n 123 3e periode n 101 1er trimestre 1989 revue des etudes et recherches basques 0s00ed000000000p00009099900909090000900000900000900009e090 o o m duvert etude d une famille de charpentiers en basse navarre o o o o o o bayo n ne le bulletin du musee basque fonde en 1924 1re periode 1924 1930 2e periode 1931 1943 a entame sa troisieme periode a partir de 1964 apres vingt annees de silence il publie des etudes concernant la culture et la civilisation de bayonne et du pays basque des chroniques relatives au developpement du musee aux diverses formes de son activite a la liste annuelle des acquisitions par ses chroniques il est effectivement le bulletin du musee basque par ses etudes il est pleinement la revue des etudes et recherches basques le bulletin est echange avec les publications des societes savantes de france et de l etranger articles du bulletin les articles publies dans le bulletin restent l oeuvre exclusive et personnelle de leurs signataires le comite du musee basque n est pas solidaire des theories ou opinions qu ils expriment conditions de publication l ensemble des fascicules paru dans l annee constitue un tome avec pagination suivie et table des matieres abonnement france 120 f etranger 150 f compte des cheques postaux societe des amis du musee basque bordeaux n 2718 14 u adresser la correspondance a m le directeur du bulletin du musee basque 1 rue marengo 64100 bayonne telephone 59 59 08 98 etude d une famille de charpentiers en basse navarre je dedie ce travail a la memoire de mon compagnon de route monsieur eugene goyheneche iv de l abattage du bois a la construction les essences pour j b urruty il n y a pas d equivalent basque de ce terme selon lui il existe deux sortes de bois 1 zur xuri le bois tendre peuplier et autres essences 2 les bois durs gasta aitzia haitza le chene etait utilise pour confectionner des poutres le chataignier pour les planchers et autres pieces pierre urruty achetait parfois sur commande du pin necessaire pour faire certaines charpentes poutres chevrons chez l eglise ou chez cazenave a bayonne un temoin m a dit avoir vu jusque vers les annees 1930 le bois de pin arriver a ces etablissements par flottaison dans l adour toutes les sortes d essence doivent etre abattues de preference en hiver a la lune descendante alors que la seve n est pas montee il y a deux sortes d arbres ceux qui sont coupes sur pied et ceux qui sont tombes par accident tempete eboulement parmi ces derniers il y avait des chenes que l on appelait chablis ils etaient mis en vente en fonction de leur etat par les gardes forestiers qui en fixaient eux memes le prix et avisaient les interesses dont les charpentiers monsieur j b urruty devant son atelier masparraute 1986 le charroi karreatzea les troncs d arbre abattus et destines a faire des poutres etaient debites sur place equarris bois equarri zur lantia avant transport et scies aux dimensions requises des ouvriers specialises faisaient ce travail ils ne vivaient que de cela ils equarrissaient aussi des traverses de chemins de fer etc on les appelait zurlantzaliak ils faisaient aussi de l abattage les bois pouvaient etre degrossis a l herminette a cette occasion on nettoyait les plus grosses branches destinees a la charpente le bois non utilise petites branches etait ramasse ramene a la maison soit pour faire des fagots haxotak avec les plus tordus soit pour faire des sortes de meules eguriegiak ou le bois etait pose debout en tas contre le mur d une batisse ce bois est destine au chauffage pour le transport on utilise deux sortes d instruments arkus ttipia petit diable qui fut supplante par arkus handia grand diable lequel fut supplante a son tour par les diables modernes 1 arkus ttipia il se compose d un essieu avec deux roues de charrette d environ 1 30 m de diametre reunies par une fourche a un timon limunia en fait ce n est pas un vehicule special car il constitue l armature des tombereaux dont il suffisait d oter la caisse 3 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 3 pour charger les pieces on utilisait 2 arkus a chaque extremite fig 1 on les couchait en engageant une roue sous la piece de bois puis par des chaines deux attelages redressaient le tout de fa on coordonnee c etait une operation tres delicate l arkus posterieur avait son timon libre un paysan le dirigeait pour prendre les virages fig 2 2 arkus handia le vehicule est identique mais les roues ont un diametre d environ 2 m le chargement s opere d une toute autre fa on fig 3 la piece a charrier etait fixee par des chaines sur l essieu du diable qui etait incline on tirait alors sur la corde fixee au bout du timon et on levait le tout on glissait des cales sous la piece et on recommen ait jusqu a avoir une hauteur convenable entre la piece et le sol ce vehicule fut utilise jusque vers les annees 1960 alors furent introduits les diables modernes pourvus de pneumatiques et d un cric fig 4 le transport des pieces n etait pas fait par le charpentier mais par des paysans specialises dans ce travail et equipes en consequence le debitage et le sciage chenes chataigners noyers et autres essences etaient mis a secher en plein air sous abri voir vie partie le bois de charpente restait la un an environ au dela il devenait difficile a travailler d autres types de bois cerisier etc pouvaient rester environ deux ans a secher en bille en revanche nous l avons vu les grosses pieces destinees a faire des poutres etaient debitees en foret preparees aux dimensions et amenees directement sur le chantier on n en faisait pas de reserve chez m urruty le bois etait debite par des scieurs en long dont c etait le metier devant l atelier en mettant a profit la declivite du terrain sur le talus bordant le fronton devant l eglise fig 5 on utilisait deux sortes de scies 1 sega ttipia petite scie son cadre a environ 1 50 m de long et quelque 30 cm de large fig 6 et detail du systeme pour tendre la lame elle servait pour faire des planches des pannes et panneaux 2 sega handia grande scie le cadre a 1 50 m de long mais sa largeur est de 70 cm fig 7 et detail du systeme pour fixer et tendre la lame celle que je dessine est ancienne la tension de la lame est assuree par un coin et non par une vis comme dans le cas precedent fig 6 en haut on ne debitait que des pieces deja equarries n excedant pas 40pc 40 cm de section dans un morceau de chene on ne tirait pas plus de deux pieces deux chevrons le bois ainsi debite est mis a secher sur chevilles xiritan dans le sechoir que m urruty construisit dans les annees 1960 planche 8 5 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 5 vie partie le charpentier se constituait ainsi une petite reserve pour divers travaux dont des reparations comme nous le verrons plus bas les pieces de construction etaient taillees au fur et a mesure sur le chantier meme quand on construisait un edifice note le bois est un materiau retractable cette propriete varie selon les essences l age et le degre d humidite la retraction n est pas homogene en particulier elle differe selon que le debit est sur maille selon le plan radial ou sur dosse selon le plan tangentiel a la grume les scieurs ne semblaient guere se soucier de cela on reperait par contre le fil haria et le contre fil hari hustia dans la preparation des pieces la grume biluna les techniques de sciage que nous venons de voir etaient mises en oeuvre du temps de m pierre urruty dans les premieres decades de ce siecle mais deja certains charpentiers commen aient a s equiper en scies circulaires ce fut le cas de pierre urruty tres vite il se procura aupres du forgeron du village ce type de scie fig 10 d environ 1 50 m de diametre ce dernier avait cette scie actionnee par une machine a vapeur il debitait du bois avec il louait egalement la machine seule pour le battage du ble et des petites graines vers 1940 pierre urruty abandonna cette scie au profit d une scie a ruban actionnee d abord par la machine a vapeur puis par l essence et enfin par le diesel actuellement cette scie est dans l atelier pourvue d un moteur electrique la scie etait amenee sur le chantier grace a une carriole fig 8 jusqu en 1960 construction sur une carriole contenant une scie le charpentier en utilisant de semblable sur les chantiers masparraute ete 1984 6 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 6 construction et levage des pieces le charpentier avait etabli les plans de sa future construction duvert et al 1983 il avait fait un plan sommaire dessinant simplement le principe de la charpente a executer son trace n etait pas a l echelle en fait il voyait deja comment le travail se presentait il connaissait la hauteur des murs le volume a couvrir la pente du toit fonction du type de tuile bref comme le dit jean baptiste urruty il avait tout dans la tete apres avoir donne les directives relatives a l implantation de la maison le charpentier arrive sur le chantier avec son outillage le ma on a edifie les chainages d angle et eventuellement les encadrements d ouvertures il a monte les murs en pierres liees par de la terre parfois melangee de chaux la confection de la chaux sera exposee dans un autre travail les pieces de bois destinees a la construction et fournies par le proprietaire sont sur place avec des chutes de bois le charpentier figure sur le sol le plan de la charpente en grandeur reelle c est un profil exact de la charpente a faire ce n est qu une silhouette mais tres precise avec ses aides le charpentier taille les pieces au fur et a mesure les presente verifie les assemblages le tout a meme le sol les assemblages etant realises il les leve et les met en place nous allons voir comment 1 levage des poutres prenons un exemple fig 9 ce levage se fait a dos d homme zur altxatzea bizkarrez il faut 6 a 8 hommes dans un premier temps la poutre est amenee entre les murs de soubassement une extremite est posee sur un chevalet puis poussee pour etre a bonne hauteur alors on pose des echafaudages a l aide de chevalets les plus forts se saisissent de cette extremite la mettent a dos les autres poussent la poutre jusqu a ce qu elle arrive sur le mur a cet endroit on a mis au prealable une planche pour minimiser les desordres eventuels dans la ma onnerie voir fleche on continue a hisser la poutre contre le mur jusqu a ce que l autre extremite restee sur le sol puisse etre redressee sans toucher le mur fleche en pointilles on redresse la poutre on la met horizontale meme operation on peut la soulager avec un petit poteau un timon de charrette la poutre est peu a peu glissee vers le mur oppose par ce moyen on levait des poutres jusqu a 2 50 m de hauteur maximum 2 on hissait d autres pieces a dos d homme avec des echafaudages exafodaiak 1 construits avec des chevalets xibaletak 2 construits avec les murs et retires en fin de travaux les trous qu ils laissaient etaient appeles parfois oilo kafia 8 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 8 les ma ons utilisaient aussi ce type d echafaudage les chevalets avaient des entretoises pour eviter toute destabilisation on les confectionnait souvent au fur et a mesure des besoins 3 ahiintza la chevre elle est en peuplier ou en sapin on l utilisait au maximum chaque fois que l on pouvait elle se compose de fig 11 deux montants ahiintzak reunis par des traverses chevillees trebesiedrak et assembles avec un troisieme montant akherra par un boulon au sommet les trois montants enserrent un axe de fer ou l on accroche une poulie pulia errota en fonte le treuil turnia a 1 30 m de long il est perce de trous de section rectangulaire par ou on enfonce des piquets d acacia de 2 m de long hagak note les romains utilisaient le meme systeme pour actionner les treuils de ce type de chevre on estime qu avec cet appareil la charge levee peut etre 10 fois superieure a l effort exerce elle est proportionnelle au rapport longueur du levier rayon du treuil le rendement etait ameliore avec des palans par rapport a la simple poulie ces derniers n etaient pas utilises par nos charpentiers 4 jean baptiste urruty utilisa egalement un mat de sapin ahiintza pourvu d une vis sans fin il en avait deux en fait un de 1 a 6 m et l autre de 1 a 8 m de haut ils remplacerent la chevre 5 considerations sur le levage avant de lever un assemblage le charpentier faisait un test il rassemblait toutes les pieces destinees a etre assemblees et testait ainsi la possibilite qu il avait de les lever pour lever un element triangule il passait une chaine au sommet du poin on sous les arbaletriers l element assemble reposait soit sur un mur soit sur un piquet maintenu par trois autres poses obliquement contre lui pour ces travaux le charpentier s assurait du concours de solides gaillards du village ceux la meme qui participaient aux concours de force basque en recompense le maitre de la future maison leur offrait un repas on m a souvent raconte comment ces operations donnaient lieu a de veritables concours ou epreuves de force les ma ons en particulier s amusaient parfois a monter le plus haut possible des pierres de tres forte taille alors que les pierres inferieures etaient souvent de taille plus modeste ce qui n etait pas fait pour assurer la stabilite des ma onneries generalement mediocres a titre d exemple je donne plus loin le levage de la charpente de la maison zabalia voir viie partie 9 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 9 le sol dans les maisons anciennes surtout l essentiel du sol est en terre battue chambres comprises pour faire cela on etend de la terre que l on mouille on enferme les vaches la nuit pour qu elles y pietinent puis on egalisait le tout avec le rouleau que l on passait dans les champs rouleau en pierre pierrota ou en bois on faisait toujours ainsi du temps de pierre urruty v vocabulaire technique assemblages courants vocabulaire utilise par m urruty i pieces de charpente le faitage est designe par le terme general de bizkarra ce mot designe aussi la poutre faitiere toiture tellatia avant toit hegazteia voir figure 1 miiria arte miiria etant le mur de refend 2 pitralia vers oregue on dit lasa comme en labourd meme mot en garazi 3 tiranta potoa 4 piketa 5 astoa 6 gapirua 7 ahiela 8 zoleta 9 janbeta le j se prononce a la fran aise 10 bizkarreko piketa ii bizkarra 12 zemela c est le blochet le premier e est muet 13 moisa se prononce a la fran aise 14 eskalapu a echantignole ou chantignole pour construire la troisieme pente du toit a l ouest du corps principal cote mauvais temps ou tiso biiztana on se sert de deux pieces ou jeoonerak qui divergent des leur origine sur bizkarra et s appuient sur une sabliere sur le mur du fond a l oppose de la fa ade on utilise les memes 10 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 10 koonera est soutenue par une piece de bois verticale qui s appuie sur une piece horizontale katia articulee sur les deux sablieres contigiies ces dernieres a leur contact avec le mur portent deux appendices ou pitxuak 2 assemblages j ai figure plusieurs assemblages elementaires d utilite courante les chiffres renvoient a la planche 1 trait de jupiter pour faitiere on n utilisait pas cet assemblage pour les sablieres pour de fortes pieces les deux parties assemblees ainsi etaient renforcees par deux chevilles au niveau de leur affrontement trait de jupiter classique 2 assemblage faitiere chevrons et trou avec cheville pour recevoir le poin on 8 5 x 4 cm et 8 cm de profondeur 3 tenon et mortaise tenu a eta morteza le z se pronon ant a la fran aise dans d autres regions j ai entendu dire arteka eta mihia 4 erdizka assemblage a mi bois 5 xiria cheville elles sont de plusieurs sortes 1 celles pour entrait ou tirant ont 30 cm de long et une tete carree de 3 x 3 cm 2 celles des liens ont 20 cm de long et une tete de section plus faible 3 celles qui maintiennent les poutres contre les poteaux dans les maisons anciennes voir plus loin sont des clefs grossierement rectangulaires d environ 5 x 5 cm pour une epaisseur de 2 a 3 cm 6 a la base des poteaux qui reposent sur le sol par l intermediaire d une pierre sur les maisons anciennes voir plus loin il y avait une forte cheville de fer temoignage confirme a lasse et a bustince ou ce fait a ete note lors de la demolition ou de la transformation de vieilles maisons etudiees plus loin 7 assemblage chevron sabliere 8 empreinte d une extremite d un lien ancien avec epaulement et cheville taille en queue d aronde sur maison ancienne 9 voir plus haut 12 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 12 j ai demande a m urruty de traduire un certain nombre d expressions ayant un rapport avec le travail du bois ces expressions ont ete donnees de fa on aleatoire dans l ordre suivant les pieces de bois sont assemblees a mi bois zur hori azanblia erdizka in behar duk les pieces sont assemblees par un lien zur peza horiek azanblatu janbetaikin la piece est soumise a des forces zur peza horrek indarra in behar dik erdian le bois se retracte se fissure gonfle zur peza hori hertsatu eta urratu eta hantu l abattage des arbres haitz aurdi kitzia le bois est elastique il peut s allonger ou retrecir zurak biziuak iten tik les forces de cisaillement amenent la rupture des pieces zurak ozkatzia hirriskatzen haustia la piece de bois est encastree dans le mur zur peza murriain barnian sartia duk les liens participent au contrevente ment janbetak azkartzen montaian l entrait prend appui sur les murs tiranta pausatzen murriain gai ian la solive repose sur la poutre solidua pitraian pausatzen la section d une piece de bois zur peza izaria le bois debout peut se deformer zura xutik biziua hartzen dik la pente du toit varie selon la nature des tuiles utilisees tellak kopak eta xaalak bi panta diferenta about de solive engage dans la poutre soliduain buria pausatzen pitraiain ozkan l entrait tire sur l extremite des poteaux tiranta bi buriak asanblatia piketian le bois travaille zur lanian ari les assemblages jouent azanblaiak jokua hartuik hartu dik la portee d une piece piezain aportada vi la charpente ancienne generalites afin d apprecier les oeuvres que nous laissent deux generations de charpentiers pierre et jean baptiste urruty il est necessaire de preciser l etat de la charpente ancienne c est pierre urruty qui me fit decouvrir les maisons anciennes de charpentiers il m a appris a les reconnaitre et a les etudier depuis j en ai decouvert une bonne quinzaine dans nos trois provinces d iparralde elles ont leurs correspondants exacts en euskadi sud je ferai allusion a ces observations quand je le jugerai necessaire un travail de synthese est en cours de realisation la premiere de ces maisons visitee fut berdekoneko bcn da ou plus simplement borda elle est connue sous ces deux noms c est une vaste batisse qui fut utilisee comme tannerie au debut du siecle puis redevint un batiment agricole elle a ete legerement remaniee de ce fait elle est situee au village derriere le fronton contre la vieille salle de masparraute connue au moyen age peut etre en fut elle la borde planche 1 1 technique de travail la planche 2 montre que le corps central de cette belle maison et qui correspond a l ezkaratz s articule autour de 8 poteaux qui montent du sol aux sablieres la maison est strictement orientee est ouest la fa ade regarde l est le bas cote nord fut agrandi celui du sud fut refait en partie fin xixe debut xxe siecle 14 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 14 dans cette maison la ma onnerie et le colombage argamasa ne jouent dans le corps central qu un role de simple remplissage ils n ont aucune fonction de support ce role est reserve a la charpente de bois c est une oeuvre de charpentier dans sa conception elle differe profondement des oeuvres de hargin bien connues a partir des xvi xvtf5 siecles en labourd en particulier c est un habitat defini con u et realise par un charpentier avec jean baptiste urruty nous avons elargi le champ de nos recherches pour cela nous avons a l aide du travail d orpustan 1984 visite plusieurs maisons du village signalees au moyen age je precise bien que les maisons dont je vais parler sont connues a cette epoque c est tout je ne dis pas qu elles datent pour autant de cette epoque c est un autre probleme dans toutes les maisons visitees et citees dans ces vieux textes navar rais nous avons retrouve les memes principes de construction borda nous aidera a definir ces principes et a elargir le champ des observations la technique de travail mise en oeuvre est la suivante 1 couverture photographique de chaque maison les negatifs sont deposes a la commission de l inventaire d aquitaine a bordeaux 2 plan cote 3 elevation cotee 4 etude des cloisons et des murs 5 etude des assemblages 6 etude systematique de toutes les maisons citees dans le travail d orpustan 1984 ou dans celui d autres auteurs 2 description de borda le commentaire est destine a eclairer les planches et les photos planche 1 fa ades est sud et ouest avec l entree du fenil sohalia et un large iiso buztana refait a une epoque indeterminee d une fa on non conforme a la tradition en effet ce pan de toit ne s etend en principe que sur le corps central comme pour souligner un batiment initial voir lefebvre 1933 fig 133 p 654 planche 2 plans du rez de chaussee et de bizkarra les lettres renvoient a des details d assemblage illustres par ailleurs et destinees a mieux les situer les dessins du bas montrent le nouveau colombage qui n est pas d origine et qui est plaque sur la vieille fa ade procede que j ai retrouve ailleurs on n hesitait pas a refaire des colombages de fa ades qui rhabillaient cette partie de la maison l etat ancien est donne en haut a gauche en vue laterale planche 3 elevation frontale montrant les supports vue de l est vers l ouest fig a la partie sud a ete refaite et le rajout au nord n est pas 15 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 15 figure il y a ainsi 4 supports de ce type delimitant le volume enfermant yezkaratz et donc 3 travees voir plan planche 2 figure g faitage vu de l ouest vers l est figure fi assemblage supportant le depart de l actuel uso buztana voir planche 2 dans cette partie refaite noter que l entrait repose directement sur les sablieres il n y correspond aucun poteau montant du sol en d autres termes cette piece n est pas integree a la charpente generale planche 4 a gauche elevation d un poteau porteur du sol a la sabliere le mur est donc celui de yezkaratz en ma onnerie de remplissage et du grenier colombage est detaillee ci dessous la fa on de faire argamasa entre les potelets montes et assembles en meme temps que la console horizontale separant yezkaratz du grenier et servant a maintenir l ecart entre poteaux successifs et la panne sabliere on entre en force des chevilles on tresse sur ce suport de la paille et on revet avec de l argile fouettee a la truelle et lissee une face des potelets etant concave l argile se retractant au sechage ne laissera pas apparaitre de jour dans une maison de xviiie siecle j ai vu qu argamasa n etait pas realisee ainsi entre les potelets on glissait des briques pleines rectangulaires 17 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 17 la figure du bas planche 4 montre le montage de la poutre traversant yezkaratz sur le poteau qu elle traverse de part en part elle est maintenue par deux clefs au dessus de ces figures on voit le montage des consoles horizontales sur le poteau ces consoles sont au meme niveau que les solives portant le plancher du grenier les solives sont ici engagees par leurs extremites dans les poutres planche 3 figure a ce qui n est pas la regle generale dans ce type de maison souvent elles sont posees sur la poutre en revanche le plancher des bas cotes est plus bas que celui du grenier planche 4 et planche 3 figure a cette regle souffre de rares exceptions a garatia a briscous signalee egalement au moyen age et en euskadi sud planche 5 cette planche illustre des assemblages au sommet des poteaux et ne concernant pas bizkarra 18 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 18 figure c extremite d un poteau nord montant depuis le sol montage avec l arbaletrier qui le traverse et est solidaire par une clef et articulation avec l entrait c est une vue laterale voir planche 2 figure d extremite d un poteau sud en vue frontale ici il n y a pas d arbaletrier ce qui tend a montrer que ces maisons n etaient pas symetriques des l origine fait confirme largement par ailleurs noter un trait caracteristique la position laterale des liens qui ne sont jamais dans l epaisseur totale des pieces avec lesquelles ils s assemblent c est une regle qui ne souffre pas d exception dans l etat actuel de mes connaissances voir aussi sur les autres dessins noter egalement les decoupes en queue d aronde des extremites des liens c est egalement une constante avec de nombreuses variantes qui ne seront pas illustrees ici figure f meme assemblage mais en vue laterale depuis le bas cote l entrait est inclus dans le poteau et recouvert par les sablieres figure e depart de koonera sur le dernier poteau ouest et detail de l assemblage de l entrait photo 1 vue sud ouest photo 2 corps central et nouveau colombage de fa ade la taille des personnes donne une idee de celle de la maison plus de 7 m sous pignon en 2 reutilisation de pieces sur le nouveau colombage 20 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 20 photo 3 depart de deux poteaux dans yezkaratz un tracteur rentre aisement dans ce volume ou rappelons le on battait le ble autrefois photo 4 grenier avec about des poteaux l entrait a ete secondairement soulage par un potelet noter sa legere fleche 21 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 21 photo 5 bas cote nord noter le volume disponible m urruty a gauche tient facilement debout dans la partie la plus basse noter egalement les arbaletriers et la jambe qui les soutient contre le poteau la ma onnerie marque le plafon de yezkaratz et le niveau du sol du grenier photo 6 noter les curieux assemblages panne chevrons dans le bas cote sud qui n est pas d origine 22 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 22 3 generalites sur ces maisons anciennes borda n illustre qu un type de charpente ancienne si comme nous nous le proposions au debut de ce chapitre nous voulons donner une idee assez exacte de ce savoir ancien il me faut donner quelques complements mais sans entrer dans les details en laissant de cote en particulier la richesse des assemblages dans le paysage ces maisons anciennes se signalent par leur aspect trapu peu allonge massif et par leur orientation typiquement est ouest la fa ade regarde en direction de l est selon la penetrante observation d orpustan 1983 p 1000 comme si le trace au sol du premier cadre avait ete precede d une exacte mesure de l axe celeste en accord avec cet auteur il ne faut pas perdre de vue que nous avons sous les yeux des ensembles coherents de solutions dont nous etudions l aspect technique uniquement en fait comme toute oeuvre ces maisons sont fondamentalement des reponses a des preoccupations qui n etaient pas seulement materielles ou esthetiques rappelons que c est le charpentier et lui seul semble t il qui modela l art sacre basque les eglises labourdines en particulier ne sont pas l oeuvre de ma ons ce ne sont pas eux qui ont defini l espace et les antecedents de cet art nous sont totalement inconnus cet aspect ne sera pas developpe ici dans son travail orpustan mentionne des plans rectangulaires et carres dans les maisons citees au moyen age parmi les maisons tripartites corps central avec ezkaratz et les deux bas cotes etudiees a masparraute citees dans les documents navarrais et conservant leur ossature de bois en particulier les arbaletriers sur les deux bas cotes il y a otazeia etable moderne non comprise qui mesure 16 x 13 5 m et ibarrieta 15 3 x 14 6 m le rectangle est a peine affirme a la difference de ce que l on voit en principe dans les maisons de hargin en labourd par exemple en fa ade ces maisons pouvaient avoir un encorbellement aantza mendia a l etage a masparraute je citerai elizaldia ibarrieta iribarnea ailleurs borda otazeia les fa ades sont refaites d autres avaient probablement un balcon au lieu de cet encorbellement cassou a hasparren quartier la cote garatia a briscous qui est citee au moyen age en ce qui concerne maintenant leur structure interne ces maisons s articulent autour d un corps central ezkaratz et grenier pourvu d un ou de deux bas cotes a ce propos voir orpustan 1983 tome 3 p 978 le corps central par exemple est forme de travees se developpant en profondeur chaque travee est delimitee par deux couples de poteaux montant du sol aux sablieres encadrant bizkarra ces travees ont leurs correspondantes dans les bas cotes ou la poutre separant les etages et l arbaletrier s articulent d une part sur le poteau du corps central et sur un poteau du mur exterieur nord ou sud souvent ces derniers ont ete supprimes au profit d un mur parfois ils sont simplement noyes dans la ma onnerie 23 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 23 barnetxia a lasse citee dans les documents navarrais etc ou tres exceptionnellement visibles a arcangues bidache la maison est donc integralement portee par des poteaux m urruty qui a du en abattre une au village me dit qu une fois retires argamasa et ma onnerie la carcasse tient parfaitement debout et forme un tout coherent cette technique de construction est dite des bois longs on la considere comme etant tres archaique en europe lavedan 1970 dans certaines regions comme en alsace par exemple elle fut longtemps utilisee parent 1984 mais elle connut un declin a partir du xviie siecle c est justement a cette epoque que les hargin vont affirmer leur preponderance dans la mise en forme de notre habitat voyez le labourd veyrin dans son fameux livre p 56 nous dit que dans cette province un proces verbal de la senechaussee de bayonne en date du 25 mai 1608 nous apprend que depuis 30 ans ce sont 3 500 maisons que l on a rebaties le cadre de vie est brusquement et durablement remodele c est l epoque ou s epanouissent les steles discoi dales les tabulaires les croix mais l imagerie manipulee a t elle un rapport quelconque avec celle que pouvait exprimer les charpentiers etc voir orpustan 1983 en particulier p 984 985 tome 3 regardons les dimensions interieures de ces types de maisons dans yezkaratz deux couples de poteaux definissent une travee rectangulaire dont la longueur correspond a la largeur de yezkaratz 4 70 x 6 20 m a borda 4 80 x 6 60 m a iribarnea 4 80 x 6 m a ibarrieta 4 50 x 6 20 m a otazeia hors de masparraute 5 x 5 70 m a barnetxia lasse 3 80 x 7 m a garatia briscous on a l impression d une sorte de plan courant surtout a masparraute note si nous faisons le rapport longueur largeur d une travee on trouve 1 30 a borda iribarnea et otazeia 1 25 a ibarrieta 1 80 a garatia 1 60 a cambo maison n 22 bidart et collomb 1984 1 60 a apalasia a osses 1 10 a barnetxia lasse a nouveau l homogeneite des maisons de masparraute est affirmee ce n est pas sans interet rappelons que le rapport de 1 60 correspond au nombre d or assurement toutes ces maisons sont de grands edifices dont la faitiere culmine entre 7 60 m ibarrieta et 5 80 m garatia au dessus du niveau du sol mais il existe des maisons plus petites et souvent tres transformees parce que plus petites baties sur le meme principe comme predonia a masparraute enfin ce type de maison a existe avec des travees pratiquement carrees comme la maison laourens a came citee au xviie siecle cette derniere est tres profonde agrandie en fa ade elle comptait au moins 5 ou 6 travees de sorte que son ezkaratz ressemble a un long tunnel noye dans la penombre il nous faut examiner maintenant une partie souvent refaite la charpente du toit 24 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 24 je ne vais etudier ici que les charpentes qui semblent soit d origine soit refaites a l ancienne c est a dire les charpentes de comble integrees dans la charpente generale position des pieces assemblage a maspar raute on peut definir provisoirement 4 grands types que l on retrouve parfois dans d autres villages ils s inscrivent peut etre dans une chronologie qui reste a etablir planche 6 figure 1 a ibarrieta le poin on est assemble en tenon mortaise sur l entrait et la faitiere il est maintenu par un lien lateral a l extremite en demi queue d aronde qui est place tantot a droite tantot a gauche quand on se place dans la direction est ouest je n ai retrouve ce dispositif que dans cette maison par contre le meme dispositif sans lien lateral se retrouve dans d autres maisons hors du village planche 3 figures a g i a borda le poin on est solidaire de l entrait d une part et de la faitiere d autre part les deux pieces qui le reunissent a l entrait sont des contrefiches dans le sens ou ce terme designe des pieces obliques soutenant une autre piece cloquet 1905 elles sont tantot assemblees avec soin avec le poin on et l entrait a embreve ment tantot posees sur l entrait et sommairement fixees par un clou ce dispositif est tres courant y compris hors du village voir par exemple la vieille otazeia viie partie planche 6 planche 6 figure 2 a iribarnia nous sommes en presence d une sorte de ferme dont l entrait a la difference des deux exemples precedents est pose sur les sablieres au sommet des poteaux par un systeme a crochet avec ce mode d assemblage le charpentier a fait l economie des liens entre entrait et tete des poteaux le poin on est assemble avec la faitiere par une paire de contrefiches enfin l arbaletrier est assemble sur l entrait par embrevement entaille formant epaulement ici la charpente de comble est donc originale je ne connais pas d autre cas semblable actuellement planche 6 figure 3 c est la borde d otazeia viie partie figure 10 les arbaletriers 1 s etendent sur toute la largeur de l edifice et cette largeur est importante 2 supportent des pannes deux au sud une au nord car contrairement a mon dessin la toiture est dissymetrique mais ici les murs sont en ma onnerie ils supportent les fermes nous ne sommes plus dans une maison a bois longs mais dans un edifice de hargin essayons maintenant d avoir une approche fonctionnelle de ces types de charpente de combles reprenons les exemples etudies premier type planche 6 figure 1 la toiture de la nef centrale s appuie sur 1 les deux sablieres qui transmettent une partie du poids de la couverture aux poteaux verticaux ces derniers travaillent en compression 25 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 25 note plus tard il y eut des essais avortes semble t il des piliers de ma onnerie remplaceront ces poteaux de bois c est le cas a salanoa a iriberry au tout debut du xviie siecle au rez de chaussee de maisons de type entrepot a bayonne duvert 1984 avec parfois de tres belles colonnes a chapiteau ainsi aux nos 20 21 avenue du capitaine resplandy au quartier mousserolles toujours a bayonne en euskadi sud voir baeschlin 1968 en particulier p 133 etc labayen 1929 photo n 27 cette solution ne satisfaisait pas les constructeurs ils ont cherche des supports plus stables aussi les hargin supprimerent ces poteaux et mirent a leur place des murs de refend qu ils soulignerent parfois en fa ade par 26 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 26 de beaux appareillages de pierre ainsi l aspect exterieur des fa ades ne fut pas bouleverse la verticalite des poteaux encadrant le lorio fut remplacee par celle des nouveaux chainages de pierre voir la maison labourdine classique nous sommes probablement sur un horizon xvi xvip siecle un grand progres vient d etre accompli les poussees exercees par la couverture au niveau des sablieres sont maintenant mieux supportees et reparties 2 la faitiere directement posee sur l entrait par l intermediaire du poin on lui transmet l autre partie du poids de la couverture l entrait est alors soumis a une flexion dans sa partie centrale et il tire sur les sommets des poteaux avec lesquels il est assemble avec grand soin on comprend pourquoi le charpentier appelle l entrait tiranta pourquoi cette piece est plus haute que large en section 15 20 x 30 32 cm a garatia c est pour resister a la flexion dans le plan vertical pourquoi enfin il est lie avec grand soin a la tete des poteaux selon les maisons on trouve plusieurs types de crochets des chevilles importantes des liens de renforcement note a la difference des romains les grecs ne connaissaient pas la ferme varene 1977 dans leurs grands edifices au moins ils avaient adopte une solution comparable a celle mise en oeuvre par nos charpentiers basques et que l on appelle charpente a entrait portant second type c est le plus classique semble t il planche 3 figures a g i et viie parties planche 6 on peut l interpreter de deux fa ons selon que l on examine l assemblage avec l entrait en particulier les contrefiches sont posees sur l entrait et sommairement fixees ces pieces participent au contreventement comme le font les contrefiches qui relient le poin on a la faitiere en d autres termes ces liens assurent la stabilite au basculement eventuel du poin on fondamentalement ces maisons consistent en une charpente de comble posee sur des poteaux verticaux des lors la force horizontale ou oblique du vent qui plus est par saccades par rafales tend a coucher cette toiture en la faisant basculer sur les poteaux pour cela il faut contreventer l edifice par des liens places dans un plan est ouest et dans le plan nord sud voir planches 3 4 5 etc ces liens sont toujours assembles avec un grand soin le plus souvent demi queue d aronde et cheville ve partie fig 8 plus rarement courbes et contre courbes note ce type de contreventement n est plus necessaire dans les maisons de hargin en particulier quand les murs pignons sont en ma onnerie de ce fait dans ces maisons la charpente de combles est fondamentalement differente par rapport a tout ce que nous venons de voir bizkarra est portee par des poteaux couronnes d un chapeau uztarri c est a dire par le systeme buruzgorako duvert 1984 lorsque les contrefiches sont assemblees fermement avec l entrait ceci a deux consequences 1 l entrait re oit une partie du poids de la couverture en trois points la flexion ne s exerce plus uniquement dans sa partie centrale 2 l entrait est tendu entre les deux points d insertion des contrefiches 27 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 27 il apparait donc clairement que ce type n est pas homogene car les contrefiches n ont pas la meme signification dans un premier cas elles participent au contreventement des combles dans le second elles participent a la transmission du poids de la toiture le premier cas est comparable a ce que nous avions vu a ibarrieta planche 6 figure 1 le second est par contre original troisieme type planche 6 figure 2 ce n est pas a vrai dire une ferme classique que nous avons sous les yeux les arbaletriers ne re oivent pas directement une charge provenant du toit ils jouent un role particulier integres dans l ensemble poin on entrait 1 la faitiere charge le poin on qui flechit l entrait en son centre 2 de ce fait les deux points d assemblage par embrevement arba letrier entrait tendent a se rapprocher du plan median tout en se depla ant vers le bas comme dans le cas precedent l entrait n est plus charge uniquement en son centre mais en trois points il est ainsi soumis a une flexion moindre surtout dans sa zone centrale et la portion de l entrait comprise entre les points de fixation avec les arbaletriers est soumise a des efforts de traction mais a la difference du cas precedent les contrefiches reunissant arbaletriers poin on reportent sur le couple d arbaletriers une partie des contraintes s exer ant sur le poin on ce faitage est donc soumis a des forces de nature differente il a ete realise avec des pieces de bois courtes et trapues il est bas a peine 1 m entre l entrait et la faitiere alors qu a garatia qui appartient au premier type planche 6 figure 1 sans lien lateral le poin on a une hauteur de 1 60 m ce n est pas la seule originalite de cette charpente en effet les charges sont ici reparties sur les sablieres et les tetes des poteaux l ecartement entre ces dernieres est maintenu par l entrait lui meme systeme a crochet le dernier type illustre une ferme banale ou les arbaletriers sont charges par les pannes et ou l entrait s appuie sur des murs de ma onnerie ce systeme est beaucoup plus recent que ceux que nous venons d examiner il sera analyse plus bas nous venons de voir quatre types de charpentes de comble repondant a quatre conceptions differentes dans trois cas les charpentiers se sont confrontes au meme probleme comment soulager l entrait a son articulation avec le poin on dans le premier type planche 6 figure 1 et dans une des deux variantes de type borda ils ont evacue ce probleme il y a la une difficulte qu il faut surmonter l entrait peut se rompre en son milieu il peut se desolidariser des tetes des poteaux parfois ces pieces ne sont pas liees les extremites de l entrait debordent de plusieurs centimetres dans les bas cotes ce qui autorise un jeu ou au contraire exercer sur elles des tractions exagerees amenant a une destabilisation des elements porteurs et par la des sablieres arbaletriers et poutres ces dangers ne 28 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 28 sont pas theoriques en effet l entrait se deformant a la longue bien des paysans voyant ces desordres posaient un petit poteau entre l entrait et la poutre correspondante separant l ezkaratz du grenier par exemple a borda figure 4 par ce moyen ils soulageaient effectivement l entrait mais ils reportaient de nouvelles contraintes sur la poutre et par la a son insertion sur le poteau les desordres ne pouvaient que s amplifier de toutes les charpentes de combles que nous venons de voir la plus moderne semble etre la ferme figure 3 dans cet assemblage le poin on est solidaire de l entrait pierre urruty assemblait ses fermes selon le meme principe de base cet etat de fait dura jusqu a la generation de jean baptiste urruty qui apporta une solution satisfaisante a ce type de probleme 4 limites et evolution de la charpente de combles planche 7 figure 5 jean baptiste urruty figure le mode ancien de la charpente triangulee la fleche souligne l assemblage poin on entrait sur la meme planche figure 6 il nous montre un systeme d assemblage appris chez les compagnons et qui permet de liberer l extremite du poin on dans un premier temps son pere ne crut guere a l efficacite de cette solution mais il l adopta voici son principe il faut satisfaire a deux conditions dans les triangles indiques l2 doit etre superieur a l 1 l assemblage arbaletrier poin on doit avoir la forme indiquee et non celle figuree a cote 29 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 29 par ces moyens les arbaletriers sont sollicites en pression et en tension ils canalisent ces contraintes a l articulation entrait poteau l entrait ne flechit que sous son propre poids et les deux contrefiches ramenent les efforts s exprimant sur le poin on sur les arbaletriers sur la planche 8 m urruty nous donne le trace de charpente du sechoir qu il construisit sur ces principes dans les annees 1960 en pointilles les piliers de ma onnerie soutenant la charpente de haut en bas elevation frontale elevation laterale au niveau de la faitiere levation laterale au niveau d une sabliere 30 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 30 5 la charpente ancienne vue par le charpentier contemporain rappelons que les maisons que nous venons de voir au village forment un ensemble homogene mais avec de grandes varietes au niveau des charpentes de combles illustrent des maisons dont les noms sont connus dans les archives du vieux royaume basque orpustan 1984 sont des maisons de charpentiers et non de hargin pour ces dernieres voir labat et lauburu 1980 et la bibliographie qui y est citee du temps de pierre urruty a l articulation des xixe xxe siecles ces maisons etaient considerees comme tres anciennes de meme etaient considerees comme d un autre temps les maisons relevant de la technique des bois longs et des bois courts la fa on de faire argamasa selon le principe expose plus haut on a egalement fait argamasa d une toute autre fa on ancienne chez nous ainsi meriategi a lasse signalee au moyen age mais refaite probablement en 1770 d apres son linteau est une maison de hargin les cloisons interieures sont en colombage garni de briques pleines de 34x18x3 5 cm on retrouve cela sur des maisons de meme epoque la taille en queue d aronde des abouts de liens procede connu dans des charpentes d eglise aux xi xiie siecles lundberg 1969 l assemblage lateral des liens sur les pieces maitresses pierre urruty nous le verrons construisait autrement il n utilisait pas de colombage ses charpentes triangulees comportaient moises blochets semelles des consolidations d assemblages par des pieces metalliques procedes que l on retrouve en fait sur bien des charpentes anciennes moles 1949 il avait une approche beaucoup plus rationnelle de la charpenterie que ses ancetres des siecles passes il posait sur un soubassement de ma onnerie des constructions tres soigneusement assemblees et qui pouvaient couvrir de vastes volumes nous nous sommes demandes avec jean baptiste urruty comment les charpentiers pouvaient edifier de telles constructions d apres lui les anciens travaillaient comme le faisaient son pere et lui avant la mecanisation voir ive et viie parties je ne partage pas ce point de vue a mon avis on devait dresser les couples de poteaux assembles au sol avec leurs poutres et entraits mais rien ne me permet d argumenter ce point de vue dans l etat actuel des recherches mais voir toulgouat et moles en particulier p 147 31 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 31 6 la charpente ancienne et l histoire de la maison vasconne les maisons que nous venons de voir s inscrivent dans le temps 1 elles mettent en oeuvre des techniques anciennes anterieures a la diffusion de la ma onnerie les maisons des hargin en sont les heritieres voir en particulier de yrizar p 81 lauburu labat 2 beaucoup d entre elles sont citees dans des documents navarrais du moyen age ces maisons s inscrivent egalement dans un espace que l on peut esquisser dans l etat actuel de nos connaissances 1 en euskadi 1 iparralde on trouve ces maisons en labourd et en basse navarre je n ai pas encore fait de recherche en soule cependant il convient de citer cette observation de froidour grand maitre des eaux et forets sous colbert tant dans le dit pays de soule que dans le bas se batit en bois de chene et que meme toutes les couvertures des maisons y sont faites de bardeaux de meme bois certaines de ces maisons ont ete etudiees par quelques auteurs sans que ces derniers en aient saisi la signification voir l oeuvre des freres soupre et l etude de la maison sendalephoa a macaye labourd par bour geois pechmeja 1979 2 hego euskadi on a consacre de nombreuses monographies a ces types de maisons citons urabayen 1929 de arin doronsoro 1932 de gobi 1975 1976 pe a santiago 1977 en particulier p 34 36 65 125 144 145 alberdi legarra 1977 1978 gobi 1979 hormaza 1981 lopez de guerenu calderon et al 1982 en particulier p 48 48 138 153 182 290 de madariaga sans date 2 en gascogne toulgouat 1977 a deja souligne les ressemblances evidentes entre l habitat gascon et l habitat basque les maisons sont ici tout a fait comparables y compris dans des details des assemblages de charpente voir moinot 1970 p 16 a mon avis ces maisons s inscrivent dans le cadre d un habitat pyreneen et non dans le cadre restreint d euskadi elles temoignent de cette coherence ancienne du monde vascon coherence deja demontree dans plusieurs domaines voir les travaux de mohen riquet rholfs sacaze luchaire allieres lafourcade goyheneche etc des lors l histoire de la maison basque si ce point de vue se verifie s enracinerait tres en amont dans l histoire de l habitat europeen en particulier on consultera les travaux de buchsenschutz 1983 cet auteur dit les constructions a 3 nefs qui representent la forme la plus achevee de l architecture domestique de l age du fer les deux rangees de poteaux internes relies par un entrait soutiennent l essentiel du poids de la toiture en definissant une nef centrale spacieuse 32 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 32 enfin on peut maintenant formuler en termes nouveaux les penetrantes reflexions de de yrizar 1930 j en citerai deux grace a des documents ecrits nous savons que ses predecesseurs de la maison basque posterieure au xv siecle etaient en bois et cela verifie il n est pas hasardeux de considerer que les maisons que nous connaissons en sont les heritieres par consequent cette tradition de l emploi du bois dans la construction des maisons basques nous montre que ce n est pas la une mode importee de pays etrangers c est simplement un ensemble structure dont l origine se perd dans la nuit des premiers ages de notre civilisation l encorbellement avec ou sans jambe de force est une caracteristique de la construction populaire que l on peut considerer comme autochtone au pays basque etc de yrizar se doutait bien que le basque n est pas cet eternel copieur sans imagination que les peuples francophone et castillan sont venus extraire de la tenebre mais surtout cet auteur avait dessine un cadre chronologique rendant compte de l evolution probable de ces hypothetiques maisons de bois qu il ne connaissait pas il avait des idees sur le passage de pouvoir zurgin hargin voici ce qu il disait 1 maisons entierement de bois c est le regne de zurgina 2 au lieu de reposer la charpente sur le sol directement on la hisse sur un socle de ma onnerie sur un rez de chaussee il ne subsistera plus comme support ancien que la large poutre surmontant le lorio sur le cote est 3 le bois sera de plus en plus remplace par de la pierre il ne subsistera que sur la fa ade principale car c est une construction legere qui ne chargera pas a l exces la poutre du lorio 4 un arc de pierre remplace cette poutre la fa ade sera en ma onnerie le colombage disparait hargina a maintenant tout pouvoir et ces maisons sont tres recentes au cours de cette evolution des acquis demeurent l orientation le plan la distribution des pieces l esthetique la valeur des ouvertures et leur traitement en fait les evenements furent beaucoup plus complexes dans le detail surtout nous le savons car nous tenons l un des termes les plus en amont de cette evolution mais il fallait rendre hommage ici a ce genial architecte 34 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 34 vii etude de deux realisations de pierre urruty parmi les realisations de ce charpentier deux sont particulierement interessantes nous allons les examiner les traces de charpente accompagnant cette partie du travail sont de jean baptiste urruty 1 maison zabalia elle occupe l emplacement d une petite maison basse qui fut largement detruite a cette occasion il n en subsiste qu un vestige grise planche 7 avec une ouverture jean baptiste ajouta une annexe a l arriere de la maison la partie la plus importante de cette maison est sa grange de 19 3x13 7 m et d une hauteur de 7 8 m elle s articula autour de 3 poteaux centraux planche 2 elevation laterale au niveau de bizkarra planche 3 elevation frontale poses sur des murs de refend qui au rez de chaussee delimitent l etable cette charpente fut edifiee vers 1926 jean baptiste qui participa a ce travail detaille sa construction le levage de cette charpente necessita 6 hommes et quelque 4 journees de travail voici comment on a procede planche 4 levage a dos d homme des poutres non figurees sur lesquelles repose le plancher pose du poteau qui est vers la fa ade on le maintient vertical temporairement par des elements de bois sa verticalite est ajustee par un fil a plomb alors que les anciens n utilisaient qu un simple caillou au bout d une ficelle pose d un poteau lateral et de son assemblage semelle et lien on maintient provisoirement l ensemble en place pose de l arbaletrier reunissant les deux pieces pose du poteau oppose contre l autre mur puis de l arbaletrier et du lien pose de la moise la premiere unite porteuse est en place pres de la fa ade on la maintient en place par des piquets et des cordes haubans de la meme fa on on pose la seconde unite les deux unites sont assemblees par une sabliere puis par un tirant sur lequel on pose liens et poin on remarquer planche 2 que son extremite est libre et ne prend pas appui sur le tirant ce qui dans le cas contraire pourrait etre prejudiciable avec des echafaudages de treteaux montant jusqu au niveau du poin on on pose la faitiere on acheve de rendre solidaire ces deux unites par la pose de l autre sabliere 37 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 37 on leve la troisieme unite porteuse et on la relie aux deux precedentes on pose les pannes intermediaires leur hauteur est reglee en tendant un cordeau entre la faitiere et les deux sablieres les pieces de bois sont assemblees et unies par des boulons metalliques des chevilles des systemes de tenon mortaise des colliers metalliques photos 1 2 on circule sans entrave dans ce vaste volume photo 3 depuis quelque 60 ans aucune piece n a bouge les assemblages sont intacts c est un travail remarquable qui ne peut laisser indifferent assurement pierre urruty a fait la plus qu un batiment purement fonctionnel pour le reste de la maison il se conforma strictement a la tradition acces a la grange par un pont photo 6 certaines ouvertures limitees par des cadres de bois munis de barres de fer ezkaratz uso biiztana de la largeur de la nef centrale ce qui est tout a fait traditionnel le charpentier a place les pieces d habitation au meilleur endroit a l angle sud est photos 5 et 7 sur une sorte d annexe detachee en relief seule entorse a la tradition dans sa forme seulement 40 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 40 2 fenil et etable d otazeia ici le travail est tout a fait different il s agit de greffer un batiment sur le corps d une maison citee au xive siecle orpustan 1984 regardons le plan de la vieille otazeia planche 5 elle est portee par quatre couples de poteaux de bois elle a la meme structure que borda mais elle est symetrique planche 6 on retrouve les memes types d assemblages et le meme type de faitage qu a borda voir planche 7 comme dans ces maisons etudiees au village les bas cotes ont leurs planchers plus bas que celui du grenier planche 6 pierre urruty a choisi de mettre le sol du fenil au meme niveau que celui des bas cotes planche 5 en bas a droite pour cela il a scie la poutre du dernier couple de poteaux planche 7 et rabaisse le niveau du plancher de la derniere travee en reconstruisant une poutre nouvelle au niveau des planchers des bas cotes il a donc supprime les consoles entre les deux derniers couples de poteaux ce qui permet de voir comment etait taillee la mortaise d assemblage voir detail la maison otazeia est l une des plus belles du village c est un vaste edifice rhabille de ma onnerie photo 9 dans l ezkaratz on conserve une belle porte avec un linteau sur lequel on lit fait lan 1791 par noy joannes damestoy pie les lettres s sont dessinees a l envers cette inscription est encadree par deux chandeliers le charpentier a place sa construction a l ouest photo 9 on accede au fenil par un clan incline d ou a ete prise la photo photo 10 en direction de la borde le trace de la charpente mise en oeuvre est donne par jean baptiste urruty planche 8 la surface couverte est de 18x7 m la faitiere est a 5 6 m du plancher du fenil la charpente est symetrique et d une seule volee 44 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 44 photo ii vue d ensemble des cinq travees a gauche mur ouest photo 12 poin on faitiere arbaletriers moises et contrefiches noter l extremite du poin on boutonnee sur les moises qui jouent le role d entrait retrousse 46 etude d une famille de charpentiers en basse namarre 46 bibliographie alberdi legara m a etnografia de gorocica i grupo domestico anuario de eusko folklore donostia 1977 1978 27 p 11 97 arin doronsoro de j ataun el maderamen en las construcciones antiguas anuario de eusko folklore vitoria 1932 xii p 77 97 fig barberot e traite des constructions civiles paris libr polytechnique ch beranger ed 3e edition 1906 1 084 pages bidart p et collomb g pays aquitains bordelais gascogne pays basques bearn bigorre in l architecture rurale fran aise berger levrault ed 1984 253 pages bourgeois pechmeja a l habitat rural en labourd macaye universite de bordeaux iii u e r d arts plastiques 1979 88 pages et figures buchsenschutz o l habitat celtique la recherche paris 1983 150 p 1508 1518 cloquet l lexique de termes architectoniques paris ch beranger ed 1905 166 pages duvert m contribution a l etude des charpentes bayonnaises ekaina bidart 1984 12 p 203 223 duvert m saldou j et ficher m etude d une famille de charpentiers en basse navarre i ii et iii bulletin du musee basque bayonne 1983 100 53 84 go i de k estudio etnografico del pueblo de zerain guipuzcoa i grupo domestico anuario de eusko folklore donostia 1975 1976 26 p 255 442 go i m estudio etnografico de elosua guipuzcoa anuario de eusko folklore donostia 1979 28 p 83 218 hormaza j m estudio etnografico de andraka lemoniz bizkaia i grupo domestico anuario de eusko folklore donostia 1981 30 p 21 69 labat c la maison basque dossier pour les jeunes n 2 saint jean de luz lauburu ed 1980 102 pages et figures lauburu etxea ou la maison basque saint jean de luz lauburu ed 1980 169 pages lavedan p pour connaitre les monuments de france paris arthaud 1971 804 pages et figures lefebvre th les modes de vie dans les pyrenees atlantiques orientales paris libr a colin 1933 777 pages et cartes l pez de guere u calderon palacios mendoza v et herrero romero j arabako nekezal arkitektuaren inbentarioa aramaioko harana gasteiz dipu tacion forai de alava 1982 437 pages 47 htljdi d uni i amilli 1 1 ci i arpentii rs i n basse navarre 47 lundbhrg h bois in enciclopcdia universalis paris 1969 3 p 396 411 madariaga de n baserrietxea et a etxegintza errikoa bilbao bizkaiko aurre ki kutxa kultur ekintza 36 pages moiniot f les maisons landaises maisons paysannes de france numero special landes 1970 2 p 13 18 molhs a histoire des charpentiers paris libr griind mcmxlx 405 pages orpustan j b nom et statut de la maison basque au moyen axe etude sur la toponymie d habitat et l histoire medievales en basse navarre labourd et soule universite de bordeaux iii these de doctorat d etudes basques 1983 orpustan j b les maisons medievales du pays basque de france i la soule ii le labourd iii la basse navarre bulletin du musee basque bayonnc 1984 105 176 pages parent b note sur la datation de la maison alsacienne revue de l art c n r s paris 1984 65 p 51 55 pe a santiago l p arte popular vasco donostia txertoa 1977 207 pages toulgouat p la maison de la vieille lande pau marrimpouey jeune ed 1977 135 pages urabayen l la casa navarra madird 1929 240 pages varene p la charpente de comble chez les grecs et les romains les dossiers de l archeologie paris 1977 25 p 92 99 villers de i isle adam de a traite elementaire et pratique de la resistance des materiaux et de la stabilite des constructions civiles mis a la portee des entrepreneurs maitres ouvriers et commis de chantier paris dunod ed 1903 332 pages yrizar de j arquitectura popular vasca quinto congreso de estudios vascos vergara eusko ikaskuntza donostia 1934 p 79 91 yrizar de j las casas vascas bilbao biblioteca villar 1980 13 p cviii pl 48 etude d une famille de charpentiers en basse navarre 48 remerciements merci a monsieur jean baptiste urruty pour avoir relu le manuscrit confectionne les plans et pour ces moments inoubliables passes en sa compagnie je remercie monsieur toulgouat pour ses conseils et l interet qu il a porte a cette recherche merci a monsieur j c lasserre et aux membres de la commission de l inventaire d aquitaine pour leur accueil et leurs conseils je remercie egalement a mouras et p etchehandy pour leur aide enfin pour avoir relu le manuscrit et donne leur avis je remercie mm j m pouyet professeur de physique mecanique a l universite de bordeaux i et y delos maitre de conference i u t a departement genie civil universite de bordeaux i ce travail s insere dans une recherche sur la charpente traditionnelle basque duvert et al 1983 recherche entreprise au sein de l association lauburu m duvert lauburu eusko ikaskuntza le directeur gerant j haritschelhar imp s sordes bayonne n c p p p 42 501 depot legal 2e trimestre 1989 publications de la societe des amis du musee basque j haritschelhar le poete souletin pierre topet etchahun j haritschelhar l oeuvre poetique de p topet etchahun m duvert contribution a l etude de la stele discoidale basque tomes i et ii b m b nos71 et 72 1 976 p tauzia les instrumentsaratoiresdu musee basque b m b n 53 1971 f beaudoin les bateaux de l adour b m b nos 48 49 1970 euskal herria 1 789 1 850 actes du colloque international d etudes basques bordeaux 3 4 5 mai 1 973 hil harriak actes du colloque international sur la stele discoidale musee basque bayonne 8 9 10 juillet 1982 hommage a pierre lafitte b m b nos 113 et 114 3e et 4e trimestres 1986 90 f 75 f 80 f 40 f 60 f 60 f 150 f 60 f
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