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artikulu | Un essai de pastorale labourdine - Orreaga (étude comparative avec la pastorale souletine) | Piarres Lafitte (1901-1985) | Notizia | Buletinean |
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artikulu | Manuscrits d’Etchahun récemment entrés au Musée Basque | Jean Haritxelhar (1923-2013) | Notizia | Buletinean |
artikulu | Société des Amis du Musée Basque: Conseil d’administration du 3.04.1963 | SAMB (-) | Notizia | Buletinean |
artikulu | Assemblée générale du 28.08.1963 | Notizia | Buletinean |
n 24 3 periode n 2 2 trimestre 1964 bulletin trimestriel s se o o o sommaire etude l enseignement primaire dans le pays basque d apres l enquete de 1833 p hourmat 49 arts et traditions populaires un essai de pastorale labourdine orreaga p lafitte 77 litterature basque manuscrits d etchahun recemment entres au musee basque j haritschelhar 87 societe des amis du musee basque 92 o o o o 0 0 c jbayo n ne eb3s le bulletin du musee basque fonde en 1924 3m9 periode a partir de 1964 publie des etudes relatives au developpement du musee des notices nombreuses et detaillees sur les objets qui entrent dans ses collections des chroniques permettant de suivre les diverses formes de son activite enfin la liste de ses acquisitions les notices constituent en particulier un vaste repertoire interessant l histoire les arts et traditions populaires de bayonne et du pays basque le bulletin est a ce titre echange avec les publications des societes savantes de france et de l etranger articles du bulletin les articles publies dans le bulletin restent l oeuvre exclusive et personnelle de leurs signataires le comite du musee basque n est pas solidaire des theories ou opinions qu ils expriment conditions de publication l ensemble des fascicules paru dans l annee constitue un tome avec pagination suivie et table des matieres vente au numero le fascicule france 4 f etranger port en plus abonnement 10 f compte des cheques postaux societe des amis du musee basque bordeaux n 2718 14 adresser la correspondance a m le directeur du musee basque bayonne b p telephone 25 08 98 etude l enseignement primaire dans le pays basque d apres yenquete de 1833 la loi du 28 juin 1833 represente une tres importante etape dans l histoire du developpement de l enseignement primaire en france elle a cree a t on ecrit une espece de charte de l enseignement primaire 1 que cette loi sanctionne et regularise des mesures prises anterieurement c est ce qu il convient de rappeler pour corriger certaines perspectives injustement defavorables aux hommes de la restauration mais la loi guizot de 1833 a egalement innove en particulier elle creait pour la premiere fois un budget de l instruction publique 2 un acte legislatif d une telle importance ne pouvait guere s improviser il fut prepare par une serie d enquetes officielles des le 10 mai 1831 une circulaire du ministre montalivet adressee aux recteurs des academies prevoyait la constitu 1 voir par exemple leaud et glay l ecole primaire en france tome i 1934 mais m gontard l enseignement primaire en france de la revolution a la loi guizot 1959 reprend cette meme expression pour l appliquer tres justement a l ordonnance du 29 fevrier 1816 2 le redacteur du memorial des pyrenees 6 juillet 1833 n hesitait pas a affirmer que cette loi etait une des conquetes les plus precieuses et les plus pures de la revolution de juillet si cette loi est franchement executee il est certain qu elle operera apres vingt ans une revolution intellectuelle en france alors il n y aura plus de preeminence que celle du talent et des bonnes passions c est le beau ideal reve par les saint simoniens 50 tion des tableaux presentant la situation de l instruction primaire dans toutes les communes de france c etait une des mesures destinees en ces premieres annees de la monarchie de juillet a assurer le developpement de cette instruction primaire dette de l etat un immense effort d information preceda et suivit l oeuvre du legislateur 3 un important registre des archives nationales rassemble les resultats des inspections faites dans le departement des basses pyrenees au cours des mois d octobre novembre et decembre 1833 4 a ces dates les inspecteurs pouvaient deja se rendre compte de la bonne volonte des municipalites a appliquer la loi de juin l enquete de 1833 permet ainsi de dresser un tableau d ensemble de l instruction primaire en france au debut de la monarchie de juillet lorrain recteur de l academie de lyon devait rassembler dans un livre les traits les plus caracteristiques significatifs veridiques des rapports etablis par les inspecteurs de cette oeuvre de synthese et d echantillonnage se degageait un tableau de detresse de l enseignement primaire dans les campagnes de france en particulier dans celles du midi entre loire et pyrenees mais encore ne saurions nous nous satisfaire d un choix d exemples eloquents pour connaitre avec precision l etat de l instruction primaire dans la partie basque du departement des basses pyrenees le registre des rapports d inspection permet quelques recherches statistiques l enquete de 1833 exigeait de la part des inspecteurs designes un tres important travail d information les trente quatre questions posees permettaient de preciser a les conditions de logement et de traitement des instituteurs questions 1 a 4 b l age le sexe la religion le nombre des ecoliers ainsi que la duree moyenne de leur scolarite questions 6 a 10 c l etat de l enseignement methode materiel matieres enseignees questions 11 a 20 3 monsieur guizot con ut la pensee de faire executer une battue generale dans les ecoles p lorrain tableau de l instruction primaire 1837 la circulaire du ministre de l instruction publique du 28 juillet 1833 precisa sa pensee j ai besoin de renseignements precis et detailles sur l etat actuel de l instruction primaire je ne saurais me contenter de la connaissance des faits exterieurs et materiels qui jusqu ici ont ete surtout l objet des recherches statistiques nombre d ecoles d ecoliers age des ecoliers mais il n importe pas moins de bien connaitre le regime interieur des ecoles l aptitude le zele la conduite des instituteurs leurs relations avec les eleves les familles les autorites locales en un mot l etat moral de l instruction primaire 4 an f 17 137 enquete sur la situation des ecoles primaires en 1833 51 d l etat civil la fortune l instruction le caractere de l instituteur ainsi que ses rapports avec les parents le maire le desservant questions 21 a 34 des reponses precises et circonstanciees nous donneraient un tableau remarquablement complet de l instruction primaire des gar ons 5 la loi guizot ignorait les ecoles de filles cependant les inspecteurs devaient se preoccuper de l important probleme de la frequentation par les eleves males ou des deux sexes des ecoles de villages en 1833 le corps des inspecteurs primaires n existait pas 6 490 fonctionnaires benevoles exer ant pour la plupart des professions liberales se livrerent dans les villes et dans les campagnes a une visite consciencieuse des ecoles 7 comment s informerent ils decrivant les lieux tels qu ils les voyaient ils devaient pour repondre a certaines questions s informer aupres des municipalites des maires et des cures ou desservants leurs temoignages ne sauraient etre acceptes sans esprit critique la visite de l inspecteur etait annoncee ces inspections ne furent pas de toute facilite et de tout repos pour ceux a qui elles se trouvaient confiees la mauvaise saison rendait les chemins de villages et les sentiers de hameaux a peu pres impraticables ce qu en disaient les inspecteurs en 5 la loi de 1833 ne se preoccupait en effet que de l instruction primaire des gar ons mais la discussion a la chambre fut l occasion de rappeler que l usage etabli etait de recevoir gar ons et filles dans les communes ou il n y a pas d instruction parfois il existait un local separe pour filles et pour gar ons ce dont nous ne trouverons guere de mention dans les ecoles rurales du pays basque a cet egard remarquons que l article 31 de l ordonnance du 29 fevrier 1816 qui precisait les gar ons et les filles ne pourront jamais etre reunis pour recevoir l enseignement etait reste lettre morte comme d ailleurs de nombreux autres articles 6 la surveillance des ecoles primaires fut confiee en 1816 a des delegues des comites cantonaux cure maire notables en 1824 au clerge en fait en 1828 aux membres des comites d arrondissement dont montlezun dira que l action a ete a peu pres nulle dans les cantons de soule guizot admit une telle surveillance mais pour ne pas livrer l instituteur a l esprit de localite et a ses miseres il lui parut indispensable d y ajouter un veritable service d inspection en 1835 chaque departement devait avoir un inspecteur primaire sans doute le decret imperial de 1808 avait il deja prevu dans chaque academie un ou deux inspecteurs charges par ordre du recteur de la visite et de l inspection des colleges institutions pensions ecoles primaires en fait ces inspecteurs se sont mediocrement preoccupes de l instruction primaire dictionnaire de pedagogie et d instruction primaire f buisson 1882 1887 7 ces inspecteurs furent choisis la plupart dans le nombre de ceux qui par devoir ou par gout s etaient deja livres a l enseignement de la jeunesse ils etaient en etat de bien apprecier la chose ils n avaient aucun interet a exagerer le bien ou le mal leurs rapports sont remarquables par un air de loyale franchise p lorrain 52 tournee dans le pays basque confirmait l etat d abandon dans lequel se trouvaient les chemins vicinaux au debut de la monarchie de juillet en montagne la situation devenait perilleuse par suite du debordement des torrents en particulier dans ces montagnes horribles qui entourent sainte engrace dans le canton de saint jean pied de port le franchissement des montagnes etait aussi penible dangereux et le debordement de quelques ruisseaux dans les environs de mauleon interrompit la tournee d inspection faite dans des conditions parfois difficiles l enquete devait necessairement porter la marque de la personnalite de l inspecteur montlezun professeur de belles lettres fut charge de l inspection des ecoles de l arrondissement de mauleon pasteur maitre de pension a saint palais 8 de celles de l arrondissement de bayonne nous pouvons regretter certaines reponses hatives de ce dernier aux questions posees par contre montlezun dans de precieux commentaires revele des preoccupations d enseignant de pedagogue celles de l auteur d une theorie de la lecture ou l art de lire en peu de jours brochure de 25 pages imprimee par lamaignere en 1828 vendue a cambo chez m fagalde a hasparren chez les demoiselles choribit et a bayonne chez l imprimeur montlezun l avait dediee a monsieur le comte garat comme un temoignage de l admiration de l auteur et de sa reconnaissance infinie montlezun y denon ait l absurdite des anciennes denomination et epellation be esse hache l opposition qui en resultait entre prononciation et orthographe et la division des mots en syllabes conventionnelles et complexes et proposait une reforme de l apprentissage de la lecture substituant la syllabe naturelle a la syllabe artificielle ne nous etonnons pas des lors de l interet porte par l inspecteur montlezun aux methodes d enseignement au materiel scolaire utilise dans les ecoles de villages qu il visite et des conseils pedagogiques qu il dispense aux maitres d ecole 9 8 le directeur des archives departementales de pau m bayaud nous signale que l annuaire du departement indiquait un pasteur maitre de pension a mauleon et nous suggere que l on a pu lui confier l inspection de l arrondissement de bayonne pour qu il juge avec plus d impartialite 9 comme tous les auteurs de theorie de lecture montlezun citait a l appui de son nouvel art l experience realisee sur un enfant de douze ans doue d une intelligence ordinaire et qui ne connaissait auparavant aucun signe de l alphabet au bout de quelques heures il pronon ait a peu pres toutes les syllabes de tous les mots sans hesitation en ces dernieres annees de la restauration on se preoccupait beaucoup de nouveaux systemes d apprentissage de la lecture le 22 octobre 1828 laffore exposait sa theorie la statilegie a un brillant auditoire parisien chaptal remusat villemain etc mais les fondes cle pouvoir de la methode lafforienne etaient arrives a pau des le mois de juin et le memorial des pyrenees reproduit les deux arrondissements de bayonne et de mauleon recouvrent a peu de chose pres les pays de labourd de soule de basse navarre mais nous retiendrons ici les limites linguistiques les rapports d inspection n apportent que de trop rares indications sur les contacts linguistiques basque gascon gascon de bayonne et du bas adour gascon bearnais cependant l enquete de 1833 permet parfois de preciser le trace de la frontiere linguistique dans le canton de bayonne nord ouest le gascon est l idiome que l on parle a anglet et les enfants n y parlent point fran ais a biarritz on parle le gascon comme a anglet dans le bas adour canton de bayonne nord est le langage populaire des quatre communes rurales lahonce mou guerre saint pierre d irube urcuit est un idiome tout a fait etranger a notre langue c est le basque trois communes sur cinq du canton de labastide clairence sont basques ayherre briscous isturitz par contre dans le canton de bidache l idiome gascon l emporte dans six communes sur sept visitees et le vulgaire ignore le fran ais la frontiere linguistique passe au nord de la commune de bardos rien n est dit de la frontiere souletine orientale mais a esquinte canton de sainte marie oloron le catechisme est en basque ainsi les limites geographiques de notre etude seront celles la memes qu un recent article de m rene lafon a fixees comme frontiere linguistique du basque et du gascon 10 dans le cadre de notre analyse elle presente un vif interet les inspecteurs soulignent la difficulte que represente l emploi du basque pour l apprentissage de la lecture et de l ecriture certes si le vulgaire parle le gascon la difficulte est grande 11 mais l etrangete de l idiome basque l aggrave 12 30 juillet 1828 le proces verbal de la seance publique de constatation pour les resultats obtenus par la methode statilegique ou lafforienne dans la ville de pau en cette meme annee un certain mialle faisait connaitre une methode pour apprendre a lire et a ecrire en peu de le ons methode qu il qualifia de stati legie et calligraphie 10 rene lafon la frontiere linguistique du basque et du gascon au confluent de l adour et des gaves 1962 societe borda federation historique du sud ouest federation des societes academiques et savantes de la region gascogne adour actes du xve congres d etudes regionales tenu a peyrehorade 11 l inspecteur des ecoles du canton d hagetmau landes n ecrivait il pas les instituteurs parlent patois h leurs eleves j ai ete oblige partout excepte a hagetmau et a saint cricq de leur parler leur jargon rapport d inspection cite par p lorrain 12 sous la restauration on interpretait diversement le contraste qui existait entre bearn et pays basque l instruction primaire etant la plus faible dans ce dernier la gazette de france reproduisait en septembre 1828 un etat statistique de l instruction primaire dans les basses pyrenees expliquait l inferiorite du 54 montlezun recommandait aux instituteurs souletins de parler fran ais lui meme ne s informait que difficilement dans certains cantons comme celui de tardets ou il ne rencontra que quatre maires capables de comprendre le fran ais le registre de l enquete et la liste des communes publiee dans l annuaire administratif judiciaire et industriel du departement des basses pyrenees pour l an 1833 pau e vignan cour editeur nous permettent de dresser la carte scolaire du pays basque en 1833 a arrondissement de bayonne canton de bayonne nord est ont ete visitees les ecoles de lahonce mouguerre saint pierre d irube urcuit canton de bayonne nord ouest l ecole d arcangues mais l instituteur y exerce pour arcangues et bassussary bassussary petit village de 332 habitants n a pas d ecole canton de bidache a bar dos trois ecoles sont inspectees dont une au moins de hameau les 2 500 habitants de la commune fournissaient une abondante population scolaire canton d espelette a ainouhe cambo espelette 2 ecoles itsatsou louhossoa sare souraide le chef lieu de canton 1 400 h est mieux pourvu que le gros village de sare 2 000 h et qu itsatsou 1 500 h canton de hasparren 4 ecoles sont visitees a hasparren 5 400 h 2 a mendionde 1 600 h une a bonloc saint esteben macaye meharin saint martin canton de labastide clairence 2 ecoles sont inspectees a ayherre 1 500 h une a briscous et a isturitz canton de saint jean de luz une seule ecole est visitee dans le chef lieu de canton 2 860 h une seule egalement a urru gne qui a 3 000 h par contre ciboure 1 700 h a deux ecoles ainsi que guethary qui n a pourtant que 450 h ascain bidart biriatou hendaye sont pourvus d une ecole serres commune de 130 h n a pas d instituteur canton d ustaritz saint pee la commune la plus populeuse du canton a 3 ecoles mais le chef lieu 1 950 h n a qu une ecole primaire de gar ons comme les communes de pays basque par sa population dispersee l arrondissement de pau ayant par exemple une population agglomeree beaucoup plus considerable le memorial des pyrenees rejette cette explication c est l idiome national des basques qui est le vrai responsable de cet etat de choses un idiome qui n a guere d analogies avec aucune autre langue si ce n est avec certaines langues orientales m p 22 sept 1828 55 ahetze arbonne jatxou larresore villefranque halsou la commune la moins peuplee du canton 320 h n a pas de maitre d ecole b arrondissement de mauleon canton d iholdy l inspecteur montlezun visite 2 ecoles a saint just 575 h et les ecoles de aranshus ostabat asme larceveau cibits ibarolle bunus ibarre hosta irissarry suhescun lantabat juxue iholdy 1 000 h armendarits helette 1 200 h sur les 18 communes du canton 16 sont ainsi pourvues arros commune de 122 h n a pas d instituteur larceveau 240 h et cibits 365 h se sont reunies pour l entretien d une seule ecole canton de mauleon si le chef lieu 1 150 h n a qu une ecole primaire de gar ons barcus la commune la plus populeuse du canton 2 500 h a 4 ecoles dont une dans le quartier lorreja bas une au hameau de gastelonde et une autre au hameau malthe cheraute 1 500 h a egale lement 4 ecoles dont 3 de hameau ou quartier peco ibarre ossain ibar gainco harra moncayolle village de 650 h a deux ecoles dont celle de moncayolle hameau libarrens gottein mendy menditte aussurucq idaux garindein licharre musculdy ordiarp roquiague l hopital saint biaise charritte de bas undurein espes aben se de bas ainharp sont toutes pourvues d une ecole ainsi 21 communes sur les 28 que compte le canton de mauleon sont pourvues encore faut il ajouter que parmi les sept communes qui ne le sont pas arrast 180 h a un instituteur clandestin qui exerce illegalement mendibieu 140 h avait un maitre d ecole il vient de rejoindre l ecole normale de pau l instituteur de berrogain berrogain laruns est parti quand on lui a annonce l arrivee de l inspecteur peut etre etait il un clandestin larrebieu 118 h viodos 440 h larrory 170 h n ont pas de maitres d ecole comme le constate montlezun celui ci ne mentionne guere la plus petite commune du canton saint etienne de soule 110 h canton de saint etienne le chef lieu 3 500 h a trois instituteurs dont un a baigorry urdos mais la commune d osses 2 100 h en a quatre dont celui d osses saint martin et celui de la section d aha ice bidarray 1 500 h a deux maitres d ecole ainsi que les aldudes 2 300 h ascarat lasse anhaux irouleguy banca dit la fonderie ont toutes 56 un instituteur communal ainsi toutes les communes du canton sont pourvues canton de saint jean pied de port l inspecteur montlezun a visite trois ecoles primaires de gar ons au chef lieu du canton 1 800 h la commune de saint michel a deux instituteurs dont celui de la section d esteren uby gamarthe ainhice mongelos lacarre bustince iriberry jaxu ispou re ahaxe alciette bascassan lecumberry mendive behor leguy aincille aro saint jean le vieux 1 200 h arneguy uhart cize ont toutes une ecole bussunarits 314 h et sarrasquette 190 h se sont reunies pour subvenir aux frais d une ecole communale les 20 communes du canton ont ainsi leur ecole canton de saint palais ont ete inspectees les ecoles de saint palais berraute domezain ithorots olhaiby etcharry aroue oyhercq osserain sussaute arberats arbouet camou mixe aicirits uhart mixe pagolle lohit un larri bar ilharre labets gabat amendeuix beguios luxe bey rie orsanco masparraute oregue arraute 550 h et char rit te mixe 210 h se sont reunies pour payer un instituteur communal ont fait de meme amorots 350 h et succos 133 h behasque 200 h et lapiste 210 h le rapport d inspection ne mentionne guere les communes de garris 500 h oneix 150 h rivareyte 130 h sille gue 100 h sorhapuru 220 h suhast 150 h somber raute 175 h biscay 150 h soit 8 communes sur 41 canton de tardets le chef lieu a deux maitres d ecole ainsi que montory plus peuple 1 300 h dix sept communes ont un instituteur communal sauguis trois villes sor holus abense de haut al ay al abehety et sunharette 260 h lacarry alos h aux licq saint e engrace larrau etchebar lichans ossas caniou sihigue camou soule suhar char rit te de haut mais sibas 130 h et sunhar 86 h se sont reunies pour entretenir un instituteur ainsi que laguinge 185 h et restoue 90 h dans le canton une seule commune n est pas mentionnee atherey 250 h ainsi dans l arrondissement de bayonne sur 41 communes basques 3 sont depourvues de maitre d ecole bassussary serres halsou ce sont les villages de plus faible population dans l arrondissement de mauleon sur 140 communes 17 sont depourvues d ecoles primaires et 14 se sont groupees pour payer a deux l instituteur la carte scolaire du pays basque en 1833 est somme toute satisfaisante eu egard a la dispersion de la population rurale et a la faible ou tres faible population de nombreuses communes de soule et de basse navarre 13 pres de la moitie de celles du canton de tardets ont moins de 300 h il en est de meme dans le canton de saint palais ces tres minimes communautes 14 ne disposaient que d un budget derisoire l instituteur communal ne pouvait guere en attendre un sort convenable l enquete de 1833 nous permet de le preciser quels etaient les revenus des maitres d ecole bon nombre touchait un traitement fixe mais le fait ne saurait avoir une signification reelle et meriter une etude statistique ce traitement imposait en retour au maitre d ecole un nombre plus ou moins eleve d eleves gratuits et diminuait en partie le nombre des eleves payant une retribution mensuelle ou plus rarement annuelle 15 l instituteur communal de lahonce recevait 200 f de traitement et devait accepter 25 eleves gratuits les payants versant une retribution de 60 centimes par mois si dathary maitre d ecole a mou guerre ne percevait qu un traitement de 100 f 10 eleves seule 13 l etude de p bayaud sur l enseignement primaire en 1809 dans l arrondissement de mauleon gure herria 1951 permet de preciser l evolution de la carte scolaire de l arrondissement en 1809 l enquete sur l instruction primaire a ete faite par le sous prefet d etchepare le nombre des communes a tres legerement diminue de 1809 a 1833 de 144 a 140 il diminuera surtout pendant la monarchie de juillet dans l ensemble la carte scolaire s est amelioree nous relevons les communes n ayant pas d ecole en 1809 et en ayant une en 1833 canton d iholdy arhansus de mauleon abense de bas de saint etienne de baigorry ascarat anhaux de saint jean pied de port ispoure lacarre uhart cize saint michel de saint palais aicirits arberats berraute oyhercq de tardets al abehety sunharette le canton de saint palais est toujours le plus mal pourvu on y trouve des communes qui n ont pas d instituteur en 1833 et qui en avaient en 1809 mais la situation de 1833 est accidentelle et provisoire depart du maitre a l ecole normale de pau instituteur clandestin 14 expression que l on trouve sous la plume de philippe veyrin les basques de labourd de soule et de basse navarre leur histoire et leurs traditions 15 p lorrain a attire l attention sur la ruine que pouvait signifier le traitement d instituteur communal lorsque les communes voterent les 200 f imposes par la loi de 1833 elles imposerent parfois le meme jour 50 eleves gratuits au maitre d ecole presque tous les enfants devenaient alors indigents n que nous identifions nogue le secretaire de l association pour la propagation de l instruction primaire a pau remarquait memorial des pyrenees 29 janvier 1831 que si l instituteur re oit 200 f pour 10 eleves gratuits il pourra se contenter d une retribution tres faible pour les eleves payants mais s il y a 25 eleves gratuits la retribution sera trop elevee et n pouvait conclure il en sera de la loi en preparation comme de l ordonnance de 1816 pour etre fort bonne il ne lui manquera que d etre executee selon son esprit 58 ment avaient droit a la gratuite de l instruction et si devert instituteur a saint pierre d irube n avait aucun traitement fixe la retribution scolaire s elevait ici a 1 f pour ceux qui apprenaient a lire et a 1 5 f pour les ecrivains on ne saurait des lors conclure a l avantage du maitre d ecole qui percevait un traitement fixe cependant ce dernier offrait une garantie que la mauvaise volonte des parents et une frequentation scolaire tres irreguliere ne presentaient guere 16 la diversite du traitement etait grande d une commune a la commune voisine dans l ensemble les instituteurs de l arrondissement de bayonne se trouvaient plus favorises etchart maitre d ecole lt a ainhoue recevait 400 f pour 40 eleves gratuits ce chiffre est exceptionnel les traitements de 150 200 250 f etant les plus frequents cambo espelette sare bonloc saint esteben meharin ayherre isturits ascain bidart biriatou ahetze jatxou saint pee mais a arbonne et a briscous la commune n assurant aucun traitement fixe tous les eleves payaient une retribution de 0 5 f a 1 50 f selon le degre de l instruction dispensee les postes les plus envies etaient ceux pour lesquels le traitement de 200 a 300 f n imposait au maitre d ecole qu un faible nombre de gratuits ainsi a ustaritz 17 l arrondissement de mauleon offrait une non moins grande diversite de conditions dans l ensemble elle ne saurait cacher 16 la retribution scolaire ancien droit d ecolage avait ete retablie en principe et maintenue en fait des 1795 la loi prevoyait qu elle serait fixee par l administration departementale en 1802 ce sont les conseils municipaux qui la fixent l ordonnance du 29 fevrier 1816 accorde a ces derniers le droit d etablir un taux et d arreter le tableau des indigents dispenses de payer il existait trois taux de retribution correspondant aux trois categories d eleves 1 ceux qui apprennent a lire seulement 2 ceux qui apprennent a lire et a ecrire les ecrivains 3 ceux qui apprennent a lire a ecrire et a compter quant au recouvrement de la retribution qui ailleurs creait maintes difficultes et des conflits entre instituteur et parent ou instituteur et percepteur les rapports de nos inspecteurs ne signalent guere dans l arrondissement de bayonne et de mauleon de faits semblables une exception montlezun note le conflit entre le maitre d ecole de sainte engrace et le percepteur 17 les 200 f de traitement retenus par le projet de loi sur l instruction primaire furent juges insuffisants par ceux qui travaillaient a la propagation de l instruction primaire l auteur d un long article consacre par le memorial des pyrenees du 31 octobre 1831 aux insuffisances du projet de loi de montalivet terminait par la remarque suivante un mot sur les 200 f minimum du traitement des instituteurs dans nos campagnes un ma on un charpentier un tonnelier gagnent au moins 500 f par an on exigera sans doute d un instituteur qu il soit honnete homme bon citoyen instruit est ce donc priser la reunion de ces qualites que de penser qu on pourrait les evaluer a 100 ecus a la fin de la monarchie de juillet le projet salvandy fixait le minimum a 600 f pour les instituteurs exer ant dans les communes de moins de 1500 habitants 59 une diminution des revenus du maitre d ecole les traitements fixes n y atteignaient les 150 ou 200 f que grace aux metiers ou occupations annexes de l instituteur ceux de chantre carril lonneur secretaire de mairie souvent le contrat passe entre le maitre d ecole et la municipalite fixait un chiffre global arhansus libarrens mauleon lasse etc tres souvent le traitement fixe etait inferieur a 100 f 75 f a licharre pour huit eleves gratuits 48 f a undurein 60 f a oyhercq 80 f a osserain 75 f a sibas sunhar 20 f a lacarry et l ecole etait gratuite ce qui tout de meme a de quoi surprendre la pauvrete de ces communautes expliquait la pratique courante des paiements en nature 18 le maitre d ecole d arhansus recevait 150 f en grains avec quelques fruits et du vin au moment de la recolte a suhescun hosta asme alciette bascassans il percevait 200 f en grains 180 f en grains a lecumberry m endive 150 f en grains a abense de bas 120 f en grains a saint michel 100 f en grains a arneguy sussaute laguinge et restoue et seulement 60 f en grains a lohit un exceptionnellement le paiement etait prevu mi partie en argent et mi partie en grains aux aldudes saint martin d arossa behorleguy les retributions scolaires dues par les parents d eleves pouvaient etre egalement versees en grains a juxue bidarray arberats camou mixe grsanco 3 f lanta bat charritte de bas ainharp banca 2 5 f labets 6 f pour les ecrivains et 3 f pour les autres dans certains cas le groupe des parents d eleves se substituait semble t il a la municipalite pour le paiement a anhaux la contribution annuelle etait imposee en grains sur tous les parents et aux aldudes chacune des 120 maisons paie en grains et en argent 5 f 3 f 2 f de meme a osses hor a chacune des 130 maisons paie dans la saison de recolte du froment 2 5 f en grain a oyhercq tous les parents paient en grains une valeur totale de 60 f enfin le maitre d ecole etait parfois nourri et meme loge alternativement chez les parents de ses ecoliers a cheraute ceux ci avaient le choix verser 50 c par mois par eleve ou ne verser que 30 c a condition de nourrir le maitre d ecole a roquiague les habitants nourrissaient et logeaient alternativement le maitre d ecole qui recevait en plus 50 c par mois a etchebar l instituteur communal demeurait 5 6 8 jours 18 la discussion de la loi de 1833 qui prevoyait un paiement en argent amena le depute ch dupin a rappeler que souvent les paysans qui ne peuvent payer en argent s acquittent envers l instituteur par des prestations en nature ble poules oeufs ou meme quelques journees de travail le ministre a ajoute que la loi n exclurait pas les arrangements particuliers et que pour quelques boisseaux de ble ou autres denrees l instituteur donnera a l enfant du pauvre paysan les premiers elements rapporte dans collection des lois duverger dans une famille 19 certaines situations attristaient montle zun ahaxe n assurait qu une quantite de grains fort petite d une valeur de 90 f a son maitre d ecole mais moncayolle detenait le triste record de la plus grande pauvrete l instituteur re oit un peu de grains en petite quantite les enfants ne lui paient rien ils sont tres pauvres la misere est complete on nourrit le maitre d ecole comme par charite dans les maisons traitement et retributions n assuraient en general qu un revenu fort insuffisant l instituteur de village cherchait a l ameliorer par des emplois remuneres au premier rang desquels figurait celui de secretaire de mairie dans l arrondissement de bayonne un instituteur sur deux etait secretaire de mairie et les 3 5 des communes basques avaient pour secretaire de mairie le maitre d ecole les revenus qu il en retirait depassaient parfois son traitement d instituteur a mouguerre 120 f pour 100 f a arcangues 200 f pas de traitement a cambo 250 f pour 200 f souraide 120 f pas de traitement ayherre 100 f pas de traitement bidart et ahetze 200 f pas de traitement parfois le traitement en etait double a bardos 200 f espelette 250 f louhossoa 100 f sare 300 f chiffre exceptionnel dans les communes de faible population le secretariat de mairie restait d un rapport non negligeable 100 f a biriatou 50 f a bonloc dans l arrondissement de mauleon pres de la moitie des maitres d ecole assuraient egalement le secretariat de mairie et pres de la moitie des secretaires de mairie etaient maitres d ecole 20 quand l enquete le precise les sommes allouees sont 19 soulice notes pour servir a l histoire de l instruction primaire dans les basses pyrenees 1881 rapporte les precieuses notes d un des membres de la commission d arrondissement de pau le marquis alexandre de candau celui ci ecrivait en 1816 le regent est loge et nourri dans les maisons ou il y a des enfants il y reste plus ou moins longtemps dans chacune selon qu il y a un ou plusieurs enfants un peu aussi selon les moyens des hotes et un peu encore selon que le domine se trouve bien ou mal traite il doit faire une repetition particuliere aux enfants de la maison qui le loge et le nourrit le meme affirmait les regents sont si mal payes dans les villages que l on n en saurait avoir de bons 20 en 1809 l enquete du sous prefet ne citait que 6 instituteurs secretaires de mairie dans l arrondissement de mauleon on peut par ailleurs douter de la capacite de certains instituteurs secretaires de mairie un abonne du memorial des pyrenees ecrivait a son journal le 25 juillet 1833 de tardets pour se rejouir de la creation d une ecole normale a pau car il est honteux de constater que sur 20 instituteurs communaux il ne s en trouve pas 3 qui sachent rediger comme il faut une deliberation de conseil municipal et garnir l imprime d un miserable budget de commune rurale et pour cet effet qu on soit oblige d employer un employe de perception ou toute autre personne qui se taxant eux memes sans tarif surchargent les communes d une depense inutile attendu que le secretaire de mairie est paye pour faire ce travail 61 peu elevees 50 f aux aldud es 48 f a irouleguy 45 f a ainhice mongelos 30 f a saint just roquiague bustince iriberry ain cille aro 24 f a espes oyhercq 20 f a undurein aroue aicirits enfin 6 f a alos commune de 220 h mais bien souvent la commune versait a l instituteur une somme globale pour ses fonctions de maitre d ecole de secretaire de mairie et de chantre si l on ne tient pas compte des differences que representaient les fonctions de chantre et de carrillonneur les rapports d inspection etabliraient qu un maitre sur cinq remplissait ces fonctions dans l arrondissement de bayonne et qu un chantre sur quatre etait maitre d ecole dans l arrondissement de mauleon ces rapports seraient dans les deux cas de 1 a 4 les nombreuses occupations qui en ce temps la etaient celles d un chantre pouvaient gener l exercice consciencieux du metier d instituteur mais elles lui permettaient d augmenter ses revenus de 90 f a jjrcuit lahonce jatxou de 80 f a iien daye de 50 f a espelette de 100 f a urcuray hasparren meharin isturitz urrugne saint pee les pauvres instituteurs de l arrondissement de mauleon ne pouvaient davantage negliger un tel appoint meme dans le cas de paiement en nature le maitre d ecole d idaux touchait 110 f en grains comme chantre et carrillonneur et 135 f de traitement d instituteur celui de licharre recevait comme carrillonneur une barrique de vin et 16 mesures de grains d une valeur de 70 f et celui de musculdy 70 f en grains comme carrillonneur et chantre plus favorise le maitre d ecole d ordiarp percevait 150 f en grains comme carrillonneur par contre la pauvre commune de lichans 230 h donnai huit mesures de froment a l instituteur pour qu il sonne les cloches il en etait de meme a camou sihigue 21 ainsi dans les communes du pays basque en 1833 vinstituteur communal remplissait bien souvent les fonctions de secretaire de mairie et moins souvent celles de chantre carrillonneur dans les pauvres communes ce cumul ne suffisait pas encore a lui assurer un revenu convenable exer ait il d autres metiers rarement et tres rarement nous rapporte l enquete duhart martin instituteur a asme etait aussi buraliste et charge de delivrer les passavants et debitant de tabac ce qui pour montlezun paraissait etre assez compatible avec l enseignement a arneguy l instituteur se chargeait des commissions au bureau de douanes il donnait des signa 21 si dans les cantons de soule et de basse navarre le paiement en nature etait frequent par contre nous n y trouvons guere mentionnees certaines pratiques courantes dans les communes landaises des arrondissements de mont de marsan et de saint sever les instituteurs eprouvent ici peu de honte a faire la quete de porte en porte le sac sur le dos ils mendient quelques litres de vin avec une brocotte cite par p lorrain 62 tures tous les jours ce qui l occupait une demi heure tous les jours salles jean instituteur a garindein etait arpenteur commis par le tribunal il exer ait le samedi jour de conge ordinaire a saint jean le vieux lapitzondo maitre d ecole s employait quelquefois a l arpentage l artisanat rural offrait ici fort peu de ressources l instituteur de libarrens tissait avec ses parents ainsi que gelos maitre d ecole a bidar ray qui tissait le lin apres l ecole le seul exemple d instituteur homme d affaires etait celui d uhart mixe elichery exer ait ces fonctions aupres du baron d uhart il manifesta l intention de se consacrer uniquement au metier d instituteur d autres occupations furent jugees par montlezun incompatibles avec les fonctions de l enseignement brust pierre jouait quelquefois du violon pour faire danser la jeunesse de saint etienne de bdigorry il a du promettre a l inspecteur de renoncer a cet instrument peu moral et peu compatible avec le metier d instituteur la fonction de mande de mande commun n etait pas jugee avec plus de bienveillance par l inspecteur elle ne rapportait que 10 f au maitre d ecole d aicirits et montlezun exigea d arrospidegaray instituteur a ainhice mongelos qu il la resignat convenant peu au noble exercice de l instituteur ainsi les exemples d instituteurs de village exer ant d autres professions que celles de secretaire de mairie et de chantre demeuraient tres rares y ajouterions nous ceux des maitres d ecole d ordiarp barcus ainharp etcharry sibas et sunhar qui cultivaient un petit domaine un petit bien et celui de cheraute hameau de gainco harra fermier d un moulin qui faisait porter les charges par sa femme et ses enfants que ces exemples ne concerneraient qu une tres petite minorite du corps des instituteurs primaires la position de fortune personnelle n etait guere brillante pour la plupart des maitres d ecole nulle tres modique mediocre lisons nous dans les rapports d inspection cependant l arrondissement de bayonne offrait quelques rares exemples de fortunes aisees ou assez aisees celles de l instituteur d arbonne de guethary l instituteur darroqui etait le maire de la commune de briscous de sare le maitre d ecole de sourdide pouvait compter sur une petite perspective de legitime mais les droits legitimames a venir du maitre d ecole d urcuit consistaient en peu de chose la mediocrite de fortune etait encore plus generale parmi les instituteurs de l arrondissement de mauleon la pauvrete y confinait parfois a l indigence chango irigoin instituteur a arhansus sexagenaire etait tres pauvre a moncayolle oyhenard age de 76 ans avait re u a titre de secours 60 f et 30 f de l academie en 1831 et 1832 ces faibles secours ne pouvaient soulager que fort peu la tragique misere de l instituteur de cheraute ossain ibar de jeunes maitres connaissaient le denuement le plus complet celui d espes etait indigent comme l etaient durruty a saint michel mandagaran a alciette bascassans laxague a ossas et mignaqui a camou sihigue l enquete de 1833 permet de conclure a la pauvrete du plus grand nombre d instituteurs de villages et au dramatique denuement de certains maitres d ecole de soule et de basse navarre a 79 ans espondabure pierre qui enseignait depuis 58 ans etait le pauvre et triste instituteur de la triste et pauvre commune d ahaxe a lichans laxague age de 68 ans achevait sa triste carriere dans une vieillesse infirme les parents des ecoliers de saint michel demandaient le remplacement du vieil instituteur indigent et incapable cet ancien officier de la republique avait 67 ans la plus miserable des vieillesses attendait trop souvent le maitre d ecole du village 22 cette pauvrete interdisait a l instituteur d ameliorer son instruction il est si pauvre ecrivait montlezun de l instituteur de cheraute ossain ibar que je n ose lui demander de se rendre a mauleon s instruire c eut ete cependant indispensable l enquete de 1833 precisait la repartition des brevets de capacite de 2e et 3e degre 23 dans l arrondissement de bayonne 30 des maitres possedaient le brevet de 2e degre ce pourcentage baissait a 23 dans l arrondissement de mauleon et 22 l ordonnance du 14 fevrier 1830 se preoccupait aussi d assurer une vieillesse decente aux instituteurs ages reduits jusqu ici a la misere gontard l enseignement primaire en france le ministre devait proposer incessamment un reglement general pour assurer aux instituteurs primaires communaux au moyen de retenues sur leurs traitements et des autres ressources dent on pourra disposer des pensions de retraite rien ne suivit et la revolution de juillet survint en juillet 1832 des instituteurs de pau faisaient une demarche aupres du recteur pour la creation d une caisse de retraite ces maitres d ecole n hesitaient pas a denoncer les caracteres extremement penibles et quelquefois meme degoutants des fonctions du maitre d ecole fonctions pourtant si utiles a la societe le redacteur du memorial des pyrenees justifiait une telle demarche car les maitres d ecole pour prix de longs et penibles travaux ne peuvent esperer dans leurs vieux jours que le denuement et le plus triste abandon memorial des pyrenees 11 fevrier 1832 23 l article 11 de l ordonnance du 29 fevrier 1816 definissait les 3 degres du brevet de capacite pour l enseignement primaire le 3e degre ou degre inferieur sera accorde a ceux qui savent suffisamment lire ecrire chiffrer pour en donner des le ons le 2 degre a ceux qui possedent bien l orthographe la calligraphie le calcul et qui sont en etat de donner un enseignement simultane analogue a celui des freres des ecoles chretiennes le 1er degre ou degre superieur a ceux qui possedent par principes la grammaire fran aise et l arithmetique et sont en etat de donner des notions de geographie arpentage et autres connaissances utiles dans l enseignement primaire mais la formule utilisee pour le brevet de capacite portait que le candidat a ete examine sur les matieres d enseignement et les procedes qu il a fait preuve 64 pour l ensemble des communes du pays basque a 25 le niveau d instruction des maitres d ecole etait bien faible cependant la plupart des brevets du 2e degre appartenaient aux plus jeunes moins de 30 ans ce qui autorisait quelque espoir pour l avenir ces jeunes representant a peu pres le tiers de l effectif total en 1833 l ecole normale de pau 24 en etait a ses debuts aucun instituteur du pays basque n en etait sorti une exception larronde jean instituteur a tarde s se disait ancien eleve de l ecole normale de paris mais certains jeunes maitres d ecole se rendaient a pau pour se perfectionner ou pour regulariser leur situation a juxue le jeune etcheberry exer ait sans titre l inspecteur l engagea a partir pour l ecole normale de pau un jeune instituteur a exerce quelque temps a mendibieu puis il a rejoint l ecole de pau de la capacite requise qu il possede une connaissance suffisante des principes et des dogmes de la religion et que vu le certificat de bonne vie et moeurs le certificat a ete delivre leaud et gay l ecole primaire en france tome i ajoutons qu au temoignage de p lorrain en 1833 un cri general s elevait et l on demandait de toutes parts une revision des brevets du 3e degre en fait si en 1833 on avait du exclure ceux qui n etaient pas capables toutes les ecoles auraient ete fermees ce qu il aurait fallu faire poursuivait p lorrain c est dire que les brevets du 3e degre acquis avant cette date ne seraient valables qu a titre provisoire et fixer i epoque du nouvel examen 24 en 1832 il y avait 29 ecoles normales dans le royaume a cette date il s agissait de creations d autorites locales et d ecoles de perfectionnement appelees parfois ecoles de methodes pour des instituteurs deja en exercice a pau les cours de l ecole normale s ouvrirent le 1er juin 1831 monsieur de saint ange fut charge de sa direction son utilite sera vivement appreciee par tous ceux qui savent combien la methode d enseignement habituellement employee dans nos campagnes est vicieuse memorial des pyrenees a la fin de 1832 quarante eleves maitres suivaient le cours normal et se preparaient a porter dans nos communes rurales cette instruction elementaire qui y fut trop longtemps meconnue en 1833 neuf bourses etaient creees par le conseil general des basses pyrenees a l intention des jeunes gens nes dans les arrondissements de bayonne et de mauleon qui se destinaient a l enseignement en cette meme annee il fut question de fonder une ecole normale a saint palais le memorial des pyrenees du 3 janvier 1833 en demontrait la necessite l instruction primaire d ailleurs assez repandue dans le reste du departement l est excessivement peu dans le pays basque on aura de la peine a croire qu il existe plusieurs villages dans lesquels il ne serait pas possible se trouver un seul individu l instituteur excepte qui sut passablement ecrire d autres dont les maires savent a peine tracer une signature informe et qu il en est enfin dans lesquels un voyageur qui ne parlerait que fran ais serait dans l impossibilite de se faire comprendre a moins qu il n eut recours au cure certes chaque commune a son instituteur mais l ignorance de l instituteur ne differe guere de celle de ses eleves il est assez instruit s il sait chanter a livre ouvert au lutrin et s il peut a force de temps tracer tant bien que mal une page d ecriture en six ans l ecolier ne peut apprendre autre chose si ce n est a dechiffrer avec plus ou moins de difficulte un livre d heures ecrit dans l idiome du pays et a signer son nom le tableau de detresse etait un peu pousse pour les besoins de la cause faute d argent il fallut renoncer a une ecole normale a saint palais 65 laissant la commune depourvue d ecole celui de roquiague bien que titulaire d un brevet de 2e degre desirerait se perfectionner a pau s ils obtenait un secours de l universite d autres jeunes instituteurs se rendaient a bayonne pour se perfectionner dans la methode simultanee ainsi le jeune etche berry de saint just seul capable dans le canton de transmettre la bonne methode a ses confreres les instituteurs du canton de mauleon ecrivait montlezun pouvaient puiser chez m landestoy a mauleon licharre la methode simuhanee mais celui ci etait parti se perfectionner a l ecole normale de pau ou au cours de m estrabeau 25 a saint palais le directeur de l ecole mutuelle m castet devait apprendre a tous les maitres du canton a l exception de deux ou trois la methode simultanee et lui meme venait de rejoindre bayonne pour se perfectionner a son tour sur cette methode par contre l inspecteur avouait etre fort embarrasse pour trouver dans le canton de saint jean pied de port un instituteur capable de tenir une ecole modele peut etre landerretche maitre de pension a saint jean pied de port ferait il l affaire enfin a tardets les instituteurs s initieraient a la methode simultanee chez le maitre d ecole duhalde qui obtenait d excellents resultats le zele et la competence pouvaient valoir au maitre d ecole une medaille d encouragement ou une mention honorable les rapports de 1833 ne fournissent qu un exemple de mention honorable celle attribuee en 1833 a l instituteur de saint just toutefois les instituteurs d urrugne de cambo etaient lt lt juges dignes d apprecier le manuel de l instruction primaire 26 ainsi dans l ensemble du corps enseignant primaire du pays basque il n y avait que fort peu d elements de valeur tout au moins reconnue sanctionnee la mediocrite du niveau intellectuel et d instruction etait certaine les appreciations des inspecteurs confirmaient le taux eleve des brevetes du 3e degre 27 25 le sieur estrabeau ancien employe au secretariat de l academie puis a la recette generale du departement a ouvert a pau une ecole d enseignement simultanee le 20 janvier 1831 a la demande de plusieurs peres de famille et avec l autorisation du recteur la connaissance de la methode d enseignement mutuel ou simultanee est desormais indispensable a tous ceux qui se destinent a l instruction primaire les maitres la trouveront chez le sieur estrabeau memorial des pyrenees en fevrier 1832 estrabeau devait faire a partir de fevrier une classe d apres la methode anagnographique ceux qui tiendraient a savoir lire et ecrire dans un mois pourront en profiter contre une legere contribution il devait egalement ouvrir un cours gratuit pour les ouvriers 26 le manuel general de l instruction primaire a ete fonde par guizot en octobre 1832 les inspecteurs generaux matter lorrain en furent successivement les responsables dans les premieres annees 27 cf ci dessus note 24 66 de l ignorance du maitre dependait en partie seulement la pratique de certaine methode d enseignement condamnee par les inspecteurs l esprit de routine se satisfaisait de la methode individuelle 28 dans l arrondissement de bayonne un instituteur sur quatre continuait a l appliquer or dans l arrondissement de mauleon pour un maitre d ecole capable d appliquer la methode simultanee dix s en tenaient a l individuelle certes pouvait on mettre en doute la reponse de l instituteur averti des preferences de ses superieurs et meme sa fa on d ensei gner le jour de l inspection 29 mais d un arrondissement a l autre le contraste autorisait a souligner la gravite de la situation en soule et basse navarre quant a l enseignement mutuel il n etait possible que dans certains centres plus importants a saint palais a saint jean pied de port ou malheureusement le maitre jean faure avait perdu le gout pour l enseignement et ne se preoccupait guere de renouveler le materiel d enseignement dont les tableaux de lecture indispensables a la methode les reponses des instituteurs faisaient d ailleurs etrangement etat de methode individuelle et simultanee ou simultanee individuelle et meme mutuelle individuelle ce vocabulaire maladroit recouvrait bien souvent en l absence de toute veritable methode l empirisme des procedes utilises l ignorance des maitres n etait pas ici seule en cause la tres 28 en 1833 on distinguait trois methodes d enseignement la methode individuelle les enfants viennent aupres du maitre d ecole l un apres l autre recevoir leur ration quotidienne de lecture d ecriture de calcul la methode simultanee plusieurs eleves ou tous les eleves re oivent du maitre une le on collective la methode mutuelle le monitorial system de bell lancaster les moniteurs eleves s interposant a la tete de chaque division entre le maitre et les eleves la premiere etait celle de la routine mais les prejuges jouaient en sa faveur les parents qui paient la retribution veulent leur le on la deuxieme etait mieux adaptee que la derniere a l enseignement rural les inspecteurs la recommandaient comme l indiquaient les taux de retribution scolaire on apprenait d abord a lire puis a ecrire un tel fait en dit long et justifie le degout que manifestaient les ecoliers pour d inlassables et ennuyeuses repetitions quant aux indigents gratuits qui n achetaient ni cahiers ni plumes ils devaient se contenter bien souvent du seul apprentissage de la lecture 29 dans un article du memorial des pyrenees precedemment cite nogues ecrivait avec quelque exageration que dans les basses pyrenees 99 des instituteurs employaient la methode individuelle il est vrai cependant que certains instituteurs ignoraient tout des methodes et l inspecteur s etonnait de la classe a laquelle il assistait apres avoir entendu le maitre lui declarer qu il suivait la methode simultanee nous n avons pas toutefois dans le pays basque d exemples de cette candeur naive d un instituteur qui pensait utiliser la methode simultanee parce qu il faisait lire simultanement tous les enfants l un apres l autre gontard 67 irreguliere frequentation scolaire n interdisait elle pas tout autre methode de travail que celle dite individuelle en general les effectifs se gonflaient en hiver et s amoindrissaient en ete sur les registres de l enquete de 1833 une seule ecole fait exception dans le labourd une des ecoles de saint pee erreur ou conditions locales particulieres comme le forestage hivernal les effectifs declares depassaient en hiver de 30 a 50 ceux de l ete les travaux des champs la garde des troupeaux faisaient abandonner des le printemps l ecole il en etait de meme en soule et basse navarre le nombre des ecoliers diminuait du tiers des deux tiers osses ainhice behorleguy aro etc voire des trois quarts mon tory mais dans une quinzaine de communes les effectifs etaient plus importants en ete et dans quelques autres egal en toutes saisons le forestage la difficulte de circuler en hiver pourraient expliquer ces irregularites encore faudrait il connaitre plus precisement les aspects de la vie rurale et pastorale dans ces villages par ailleurs telle declaration de maitre d ecole laissait l inspecteur montlezun assez sceptique il denombrait 25 eleves la ou le maitre declarait un effectif de 40 en hiver larceveau cibits il en etait de meme dans une proportion plus ou moins grande a iholdy helette aincille aro saint jean le vieux et a espes ou le jour de l inspection il n y avait pas un seul eleve en ce mois d octobre les vendanges et les chataignes retenaient beaucoup d enfants dans le canton de mauleon et les instituteurs avaient beau aller par toutes les maisons pour avoir des enfants au jour du passage de l inspecteur ils n arrivaient pas a avoir leur ecole au complet comme le leur avait recommande l inspecteur mieux encore certaines ecoles etaient fermees a charritte de bas undurein etchary et montlezun exprima son plus vif mecontentement aux instituteurs ces derniers ne faisaient d ailleurs que respecter d anciennes habitudes dans le canton de saint etienne de baigorry les parents etaient tres peu exacts a envoyer leurs enfants a l ecole et les enfants etaient destines tres jeunes a la garde des troupeaux sur la montagne 30 les enfants des communes du canton de saint jean pied de port suivaient les classes sans regles sans assiduite l irregularite dans la frequentation scolaire ne permettait guere d attribuer une signification reelle a la duree moyenne de scolarite dont se preoccupait l enquete de 1833 30 en 1809 le maire d arbouet declarait les eleves de la campagne sont enleves de l ecole aussitot que leurs parents les trouvent assez forts pour les travaux de l agriculture et le maire de sussaute affirmait les laboureurs cessent d envoyer les enfants a l ecole des que leurs bras sont assez forts bayaud dans gure herria 1951 l indifference que manifestent les parents pour l instruction de leurs enfants est un fait general dans les campagnes de france en 1833 exception faite de l est et du nord est 68 ces effectifs declares comprenaient le plus souvent des enfants des deux sexes ainsi dans toutes les ecoles du canton de saint etienne de bdigorry dans toutes celles a une exception pres du canton de saint palais et dans toutes celles a deux exceptions pres du canton de tardets les ecoles reservees aux males se trouvant a tardets la ou existait une ecole de filles il en etait de meme dans l arrondissement de bayonne a ciboure urrugne ustaritz hasparren saint pierre lt d irube ces ecoliers etaient admis de 5 6 7 ans a 12 et parfois 14 ans le plus souvent la premiere communion marquait la fin de la scolarite dans le village du canton de saint jean pied de port ecrivait montlezun les parents envoyaient leurs enfants a l ecole pour un temps pour les faire disposer a la premiere communion l enseignement du catechisme demeurait en effet en 1833 a la base des matieres de l enseignement 31 l instruction primaire la plus repandue se limitait a l instruction religieuse la lecture et un peu d ecriture dans les cas les plus favorises s y ajoutaient le calcul ou calcul pra tique pratique des operations et parfois systeme decimal ou nouveau systeme et la grammaire exceptionnel etait dans les ecoles de village l enseignement du dessin lineaire de quelques notions d arpentage de la geographie pour l arrondissement de bayonne les reponses de l inspecteur pasteur au questionnaire de l enquete furent malheureusement hatives cependant si dans les quatre communes de lahonce mou guerre saint pierre d irube et urcuit les matieres d enseignement se reduisaient a l instruction religieuse la lecture l ecriture a arcangues le jeune maitre abeberry titulaire du brevet de 2e degre y ajoutait les elements de grammaire l orthographe le calcul et meme l histoire dans le canton d espe lette l enseignement du calcul pratique et de la grammaire semblait general dans une ecole d hasparren l instituteur roquelaure enseignait aussi la geographie les changes etrangers la tenue des livres alors que son collegue marlere se limitait a l apprentissage de la lecture de l ecriture et faisait tant soit peu de calcul dans deux ecoles de bardos deux ecoles de hameaux probablement les maitres n apprenaient a leurs ecoliers que les premiers principes de lecture terminons sur un cas exceptionnel dans l arrondissement de bayonne un des instituteurs de saint pee brave age de 66 ans ne savait pas lire un mot en fran ais et moins encore le parler son enseignement se limitait a celui de l instruction religieuse et de la mauvaise lecture de l idiome basque dans l arrondissement de mauleon l instruction primaire 31 le regent doit apprendre le catechisme et meme il doit faire reciter le catechisme a l eglise avant que le cure ne l explique ecrivait en 1816 le marquis alexandre de candau soulice notes 69 etait encore plus faible les premiers elements de lecture representaient tout le programme d enseignement des ecoles de mon cayolle cheraute ossain ibar baigorry urdos baigorry ecole du maitre dufeyte undurein sorholus osses ainhice ahaxe saint michel on n y apprenait ni l ecriture ni le calcul dans de nombreuses classes le maitre d ecole enseignait un peu d ecriture et pas d arithmetique ou un peu d ecriture et un peu d arithmetique ainsi a lantabat juxue armendarits gottein aussurucq ordiarp banca lacarre bussunarits sar rasquette sussaute sur les 26 eleves qui frequentaient en hiver l ecole d oyhercq trois ecrivains etudiaient les premiers elements d ecriture et un d entre eux les premieres regles d arithmetique l instituteur de charritte de bas ne put montrer a l inspecteur qu un seul cahier d eleve une instruction plus complete permettait l apprentissage des quatre genres d ecriture et des regles d operations ces dernieres etaient parfois reduites a celles de l addition et de la soustraction a lacarre et a barcus malthe toutefois a baigorry ecole du maitre brust aux aldudes ecole du maitre celhays a ainhi ce mongelos berraute labets montory certains eleves apprenaient les quatre genres d ecriture les quatre operations le systeme decimal on se contentait parfois d enseigner l ecriture batarde et cursive a mauleon alos la ronde anglaise a bidarray ronde batarde anglaise barcus mais trop souvent constatait montlezun se poursuivait l enseignement du vieux systeme des poids et mesures des sous et deniers a abense de bas lecumberry lohit un orsanco pagolle beguios saint jean le vieux et le maitre d ecole de domezain arosteguy dut promettre a l inspecteur d apprendre le nouveau systeme qu il ignore 32 dans les ecoles de chef lieu de canton l enseignement etait plus complet a saint jean pied de port roby apprenait a ses eleves l ecriture anglaise batarde le systeme decimal les nombres complexes les fractions et a tardets larronde enseignait le dessin lineaire 33 et l arpentage mais dans l ensemble en 1833 les instituteurs de village demeuraient fort ignorants et arrieres en grammaire et en arithmetique dont ils n avaient guere etudie eux meme les procedes nouveaux a la mediocrite de l instruction correspondait le plus souvent un materiel scolaire des plus reduits quels livres utilisait on dans les ecoles primaires du pays basque en 1833 les manuels d instruction religieuse etaient les plus nombreux et les plus souvent cites par les inspecteurs le catechisme histo 32 l enseignement du systeme legal des poids et mesures faisait partie de l instruction primaire elementaire telle qu elle etait definie par la loi guizot 33 l enseignement du dessin lineaire ou geometrique s etait developpe pendant la restauration cf dictionnaire pedagogique rique en fran ais l abrege de l histoire sainte s ajoutaient dans les ecoles de l arrondissement de bayonne au catechisme du diocese en basque a l imitation de jesus christ en basque le consciencieux montlezun en citait bien d autres dans les ecoles de soule et de basse navarre l histoire sainte en fran ais le nouveau testament ou testament de sacy le catechisme historique de fleury 34 des livres d heures de prieres et plus generalement l histoire sainte en basque l imitation de jesus christ en basque un testament berrico historioa a lasse les liburu spiritualac ou les exercisio spiritualac 35 a ascarat saint etienne de baigorry etc un livre de cantiques basques et a aincille une eucologia ttipia certains eleves disposaient du celebre livre de la civilite chretienne 36 et des devoirs du chretien 37 de la morale en action a saint jean pied de port du telemaque et de quelques oeuvres de berquin 38 les manuels de grammaire et d arithmetique cites par montlezun etaient moins nombreux la grammaire de le tellier la grammaire de chaptal 39 et la grammaire de lhomond 40 l arithmetique de bezond parmi les livres de l ecole de garindein montlezun notait le magasin pour enfants et dans d autres ecoles des paroissiens latins enfin un peu partout se retrouvaient les alphabets et syllabaires dont le petit alphabet latin et le 34 le catechisme de fleury etait fort repandu une circulaire de novembre 1831 prevoyait sa distribution a de nombreuses ecoles du royaume je me suis preoccupe ecrivait montalivet dans sa circulaire du 12 novembre de faire imprimer le petit catechisme historique de fleury approuve par bossuet 35 ou encore ispiritalac 36 il s agit de la civilite chretienne de j b de la salle les regles de la bienseance et de la civilite chretienne divisee en deux parties a l usage des ecoles chretiennes 1711 l ouvrage fut reimprime plusieurs fois la derniere edition de moronval datait de 1822 d p 37 les devoirs du chretien appele parfois simplement le devoir etait un livre tres repandu il servait habituellement de livre de lecture dans les ecoles congreganistes 38 berquin est mort en 1791 ses publications pour le jeune age ont rendu son nom celebre l ami des enfants lectures pour les enfants l ami des adolescents quelle que soit sa valeur pedagogique l influence qu il a exercee sur l education morale de la jeunesse fut grande d p 39 nous ne connaissons guere de grammaire de chaptal mais le dictionnaire pedagogique cite une grammaire de chapsal qui editee en 1823 eut beaucoup de succes 40 la grammaire de lhomond etait un petit livre de 89 pages d une simplicite voulue on a reproche a l auteur d avoir ecrit sa grammaire en songeant aux futurs latinistes 71 syllabaire latin que montlezun voulait proscrire des ecoles primaires en fait la plus grande partie des ecoliers n etaient pas pourvus de livre uniformes et en nombre satisfaisant ce qui interdisait entre autres choses l application d une veritable methode simultanee 41 celle ci exigeait par ailleurs un mobilier scolaire fut il reduit au minimum indispensable les ecoles communales de 1833 en etaient le plus souvent depourvues t au questionnaire de l enquete qui se preoccupait de connaitre quels etaient les objets dont manquait l ecole l inspecteur de bayonne repondait pour les ecoles rurales du canton de bayonne nord ouest presque de tout rien d uniforme ni d assorti et dans les autres cantons de tres nombreuses salles sont a reparer a plancheier a vitrer montlezun apporte plus de precision dans ses rapports sur les ecoles de l arrondissement de mauleon encore plus demunies de nombreuses classes etaient depourvues de bancs et de tables a arhansus dont le maire fit des promesses a l inspecteur lequel ne s y fiait guere a ibarre a l hopital saint biaise ou montlezun suggera de s adresser a l administration forestiere pour meubler a moindres frais l ecole a ascarat osses ahaxe la penurie etait complete a saint michel et camou sihigue les ecoles de lacarry et d arneguy etaient depourvues de tout et celle d al ay al abehety snnharette etait denuee de tous les objets comme l etait celle de sussaute une des plus tristes ecoles de l arrondissement a cheraute ossain ibar il n y avait rien d autres ecoles ne disposaient pour tout mobilier que de bancs a sauguis trois villes de bancs tres vieux a bidarray et si certaines ecoles etaient pourvues d une ou deux tables celles ci etaient fort mal disposees il faudrait repetait bien souvent montlezun des tables pour ecrire c est a dire des tables en pente des tables en pente des deux cotes seule l ecole d arraute charritte disposait d une tres bonne table a ecrire a oyhercq la table basse ne valait rien et a bustince le maitre promit de modifier la disposition de la table a juxue ce fut le cure qui promit a l inspecteur de fournir a l ecole une table convenable cependant les 41 des 1829 le ministre vatismenil deplorait le manque de manuels dans l enseignement primaire il mit au concours la composition d un livre a donner aux eleves immediatement apres le syllabaire mais le concours n eut pas lieu en 1830 32 la diffusion de livres elementaires apparait comme le seul moyen d eliminer la methode individuelle en 1831 furent distribues en france 500 000 alphabets et 100 000 catechismes en 1832 200 000 alphabets 50 000 catechismes 25 000 arithmetiques 10 000 histoires de la bible gontard 12 salles de classe de mauleon bar eus lacarre tardets saint jean pied de port etaient bien pourvues le local laissait trop souvent fort a desirer 42 telle salle etait a plancheier le maire de garindein en fit la promesse telle autre n avait pas de croisee vitree a beguios che raute particulierement obscures etaient les ecoles de licharre sorholus exigue celle d osserain le maire suggera d agrandir en prenant sur le cimetiere malsaine celle d orsanco de dangereux courants d air traversaient ce local infame parfois une simple grange servait d ecole a mon cayolle hameau ou a amendeuix plus souvent l ecole se tenait en plein air aux portes de l eglise a moncayolle undurein ahaxe irouleguy ou les tombes pouvaient servir de tables oyhercq roquiague mais il fallait bien en hiver se refugier dans l eglise dans quelque coin de l eglise ou encore chez l instituteur a charritte de haut a lacarry ou l instituteur faisait classe dans la cuisine a oyhercq ou le maitre demeurait dans une auberge frequentee le dimanche a arneguv en ce mois d octobre on reparait le local et en attendant l instituteur faisait la classe de l autre cote du pont d espagne a la porte d une chapelle ainsi les locaux quand ils existaient restaient tres insuffisamment amenages et si bidarray avait a sa disposition un vaste local d une ancienne chapelle l ecole depourvue de cheminee etait tres froide en hiver exceptionnellement a asme on venait de construire un local neuf au porche de l eglise vitre avec une cheminee et un escalier en pierre la pauvrete et l insuffisance des locaux et du mobilier scolaire refletaient trop souvent la mediocrite des ressources de la commune elles pouvaient resulter egalement de la mauvaise volonte des conseils municipaux et d une opinion publique indifferente ou hostile a l instruction primaire l enquete de 1833 precisait enfin certains aspects de la personnalite du maitre d ecole et de ses rapports avec les habitants et les autorites l inspecteur s informa du caractere de l instituteur preoccupe de savoir s il etait exempt de tout emportement et s il s abtenait de frapper les eleves dans l arrondissement de bayonne pasteur ne releva aucun exemple de brutalite scandaleuse mais repondait prudemment 42 rien ne donne une plus juste idee du mepris qu on fait generalement en france de l instruction primaire que le petit nombre de batiments speciaux affectes a cet emploi p lorrain le rapport adresse au roi sur l etat de l instruction primaire en 1832 prevoyait 492 000 f pour aider les communes a batir une ecole le redacteur du memorial des pyrenees soulignait l insuffisance de la somme elle le serait encore meme si on la multipliait par 10 car dans notre departement du moins il est peu de communes qui possedent une ecole 73 a la deuxieme question pas toujours se hasardant a justi fier alors l instituteur car il y a des occasions il en etait de meme dans l arrondissement de mauleon le maitre d ecole de helette declarait s abstenir de frapper rudemment et montlezun lui recommanda de ne pas le faire dutout l instituteur septuagenaire de moncayolle frappait quelquefois les eleves sans leur faire grand mal celui de charritte de bas frappait peu mais ne frappera plus l ancien militaire laxague instituteur a trois villes promit egalement de ne plus frapper ainsi que carriquiry ancien marin maitre d ecole a char rit te de haut de tels exemples demeuraient tres rares beaucoup plus nombreux etaient les instituteurs aimes de leurs eleves et qui avaient su s attirer leur affection montlezun pouvait ecrire dans un de ses rapports j ai defendu l usage infame des fustigations et la ferule d odieuse memoire 43 mais nous ne saurions dire dans quelle mesure les chatiments corporels etaient frequents de toute fa on la discipline laissait souvent a desirer et le meme inspecteur recommandait des classes plus silencieuses autre scandale denonce par l enquete la frequentation du cabaret les exemples en sont egalement rares le maitre de mouguerre un peu sujet au vin promit de ne plus frequenter le cabaret celui de saint etienne de baigorry buvait trop abondamment et celui de aro dut prendre la resolution de ne plus revenir au cabaret l instituteur de la miserable ecole de sussaute s adonnait un peu a la boisson en fait la tres grande majorite ne formait que des relations honorables certains maitres faisant preuve d une grande piete et ne frequentant que des pretres les conflits entre instituteur et cure etaient exceptionnels a jatxou le maitre d ecole etait mal vu du cure du cote duquel etait le tort si l on en croit l inspecteur a osses hor a l instituteur etait peu au gre de monsieur le cure qui lui reprochait ses immoralites et des relations peu honorables son collegue qui vivait separe de sa femme n etait pas mieux vu l instituteur d oyhercq de caractere leger s entendait fort peu avec le cure mais les rapports d inspection etablissaient dans la plu part des cas que l entente regnait avec parfois une estime reciproque a bidarray instituteur et cure etaient freres cependant le conflit aigu qui opposait a hasparren le clerge et les maitres d ecole meriterait quelques reflexions nous rapportons ici la version de l inspecteur pasteur a haspar 43 g duveau les instituteurs collection le temps qui court 1957 cite tel passage de l histoire d un sous maitre erckmann chatrian le premier conseil que donne le pere guillaume au sous maitre c est de manier sans vergogne la baguette voyez ce paquet de noisetiers que j ai la derriere l horloge j en use tous les ans deux ou trois pareils et ajoute g duveau certaines peaux sont bonnes a recevoir la ferule d autres sont privilegiees 74 ren l influent fanatisme de quelques ex missionnaires qui s y sont retires detournait les peres et meres de confier leurs enfants a ce qu ils appelaient les institutions modernes et de leur apprendre le fran ais l instituteur roquelaure y a enseigne depuis 22 ans par l effet d iniques manoeuvres ii se trouvait reduit a deux eleves sous pretexte qu il ne sait pas le basque pour enseigner cet idiome toute la confiance etait devolue par ces messieurs a monsieur iriart maitre de pension qu ils ont appele de cambo et qui a donne dans leur sens elle etait encore devolue par ces messieurs a des femmes qui n avaient d autorisation ni d autre aptitude que la bigoterie les deux autres instituteurs carriere et marlene etaient aussi delaisses pour les autres motifs 44 entre instituteur et maire les conflits signales par les inspecteurs sont aussi rares a ostabat a garindein le maitre d ecole etait assez mal avec le maire et fort bien avec le cure ainsi qu a amendeuix l enquete de 1833 faisait donc etat de la bonne entente qui regnait dans les villages du pays basque entre maitre d ecole cure maire ce qui n excluait pas bien au contraire cet etat de sujetion prejudiciable a la fonction le recrutement des instituteurs etait essentiellement local nombreux etant ceux qui enseignaient dans le village natal et ceux dont toute la carriere se deroulait dans un meme village a bidart guilharreguy avait une autorisation datee de l an v de la republique a ahaxe espondaboure exer ait depuis 58 ans sans s etre preoccupe d une quelconque autorisation de nombreuses autorisations portaient la date d octobre 1817 parmi ces maitres d ecole qui exer aient depuis le debut de la restauration les inspecteurs relevaient un certain nombre d anciens militaires etcheberry arnaud a ibarolle mourguiart gratien a osses durruty jacques a saint michel ancien officier de la republique bedecarrasburu jean a sorholus ancien militaire de la ire requisition mignaqui pierre a camou sihigue les jeunes etaient cependant plus nombreux les moins de 30 ans representaient 40 de l effectif total dans l arrondissement de mauleon mais 20 seulement dans l arrondissement de bayonne quelques prudents commentaires seraient ils possibles le taux le plus eleve correspondrait a une scolarisation plus recente et peut etre simultanement a une instabilite que la pauvrete engendrerait les enquetes de 1809 celle du sous prefet d etchepare et de 1833 le confirmeraient les precieux commentaires qui accompagnent les rapports 44 l usage de l idiome local etait ailleurs egalement source de conflit dans l arrondissement de tarbes les pretres voulaient faire un devoir aux regents de parler patois aux enfants p lorrain 75 d inspection de montlezun ici encore plus consciencieux que son collegue pasteur permettent d esquisser une differenciation cantonale le canton d iholdy etait peu susceptible d un rapport avantageux peu de gout peu de methode peu d instruction chez les maitres d ecole il est vrai qu ils n etaient guere encourages les ecoles du canton de mauleon etaient assez bien tenues sous le rapport moral mieux que sous le rapport intellectuel mais le tableau s assombrissait dans le canton de saint etienne de baigorry encore plus retarde que les autres sous le rapport de l enseignement une grande ignorance et apathie regnent sur ces frontieres d espagne il faudrait des lois exceptionnelles qui forceraient les parents a envoyer leurs enfants a l ecole ainsi qu il en existe une dans la vallee d ahescoa premiere province basque espagnole montlezun ajoutait on trouvera etrange de proposer pour modele d emulation et de philosophie la nation espagnole neanmoins ils en ont beaucoup plus que nos frontieres fran aises pour ce qui regarde la langue et l enseignement primaire le tableau ne s eclaire guere dans le canton entierement malheureux de saint jean pied de port ou l ignorance l insouciance l apathie le degout pour l ecole sont le partage de ses voisins de l espagne enfin l instruction primaire est encore plus triste dans le canton de saint palais que dans le canton de soule partout l inspecteur a du recommander aux maitres d ecole de parler en fran ais sauf pour le catechisme basque et de proscrire les livres ecrits en basque j ai du m armer d energie ecrivait encore montlezun pour entreprendre un heureux commencement d etat progressif mais l inspecteur se flattait d obtenir deja quelques heureux effets aussi serait il a desirer que l inspection put se reiterer tous les ans pour l amelioration entiere de l instruction primaire surtout dans nos pays basques ainsi l enquete de 1833 represente une tres importante contribution a l histoire de l instruction primaire dans le pays basque en ce debut de la monarchie de juillet presque toutes les communes ont un instituteur communal mais si la carte scolaire est satisfaisante il n en est pas de meme de l etat des locaux scolaires et du niveau intellectuel et d instruction des maitres d ecole il ne pouvait en resulter qu une mediocrite generale des resultats obtenus p hourmat agrege de l universite president de la societe des sciences lettres et arts de bayonne arts et traditions populaires un essai de pastorale labourdine orreaga etude comparative avec la pastorale souletine la presse locale avait longuement prepare l opinion publi que a l evenement le soir de paques 1964 devait etre jouee en plein air a saint jean de luz a ducontenea la premiere pastorale labourdine qu on eut jamais vue orreaga le mauvais temps et d autres circonstances firent renvoyer la representation au 12 avril les amis du theatre basque en general et de la pastorale souletine en particulier etaient curieux de comparer la nouvelle piece de m l abbe pierre larzabal le dramaturge bien connu avec le spectacle souletin traditionnel nous ne voulons ici que rassembler les notes prises sur place au cours de la representation et aussi a la lecture du texte edite par goiztiri en soule en principe ce sont les habitants d un village qui organisent exclusivement entre eux et chez eux leur pastorale le regent c est a dire l instructeur ou meneur de jeu peut seul etre d une autre commune et c est lui qui fournit la piece dans le cas d orreaga ce furent certes des azkaindar qui en majorite monterent financerent et jouerent le drame mais il leur fallut s adjoindre quelques acteurs du voisinage et c est a saint jean de luz que se donnait la representation et 78 non pas a ascain fait a noter l auteur larzabal et le metteur en scene roger idiart etaient des compatriotes des organisateurs ce qui est rare en soule la representation d une pastorale classique est precedee de la montre les acteurs costumes defilent par compagnies satans turcs chretiens personnages celestes les uns a cheval d autres en voiture les bergers a pied avec leur troupeau les musiciens sont du cortege et leurs flonflons animent un long passe rue qui a pour but d entrainer le public vers le lieu du spectacle a saint jean de luz il n y eut pas de montre ce fut peut etre une faute beaucoup de monde se rendit neanmoins a ducontenea pour nous notre premier regard se porta vers la scene la pastorale souletine se joue sur un plateau rectangulaire vide sans decor ouvert sur le devant et les deux cotes au fond un rideau separe le deambulatoire des coulisses ce voile laisse place a trois portes cote jardin celle des chretiens cote cour celle des turcs dominee par une idole articulee au milieu celle des rois reservee aux princes papes anges et autres sommites actuellement cette ouverture est reduite a un passage entre deux draps croises a saint jean de luz il n y avait pas de porte centrale fut ce symbolique de plus les basques avaient leur porte cote jardin quoique paiens sans doute parce que dans la piece ils sont les bons et les francs quoique chretiens l avaient cote cour pas d idole naturellement traditionnellement les musiciens sont installes dans une sorte de niche au dessus de la scene on les aper oit dans leur berceau de verdure a ducontenea cette disposition etait respectee mais on ne voyait guere les musiciens trop enfonces derriere le rideau en soule naguere aux angles de l estrade se tenaient les gardiens de la scene un fusil a la main ils ecartaient les gamins qui s approchaient un peu trop du theatre et criaient cho quand le public devenait bruyant a orreaga ce genre de commissaire n a pas ete introduit meme en soule il tend a disparaitre ce qui se maintient et qui a ete conserve avec soin par les azkaindar ce sont les servantes de la scene jeunes filles qui en coulisses attifent les acteurs et viennent porter sur le plateau a point nomme les accessoires dont les personnages ont besoin chaises coussins etc apres la montre l arrivee des acteurs etait encore naguere une liturgie complexe descendus de voiture ou de cheval devant l estrade ils y accedaient par un escalier cen 79 tral chaque compagnie avait ses rites pittoresques pour monter sur les planches faisait un tour sur scene et disparaissait en coulisses par la porte qui lui revenait nous avons employe l imparfait parce que depuis quelque temps les details de yarribada sont tres negliges a saint jean de luz il n y eut pas d arribada elle fut remplacee par une ceremonie salut aux couleurs basques et chant salutation agur jaunak executes sur scene non par les acteurs mais par des danseurs et des chanteurs accompagnes par la musique ceci est une innovation un element original du theatre souletin est le prologue aitzin pheredikia un acteur choisi pour sa belle voix entre en scene avec le regent derriere le prologueur arrive le porte enseigne des chretiens flanque de deux porte glaive le porte enseigne fait flotter doucement le drapeau derriere la tete du declamateur quand celui ci chante il le suit dans ses deplacements le long de la rampe avec les deux porte glaive qui presentent l epee le prologueur salue excuse la troupe resume longuement la piece ses couplets sont lances sur une melodie tres ancienne avec elevation des bras a hauteur de la tete a la fin de chaque vers les musiciens jouent egalement un air traditionnel entre deux couplets ou du moins quelques mesures de cet air a ducontenea il y a eu une sorte de prologue mais tres different c etait plutot une presentation qui mordait sur la piece d abord point de regent sur scene ni ici ni ailleurs ensuite c est l ange qui chante ce qui est inoui en soule car les roles d anges y sont joues par des enfants et jamais les enfants ne font de prologue cet ange du reste ne resume pas la pastorale et s il respecte l air en tout cas il n a ni la demarche ni les gestes traditionnels la musique de transition entre les couplets n est pas classique mais iduzki denean bien plus sept soldats basques des personnages de la piece sont entres au pas en chantant nor gira gu et leur chef otso intervient dans le prologue ensuite les francs penetrent aussi sur le plateau au pas de l oie au chant brutal des legions romaines avec interventions de satan et de roland tout ceci est nouveaute pittoresque voici que la piece proprement dite va commencer la pastorale souletine ne comporte d habitude ni unite de lieu ni de temps ni d action c est une juxtaposition de tableaux purement evocateurs de donnees biographiques orreaga au contraire se passe dans le meme endroit et si l unite de temps reste vague du moins l action est elle unifiee par une intrigue l amour de guri la fille du chef basque otso pour le franc ganelon c est une modernisation considerable 80 l esprit de la piece est egalement nouveau c est en somme une celebration patriotique une diatribe contre les guerres d annexion un appel a la juste paix on l a dit a juste titre c est du theatre engage une piece a these le vrai sujet est la bataille de roncevaux ou les basques injustement attaques par les francs se rebiffent et recouvrent leurs libertes menacees par les soudards de charlemagne du cote litteraire les pastorales traditionnelles sont generalement ecrites dans un style artificiel et qui cherche la pompe dans une langue volontairement chargee de roma nismes naivement consideres comme des termes plus nobles orreaga est loin du purisme mais compose proprement en navarro labourdin populaire solide les versets suivent la technique souletine distiques assonnances d une quinzaine de syllabes coupes d une cesure vers le milieu v des la premiere scene les habitues du theatre souletin sont frappes par les nouveautes dues aux azkaindar en soule il n y a pas de troupes mixtes ce sont des troupes d acteurs ou bien d actrices et s il le faut on emploie le travesti a orreaga la masse des acteurs est faite d hommes mais on y remarque quelques femmes guri l heroine et des figurantes l arrivee en scene des personnages est soulignee par des indicatifs musicaux qui changent selon qu il s agit des bons ou des mauvais sur ce point la technique des souletins est conservee mais les airs ne sont pas les memes quant aux acteurs ils se presentent en soule gantes et la canne a la main ils marchent toujours en declamant sauf les anges le pape les prisonniers et les mourants la marche et le bruit des cannes rythment la recitation des versets le dessin des evolutions varie avec le rang des personnages et meme la cadence les turcs par exemple scandent violemment leurs pas trepignent multiplient les moulinets de leurs cannes poussent des grognements se croisent les jambes en s asseyant etc a ducontenea les francs avaient certes des allures sauvages mais les conventions souletines etaient abandonnees sauf l air des versets pour eux comme pour les autres a la seconde scene nouvelle surprise guri etant desolee de voir son amour pour ganelon contrarie par l hostilite qui monte entre francs et basques voici qu un choeur lyrique fait entendre la complainte douloureuse de la jeune fille morceau emouvant en verite mais ceci ne s etait jamais vu dans une pastorale le role du chant s y cantonne aux cas suivants chansons des bergers gardant leurs moutons intervention ange lique celebration de quelque ceremonie priere d un heros 82 hymne de la fin a orreaga on a fait tres large place a la chanson basque musique instrumentale comprise nous avons releve vingt cinq timbres differents du reste bien choisis en general mais peut etre fatigants a la longue les scenes suivantes annoncent la mobilisation a l approche de l armee carolingienne nous font assister aux adieux des deux amoureux et a la poursuite de ganelon soup onne d espionnage craintes atroces de guri ici se place une sorte d intermede satanerie et danse dans la pastorale souletine primitive les satans sont d excellents danseurs en anciens habits de ceremonie rien de redoutable ni de repoussant dans leur aspect ils ont trois fonctions tenter les humains enterrer les mechants assurer les entractes en dansant la gavotte sur l air de bon voyage cher dumolet au xxe siecle on a pratiquement supprime le role et les plaisanteries des tentateurs par raison de courtoisie mais s il y avait lieu d eviter certains exces de langage il n etait pas necessaire de reduire les satans au mutisme et a la danse a orreaga les satans ne sont plus des danseurs mais des bouffons et ils ont certes recouvre la parole zingil et tripero c est ainsi qu ils s appellent ne s expriment pas en distiques mais en tirades qui parodient les le ons d eglise et les psaumes en langue assez verte ils clament tout haut ce que d autres pensent tout bas et sans le vouloir donnent d excellents conseils voulez vous faire votre malheur jetez vous dans un materialisme sordide renversez l echelle des valeurs meprisez ce qui fait votre personnalite individuelle ou collective le resultat sera la haine la jalousie la grossierete la guerre en un mot l enfer avant et apres la mort les termes abstraits dans lesquels nous avons resume la morale des sataneries n ont evidemment rien a voir avec les propos cyniques et truculent du texte au moment ou les bornes sont presque passees l ange chasse les comperes infernaux mais m l abbe larzabal n a pas voulu priver le public de spectacle choregraphique des danseurs distincts des satans ont ete charges d egayer la piece par des danses viriles qui cadrent certainement mieux avec le sujet guerrier d orreaga que ne le ferait la gavotte nous avons note zahagi dantza binako makil dantza ezpata dantza ikurri a cela fait tout de meme plus de variete que l eternelle gavotte souletine meme si elle est susceptible de nuances tres delicates apres l intermede la piece reprend ce sont les premiers engagements de la guerre et finalement un combat dans les pastorales souletines le combat se fait sous deux formes l assaut ou bien la bataille rangee l assaut est fort spectaculaire les assieges sont sur la scene les assiegeants viennent a cheval et a pied entourer la scene par l exterieur trompette sommations et prise de la ville s il y a lieu rien de pareil dans orreaga ou du reste les 83 animaux ne paraissent pas pas plus les chevaux que les troupeaux de moutons qui sont partie integrante d une pastorale classique la bataille rangee est une sorte de ballet qui comprend 1 l arrivee des deux armees ennemies composees chacune de quelques generaux 2 la scene des defis selon une liturgie compliquee qui tend a se perdre 3 l engagement au son de la musique air du xvie siecle les epees en se frappant scandent le morceau tandis que les guerriers avancent et reculent alternativement d un pas regulier 4 enfin mort d un soldat au moment ou le heros va tomber les servantes de la scene etendent a meme le plancher le drap sur lequel il va mourir les gardiens de la scene tirent en l air un coup de fusil le mort s il est chretien est enleve par ses compagnons s il est turc par les diables a orreaga defis et menaces ne manquent pas sous forme de dialogues et de chansons mais toute l etiquette souletine est negligee l air de la bataille a ete lui meme remplace le combat reste neanmoins tres hieratique la mort a lieu sans coup de feu et sans drap etendu a noter neanmoins une jolie scene inedite ou les servantes de la scene cachent d un voile vertical le cadavre d un soldat basque au moment ou on l emporte les satans font des plaisanteries plutot macabres sur les morts de l armee franque l ange les chasse arrive a ce point orreaga est coupe par un entracte au sens actuel du mot en soule pareil entracte n existe pas la scene ne doit jamais etre vide cela ne veut pas dire que l action continue sans repit nous avons deja fait allusion a des coupures ou les satans font admirer leurs gavottes prodigieuses mais il existe une autre fa on d occuper le temps entre deux episodes ce sont des defiles les acteurs tournent processionnellement sur scene au son de la musique en rythmant bien leur pas et en se soumettant a un ceremonial minutieux ces marches solennelles plaisent beaucoup au peuple encore qu elles n aient absolument rien a voir avec le sujet de la piece ce sont de vrais hors d oeuvre dont orreaga s est passe apres l entracte azti le grand pretre des basques prie pour la paix et la justice ganelon vient lui confier un message d amour pour guri et puis voici que l on assiste au defile des 85 victimes de la guerre blesses veuves orphelins refugies rien a voir avec la procession artistique du theatre souletin ici nous restons dans la logique anti belliciste de la piece soulignee par un chant des plus emouvants ce passage a beaucoup impressionne le public de saint jean de luz nous avons regrette l introduction dans le cortege d une voiture d enfant 1964 anachronisme mal place qui pretait a rire au mauvais moment certes les anachronismes naifs foisonnent dans le theatre souletin le de profundis chante aux obseques d abraham agar habillee en madame angot les turcs attaquant moise absalon arme d un pistolet sont des exemples connus du reste l anachronisme est courant chez les meilleurs dramaturges nos maitres jadis etaient surpris d en decouvrir dans corneille racine victor hugo sans toujours se rendre compte combien ils etaient utiles pour donner de la presence et presque de l actualite aux evenements n est ce pas charmant de voir chez anouilh la nourrice offrir une tasse de cafe a antigone orreaga n a pas manque d utiliser ce procede d une fa on parfois terrible charlemagne n est il pas cense avoir voulu se justifier d avoir detruit gernika en guerroyant para dios y la patria ou encore pour rendre sa nation una grande y libre c est en effet ce que nous racontent zingil et tripero au cours d une satanerie etincelante de verve quand l ange a chasse les deux diables azti transmet le message de guri a ganelon et puis l on entend la complainte du combattant provisoirement vaincu mais non abattu le retour des francs s annonce danse et nouvelles bouffonneries demoniaques mais les evenements se precipitent et arrive l heure du combat definitif cette fois ci le rythme est reussi la bataille enlevee les basques vainqueurs grace a azti ganelon echappe a la mort et la piece s acheve par le mariage de guri avec son bien aime signe et gage de paix a saint jean de luz cette fin fut quelque peu languissante normalement une pastorale se conclut par un hymne ou un chant choral l hymne a la paix etait donc tout a fait dans le fil de la tradition en soule la representation est suivie d un epilogue ou azken pheredikia qui est une replique du prologue et qui se deroule selon le meme ceremonial on y rappelle les points principaux de la piece on remercie le public de son attention on s excuse des fautes commises et l on salue gentiment orreaga confie l epilogue a otso et a l ange ils tirent la moralite de l histoire et otso invite le public a honorer le drapeau basque danseurs et combattants viennent donner sur 86 scene la danse du drapeau a laquelle toute la foule assiste debout dans un recueillement parfait et une emotion unanime en soule nous n avons jamais vu rien de pareil a cette derniere sequence par contre on y met regulierement aux encheres entre villages l honneur de danser sur scene le premier saut basque puis le second et le troisieme et la fete s elargit en bal public a ducontenea il n y eut ni encheres ni bal 1 au total orreaga n est pas une simple transposition de la pastorale souletine les labourdins s en sont beaucoup inspires pour y prendre des elements populaires et spectaculaires avec tout ce qu ils permettent de variete et de liberte s cette initiative aura t elle de brillants lendemains c est difficile a savoir ceux qui ont loue cet essai comme ceux qui l ont critique se sont generalement laisse influencer par les theses soutenues beaucoup plus que par la technique qui s y deploie nous serions curieux de voir mettre en pastorale labour dine un theme tres different pour que les jugements soient plus equitables relativement au nouveau genre litteraire lui meme p lafitte membre de l academie de la langue basque n d l r comme illustration de cet article les documents suivants sont entres au musee basque 1 l enregistrement integral sur bande magnetique de la pastorale orreaga 2 un lot de 33 photos ph 64 8 1 a ph 64 8 33 prises pendant la representation par m velez photographe a st jean de luz 3 p larzabal orreaga editions goiztiri bayonne 1964 litterature basque manuscrits d etchahun recemment entres au musee basque communication presentee le 7 juin 1964 au congres de la federation gascogne adour a l hotel de ville de bayonne quelques manuscrits de grande importance pour la connaissance de la litterature basque de la premiere moitie du xixe siecle et du poete etchahun en particulier viennent d entrer au musee basque ces huit manuscrits proviennent de sources diverses et je me dois de remercier publiquement je le fais avec encore plus de plaisir devant une assemblee comme la votre les deux genereux donateurs les sept premiers ont ete donnes par mme peria de saint palais veuve du controleur general de l administration de l armee henri peria un des fondateurs de l ecole basque d agriculture de garro un ami du commandant boissel directeur du musee basque ces manuscrits qui furent donnes en 1833 par etchahun au procureur du roi a saint palais hippo lyte clerisse ont abouti par heritage dans la famille peria le controleur general peria y attachait un grand prix mmc peria les a donnes au musee basque en souvenir de son mari cette communication me permet de rendre hommage a tous ceux qui ont su conserver ces documents et d exprimer ma reconnaissance a celle qui a su s en defaire genereusement en fait je ne suis nullement l inventeur de ces manuscrits leur existence est connue depuis 1949 par un article publie dans le journal de st palais par son directeur m mar 88 cel cledes mon excellent collegue professeur d espagnol au lycee michel montaigne de bordeaux en effet le dimanche 14 aout 1949 dans le n 33 65e annee du journal de saint palais paraissait l article intitule avons nous les confessions d etchahun ou se trouvaient presentes ces documents l auteur de l article posait la question de leur authenticite et de leur contenu j ai eu acces a ces documents au mois d aout 1958 lorsque je faisais des recherches d archives a mauleon et a barcus pour ma these en preparation le poete souletin etchahun sa vie son oeuvre le probleme de leur authenticite ne se pose pratiquement pas sur ces sept documents cinq sont de la main d etchahun et les cinq sont signes par le poete les deux autres traductions de poemes ecrits d une autre main sur un papier different sont d un interet moindre ce n est pas dans les limites de temps fort etroites qui sont imposees a chaque communication que je puis etudier ces manuscrits il y a un travail de confrontation de textes d analyse une necessite de les entourer d un appareil critique qui releve d un tres patient labeur d erudition je me contenterai simplement de les decrire ms 64 7 poeme a m legouve signe par l auteur 2 feuillets de 21 cm sur 15 cm 5 13 strophes d un poeme que la tradition populaire a recueilli a la page 4 se trouvent deux strophes brouillon du poeme a m clerisse qui porte le numero suivant deux dates 20 octobre 18 2 3 date a laquelle furent composes ces vers et 29 octobre 18 1 3 date a laquelle le document a ete remis en mains tierces comme le dit le poete ms 64 8 poeme a m clerisse signe par l auteur 2 feuillets de 21 cm 5 sur 15 cm 5 meme papier que le precedent 9 strophes d un poeme consacre a m clerisse procureur du roi a saint palais poeme inedit qui a la meme facture que le precedent et se chantait vraisemblablement sur le meme air les deux dernieres strophes correspondent a quelques variantes ou plutot corrections pres aux deux strophes qui etaient ecrites dans le document ms 64 7 ms 64 9 desertuco ihicic 7 feuillets de 21 cm 2 sur 15 cm 5 meme papier 19 strophes qui sont une copie signee par l auteur d un poeme recueilli par la tradition orale et qui est anterieur a 1833 j ai deja eu l occasion de parler de ce poeme le premier des 89 quatre grands poemes auto biographiques d etchahun dans l article etchahun et chamisso paru dans le bulletin de los amigos del pais de saint sebastien et dans le numero que gure herria a publie en 1962 pour le centenaire de la mort du poete la premiere mouture de ce poeme se trouve comme piece a conviction dans le dossier du proces etchahun d aout 1828 bien que non ecrit par lui il a re u la signature du poete le ne varietur que la justice voulait une traduction en avait paru dans le memorial bearnais et dans la gazette des tribunaux c est de cette traduction dont s est servi chamisso pour composer sur etchahun cette elegie ou il brosse un portrait tres romantique du barde de barcus le texte du manuscrit 64 9 est donc une deuxieme version tres interessante pour l evolution de ce poeme depuis 1827 date a laquelle il l a compose jusqu a nos jours ou on peut le recueillir encore de la tradition orale a la page 4 de ce manuscrit au crayon d une ecriture plus grande et qui ne semble pas celle de l auteur mais serait peut etre celle des mains tierces qui remirent le document a m clerisse a ete ajoutee la phrase suivante legouve parise coa liburu eguile handi bat hunat yin beherra at o cembait bersu harendaco pour legouve de paris grand ecrivain qui devait venir hier ici quelques vers poemes ms 64 10 traduction du poeme desertuco ihicic 2 feuillets de 25 cm sur 19 cm 5 la traduction n est pas d etchahun et nous la qualifierons d assez lache encore que l esprit du texte n ait pas ete trahi ms 64 11 lettre d etchahun a m le procureur du roy a saint palais datee du 1er aout 1832 et signee 1 feuillet de 18 cm 5 sur 12 cm le poete se plaint de l inconduite de sa femme qui de surcroit a dilapide ses biens il supplie le procureur du roi d avoir la bonte de le faire rentrer a une maison de force pour un certain temps ms 64 12 poeme de la vie d etchahun signe par l auteur 6 feuillets relies en cahier de 19 cm 3 sur 15 cm 49 strophes ou il decrit ses malheurs annee par annee une etude critique prouvera qu il n en est pas toujours ainsi toutefois le document est d une importance capitale et j ai pu me rendre compte de la veracite de nombreux faits qui y sont allegues en les confrontant avec des documents de justice ou des archives notariales ms 64 13 traduction du poeme de la vie d etchahun 6 feuillets de 22 cm 5 du 16 cm 3 relies en cahier 90 ecriture qui n est pas la meme que celle du ms 64 10 nous pouvons faire la meme remarque que precedemment sur la qualite de la traduction tels sont les sept manuscrits donnes par mme peria au musee basque le huitieme a ete invente par moi meme au moment ou aide de m villalonga et de m eugene goyhe neche je mettais sur pied le colloque du 30 novembre 1963 qui celebrait le centenaire de la publication du dictionnaire topographique des basses pyrenees et que nous preparions une exposition d archives m manu de la sota l actuel grand mecene du musee basque faisait don de toute une collection de papiers provenant de la bibliotheque du chanoine dara natz qui fut president de la societe des sciences lettres et arts de bayonne une liasse de chansons basques attira plus particulierement mon attention et lorsque j en entrepris le depouillement un manuscrit classe maintenant ms 64 14 2 feuillets de 33 cm sur 22 cm 5 m intrigua beaucoup il s agissait d un poeme a mgr l eveque de bayonne mgr lacroix bien que son nom ne figure pas 14 strophes non signees d une ecriture grande et maladroite qui me fit songer immediatement a l ecriture d etchahun le poeme etait ecrit en dialecte souletin ce qui aiguisa ma curiosite au fur et a mesure de la lecture le style rendait encore plus profondes mes presomptions premieres le dernier vers de la 13e strophe et les quatre de la 14e et derniere ne laissaient plus aucun doute tellement ils correspondaient a la thematique habituelle d etchahun 13e st vers n 4 ni be ain malerous denie mundu hountan espeita car il n est personne de plus malheureux que moi en ce monde 14e strophe jabec fraudas bost etchalte ditacie evaxi hen changriac hoguei ourthes herraturic etcheki espeitut beste secoursic gente hounena baici hartacos cerbait nahinuke oure escu saintuti ma parente par fraude m a vole cinq proprietes la douleur de les perdre m a fait vivre errant pendant vingt annees comme je n ai d autre secours que celui des bonnes gens c est pourquoi je desirerais quelque chose de votre sainte main 91 ainsi a ete identifie ce poeme inedit d etchahun que l on permette au directeur du musee basque qui consacre sa these principale au poete etchahun de saluer la memoire du controleur general peria et de remercier tres chaleureusement mrae peria et m manu de la sota qui ont su faire passer de la propriete privee a la propriete collective ces manuscrits qui representent une part de notre patrimoine litteraire grace a eux grace a l exemple qu ils donnent et que ne manqueront pas de suivre d autres donateurs il sera possible de faire du musee basque la petite bibliotheque nationale du pays basque fran ais jean haritschelhar directeur du musee basque societe des amis du musee basque mercredi 3 avril 1963 le conseil d administration de la societe des amis du musee basque s est reuni le mercredi 3 avril 1963 a 15 h 30 dans la salle du quai des corsaires etaient presents mm dassance president sousbielle et de souhy vice presidents haritschelhar secretaire general arrue barriety bilbao chanoine eppherre goyheneche lacrambe chanoine lafitte mlle marcassin mm poupel la sota tournier membres absents excuses mme durquet dr urrutibehety absents r p xavier diharce m elso jeanpierre inchauspe labe guerie general aublet palme apres lecture le proces verbal de la seance du 11 octobre est adopte a l unanimite il est donne lecture de la lettre de demission que m vilallonga a fait parvenir au secretariat general de la societe lecture qui provoque l eton nement des membres presents le secretaire general fera une demarche aupres de m vilallonga pour l amener a revenir sur sa decision il fait part aussi d une lettre de m jean borotra n 6186 m qui demande s il lui serait possible de racheter sa cotisation le conseil d administration accepte la possibilite de rachat et fixe la somme a dix fois la cotisation de membre bienfaiteur 500 francs ordre du jour societe recouvrement des cotisations apres la circulaire adressee a 1300 exemplaires 175 membres ont cotise a la societe des amis du musee basque parmi lesquels il convient de signaler la cotisation de soutien d izarra 500 fr celles d une quinzaine de membres bienfaiteurs 50 fr et d une centaine de membres donateurs 10 fr ce qui donne au 3 avril au matin une somme de 2 425 fr le secretaire general souligne l importance de cette rentree d argent et voit avec plaisir que de nombreux bayonnais et basques s interessent a la societe et au musee basque bulletin du musee basque m haritschelhar expose que grace a cette rentree des cotisations et aux reserves financieres de la societe il semble possible de recommencer la publication de la revue si appreciee avant guerre le bulletin du musee basque cette revue pourrait etre ce qu elle a ete c est a dire le support intellectuel et scientifique du musee grace a des collaborateurs serieux elle pourrait promouvoir les etudes regionales et permettre aux jeunes generations de s interesser a la vie du musee m goyheneche fait remarquer qu outre l orientation scientifique dont le point de depart pourrait etre la monographie d objets ou de 93 documents divers entres au musee basque dans le courant de l annee l existence de la revue permet une politique d echanges avec d autres revues scientifiques et peut favoriser l entree au musee de divers ouvrages qui seraient envoyes pour des comptes rendus bibliographiques m barriety fait part au conseil d administration de sa propre experience du musee de la mer selon lui la revue utile pour les echanges est extremement precieuse pour le rayonnement du musee il souligne l importance du musee basque dans les musees des arts et traditions populaires et demande que le futur bulletin soit d un standing international le principe de la relance du bulletin du musee basque etant ainsi accepte a l unanimite m haritschelhar demande qu un comite de lecture soit constitue outre le secretaire general futur directeur gerant il sera compose des divers chefs de section mm barriety goyheneche dassance chanoine lafitte prix de la societe des amis du musee basque au salon ibaia le secretaire general a re u la visite de mme mayi darizcuren presidente du salon ibaia qui demande que le musee basque comme le musee bearnais de pau donne un prix pour le salon ibaia qui aura lieu a bayonne en juillet en tant que musee basque organisme public il ne peut etre donne de prix mais la societe des amis du musee basque peut elle encourager les jeunes talents en creant un prix pour le salon ibaia la discussion s engage a laquelle prennent part plusieurs membres du conseil d administration dont mm arrue barriety dassance goyheneche mlle marcassin et il est decide que le prix sera cree a l avenir pour le salon ibaia dans le but d encourager la peinture cependant le conseil d administration tient a assortir ce prix des conditions suivantes 1 il est cree un prix de la societe des amis du musee basque coupe medaille makila etc d une valeur de 100 fr 2 le prix sera attribue a une peinture d inspiration basque ou bayon naise 3 le conseil d administration se reserve le droit de primer ou non une oeuvre de son choix des membres de la societe des amis du musee basque seront mandates par le secretaire general pour donner leur avis sur l oeuvre a primer 1 le secretaire general demande au conseil d administration de bien vouloir songer a remplacer les membres demissionnaires ou decedes chanoine lamarque les presentations seront faites avant l assemblee generale 2 mllc marcassin souhaite que demande soit faite par l intermediaire du maire de bayonne pour que m sarrailh recteur honoraire de l universite de paris veuille bien accepter d entrer au conseil d administration de la societe des amis du musee basque 3 m goyheneche demande que la societe s affilie en tant que societe savante a la federation historique du sud ouest l ordre du jour etant epuise la seance est levee vers 17 h 30 apres que m dassance president ait remercie les membres du conseil presents questions diverses le president l dassance le secretaire general j haritschelhar 94 assemblee generale du 28 aout 1963 la societe des amis du musee basque et de la tradition bayonnaise s est reunie en assemblee generale annuelle le mercredi 28 aout 1963 a 16 h 45 sous la presidence de m louis dassance president assiste de m sousbielle vice president et de m j haritschelhar secretaire general absents excuses mm poupel ramiro arrue de souhy vice president chanoine eppherre m dassance rappelle la memoire de deux membres du conseil d administration decedes depuis l assemblee generale de 1962 m le chanoine lamarque et m charles lacrambe il adresse a leurs familles l expression de sympathie de l assemblee generale on passe ensuite a l ordre du jour rapport moral m haritschelhar secretaire general rappelle les principales manifestations auxquelles a participe la societe soiree philippe veyrin du 28 aout 1962 ce jour la m haritschelhar a prononce une conference sur la vie et l oeuvre de peintre et d historien de philippe veyrin et il a rappele les liens etroits qui unissaient veyrin au musee basque et au commandant boissel exposition de la pelote a pampelune organisee pour l ouverture des jeux mondiaux de la pelote m haritschelhar s etait rendu a pampelune pour choisir la salle et organiser cette exposition faite avec les reserves du musee exposition qui fut a la charge de m vicente galbete archiviste municipal de pampelune le 9 novembre 1962 eut lieu au musee une conference sur les chansons des pelerins de st jacques conference faite par m etchevarria pravo m hourmat representait la societe au congres des societes savantes gascogne adour ainsi que m barriety directeur du musee de la mer en juin 1963 a ete inauguree l exposition la france en costumes organisee par le musee basque en collaboration avec la bibliotheque de la ville 150 personnes assistaient a l inauguration me biatarana adjoint repondit au discours de m haritschelhar le secretaire general a participe a l emission des langues regionales par france iii en juin 1963 a cette emission participait le docteur labe guerie depute des basses pyrenees et membre du c a de la societe au cours de l ete quelques amis du musee basque ont participe aux emissions en basque de radio cote basque de meme l enquete lancee par basque eclair sur l avenir de la langue basque a permis les interview de m le chanoine lafitte m duny petre m tournier et m haritschelhar nouvelles du musee entrees en 1962 19 579 l annee 1963 est nettement meilleure puisque au 27 aout on avait enregistre 19 842 entrees ce qui fait que ton peut prevoir une annee record nombre de cotisants a la societe par suite de la nouvelle politique de recouvrements de cotisations le nombre des amis du musee est de 200 qui ont verse 3 175 francs en l absence de m palme tresorier m haritschelhar lit le rapport financier 95 rapport financier situation au 31 juillet 1963 credit caisse banque c c p 1 501 55 12 858 21 647 57 total 15 007 33 m dassance remercie m haritschelhar pour ses rapports moral et financier qui sont adoptes tous deux a l unanimite des membres presents bulletin du musee basque nouvelle serie le secretaire general annonce que le bulletin du musee basque sera publie soit a la fin de l annee soit au debut de l annee 1964 comme l ancienne serie et en cela il suffit de suivre la voie tracee par le commandant boissel il comprendra des articles de fond des etudes des monographies d objet et des articles sur la vie du musee le bulletin sera tire a 400 ou a 500 exemplaires m barriety et m le roy font remarquer que ce chiffre n est peut etre pas suffisant par contre mm hourmat et jeanpierre le croient suffisant celebration du centenaire de la publication par raymond du dictionnaire topographique des basses pyrenees la proposition de mm goyheneche et vilallonga contenue dans la lettre ci jointe adressee au president est mise en discussion cette celebration sera faite il sera demande a m bayaud archiviste en chef des basses pyrenees de faire une conference et mm goyheneche et villa longa sont charges de l organisation de cette journee les frais etant a la charge de la societe des amis du musee basque sur une question de m tournier concernant ces activites annexes a4 barriety president de l association des conservateurs des musees et collections publiques de france et de la communaute repond que dans l avenir comme il l est parfois actuellement un musee se doit d etre un veritable centre d etudes regionales il en profite pour remercier la municipalite bayonnaise qui envoie chaque annee les conservateurs de ses musees aux deux congres organises par l association il regrette cependant que m haritschelhar ne se soit pas rendu avec m percier a santo tirso portugal pour v faire une communication double sur la peche maritime au pays basque parce que m haritschelhar n a pas voulu demander un ordre de mission a la mairie de bayonne il demande dans ces cas la pour que le musee basque soit present a de telles manifestations que la societe des amis envoie soit le conservateur soit tout autre representant a ses frais elections de deux nouveaux membres du c a sur proposition de m le president m le chanoine puchulu et m hourmat president de la societe des sciences lettres et arts de 96 bayonne sont elus membres du c a de la societe des amis du musee basque en remplacement de m le chanoine lamarque et de m lacrambe decedes ouverture du musee le dimanche le conservateur secretaire general de la societe repond que c est une question de nombre d employes au musee qui permettraient un roulement et aussi une question financiere qui est du ressort de la mairie de bayonne l ordre du jour etant epuise m le president leve la seance a 18 h questions diverses le president l dassance le secretaire general j haritschelhar le directeur gerant j haritschelhar imp s sordes bayonne le musee basque i rue marengo bayonne la tradition basque la tradition bayonnaise le musee de la pelote basque heures d ouverture juillet aout septembre 9 h 30 12 h 30 14 h 30 18 h 30 du ier octobre au 30 juin 10 h 12 h 14 h 30 17 h 30 ferme dimanche et jours feries
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