bayonne a saint jean pied de port le 6 juillet s m c decidait de masser 5 ou 6 divisions a saint jean pied de port sur ordre du chef d etat major jourdan la division conroux de l armee du midi s etablit autour de la place de saint jean pied de port d arneguy a anhaux et saint etienne de baigorry le 6 juillet conroux recevait quelques renforts d artillerie l inquietude demeurait cependant les troupes de morillo et de byng s etant concentrees a roncevaux a cette date clausel avait re u l ordre de rejoindre saint jean pied de port la place de saint jean pied de port etait en fort mauvais etat et n avait pour garnison qu un depot une centaine de chasseurs de montagne et le bataillon de la garde nationale d elite sous les armes depuis 1811 avant de s y rendre le prefet y avait depeche arnou le chef de son bureau militaire qu il nomma commissaire delegue du prefet aupres du sous prefet de mauleon arnou fut un agent devoue et zele il se preoccupa d assurer la subsistance des troupes et d inviter les habitants a participer a la defense de la place l arrivee des troupes de clausel preluda a l offensive de soult en navarre fin juillet septembre 1813 les echecs de sorauren 28 juillet et de san marcial 31 aout leurs consequences la concentration de 25 a 30 000 hommes autour de la place de saint jean pied de port posa de graves problemes de ravitaillement et de transport le duc de dalmatie fit parvenir au prefet l ordre de reunir 300 voitures bouvieres a saint jean pied de port ainsi que 150 chevaux ou mulets de train 68 de vanssay craignait de ne pouvoir satisfaire la demande de soult tout au moins en ce qui concernait les qualites requises du betail a requisitionner si mathieu favier pensait pouvoir reunir 300 000 rations en vue de l offensive le delegue du prefet arnou dut frapper le canton de requisitions considerables le 20 juillet l urgence des mesures a prendre pour assurer le ravitaillement des troupes reunies autour de saint jean pied de port amena de vanssay a rejoindre bayonne pour concerter les dispositions a prendre avec les ordonnateurs et les chefs des differentes agences de vanssay croyait y rencontrer le duc de dalmatie mais ce dernier avait rejoint saint jean pied de port pour y diriger le mouvement qui se preparait sur toute la ligne mouvement contrarie malheureusement par un temps pluvieux affreux malgre l indiscipline des soldats ecrivait le prefet le devouement des habitants est remarquable m le marechal duc de dalmatie en est le temoin et il a dit que c etait un beau mouvement de 1792 par contre a olhonce le 21 juillet soult s inquietait des difficultes de ravitaillement l offensive de navarre debuta le 23 juillet la garde nationale de saint etienne de baigorry participa aux operations de reconnaissance et aux premiers engagements frontaliers le 27 juillet le prefet etait informe qu il y avait des victimes parmi les peres de famille gardes nationaux j en suis afflige les habitants de la ville de baigorry ont eu une tres belle conduite ils se sont empresses a soigner les blesses l echec de sorauren le 26 juillet fut le signal d une nouvelle retraite vers les vallees de la haute nive la division foy et le flot d isoles qui la suivit se deverserent dans la vallee des aldudes dans une lettre adressee au sous prefet le maire de saint etienne de baigorry navarre peignit la dramatique situation des populations de la vallee dieu sait ce qu ils nous ont fait souffrir plus de 1200 blesses et 4 a 5 000 trainards sont passes ici les uns affames les autres blesses le bruit courait que l ennemi approchait et navarre s en effrayait car aucune troupe n etait prete ici a le repousser le 2 aout au soir l ennemi reoccupait les aldudes de nombreux habitants s echappaient vers l interieur et y repandaient des alarmes 61 aussi le sous prefet de bayonne informe attendait il avec la plus vive impatience la nouvelle de l installation de la division foy a saint jean pied de port malheureusement les forces de cette derniere paraissaient bien insuffisantes et incapables de proteger la vallee de baigorry tout a fait a decouvert le 6 aout le general foy etant a saint jean pied de port navarre soulignait une nouvelle fois la position alarmante de son canton que confirmait une lettre du chef de legion de la garde nationale etcheverry en fait 61 un exemple parmi d autres le 7 aout le prefet rapporte le marechal a fait arreter un ordonnateur qui a contribue a semer l alarme par ses propos dans le canton de saint jean pied de port 69 il ne restait plus aux autorites qui en re urent les ordres du prefet de vanssay qu a mettre tout en oeuvre tous les moyens possibles pour inspirer aux habitants de la vallee de baigorry la resolution de s enfuir avec tout ce qu ils pouvaient emporter et de detruire le reste les protestations de devouement du maire de saint etienne de baigorry62 et du chef de la legion ne pouvaient qu encourager le prefet a envisager une guerre desastreuse de guerillas dans les montagnes qui dominent la vallee des aldud es quelques jours plus tard les gardes nationaux aiderent les soldats du 6e de la division foy a chasser les 400 ennemis qui s etaient empares de la fonderie de nombreuses echauffourees opposerent les gardes nationaux et les portugais de hill dans les montagnes et les vallees qui separent le baztan et les aldudes les 28 et 29 aout les preparatifs de la bataille de san marcial destinee a porter secours a la garnison de saint sebastien amenerent soult a degager le secteur de haute navarre la division foy se rendit a espelette ne laissant pour renforcer la garnison de saint jean pied de port qu un millier d hommes apres l echec de san marcial la division revint a saint jean pied de port mais desormais tout projet d offensive etait abandonne r les cols de la frontiere navarraise furent coupes d abatis 8 9 septembre cependant les troupes de foy renforcees par les gardes nationaux degagerent presque toute la 62 au debut du mois d aout l attitude du maire de saint etienne de baigorry navarre inspira cependant quelque mefiance au duc de dalmatie ce dernier manifesta son mecontentement au sujet d une correspondance que navarre entretint avec le general anglais commandant aux aldudes le prefet de vanssay prit la defense de celui qu il jugeait un des fonctionnaires les plus devoues du departement quelque reprehensible que soit son acte navarre a repondu a une lettre du general anglais on ne peut douter de la purete des intentions de navarre ecrivait le prefet mais le 15 aout ce dernier rappelait a navarre qu il n etait pas permis ni aux fonctionnaires ni aux citoyens d entretenir des rapports quelconques avec l ennemi les depeches du general anglais sont un veritable manifeste contre notre auguste empereur vous deviez vous abstenir d y repondre le prefet jugeait utile d ajouter tout soldat ennemi en avant de son poste doit etre fait prisonnier qu il pille ou qu il ne pille pas defiez vous de la perfidie anglaise en fait sur notre territoire ils n amenent que desolation et carnage l experience du passe ce qu ils ont fait a quiberon et a flessingue voila des arguments sans reponse d ailleurs seraient ils maitres d empecher les bandes espagnoles et portugaises si justement fameuses par leur cruaute de bruler vos maisons et d egorger vos femmes et vos enfants deux jours plus tard navarre s expliquait des la premiere lettre que je re us du general ennemi je reconnus n avoir pas le droit de la recevoir et d y repondre mais le sous prefet de mauleon et le general foy en furent informes quant a la reponse qu il fit a la troisieme lettre re ue du general ennemi elle lui fut dictee par un mouvement d indignation le general anglais ne se plaignait il pas que l on tirat sur ses sentinelles alors que ses malheureux concitoyens avaient perdu leur betail et leurs bordes incendiees de toute fa on navarre informait le prefet qu avant meme d avoir re u sa lettre il avait donne l ordre aux avant postes de la fonderie de renvoyer toutes les lettres a son adresse venant du general anglais a n fi bll basses pyrenees 8 dossier les aldudes 70 vallee de baigorry les anglo portugais se fortifierent dans des redoutes du col d ispeguy a l altobiscar63 malheurs et desastres octobre decembre 1813 quelques jours avant le passage de la bidassoa par les troupes de wellington la vallee de baigorry fut le theatre d evenements malheureux le 2 octobre etcheverry en adressait un recit assez detaille au prefet de pau je n ai que des malheurs a vous annoncer la nuit derniere l ennemi a manoeuvre sur la fonderie avec tant de force que la bravoure et la connaissance du pays n ont guere servi au detachement qui y etait compose de 40 eclaireurs commandes par le capitaine et 25 soldats du 6e leger sous les ordres d un officier la position d arrola defendue par la compagnie de saint jean pied de port sous les ordres du capitaine sallaberry reduite a 30 hommes par le rapport des conscrits et la desertion fut enlevee a une heure du matin je ne connais pas les pertes de cette compagnie des ce moment le poste de la fonderie etait en danger deborde par sa gauche et sur l avis qui lui avait ete donne de cet evenement il aurait du se replier sur le rocher de cacha mais son chef habitue a repousser toutes les attaques jusqu a ce jour a eu l imprudente audace d attendre les troupes qui l attaquaient il a espere sans doute que la compagnie placee au rocher de cacha lui assurerait la retraite mais l ennemi ayant dirige d arrola une colonne pour tourner la position la compagnie se retira sur une montagne en arriere a 10 heures le capitaine pene et l officier du 6e ont voulu faire leur retraite il n etait plus temps ils etaient entierement cernes il y a eu deux eclaireurs tues 63 les anglo portugais occupaient cependant la plus grande partie de la commune des aldudes on trouve dans la correspondance du general foy une lettre adressee au duc de dalmatie datee de saint jean pied de port le 20 septembre 1813 dans laquelle il denonce l attitude de certains habitants des aldudes l un d eux ne s est il pas rendu au quartier general de lesaca pour reclamer le montant de sa creance pour fournitures a l armee anglaise lord wellington a refuse de lui faire payer il devra s adresser au ministre a londres comme la demarche etait connue dans le pays j ai pris soin que l on connut aussi le peu de succes qu elle avait obtenu j ai de plus poursuivait le general foy fait prevenir le maire que lui et ses administres se compromettaient par des demarches de cette nature et qu un jour ils en seraient comptables devant l autorite le ministre de l interieur devait etre informe de l affaire et demanda quelques renseignements au prefet le 14 octobre de vanssay fit un rapport dans lequel il rappelait la situation exceptionnelle de la commune frontaliere on n y trouve pas le patriotisme des autres communes elle est separee du reste du departement par un espace de deux ou trois lieues de montagnes et de terres incultes frequentee par les contrebandiers elle a ete longtemps le theatre de brigandage j y ai detruit une bande de vingt hommes et cependant terminait le prefet le recrutement s y fait normalement et le dernier maire a ete de quelque utilite pour nous il a fourni des renseignements secrets aux commandements militaires a n fi bll basses pyrenees 8 71 dont un pere de famille et des blesses emmenes par les ennemis le nombre des prisonniers n est pas connu le capitaine pene l est et du detachement du 6e deux hommes se sont echappes l ennemi a employe trois mille hommes dans cette affaire il a depasse la fonderie et penetre sur le territoire de cette commune il a pille les maisons enleve le betail egorge un vieillard et emmene avec lui hommes femmes et enfants la desolation est au comble s il etait possible d engager m le marechal a proposer l echange des eclaireurs il produirait un excellent effet sur l opinion publique en fait l incident n avait guere d importance militaire et foy n y vit qu une razzia de fameliques portugais de la brigade campbell le prefet de vanssay eprouva personnellement une profonde douleur de ce funeste evenement je viens a mains jointes ecrivait il le 6 octobre au ministre de l interieur supplier votre excellence de solliciter de l empereur le secours de sa bienfaisance pour les familles des gardes nationaux victimes qui appartiennent a une population si devouee et si digne d interet en ces jours d octobre les troupes de foy faisaient face a celles de hill a la fin du mois ce dernier fit passer le gros de ses forces dans la vallee de maya par la haute vallee des aldudes il ne laissa a roncevaux qu une simple brigade anglaise avec les troupes de mina ainsi se preparait la bataille de la nivelle foy fut informe des passages de troupes de hill dans la vallee des aldudes une reconnaissance signala la presence de mina a roncevaux et celle de morillo aux aldudes debut novembre soult craignait une attaque a roncevaux il ordonna cependant a foy de se diriger vers bidarray il y arriva le 8 novembre deux jours apres la division foy operait avec succes vers l arsamendy et le gorospile mais la bataille de la nivelle qui se terminait alors l amena a battre en retraite vers cambo ne laissant que quelques postes a bidarray et a saint martin d arossa pendant ce temps la population de la haute nive s inquietait de voir la frontiere degarnie de saint jean pied de port le sous prefet de mauleon detchepare ecrivait au prefet le 15 novembre que le decouragement s etait empare des populations les ouvriers employes aux retranchements desertent comme les bouviers requis pour les transports le commandant de la place le general blondeau m a demande de reunir tous les hommes de dix huit a quarante ans puis aucune suite n a ete donnee a cet ordre il semble qu on ne sait quelle chose imaginer pour harasser nos administres les consequences de la bataille de la nivelle et les dispositions prises par wellington eloignerent le danger d une attaque des anglo portugais dans le secteur de la haute nive malheureusement les soldats espagnols de mina assurerent la releve le 30 novembre ils attaquaient en direction de saint etienne de baigorry le maire navarre adressa au prefet un rapport detaille des evenements les espagnols attaquerent 12 des la pointe du jour la garde nationale de la soule et celle de la commune etaient alors en position 60 hommes du pays a cacha au col d icurguie et sur l arrola une compagnie faible de soule en seconde ligne a mendi ahar soutenue par 120 hommes tant de baigorry que de soule le reste des forces consistant en 180 hommes etait place de maniere a surveiller le baztan et a se porter sur le point le plus menace a 8 heures du matin le poste de icurguie fut vivement attaque la compagnie de mendi ahar s avan a pour le soutenir et ce mouvement fut soutenu par la premiere reserve mais a ce moment la arrola etait assailli et emporte par 300 hommes qui s avan aient rapidement vers oillarandoy des ce moment la situation des troupes avancees etait critique elles auraient meme eprouve des pertes si m ernautene n eut retenu un moment cette colonne les gardes nationaux ayant battu en retraite l ennemi se presenta a la vue de la commune la reserve fit mouvement pour se mettre en ligne avec les compagnies qui se ralliaient sur les hauteurs en avant de guermiette on apprenait alors une attaque du cote d arneguy et une colonne ennemie couronnait le plateau de la montagne de monhoa forme en bataille l ennemi descend dans la commune a cette vue il n y eut qu un sentiment les baigorriens courent a l ennemi l attaquent si vivement qu il bat en retraite et ce ne fut plus qu une deroute si nous avions eu 200 hommes de troupes fraiches l ennemi aurait perdu beaucoup de monde mais nos gens en action depuis la nuit sans manger ni boire ne purent atteindre les fuyards nous avons eu cinq blesses ainsi l ennemi n a pas eu le temps de piller saint etienne mais bellechy et aun en descendant ont ete pilles et bouleverses m harismendy cure a ete enleve par guru chaga il en voulait aussi a d autres mais ils etaient absents espoz mina n a pas retire de grands fruits de cette action on m a assure qu il y etait lui meme le pillage que l ennemi a fait des quartiers d en haut a peu rapporte on avait interne tout ce qui etait precieux et le betail cette affaire a du augmenter l inimitie de mina contre nous il reviendra pour completer sa vengeance or nous sommes seuls au lendemain de cette incursion des espagnols le maire de saint etienne de baigorry recevait une lettre de guruchaga lieutenant de mina nous ne voulons inquieter personne que chacun reste dans sa maison je n ai point souffert que nos soldats commissent un exces quelconque sur les personnes comme sur les habitations dont certaines etaient pourtant abandonnees je me proposais de recommander a tous les habitants de rester tranquilles on fit feu sur nous et cela aura legitime un traitement horrible mon general mina ne l entend pas ainsi il exige seulement que vous lui fournissiez les rations necessaires a la subsistance de ses troupes soit 3 000 rations de pain et de vin et 4 000 rations de viande dans le cas contraire le village sera chatie avec la plus grande rigueur m harismendy sera retenu ici jusqu a ce que cette fourniture ait ete effectuee signe joseph guruchaga ainsi le besoin 73 des subsistances pressait il les espagnols a incursionner dans la vallee de baigorry livres a eux memes les baigorriens ne pouvaient guere resister longtemps et navarre demandait une assistance que chaque jour rend plus indispensable deux semaines plus tard 2 000 espagnols attaquaient en direction de saint etienne de bdigorry il ne s agissait plus d incursion ou de razzia mais d une invasion les 300 baigorriens durent ceder au nombre ecrivit le sous prefet de mauleon le 18 decembre mais non sans se battre honorablement le 16 decembre saint etienne fut occupee vers midi le general blondeau commandant la place de saint j ean pied de port envoya 150 hommes mais finalement les notres durent se replier sur la redoute d anhaux la garde nationale de soule se porta de lecumberry a aro pour observer et aider a la retraite des baigorriens l ennemi veut se venger il pille un autre rapport du sous prefet le 20 decembre informa le prefet de tous les exces auxquels se trouvait livree la malheureuse commune de saint etienne les espagnols se vengent ainsi du patriotisme des baigorriens de nombreux habitants emigre rent a saint jean pied de port le maire navarre interna la maison de mme la comtesse harispe fut occupee par espoz mina au moment ou ses proprietes etaient devastees le chef de legion etcheverry etait nomme membre de la legion d honneur inquiete par ces derniers evenements le general baron blondeau mit la place de saint j ean pied de port en etat de siege par l ordre date du 22 decembre signe au q g de la citadelle en application du decret du 24 decembre 1811 et vu le diplome delivre le 8 aout 1813 au general blondeau ce dernier ordonnait 1 les etrangers qui n ont pas de domicile dans la place ou qui y sont pour une profession etrangere aux besoins du service evacueront la place dans les vingt quatre heures 2 les bouches inutiles de la ville fermee et de la rue d espagne se retireront sur le derriere de l armee toutefois ceux qui justifieront avoir un an d approvisionnement pourront demeurer dans leurs foyers les autres se retireront a lecumberry ahaxe saint jean le vieux et autres lieux a leur convenance 3 m iribarnegaray commissaire de police remplissant les fonctions de sous prefet surveillera l execution du present ordre 64 64 le sous prefet de mauleon detchepare avait rejoint sur ordre du prefet saint jean pied de port des la fin juin 1813 une lettre du prefet du 26 decembre nous apprend qu il fut alors oblige de se retirer etant malade le maire et l adjoint l ont suivi je leur ai temoigne mon mecontentement mais il est vrai ajoutait le prefet qu ils ont bien des motifs de craindre les espagnols le maire dufourcq royaliste devait rejoindre pau comme nous l apprenons dans l ouvrage de m r cuzacq saint jean pied de port en basse navarre la correspondance prefectorale ne nous permet guere a cet egard d apporter une quelconque precision 74 fin decembre de baigorry le chef espagnol mina ecrivait aux maires et cures des paroisses envahies pour les exhorter a retourner dans leurs foyers leur promettant protection et surete mais la conduite des soldats espagnols pousses il est vrai par la faim dementait ces propos par ailleurs le marechal soult confiait en fin decembre au general harispe le commandement de la huitieme division place a l extreme gauche de l armee il pourra peut etre delivrer saint etienne les negociations de valen ay avaient fait naitre egalement l espoir d un retrait des troupes espagnoles 65 en fait dans les premiers jours de janvier 1814 la divi sion de mina poursuivit ses incursions dans le canton de saint jean pied de port ses detachements sont repousses par les gardes nationaux qu ils redoutent plus que les troupes de ligne car elles connaissent les localites ecrivait le prefet a osses le maire et quelques proprietaires aises furent enleves et emmenes comme otages cependant s inspirant des procedes anglais les chefs de bande espagnols firent repandre des proclamations destinees a rassurer les populations paisibles et menacer ceux qui voulaient resister nous donnons ici la copie traduite d une lettre ou proclamation espagnole du lieutenant colonel firmin argaiz aux habitants d arneguy et des environs pour eviter les maux que la desastreuse guerre attire avec elle rentrez dans vos foyers pour jouir de toutes les commodites que la providence vous a procurees vous voyez que les espagnols sont plus humains que le tyran qui vous gouverne lequel non content d arracher de vos bras les tendres fruits qui un jour devaient etre l appui de votre vieillesse vous fait encore abandonner votre famille et vos interets pour soutenir son caprice rentrez rentrez bien assures par l autorite que je represente que vos personnes et vos proprietes seront respectees quoique cependant il n y ait pas un espagnol qui n ait des motifs pour assouvir sa vengeance sur tous les fran ais qui n etant pas militaires seraient pris les armes a la main si vous faites ainsi je vous promets que de mon cote je previendrai le grand general mina mon superieur pour que les ordres severes qu il a donnes en faveur des paisibles habitants soient plus vivement renouveles en votre faveur dans le cas contraire je vous previens que vous ne serez pas a l abri de la fureur des soldats qui etant en campagne seraient tres libres d executer toutes sortes d exces s ils vous trouvaient hors de vos domiciles valcarlos le 30 decembre 1813 signe argaiz 65 sur divers rapports qui lui etaient parvenus le prefet ecrivait le 7 janvier il semble bientot que les espagnols vont battre en retraite depuis quelques jours ils pillent et maltraitent les habitants plus qu ils ne l avaient fait d abord ce qui vient a l appui de cette presomption 76 la campagne d harispe janvier fevrier 1814 les espoirs que fit naitre la nomination du general harispe etaient justifies la huitieme division mise en place au pied de l ursouia de mendionde a macaye et louhossoa lan a une serie d operations victorieuses contre les espagnols ces derniers1 furent chasses du pays d osses des le 8 janvier66 le 10 janvier des troupes anglo portugaises qui fourrageaient non loin de macaye furent culbutees une reconnaissance faite par les voltigeurs du general harispe ramena une quarantaine de prisonniers la correspondance du prefet n apporte malheureusement que peu de renseignements concernant ces operations et celles qui aboutirent a la liberation provisoire de la vallee de baigorry 67 une lettre prefectorale du 15 janvier annon a au ministre que les troupes du general comte harispe en avaient chasse les espagnols c est dans cette vallee que cet officier est ne et qu il a ses principales proprietes le 19 janvier le prefet de vanssay apprenait avec une visible satisfaction que les pertes de l ennemi qui avait du evacuer la vallee de baigorry avaient ete plus importantes qu on ne l avait cru plus de 300 espagnols ont ete pris ou tues les gardes nationaux eclaireurs et surtout ceux de la legion d elite se sont fait distinguer par leur bravoure un sous lieutenant de ce dernier corps le sieur nicod seul avec quatre gardes nationaux a fait dans la melee huit prisonniers espagnols mais au lendemain de la liberation de la vallee de baigorry on se rendit compte egalement que le malheureux canton de saint etienne avait ete devaste de la maniere la plus horrible par les espagnols ils ont tout emporte si quelques maisons seulement ont ete brulees toutes les autres ont ete tellement endommagees qu elles sont inhabitables quelques familles avaient prefere demeurer la masse s etant enfuie a l approche des ennemis pour sauver leurs proprietes or elles ont ete insultees outragees et maltraitees de la maniere la plus indigne partie des habitants de la vallee de baigorry avait participe aux operations militaires de la mi janvier dans une proclama 66 v ci dessus garde nationale la nomination du general harispe premier article bulletin du musee basque 1er trimestre 1967 67 on en trouve un recit peut etre enjolive dans la biographie du marechal de france comte harispe du general derrecagaix 1916 arrive a baigorry le 12 harispe rencontra la division espagnole de mina l attaqua et lui livra un combat des plus violents les soldats de harispe excites par leur general qui conduisait l action enfoncerent l ennemi et reprirent baigorry haristoy s est montre plus precis recherches historiques sur le pays basque tome ii mina avait fait son poste du chateau d echaux harispe attaqua et canonna resolument son chateau et en chassa ennemi apres avoir fait a sa propriete des dommages considerables avec les voltigeurs de la garde nationale un detachement du 21me regiment et les chasseurs basques 11 tion datee du 28 janvier 1814 wellington exprima le mecontentement que lui causait la conduite des baigorriens 68 la retraite des armees de soult amena la division du general harispe a se replier au lendemain des combats d helette vers saint palais puis a nouveau vers sauveterre apres l engagement de garris les vallees de la liaute soule etaient abandonnees a l ineluctable invasion espagnole si la place de saint jean pied de port pouvait resister a un investissement la vallee de baigorry fut de nouveau envahie par les espagnols le 14 fevrier ils y commirent des horreurs en haine du courage de ces habitants ecrivit le prefet de vanssay sur rapport du sous prefet de mauleon un deuxieme rapport fit etat des horreurs qui surpassaient tout ce que l on pouvait imaginer des femmes des vieillards ont ete egorges avec une barbarie atroce le maire navarre qui avait fui put apercevoir des hauteurs a irouleguy l incendie des maisons d ascarat ou il se refugia il informa le prefet que les espagnols qui avaient eu quelques menagements pour les habitants de baigorry lors de la premiere incursion se portaient cette fois ci a toutes sortes d exces a l annonce de ces tristes nouvelles la place de saint jean pied de port se preparait a subir un siege le commandant general blondeau en fit evacuer les femmes et les redoutes exterieures furent confiees aux gardes nationaux eclaireurs basques la cohorte mixte qui venait d etre organisee fut affectee a la citadelle le 16 fevrier saint jean pied de port etait investie les espagnols s etant empares des redoutes la place etait bien approvisionnee mais la garnison n etait composee que d un bataillon du 31e leger et de trois a quatre cents gardes nationaux de nouvelle levee ces memes gardes nationaux remarquait le prefet s etaient bien comportes a garris les espagnols s emparerent les 17 et 18 fevrier de lasse et d ascarat qu ils incendierent en partie a cette date la redoute d uhart etait encore occupee par nos troupes separees de l ennemi par le petit vallon ou coule la riviere d arneguy finalement la place de saint jean pied de port se trouva totalement investie mais nous n avons guere de renseignements sur ce que fut l histoire de ce siege un dernier rapport du prefet de vanssay date de rabastens ou se trouvait le 10 mars le grand quartier general fait etat de la formation pres de saint jean pied de port d un petit parti commande par un paysan d irouleguy mouro il inquieta les espagnols de mina puisque cette circonstance parait les avoir determines a fortifier et a transformer en castillo le chateau d echaux a baigorry il est ce me semble ajoutait le prefet tres 68 la proclamation imprimee en basque et en fran ais fut envoyee par le prefet au ministre de l interieur elle a ete publiee par j vinson pieces historiques de la periode revolutionnaire en fran ais et en basque en regard 1887 j vinson a extrait le document du recueil de la correspondance de wellington 19 important de favoriser la formation de corps de partisans mais il faudrait procurer armes et argent les espagnols s abstinrent de lancer des attaques contre la place de saint jean pied de port la garnison se rendit au roi de france louis xviii apres l armistice general aussitot que l armistice eut ete signe le 18 avril le duc de dalmatie fit partir en poste pour bayonne et saint jean pied de port rapporte j pellot des officiers d etat major porteurs de depeches pour les gouverneurs de ces deux places et des leur arrivee toute hostilite cessa 69 conclusion de juillet 1813 a mars 1814 le pays basque fran ais connut les souffrances de la guerre et de l invasion encore aggravees par les rigueurs de la mauvaise saison le cantonnement et les divers mouvements des troupes fran aises en retraite du labourd a la basse navarre et a la soule accablerent les populations des campagnes livrees a l indiscipline des soldats que l incapacite et les abus de l administration de la guerre ne pouvaient que favoriser certes l administration prefectorale les autorites locales et les populations elles memes pouvaient elles exagerer la lourdeur des charges mais la misere du peuple etait reelle affligeante et inquietante le poids des requisitions et la mobilisation des hommes mecontenterent la population temoin du defaitisme des troupes chargees de les defendre ce fut en vain que les autorites administratives tenterent sur ordre d organiser une levee de masse et de ressusciter le mouvement de 92 la discipline des anglo portugais 69 mina le chef des bandes espagnoles en haute nive devait revenir en france quelques mois plus tard au lendemain des troubles politiques qui agiterent la navarre espagnole durant l ete 1814 espoz mina se refugiait en france le 5 octobre 1814 il passait a saint palais en direction de navarrenx accompagne de 8 ou 9 individus et ayant pour guide un nomme blas de lecumberry lettre du sous prefet de mauleon detchepare au prefet d antin le il novembre deux officiers superieurs espagnols envoyes par le vice roi de pampelune le comte d espeleta etaient re us a pau par le prefet d antin ces deux officiers etaient porteurs d une requisition pour faire arreter le general espoz mina et ses officiers accuses de rebellion contre le roi evenements de pampelune du 25 septembre a cette date xavier mina neveu d espoz mina et 10 autres espagnols egalement refugies en france etaient deja arretes et interroges a pau la tentative de rebellion des deux mina a pampelune les 25 26 septembre 1814 illustrait le mecontentement politique suscite par les mesures de reaction du roi ferdinand vii 80 de wellington invitait par ailleurs dans la lassitude generale a la non resistance mais les cantons frontaliers de la haute nive connurent les exces des bandes espagnoles de mina les fluctuations des zones de combats eurent de funestes consequences pour la vallee de baigorry dont la population manifesta une exceptionnelle volonte de resistance l invasion de 1813 1814 ne devait pas etre la derniere de notre secteur frontalier en 1815 au lendemain des cent jours une armee espagnole penetra en territoire fran ais pendant quelques jours mais elle y laissa des traces profondes et le probleme des indemnites pour faits de guerre et fournitures a l armee agita pendant de nombreuses annees l histoire de nos assemblees departementale et municipales p hourmat agrege de l universite president de la societe des sciences lettres et arts de bayonne notes de prospection megalithique en pays basque nous soumettons ici a la publication quelques resultats epars obtenus au cours de nos prospections dans le pays basque et qui pourront contribuer a une meilleure connaissance du phenomene megalithique dans nos regions ces resultats comprennent les releves de trois dolmens nouveaux et deux outils en silex trouves a proximite de dolmens deja connus parmi les dolmens qui sont decrits ici celui de buluntza est particulierement interessant car ses elements architecturaux sont encore intacts sa situation geographique ainsi que sa masse permettent de le rattacher au groupe de la vallee de mendive qui comprenait deja deux dolmens intacts celui de gasteenia appele mairietxea celui de xuberaxain harria au dessous du chemin qui va d armiaga a apanize ainsi que le dolmen passablement demantele mais egalement monumental qui se trouve a armiaga mailuxeko harria 82 dolmen du grand descarga olhette dolmen situe sur le col appele grand descarga sur la carte d etat major commune d urrugne qui se trouve entre le mont zubiburu au nord et la crete appelee zubizia au sud le tumulus est peu visible la chambre est rectangulaire et mesure 2 m x 1 m son grand axe est oriente nne ssw elle est formee de deux grandes dalles dressees et disposees a angle droit d une troisieme sur le cote sud reste probablement d un montant plus eleve car elle parait brisee et d une dalle massive mais peu elevee 20 cm situee a l exterieur sur le cote i ouest la grande dalle ouest porte 0 sur sa face externe une croix latine profondement gravee la table est absente le materiau employe est le gres rose local pour ce dolmen comme pour le suivant sare nous ne disposons que du plan le dolmen du grand descarga vu de l ouest a l arriere plan le ravin qui prend naissance au col des trois fontaines 83 dolmen larria i nord sare petit dolmen situe a une dizaine de metres au nord du dolmen decrit par j m de barandiaran sous le nom de larria i au dessous de la tour des palombieres de sare 1 tumulus visible mais peu eleve environ 30 cm borde par un cercle de pierres dressees dont la plus haute ne depasse pas 50 cm a certains endroits marques par un trait interrompu sur le plan ci contre ces pierres ne se distinguent pas du tumulus pierreux ou sont peut etre absentes la chambre affecte la forme d un trapeze dont le grand axe est oriente nnw sse elle est formee de trois montants le montant du cote est brise au ras du sol git a l interieur de la chambre dans la position meme ou il est tombe une autre dalle dressee orientee n s prolonge la chambre sur son cote ouest la table du dolmen est absente l ensemble du monument n atteint pas 1 m de hauteur nous ne disposons pas de photographie publiable de ce dolmen 1 j m de barandiaran el hombre prehistorico en el pais vasco editorial vasca ekin bueno s aires 1953 apendice ii monu mentos megaliticos del pais vasco dolmenes p 241 usategieta n 271 84 dolmen de buluntza ahaxe dolmen situe dans un pre au col de buluntza territoire d ahaxe quartier de bascassan sur la crete appelee gatarre et non loin de la limite de cette commune avec celle d esteren zubi il s agit probablement du dolmen signale par le commandant rocq et mentionne par j m de barandiaran au paragraphe salbatore bide de son catalogue des dolmens il est cependant a noter que ce dolmen se trouve plus a l ouest que la region lecumberry supposee par j m de barandiaran 1 ce dolmen a ete redecouvert independamment de nous et a la meme epoque par b duhourcau qui l a signale a la direction des antiquites il a fait l objet d une proposition de classement comme monument historique le tumulus mesure 13 m dans le grand axe du dolmen et 12 m transversalement sa hauteur est de 1 40 m environ la chambre est formee par trois grosses dalles disposees de maniere a former un trapeze isocele dont la petite base serait l entree du monument son grand axe est dirige wsw ene le montant nord mesure 3 50 m de long sur plus de 0 60 m d epaisseur le montant sud est plus court et moins massif 3 m x 0 40 m il est d ailleurs fissure a son contact avec la table par le poids de celle ci la table mesure 6 m de long sur 3 m de large et 0 90 d epaisseur mais un fragment important s en est detache et la largeur devait etre a l origine plus grande d un metre au moins la table a ete prise dans les affleurements locaux de poudingue du permo trias tandis que les montants sont en gres rose du meme etage geologique mais dont nous n avons pas vu d affleurement dans les environs immediats nous ne pensons pas cependant qu ils viennent de bien loin dans le meme pre que le dolmen a 65 m de celui ci dans la direction wnw se trouve un tumulus de forme elliptique qui mesure 14 m dans son plus grand diametre dans la direction nord sud 12 m dans le plus petit et 0 80 m de hauteur ce tumulus possede en son centre une depression de plus d un metre de diametre et d environ 0 30 m de profondeur cette depression temoigne peut etre de l excavation sans doute 1 j m de barandiaran el hombre prehistorico en el pais vasco p 237 n 252 85 ancienne de chercheurs de tresors elle marque peut etre aussi l emplacement de la chambre d un petit dolmen actuellement detruit ces deux hypotheses ne s excluent d ailleurs pas l une l autre 0 fm 17n 1 1 4 nous donnons ci dessus du dolmen de buluntza un plan et quatre profils a l echelle de l 100e les zones hachurees sur le plan figurent les points de contacts de la face inferieure de la table avec les montants nous donnons aussi une coupe du monument prise entre les deux traits figures sur le plan ci contre ainsi qu un deuxieme plan montrant la disposition generale du dolmen abstraction faite de la table voir pages suivantes 87 88 materiel trouve a proximite de dolmens un certain nombre de dolmens du pays basque ayant ete vides a une epoque indeterminee en particulier dans le but d en retirer des tresors que l imagination populaire suppose y avoir ete enfouis le materiel archeologique qu ils contiennent et que les fouilleurs n ont en general pas reconnu comme tel peut se trouver repandu en surface a proximite immediate du monument il est donc possible en prospectant attentivement les alentours de retrouver ce qui a resiste aux intemperies c est a dire en general le materiel lithique c est ainsi que nous avons pu recueillir les deux objets que nous presentons ici le premier est un petit racloir provenant du dolmen galbario i urrugne que nous avons decrit dans une precedente publication 1 le second a ete trouve a proximite du dolmen atermin sare decrit par j m de barandiaran 2 ii s agit de l extremite proximale d une lame dont un bord a ete regularise par grignotage 1 c chauchat sept dolmens nouveaux dans le massif du xol dokoga a urrugne bulletin du musee basque n 33 3me trimestre 1966 2 j m de barandiaran el hombre prehistorico en el pais vasco p241 n 270 atermin akoka c chauchat j l tobie revue des revues annee 1966 societe de borda premier trimestre les retables de notre dame en audignon suite et fin par l abbe francis rousseau contribution a l historiographie d anne d autriche oraison funebre de la reine prononcee le 9 fevrier 1966 par guillaume le boux eveque de dax par r darricau les cagots de begaar par ch de chauton proces concernant les droits d octroi sur les vins de mugron et de nerbis 1752 1762 par m prat heurs et malheurs de la paroisse constitutionnelle de montaut de 1791 a tan deux par le general j constans le port de hinx au temps jadis par m bacler d albedespax quelques notes sur le dernier baron de hinx par ch blanc en depouillant le journal des landes de tan 1866 par a castets chronique comptes rendus des seances de travail et de l assemblee generale triennale bibliographie landaise bordeaux sous les rois d angleterre d yves renouard par h dulas la diffusion de la presse parisienne dans le sud ouest au debut de la monarchie de juillet d a j tudesq par j cl drouin l anti cesar de p h paillou et poemes de th m de cours par ch lafargue les chapiteaux romans de l abbatiale de saint sever absidioles sud par m l abbe jean cabanot contribution a l historiographie d anne d autriche oraison funebre de la reine prononcee au val de grace le 9 fevrier 1666 par guillaume le boux eveque de dax suite et fin par m raymond darricau heurs et malheurs de la paroisse constitutionnelle de montaut de 1791 a tan deux suite par m le general jean constans florimon de saint amans visite en 1811 les semis de bremontier par m michel druhen la carriere prefectorale de lajonkaire 1848 1850 et 1877 par m jean claude drouin le dernier potier de cauneille edouard cazaux par m jean taris chronique comptes rendus des seances de travail bibliographie landaise cinq lignes du reseau des landes de m christian lacombe par m fernand thouvignon les terrassiers de l histoire d henri paul eydoux par m jean constans la police secrete deuxieme trimestre du premier empire d apres le manuscrit d ernest d haute rive de jean grassion par m de chauton vieux boucau ancien port d albret de georges marsacq par m ch lafar gue troisieme trimestre les chapiteaux romans de l abbatiale de saint sever absidioles sud suite par l abbe j cabanot les constitutions synodales dans le diocese de dax au moyen age par andre dupuy la vie religieuse a tartas de 1286 a 1856 par charles de chauton le chateau de saint selve naissance et declin d un domaine de la lande par alain d anglade heurs et malheurs de la paroisse constitutionnelle de montaut de 1791 a tan deux suite et fin par le general constans le naufrage du bateau de porto par michel druhen saint justin de marsan archeologie religieuse par le chanoine j j c tauzin quatrieme trimestre les constitutions synodales dans le diocese de dax au moyen age suite par andre dupuy la vie religieuse a tartas de 1256 a 1856 suite par ch de chauton reflexions au sujet des chrestians par michel ferron a propos de la contrebande du tabac en marensin sous l ancien regime par charles lafargue les greves de 1907 a lit et mixe et a sainte eulalie en born par jean cailluyer un type de petite ville landaise hagetmau par jean caput ecrivains de chez nous gerard batbedat par r violaines chroniques comptes rendus de l excursion commentee dans les vallees de la grande et de la petite leyre et des seances de travail bibliographie landaise decouverte de poteries a salies de bearn de m saule par cl thibault compos telle numero special par le dr cl urrutibehety documentation pedagogique landaise description abregee du departement des landes par r arambourou table des matieres branka n 1 1966 hitzaurre f sarrailh de ihartza nacionalismo revo lucionario txillardegi hizkuntza eta pentsakera guy heraud les droits de l homme impliquent la liberte des ethnies n 2 1966 branka hitzaurre txillardegi hizkuntza eta herriki detasuna sarrailh de ihartza estrategia guerrillera joyce lussu la question kurde tx frente nacional o frente de clase societe des sciences lettres et arts de bayonne nos 110 111 activites commerciales de bayonne au xviiie siecle f jau part 91 n 112 janeiro tomo i varia abril tomo 2 varia la peche a saint jean de luz suite et fin par c ramos un siecle de corridas bayonnaises 1852 1952 par j bente hommage a raymond sousbielle vie de la societe proces verbaux des seances la vie culturelle a bayonne les entretiens de bayonne les grandes conferences d automne revista de etnografia a etnografia no museu de historia da medicina do porto museu de historia da medicina de maximiano lemos luis de pina maria olivia ruber de meneses pour l etude de la priere magique du juste juge dans le monde hispano portugais robert ricard forrester um homem do seu tempo antonio cruz preludio da cacha a luis da camara cascudo la firmeza danza argentina en portugal y en espa a carlos vega formas mandalicas en los andes contribution al estudio de los universales de una cultura entre folklore y arqueologia alfredo sacchetti labores da terra a sega do trigo lois carre alva rellos cestos vindimos nota sobre cestaria trans montana fernando galhano tradi oes populares de vila nova de gaia romances tradicionais carlos valle contos populares da galiza lois carre alvarellos a f n a t e a etnografia maria clementina ferreira pires de lima a sigaliza ao dos monumentos arqueologi cos fernando lanhas o escritor grego j m panajoto poulous visita o museu de etnografia e historia do porto maria clementina ferreira pires de lima le voyage au portugal l ethnographe pires de lima j m panajo topoulos comemora oes do i centenario do nascimento de rocha peixoto o director do museu de etnografia e historia em vigo maria clementina ferreira pires de lima premio gomes pereira 1966 premio rocha peixoto bibliografia expressoes etnograficas em obras classicas medicas portugue sas luis de pina maria olivia ruber de meneses matan a do porco a interpreta ao dada pelos oleiros bairristas gaienses guilherme felgueiras abobora e jirimum luis da camara cascudo lucernas de penafiel j j rigaud de sousa rocha peixoto no primeiro centenario do seu nascimento manuel vieira dinis constru oes alentejanas de mate riais vegetais fernando galhano caracter magico do toque das campainhas apotropaicidade do som carlos alberto ferreira de almeida tradi oes populares de vila nova de gaia adagios e ditados carlos valle contos populares da galiza lois carre alvarellos coloquio de estudos etnograficos de rocha peixoto m c p l antropologia etnografia folklore finestra sul mondo 92 giovanni tucci carlos estermann e alguns aspectos da sua obra cientifica carlos lopes cardoso premio almi rante gago coutinho m c p l el milagro del ahorcado antonio fraguas fraguas revista de etnografia maria dos remedios e fernando castello branco ainda a propositio da exposi ao de instrumentes musicais populares portugueses na funda ao calouste gulbenkian ernesto veiga de oliveira alberto braga mario cardozo biblio grafia gure herria annee 1966 nos 1 2 j babaquy ainhoa herriak bihotzez agur martin elso histoire d u village basque ainhoa liminaire aux portes de l histoire naissance d ainhoa et son histoire navarraise ainhoa dans l histoire de france ainhoa et sa petite histoire ainhoa religieux figures memorables d ainhoa noms des habitants et des maisons d ainhoa jean olhagaray arantzeko ama birjina harrazpi ainho ko ama birjinari elizalde ainhoarra soldado kolpatuaren esker kantua oxobi axulai harrazpi santsin martin koxe liste des gouverneurs du chateau royal de mondarrain sources et bibliographie n 3 j m satrustegui judu erratuaren kantiak l dassan ce gai beretik zonbeit xehetasun kantu horien hiru aire addenda s aro arena histoire du protestantisme en bearn et en basse navarre 3e article pierre lafitte sabin arana goiri sa vie son oeuvre son influence eskual herriko herri eta herritarren izenak p arradoy san frantses jatsukoa n 4 p arradoy gure elizetan bi mintzaira s arot arena histoire du protestantisme en bearn et en basse navarre g h m le chanoine sauveur arot arena b goity les versions basques du pater p larzabal gure antzertia m de jaureguiberry vieilles coutumes de la soule j b etcheberry lehengo denboretan pierre duny petre respectons le style basque arnaud erdozaincy etchart eskual irakurgaiak 1 zeruko argia 2 auspoa liburutegia j r larrrouyet deux steles dicoidales en castille n 5 l dassance agur jaun auzapezari eta ezpeletari g eppherre idazlariaren mintzaldia j m malharin ikas 1966 lehen maileko eskoletan s narbaits eskualzaleen biltzarreko konkurra j p curutchet zer egin teatroa rentzat p aradoy zertan dugu eskual liturgia michel itcaina pertsulari solas l etchezaharreta egia ko ikasleen lanak rene delzangles pariseko eskualzaleen lanak p harignordoquy ebanjelioa eta eskuara auguste darraidou jaun auzapezak agur p hegui toa artaldia badoa bitano kirikino g h bibliographie obras musicales de p donostia jesucristo le pretre patron par pancho liste des membres de l association gure herria 93 arts et traditions populaires nos 1 2 le tambour bourdon son signal et sa tradition claudie marcel dubois l oeuvre et les collections folkloriques de lionel bonnemere 1843 1905 membre de la societe des traditions populaires marcelle bouteiller une exploitation de basse auvergne depuis le debut du xixe siecle henri raulin creation vie et mort d une chambrette emile escalier remise en etat d un four banal en dordogne denis rouart les societes de sarbacane en france enquetes et recherches helene tremaud refrains de bourrees de haute loire orientale r de bayle des hermens chroniques comptes rendus analyses de periodiques etrangers ouvrages etrangers re us a la bibliotheque atp rectificatifs au numero double juillet decembre 1965 synopses n 3 coutumes champenoises les mais aux filles les farces du 1er mai dans les vallees de la biaise et du blaiseron haute marne maurice robert a propos de la chanson fran aise george henri riviere genevieve massignon 1921 1966 marie louise teneze chroniques musee des arts et traditions populaires organisations associees au musee atp enseignements accueillis au musee atp recherches cooperatives sur programme a participation atp vie internationale france pays etrangers necrologie comptes rendus filmographie 1965 etablie par h tremaud rectificatifs au numero double janvier juin 1966 synopses boletin de la real sociedad vascongada de los amigos del pais cuaderno n 1 su mario la riqueza de espa a y de inglaterra en 1801 por robert s smith folklore de valcarlos i los numerales en el folklore por jose maria satrustegui pedro de mada riaga caligrafo y vascofilo por lino de aquesolo fray martin de arbide donostiarra por fray ignacio omaeche verria o f m la obra del principe bonaparte por a irigaray el nombre de dios en euskera es jainko por isaac lopez mendizabal competencias de juridiccion entre autoridades eclesiasticas y civiles en guipuzcoa por sebastian inchausti pbro los hermanos beovide antonio y crispin o f m autores vascos por fray luis villa sante o f m sobre juan lopez de lazarraga secretario de los rr cc cronista por jose luis vidaurrazaga inchausti miscelanea bibliografia revista de revistas cuaderno n 2 santa fe de champayn en guipuzcoa por fausto arocena gabon kantak de guernica 1764 por j ignacio telle chea idigoras y manuel de lecuona nemesio uranga por sebastian de insausti javier maria munive e idiaquez por joaquin iriarte algunos aspectos de la men talidad popular vasca por juan thalamas labandibar 94 valpuesta obispado de autrigonia por j r de madaria el testamento de astarloa por el hno valentln berrio choa partida de defuncion de aizquibel por el dr r sancho de s roman miscelanea bibliografia revista de revistas cuaderno nos 3 4 su mario el vascuence y africa por antonio tovar el jesuita manuel de larramendi miscelanea con motivo de su cente nario 1766 1966 por j ignacio tellechea idigoras azkue y barrutia por lino de aquesolo algunos documentes del archivo de la casa de hijar por g manso de zuniga fragmentos de canciones populares roncaleses por juan san martin los vascos en un episodio belico de la historia romana por isaac lopez mendizabal cinco diccionarios vascos por p lafitte ultzamako eus keraren gai batzuk por a kandido izaguirre o f m sobre el tltulo de conde de o ate par ignacio zumalde miscelanea bibliografia revista de revistas munibe annee 1966 su mario excavacion de la cueva de lezetxiki campa a de 1965 jose miguel de barandiaran y jesus altuna el humero premusteriense de lezetxiki guipuzcoa jose maria basabe excavaciones en marizulo campa a de 1964 manuel laborde jose miguel de barandiaran tomas de atauri y jesus altuna excavacion estudio y datacion por el c 14 de la cueva sepulcral de kobeaga ispaster viscaya juan maria apellaniz castroviejo y ernesto nolte con el estudio de la fauna por jesus altuna nota acerca del craneo eneolitico de la cueva de kobeaga ispaster viz caya jose maria basabe mamlferos de clima frlo en los yacimientos prehistoricos del pals vasco jesus altuna estudio etnografico del valle de urraul alto navarra luis pedro pena santiago y juan san martin eusko folklore materiales y cuestionarios 3e serie n 18 jose miguel de barandiaran excavaciones en dolmenes de guipuzcoa juan maria apellaniz y jesus altuna excavacion del dolmen de la venta de zarate jesus altuna juan maria apellaniz y pedro rodriguez ondarra con la colaboracion de aurelio perez ojer estudios sanitarios sobre las poluciones del agua aire y suelo de guipuzcoa observaciones recogidas durante los a os 1964 1965 y 1966 dr d luis contreras poza expedicion a la reserva biologica de do ana a o 1965 seccion de ortinologia anillamiento de aves en la reserva de do ana a o 1966 jesus elosegui aldasoro notas ornitologicas varios autores cronica de historia natural golondrinas alfredo noval breve rese a del ampelis europeo bombycilla garrulus alfredo noval presencia del alcaudon dorsirrojo lanius collurio en el pais vasco seccion de ornitologia localizacion en guipuzcoa y lugares cercanos de navarra de varios nimpha iidae carlos gomez de aizpurua notas bibliogra ficas viejo pastor vasco fotografia comentada jesus 95 elosegui miscelanea varios autores indice de autores munibe 1966 indice de citas bibliograficas munibe 1966 publicaciones de aranzadi contracubierta bulletin des sciences lettres et arts de pau annee 1966 sommaire calendrier des seances de la societe en 1967 avant propos par m p tucoo chala rene ancely 1876 1966 par m p bayaud alfred saint macary par m p bayaud notes sur le menhir de ger par m r coquerel l oppidum d asson par le colonel j f massie l archeologie de la vallee de baretous par m r le blant la construction du pont sur le gave de pau au xvie siecle par mm p tucco chala et b bernis vieux pigeonniers du bearn par m constant lacoste les receptions aux etats de bearn dans l ordre de la noblesse par m j de bertier la grande epizootie de 1774 1775 en bearn par m j caput aspects de l immigration pyreneenne a bordeaux au xviiie siecle par m j p poussou etats de bearn et etats de marsan au xviiie siecle par le medecin colonel m ferron theophile de bordeu le biologiste par le docteur l cornet les dimes de jouers en aspe par m j b vignau lous les anciennes exploitations minieres de la vallee d ossau par m j louberge mur un village disparu en bearn par le colonel j f massie bedeille fragments d histoire par m l abbe cup pucheu le lycee de pau de 1808 a 1815 par m p hourmat principe de viana nos 100 101 sjjmario felix huarte xxv a os de principe de viana jose maria jimeno jurio itinerario jacobeo del infante don carlos de navarra 1381 1382 alberto balil algunos mosai cos hispanorromanos de epoca tardia jose go i gaztam bide historia del monasterio cisterciense de fitero juan maluquer de motes notas estratigraficas del poblado celtiberico de fitero navarra jose manuel cuenca arias teijeiro ante la restauracion religiosa 1814 jose javier nagore yarnoz compilacion de derecho navarro maria angeles mezquiriz de catalan segunda campa a de excavacion en el area urbana de pompaelo juan maluquer de motes la casa rural prehistorica de navarra carlos maria lopez m b en torno a la patria de las santas nunila y alodia pyrenees n 65 le lac glace du mont perdu a norac le parc national les jeux sont faits raymond ritter une randonnee pyreneenne d emmanuel viollet le duc en 1809 pierre c lamicq itineraire chante de paris a saint jacques de compostelle 96 raymond ritter saint jacques et les chemins de compos telle par jean secret osmin ricau a propos d une exposition eugene deveria raymond ritter georges decor raymond ritter au musee pyreneen chants et danses des pyrenees h c le marechal bosquet suite raymond ritter la constante unite pyreneenne chronique du trimestre pyreneisme tourisme et thermalisme la vie culturelle la vie religieuse n 66 les mille et un pics mourgat a norac la route transpyreneenne gavarnie ordessa l demouche ski de l altitude andre armengaud vers le parc national realisme r r le chateau de gramont a viellenave sur bidouze j p massie le chateau de laas a n le marechal bosquet suite raymond ritter une randonnee pyreneenne d emmanuel viollet le duc en 1809 pierre c lamicq dites le avec des fleurs j m chasseraud une mesaventure de brongniart h c chronique du trimestre pyreneisme tourisme et thermalisme la vie culturelle la vie religieuse dernieres informations n 67 simple anticipation 1999 andre armengaud la nuit noire peut etre blanche ou bivouac et poesie rene bancons le pic du lac noir et sa premiere ascension par g ledor meur marcel barrere les carnets de jean arlaud jean victor parant vers le parc national verite en de a et au dela r r offrande les deesses rosa bailly lettres inedites de theophile de bordeu dr lucien cornet le marechal bosquet suite raymond ritter chants danses et musique au chateau fort de lourdes l de mouche le chateau de gramont a viellenave suite j f massie paul valery en bearn et a biarritz r r lous ahumats osmin ricau chronique du trimestre pyreneisme tourisme et thermalisme la vie culturelle la vie religieuse n 68 la mort de tristan raymond ritter les mille et un lacs la coume escure a norac felix de azara olivier baulny par monts et par humour rene bancons les pyrenees dans le roman noir anglais joseph duloum vignemale une grande premiere patrice de belefon au coeur de la vieille castille le christ des gascons r r le chateau de gramont a viellenave suite et fin j f massie chroniques du trimestre pyreneisme tourisme et thermalisme la vie 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