article | La condition juridique de la femme en Iparralde, sous l’ancien Régime | Maite Lafourcade (1934-) | Notice | Dans le bulletin |
article | Migrateurs (poème) | Jacques Blot (1933-) | Notice | Dans le bulletin |
article | Le tumulus d’Apatesaro V : Compte rendu de fouilles | Jacques Blot (1933-) | Notice | Dans le bulletin |
illustration | Le tumulus d’Apatesaro V | Notice | Dans le bulletin | |
article | Jean d’Ibarrola et son manoir de Sare | Paul Roudié (1916-1994) | Notice | Dans le bulletin |
illustration | Jean d’Ibarrola et son manoir de Sare | Notice | Dans le bulletin | |
article | Ardi-Izenak. Analisi linguistiko eta morfologikoa. (les noms de brebis- analyse linguistique et morphologique) M. Aizpurua. | Xarles Videgain (1947-) | Notice | Dans le bulletin |
article | Année 1988 | Notice | Dans le bulletin |
n 122 3e periode n 100 4e trimestre 1988 revue des etudes et recherches basques 090009000000000p000060s09000090900s0900900e00000909009e090 o o o o o o 0 o o o o sommaire etudes la condition juridique de la femme en iparralde sous l ancien regime le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles jean d ibarrola et son manoir de sare m lafourcade j blot p roudie 161 177 189 chroniques bibliographie m aizpurua ardi izenak analisi linguistiko eta morfologikoa udako euskal unibertsitatea iru ea 1985 185 p table des matieres annee 1988 x videgain 197 207 o o o o oo jx ayo nne 333h le bulletin du musee basque fonde en 1924 1re periode 1924 1930 2e periode 1931 1943 a entame sa troisieme periode a partir de 1964 apres vingt annees de silence il publie des etudes concernant la culture et la civilisation de bayonne et du pays basque des chroniques relatives au developpement du musee aux diverses formes de son activite a la liste annuelle des acquisitions par ses chroniques il est effectivement le bulletin du musee basque par ses etudes il est pleinement la revue des etudes et recherches basques le bulletin est echange avec les publications des societes savantes de france et de l etranger articles du bulletin les articles publies dans le bulletin restent l oeuvre exclusive et personnelle de leurs signataires le comite du musee basque n est pas solidaire des theories ou opinions qu ils expriment conditions de publication l ensemble des fascicules paru dans l annee constitue un tome avec pagination suivie et table des matieres abonnement france 120 f etranger 150 f compte des cheques postaux societe des amis du musee basque bordeaux n 2718 14 u adresser la correspondance a m le directeur du musee basque 64100 bayonne telephone 59 59 08 98 la condition juridique de la femme en iparralde sous l ancien regime dans la plupart des societes de l antiquite les femmes etaient considerees comme des etres inferieurs chez les grecs elles etaient confinees dans des gynecees les musulmans les enfermaient dans les harems a rome ainsi que dans les tribus germaniques elles etaient placees sous la tutelle ou le mundium de leur pere ou de leur mari en france les coutumes elaborees a partir de la fin de l epoque franque n etaient pas hostiles aux femmes mais elles subirent l influence de plusieurs facteurs notamment la feodalite le droit romain puissamment aide par le droit canonique et la constitution de l etat monarchique qui conduisirent a la deterioration de la condition de la femme le regime feodal qui s organisa au moyen age dans un but militaire etait favorable aux hommes seuls capables de porter les armes et de servir leur suzerain il introduisit donc une inegalite au detriment des femmes mais en matiere successorale seulement les compilations justiniennes decouvertes au xiie siecle contenaient toute une serie de mesures visant a proteger les femmes etres faibles et vulnerables qualifiees par ulpien d imbecilitas sexus et qui les rendaient incapables les peres de l eglise en depit des preceptes chretiens qui etablissent l egalite de tous devant dieu redoutaient la femme qui etait la grande tentatrice depuis eve et cause de la chute originelle de l homme femme tu es la porte du demon ecrivait tertullien 1 or les praticiens etaient formes dans les universites ou ils n etudiaient que le droit romain et le droit canonique droit savant par opposition au droit coutumier populaire et oral donc vulgaire et ils intro 1 tertullien de cultu feminarum t 1 p 126 dans la premiere epitre aux corinthiens saint paul ecrivait que le mari est le chef de la femme et un texte de droit canon dit l homme seul a ete cree a l image de dieu mais non la femme en consequence la femme doit etre la subordonnee et presque la servante de l homme ca ron 13 19 caus xxxiii qu 5 162 la condition juridique de la femme en iparralde 2 duisirent ces nouvelles conceptions dans la pratique coutumiere des juristes tels que boutillier des la fin du xive siecle puis au xvie siecle tiraqueau dumoulin d argentre suivis par la jurisprudence des parlements adopterent le principe romain de l incapacite juridique de la femme mariee cette regle etait d ailleurs tout a fait conforme a une monarchie ou le roi tendait a devenir le maitre de tous ses sujets comme le mari devait l etre de sa femme le mari etait donc dans notre ancien droit fran ais le chef du menage sa puissance s etendait sur le patrimoine comme sur la personne de sa femme la femme ne pouvait faire aucun acte juridique sans l autorisation de son mari a peine de nullite et bien que le senatus consulte velleien qui interdisait a la femme d interceder pour autrui ait ete abroge par henri iv en 1606 il continua a etre applique dans de nombreuses provinces notamment dans le midi de la france jusqu a la fin de l ancien regime toutes ces innovations ne penetrerent pas en pays basque le droit basque tire sa grande originalite de sa resistance aux contacts et a toute penetration de concepts etrangers il demeura exceptionnellement pur tel qu il etait aux premiers temps d une organisation sociale dans les pyrenees droit communautaire et egalitaire ou la femme etait en droit l egale de l homme ce droit est connu parce qu il a ete mis par ecrit sur l ordre de charles vii qui prescrivit dans l article 125 de l ordonnance de montil les tours de 1454 la redaction officielle de toutes les coutumes du royaume par bailliage ou senechaussee qui etait la circonscription administrative de base les coutumes du pays et bailliage de labourd furent redigees en 1514 et celles de soule en 1520 la basse navarre ne faisait pas encore partie du royaume de france et ses coutumes ne furent redigees qu en 1611 la procedure suivie ne fut pas la meme que celle qui avait ete organisee par les lettres patentes de charles viii de 1499 laquelle respectait le caractere populaire de la coutume au contraire de redaction tardive le for de basse navarre fut l oeuvre de commissaires royaux 2 il apparait donc comme tres francise et reflete mal les usages locaux cependant malgre ces atteintes on retrouve dans ces diverses redactions et surtout dans les actes de la pratique notariale le vieux fond juridique basque et en particulier l egalite des sexes dans la vie de famille le sexe n avait aucune influence sur la condition des enfants les differences qu il y avait entre eux provenaient exclusivement de l application du droit d ainesse le clivage n existait pas entre l homme et la femme mais entre l enfant heritier fille ou gar on et les autres enfants de la famille c est donc lui qui a guide notre plan 2 cf jean goyhenetche for et coutumes de basse navarre elkar 1985 3 la condition juridique de la femme en iparralde 163 i la femme heritiere qui heritait du patrimoine familial et quelle etait la situation de la femme heritiere dans la famille a la determination de l heritier le patrimoine familial compose de biens avitins ou papoaux 3 c est a dire qui etaient dans la famille depuis au moins deux generations 4 par opposition aux biens acquets n appartenait pas a un seul comme en droit romain mais a la famille tout entiere nul ne pouvait en disposer seul ni par acte entre vifs vente ou donation 5 ni par acte a cause de mort testament ou autre acte de derniere volonte 6 il comprenait la maison ancestrale avec ses appartenances et ses dependances meubles et immeubles 7 terres labourables et incultes instruments aratoires betail gros et menu et animaux domestiques 3 avitin vient de avus grand pere en latin ou avitus qui vient des aieux et papoal vient de papoun grand pere en gascon qui etait la langue officielle des provinces basques fran aises avant l ordonnance de villers cotterets de 1539 qui imposa la langue fran aise pour tous les actes officiels 4 article 7 du titre 5 de la coutume de labourd et article 5 du titre 7 de la coutume de soule l avitinage se formait par la possession ininterrompue d un meme bien par trois personnes du meme lignage en ligne directe descendante en basse navarre la transmission pouvait avoir lieu en ligne directe collaterale ou ascendante article 8 de la rubrique 20 des fors de basse navarre l avitinage etait presume 5 article 1 du titre 5 de la coutume de labourd article 1 du titre 17 de la coutume de soule et article 2 de la rubrique 20 des fors de basse navarre les biens avitins etaient indisponibles sauf urgente necessite qui devait etre constatee par quatre proches parents ou voisins ou sauf si l heritier emancipe c est a dire marie avec le consentement de ses pere et mere ayant avec eux partage le patrimoine familial donnait son consentement et lorsqu un bien avait ainsi ete vendu en cas permis il pouvait toujours etre rachete sans condition par l heritier du vendeur de n importe quelle generation au prix ou le bien avait ete vendu ce droit de retrait lignager etait imprescriptible en labourd article 4 du titre 6 de la coutume en soule il etait limite a 41 ans article 1 du titre 19 en basse navarre le principe etait attenue des parcelles pouvaient etre demembrees et alienees dans des cas precis enumeres dans l article 3 de la rubrique 20 de fo et le retrait lignager etait comme en droit commun coutumier lijrnite a n arbec qh jbur article 2 de la rubrique 22 6 article 4 du titre 11 de la coutume de labourd arydle ftdm ttlrs e djsifcelle de soule et article 6 de la rubrique 27 des fors de b sse navsrr e 7 la grande distinction des biens en droit basque n etait pas entre les immeubles et les meubles mais entre les biens avitins et les acquets 164 la condition juridique de la femme en iparralde 4 ainsi que les droits d usage sur les terres communes8 et les droits d eglise et de cimetiere c est a dire la place a l eglise et la sepulture qui faisaient partie integrante de la maison 9 l ensemble constituait une unite intangible et devait etre transmis se generations en generations a un responsable qui avait plus de devoirs que de droits en labourd l heritier en biens ruraux etait l enfant aine sans distinction de sexe 10 en successions nobles le privilege de masculinite d origine feodale et maintenu dans la noblesse pour conserver le lustre des familles s etait impose en soule le droit successoral a l epoque de sa redaction avait davantage subi l influence du droit feodal si les memes principes que ceux de la coutume de labourd furent consacres 12 de nombreuses derogations a l egalite des sexes furent apportees plusieurs articles enumerent les maisons ou les paroisses ou prevalait le privilege de masculinite 13 d une fa on generale seules les maisons rurales de haute soule et les maisons inferieures de basse soule avaient conserve le regime ancestral en basse navarre ou le regime seigneurial favorise par la monarchie s etait implante le droit d ainesse sans distinction de sexe ne prevalait que pour les maisons fivatieres c est a dire celles qui payaient une redevance a un seigneur feodal alors que le privilege de masculinite s etait impose pour de nombreuses maisons allodiales 14 c est a dire 8 ces terres appartenaient dans l indivision a tous les maitres de maisons sauf nobles de la paroisse en labourd du pays ou de la vallee en soule ou en basse navarre ces terres avaient une tres grande importance pour les paysans basques qui completaient leurs maigres ressources tirees d une agriculture de subsistance par l elevage extensif sur les terres vacantes les trois coutumes leur consacrent plusieurs articles 33 articles dans la coutume de labourd 76 dans celle de soule et 43 dans les fors de basse navarre 9 cf maite lafourcade la sepulture et le droit basque in hil harriak bayonne 1984 p 107 111 et le commentaire de l arret de la premiere chambre de la cour d appel de pau du 20 mars 1981 in cahier de jurisprudence de la cour d appel et du tribunal administratif de pau 1982 n 4 p 75 84 10 article 3 du titre 12 de la coutume ce droit d ainesse absolu etait tres exceptionnel en france au xvie siecle il avait meme disparu des autres regions pyreneennes supplante par le privilege de masculinite ou le partage egalitaire des successions cf jacques poumarede geographie coutumiere et mutations sociales les successions dans le sud ouest de la france au moyen age 1972 11 article 1 du titre 12 de la coutume de labourd 12 articles 1 2 et 19 du titre 27 de la coutume de soule 13 articles 3 a 18 du titre 27 14 un reglement de 1705 decida que l etat de ces maisons serait redigee mais il ne l a jamais ete ce qui fut la source de nombreux proces 5 la condition juridique de la femme en iparralde 165 franches tenues des ancetres et a plus forte raison pour les maisons nobles et infan onnes 15 mais apres cette concession faite au droit nobiliaire le principe basque de l egalite des sexes reprenait ses droits en cas de mariages successifs si du premier il n y avait que des filles l ainee de celles ci excluait les enfants des mariages subsequents meme s il y avait des males 16 l etude des actes de la pratique notariale en labourd 17 revele qu a la veille de la revolution encore la devolution successoriale fixee par la coutume etait scrupuleusement respectee il s agissait d une regle impera tive le patrimoine familial biens avitins et meme souvent acquets aviti nises dans le contrat de mariage de l enfant heritier etait toujours transmis a l enfant aine quel que fut son sexe des derogations n avaient lieu que si l interet de la maison l exigeait ainsi lorsque l enfant aine etait infirme ou comme on peut le lire dans les contrats de mariage peu porte vers l etat de mariage ou encore imbecile de naissance l aine se demettait alors de tous ses droits en faveur du premier enfant cadet fille ou gar on a condition cependant d etre loge nourri et entretenu dans la maison familiale de tout ce dont il aurait besoin lorsqu un couple etait demeure sterile il ne manquait pas de faire un heritier par une institution contractuelle a l occasion du mariage d un neveu ou d une niece voire d un domestique ou d une servante qui travaillait deja dans la maison cette liberalite etait alors assortie de la condition expresse et resolutoire que les donateurs seraient loges nourris et entretenus en sante et en maladie selon leur etat et condition dans leur maison et qu ils recevraient a leur deces les honneurs funebres et autres prieres usitees elle etait aussi toujours accompagnee d une substitution fideicommissaire en faveur de l enfant aine de chaque generation a l infini ce qui etait non seulement contraire au droit romain mais encore prohibe par l ordonnance royale de 1747 qui prevoyait cependant une exception pour les regions ou cet usage etait de droit coutumier comme en pays basque l enfant aine pouvait etre desherite s il avait contracte mariage sans le consentement de ses pere et mere cette autorisation etait requise en labourd jusqu a 28 ans pour les gar ons et 20 ans pour les filles a peine 15 d apres un memoire sur bayonne le labourt et le bourg saint esprit par lespes de hureaux lieutenant general du senechal de bayonne mns s d xviiie siecle les maisons infan onnes etaient une espece de nobilite au second degre bm bayonne fonds bernadou 334 16 article 2 du titre 12 de la coutume de labourd article 2 du titre 27 de la coutume de soule et article 3 de la rubrique 27 des fors de basse navarre 17 cf maite lafourcade les contrats de mariage du pays de labourd sous le regne de louis xvi etude juridique et sociologique these droit bordeaux 1978 en cours de publication par l universite du pays basque 166 la condition juridique de la femme en iparralde 6 d exheredation de plein droit 18 mais celle ci etait revocable 19 en soule l exheredation n etait que facultative et la majorite matrimoniale etait fixee a 25 ans pour les gar ons et 18 ans pour les filles 20 en basse navarre les fors rediges a une epoque ou la tendance generale du droit etait plus severe qu au siecle precedent pour les mariages contractes sans l assentiment des parents allaient jusqu a prononcer la nullite de ces unions s il s agissait de mineurs de 25 ans et de mineures de 20 ans du moins quant a leurs effets civils le mariage sacrement demeurant valable pour l eglise ces enfants etaient en plus exheredes de plein droit 21 les fors de basse navarre excluaient aussi de toute succession la fille qui avait commis paillardise 22 dans les trois coutumes basques du nord la majorite matrimoniale etait donc plus precoce pour les femmes que pour les hommes des ordonnances royales de 1556 a 1730 etablissant un regime unique pour toute la france reculerent cette majorite a 30 ans pour les gar ons et 25 ans pour les filles et aggraverent les sanctions qui etaient desormais l exheredation de plein droit sauf rappel a succession toujours possible et la nullite du mariage passe cet age le mariage etait valable mais le consentement des parents devait avoir ete requis par trois sommations respectueuses et les parents pouvaient toujours desheriter l enfant qui passait outre a leur opposition dans ce cas c etait le premier des enfants cadets fille ou gar on qui heritait ou a defaut le collateral le plus proche ou son representant du cote d ou les biens etaient venus avec representation a l infini 23 la transmission du patrimoine familial avait lieu a l occasion du mariage de l enfant heritier et dans son contrat de mariage b la situation de la femme heritiere dans sa famille en effet l enfant aine devait normalement se marier pour perpetuer la famille et la maison a laquelle d ailleurs la famille s identifiait jusqu a 18 article 10 du titre 12 de la coutume de labourd 19 article 15 du titre 12 20 articles 26 et 27 du titre 27 de la coutume de soule 21 article 3 de la rubrique 24 des fors de basse navarre 22 article 4 de la rubrique 24 23 articles 10 et 11 du titre 12 de la coutume du labourd et articles 26 et 27 du titre 27 de la coutume de soule en basse navarre les collateraux ne succedaient que jusqu au 10e degre au dela c etait le conjoint survivant qui recueillait l heritage article 35 de la rubrique 27 des fors de basse navarre mais ceux ci etaient loin de refleter le droit basque 7 la condition juridique de la femme en iparralde 167 prendre son nom heritiere elle epousait generalement un cadet24 d une autre famille qui entrait dans sa maison en y apportant une dot et qui prenait le nom de la maison de sa femme ainsi que les enfants nes de leur union si cette dot etait jugee suffisante par ses pere et mere l heritiere et son epoux etaient faits des le mariage ipso facto coseigneurs du patrimoine familial c est le regime typiquement basque de la coseigneurie lequel temoigne de l esprit egalitaire des coutumes basques dans le contrat de mariage de l heritiere ses parents en echange de la dot assignaient conformement a la coutume la moitie indivise des biens avitins auxquels ils ajoutaient generalement les acquets augmentations et ameliorations desdits biens qu ils avitinisaient par une stipulation expresse la transmission du patrimoine familial se faisait ainsi automatiquement et la continuite de son exploitation etait assuree sans interregne et toujours par de jeunes gestionnaires les deux couples appeles dans les actes de la pratique notariale maitres vieux et maitres jeunes eventuellement les grands parents s ils etaient encore en vie ou le survivant d entre eux vivaient sous le meme toit tous ayant des droits egaux les actes d administration et a plus forte raison de disposition necessitaient le consentement de tous les indivisaires 25 c est a dire des deux couples voire des trois le survivant de chaque couple ayant les memes droits que les autres quel que fut son sexe et sa qualite dotal ou heritier l egalite entre les deux couples etait telle que en cas de mesentente chacun d eux pouvait a tout moment exiger le partage du patrimoine familial lequel se faisait par moitie en soule et en basse navarre au cas de predeces du conjoint heritier le survivant adventice n avait droit qu au quart des biens 26 des experts choisis parmi les voisins formaient deux lots 24 en labourd de 1774 a 1789 il y eut 82 42 de contrats de mariage concernant un enfant heritier et un cadet dont 51 d heritiers et 49 d heritieres les mariages entre deux enfants heritiers qui avaient pour consequence la fusion de deux domaines etaient tres rares 2 91 seulement maite lafourcade these loc cit p 20 25 articles 1 et 6 du titre 5 de la coutume de labourd et articles 1 et 4 du titre 17 de la coutume de soule en basse navarre chaque couple pouvait disposer de la moitie des biens assignes en mariage article 8 de la rubrique 24 des fors 26 article 18 du titre 9 de la coutume de labourd articles 21 et 22 du titre 24 de la coutume de soule et article 11 de la rubrique 24 des fors de basse navarre le partage pouvait intervenir a la deuxieme generation article 14 de la rubrique 24 des fors de basse navarre et article 23 du titre 24 de la coutume de soule 168 la condition juridique de la femme en iparralde 8 egaux les maitres vieux avaient trois jours pour choisir leur part passe ce delai l option appartenait aux maitres jeunes 27 mais chaque couple n avait que la jouissance et l administration des biens qui lui etaient echus en partage il ne pouvait faire aucun acte de disposition sans le consentement de l autre couple 28 l unite du patrimoine etait preservee chaque couple avait sur l autre un droit de surveillance de telle sorte qu il pouvait demander s il estimait que les biens etaient mal geres que tout le domaine lui fut confie a charge d entretenir les mauvais administrateurs 29 cette institution de la coseigneurie etait unique en france ou les communautes familiales etaient toutes de type autoritaire dans les paroisses d urt guiche et bardos qui dependaient de la juridiction de bidache et qui avaient ete annexees tardivement en 1763 au bailliage de labourd ainsi que dans les paroisses situees hors des frontieres du pays basque les parents dans les contrats de mariage se reservaient la seigneurie majeure des biens assignes ou procedaient par institution d heritier se reservant la direction de leurs biens jusqu a leur deces cette regle du droit basque profondement egalitaire et impermeable a l influence romaine etait imperative nul ne pouvait y deroger par des conventions particulieres elle avait une importante consequence afin de retarder le jour ou ils devraient partager leurs biens et leurs droits avec leur enfant aine les parents encore jeunes hesitaient a consentir a son mariage ils s y opposaient invoquant divers pretextes le parti n etait pas sortable la dot etait insuffisante ils ne cedaient souvent qu apres la naissance d un ou plusieurs enfants qui etaient legitimes par le mariage subsequent de leurs pere et mere 30 c est pourquoi le nombre des naissances illegitimes et des conceptions prenuptiales etait exceptionnellement eleve en pays basque 13 56 de naissances dans les sept premiers mois du mariage et 21 39 27 article 12 de la rubrique 24 des fors de basse navarre 28 article 21 du titre 9 de la coutume de labourd et article 25 du titre 24 de celle de soule 29 articles 25 a 28 du titre 9 de la coutume de labourd et articles 30 et 31 du titre 24 de celle de soule 30 exemple le 5 mai 1789 baptiste saint jean fils des maitres d otabaia d ustaritz et jeanne marie bidegaray fille majeure et heritiere d arancette aussi d ustaritz se marient avec une dispense de deux bans et un arret du parlement de bordeaux du 23 avril 1789 et reconnaissent dans le meme acte trois enfants nes respectivement le 9 avril 1784 le 18 decembre 1786 et le 10 fevrier 1788 un quatrieme enfant naquit le 13 decembre 1789 registre des baptemes mariages et sepultures d ustaritz 9 la condition juridique de la femme en iparralde 169 d enfants illegitimes reconnus par leur pere en labourd de 1774 a 1789 alors que ces naissances n atteignaient generalement dans la campagne fran aise impregnee de morale chretienne qu un taux moyen de 1 5 a 2 31 le mariage a l essai etait une pratique courante en pays basque depuis les temps les plus anciens institutionnalise sous le nom de barra ganie dans le for general de navarre elle resista a l influence du christianisme et aux prescriptions du concile de trente en depit des efforts sans cesse renouveles des eveques de bayonne qui frappaient generalement d excommunication les fiances vivant en concubinage 32 c etait encore un usage tres repandu a la fin de l ancien regime 33 cette egalite entre les deux couples au sein de la famille se retrouvait aussi a l interieur de chaque couple mari et femme geraient conjointement le patrimoine commun tout acte de disposition necessitait leur commun consentement 34 la femme basque etait comme en droit coutumier avant la renaissance du droit romain la socia mariti la femme pouvait meme avoir voix preponderante sur celle de son mari en cas de desaccord entre les deux epoux notamment pour donner le consentement au mariage d un enfant la voix de la mere si elle etait l heritiere prevalait sur celle du pere 35 veuve et sans fils elle pouvait meme participer aux assemblees capi tulaires qui reunissaient le dimanche a la sortie de la messe tous les maitres de maison de la paroisse pour traiter ensemble des affaires concernant la communaute villageoise mais la place de la femme etait au foyer familial et elle laissait generalement aux hommes de la maison son mari ou son fils aine le soin de representer la maison dans la vie publique cependant comme en droit commun coutumier le mari etait le chef de la communaute d acquets 36 laquelle etrangere au droit basque con u par et pour une population agro pastorale avait du etre introduite dans les usages a l epoque ou les echanges commerciaux s etaient developpes 31 cf pierre chaunu la civilisation de l europe des lumieres paris 1971 p 121 122 32 cf ordonnances synodales de mgr guillaume d arche de 1749 bayonne 1769 article 16 du titre 13 33 le lieutenant du senechal des lannes au siege de bayonne ecrivait en 1718 il s est glisse depuis tres longtemps parmi les memes gens un abus autorise par un grand usage et qui avait passe en quelque fa on en forme de loi il consistait en ce que du moment que des jeunes gens s etaient promis foi de mariage ils habitaient ensemble et s epousaient d ordinaire qu apres avoir eu plusieurs enfants memoire sur bayonne le labourt et le bourg saint esprit loc cit 34 article 6 du titre 9 de la coutume de labourd 35 article 10 du titre 12 de la coutume de labourd 36 article 1 du titre 9 de la coutume de labourd article 1 du titre 24 de la coutume de soule et article 2 de la rubrique 25 des fors de basse navarre 170 la condition juridique de la femme en iparralde 10 apres la renaissance des villes et l essor economique du xiie siecle il est meme probable etant affirmee des le premier article du titre de la coutume de labourd relatif aux droits du mariage qu elle ait ete adoptee apres discussions au moment de la redaction officielle des coutumes 37 la coutume de soule ne prevoit d ailleurs pas explicitement cette communaute pour les mariages entre un heritier et une cadette ou une heritiere et un cadet 38 mais apres cette atteinte au principe basque de l egalite des sexes les coutumes de labourd et de soule precisaient que le mari ne pouvait disposer sans le consentement de sa femme des biens qu elle avait acquis par son travail et industrie celle ci ne pouvait pas davantage les aliener ou les engager sans le consentement de son mari 39 sauf dans trois cas quand elle etait marchande et pour les besoins de son commerce pour l entretien des biens assignes en mariage et pour la nourriture des enfants nes de leur union 40 et en dehors de ces trois hypotheses l obligation contractee par la femme seule n etait pas nulle ses actes etaient juridiquement valables leurs effets etaient seulement suspendus jusqu au deces du mari 41 la femme mariee pouvait aussi librement disposer par testament de sa part d acquets 42 le principe de l incapacite de la femme mariee d origine romaine et developpee en france en pays coutumiers comme en pays de droit ecrit a partir du xvie siecle n avait donc qu imparfaitement penetre en pays basque ou il se heurtait au principe basque de l egalite des sexes 37 en effet l article 15 du titre 9 de la coutume de labourd qui enumere les droits du conjoint survivant sans posterite ne fait aucune allusion a une quelconque part d acquets et l article 16 lui impose l obligation de payer la moitie des dettes contractees pendant le mariage sur sa seule dot 38 mais elle prevoit qu a la dissolution du mariage le mari dotal a droit a la moitie des acquets alors que la femme dotale n a droit qu au tiers apres que les dettes aient ete deduites article 18 du titre 24 39 article 2 du titre 9 de la coutume de labourd et article 2 de la rubrique 24 de celle de soule cependant les fors de basse navarre rediges un siecle plus tard ne prevoyaient pas cette liberte de la femme exer ant une profession separee le mari pouvait comme en droit commun disposer indifferemment de tous les acquets realises par les deux epoux pendant la societe conjugale quelle que fut leur origine article 2 de la rubrique 25 40 article 9 du titre 9 de la coutume de labourd et article 8 du titre 24 de celle de soule 41 article 10 du titre 9 de la coutume de labourd et article 9 de la rubrique 24 de celle de soule 42 article 11 du titre 9 de la coutume de labourd et article 10 du titre 24 de celle de soule 11 la condition juridique de la femme en iparralde 171 l inegalite entre les enfants provenait en pays basque de la qualite d heritier ou de cadet quels etaient en effet les droits des enfants cadets notamment des cadettes ii les cadettes quelle etait leur part de l heritage familial et quelle etait leur situation quand elles avaient quitte leur maison natale a les droits successoraux des enfants cadets la maison ancestrale appartenant a tous les enfants cadets pouvaient y demeurer et ne jamais la quitter ce qui explique la presence de nombreux oncles ou tantes celibataires dans les familles basques mais generalement les maitres de maison responsables des biens de la famille mais aussi de tous ses membres faisaient en sorte que tous les enfants cadets de la maison aient les moyens de gagner leur vie et de fonder une famille hors de leur maison natale ils pla aient les gar ons en apprentissage pour qu ils apprennent un metier ou surtout s agissant de filles ils les mariaient autant que possible a un heritier en attendant de trouver un mari elles demeuraient dans la maison de leurs parents y travaillant filant la laine des brebis et tissant des toiles grossieres apprenant la couture ou la cuisine chez des voisines a leur depart de leur maison natale les enfants cadets recevaient une somme d argent representant tous leurs droits legitimaires et successoraux c est a dire sur les biens avitins et sur les acquets la coutume ne determinait aucune quotite et l arbitraire des parents etait absolu ils devaient seulement d apres la coutume de labourd marier fils et filles moderement ayant regard a la qualite des biens de lignee 43 et leur delivrer une part de leurs acquets si peu soit il 44 soit un minimum de cinq sols aucune difference n etait faite entre les gar ons et les fdies a une epoque ou la legitime romaine reserve obligatoire en faveur des enfants non heritiers avait penetre dans toutes les autres coutumes cette liberte laissee aux parents se presente comme une particularite du droit basque c etait a l occasion du mariage de l enfant heritier et dans son contrat de mariage lequel constituait a chaque generation la loi de la famille que 43 article 21 du titre 19 de la coutume de labourd 44 article 21 du titre 11 de la coutume de labourd article 3 du titre 26 de celle de soule et article 4 de la rubrique 27 des fors de basse navarre 172 la condition juridique de la femme en iparralde 12 les pere et mere fixaient les droits de chacun de leurs autres enfants ils etaient fixes en argent souvent bien modestes et inegaux selon les enfants les filles recevaient generalement en plus d une somme d argent un ameublement en meubles linge et effets divers les contrats de mariage revelent qu il etait evalue au tiers du montant de la dot qui leur etait remise en effet ces droits etaient stipules delivrables aux enfants cadets le jour de leur mariage sinon a 25 ans s ils quittaient leur maison natale et reversibles a leur souche s ils decedaient sans posterite mais si les parents decedaient avant que leur enfant aine ne soit marie et sans avoir fixe les droits de leurs autres enfants leurs biens acquets etaient egalement partages entre tous4 1 et l heritier s il etait libre comme ses pere et mere de donner ce qu il voulait sur les biens avitins a ses soeurs 46 etait tenu en labourd de delivrer a ses freres le quart de la legitime 47 la coutume de soule n a pas reproduit cet article lequel a du etre introduit dans celle du labourd sous l influence des deux commissaires royaux qui presidaient l assemblee de publication et qui membres du parlement de bordeaux etaient imbus de droit romain en basse navarre la part de chacun fille ou gar on etait dans ce cas fixee par les quatre plus proches parents 48 des leur depart de la maison avec leur part quelle qu elle fut les enfants cadets etaient desormais hors de pain et pot sortis de celle comme dans les communautes familiales du moyen age ils ne pouvaient plus rien reclamer et etaient exclus de la succession de leurs pere et mere 49 cette exclusion des enfants etablis allait a l encontre non seulement du droit romain mais aussi de la tendance generale a l epoque de la redaction des coutumes du droit coutumier de la doctrine et de la jurisprudence confirmee par l ordonnance royale de 1735 elle apparaissait alors comme une particularite du droit basque il est vrai que le parlement de bordeaux la considerant comme odieuse donc de droit etroit admettait largement les actions en supplement de legitime mais celles ci etaient tres exceptionnelles tant etait grand chez les basques le respect de la maison et des usages ancestraux rares etaient ceux qui osaient enfreindre la loi du groupe et se plaindre en justice s ils etaient mecontents le differend se reglait a l amiable des arbitres pris parmi les voisins evaluaient le patrimoine familial et determinaient la part de chacun 45 article 6 du titre 12 de la coutume de labourd et article 22 du titre 27 de celle de soule 46 article 19 du titre 12 de la coutume de labourd et article 34 du titre 27 de celle de soule 47 article 20 du titre 12 de la coutume de labourd 48 article 8 de la rubrique 27 des fors de basse navarre 49 article 20 du titre 12 de la coutume de labourd 13 la condition juridique de la femme en iparralde 173 mais cette eventualite etait tres exceptionnelle ainsi qu en temoigne la rarete de tels actes dans les archives notariales les enfants cadets se contentaient de la part qui leur avait ete assignee et qui leur etait remise a leur depart de la maison celui ci avait generalement lieu au moment de leur mariage b les cadettes hors de leur maison natale elles se mariaient autant que possible avec un heritier 50 elles portaient alors dans la maison de celui ci leurs droits legitimaires et successoraux qualifies de dot par les redacteurs de la coutume terme emprunte au droit romain mais non usite en pays basque les redacteurs eprouvent d ailleurs la necessite de preciser dot ou donation pour nopces vulgairement appelee mariage 51 cet emprunt a la terminologie romaine est tout a fait superficiel le regime dotal basque n avait rien de romain les redacteurs des coutumes ont adapte le regime matrimonial basque a la terminologie romaine le pere de famille n avait nulle obligation de doter ses filles la dot etait generalement constituee par les maitres de la maison natale de la jeune fille qui epousait un heritier mais elle pouvait l etre par quiconque par l epouse elle meme des fruits de son travail et de ses economies par un etranger voire par l epoux heritier lui meme si sa fiancee etait trop pauvre pour entrer dans sa maison son montant devait en effet etre proportionne a l importance de cette maison versee en deniers comptants sinon toujours evaluee en argent elle etait remise aux parents de l epoux ou la moitie au survivant elle etait affectee au profit et utilite de la maison elle servait par exemple a payer les dettes de la maison a doter les enfants cadets a faire des travaux d entretien dans la maison ou a acheter du betail son emploi figurait dans le contrat de mariage sinon dans la quittance de dot si elle etait payee apres le mariage afin de garantir sa reversion qui avait lieu au deces de l un des epoux sans posterite 52 50 cf note 24 51 article 12 du titre 9 de la coutume de labourd 52 la reversion de dot etait garantie par une hypotheque sur les biens de l epoux heritier en soule la coutume precisait que l epoux dotal avait une hypotheque privilegiee et qu il passait avant les autres creanciers excepte le roi et le seigneur mais ce privilege etait borne a la derniere dot articles 21 a 23 du titre 29 les fors de basse navarre precisaient au contraire que l epoux dotal n avait aucun privilege par rapport aux creanciers hypothecaires anterieurs au mariage article 11 de la rubrique 25 mais ils obligeaient ceux qui recevaient la dot a la colloquer en fonds solvables article 10 174 la condition juridique de la femme en iparralde 14 cette eventualite etait toujours prevue dans le contrat de mariage s il n y avait alors aucun enfant vivant ne du mariage tout se passait comme si aucun mariage n avait eu lieu si c etait le mari qui mourait le premier la dot et tous les effets apportes en mariage par sa femme sauf le lit nuptial devaient lui etre rendus 53 elle devait alors quitter la maison du predecede dans laquelle elle n avait plus aucun droit mais elle avait jusqu a cette restitution le droit d y demeurer c est ce qu on appelait le droit d empa rance ou d insistance 4 si c etait elle qui mourait la premiere la dot et les effets dotaux qui representaient ses droits sur sa maison natale etaient reversibles a leur souche sauf donation expresse en tout ou en partie figurant dans le contrat de mariage ce droit de retour etait imprescriptible 55 il s ouvrait a la mort du dernier descendant du mariage mais de la naissance d un enfant et s il demeurait en vie la continuite de la maison etait assuree des lors la dot etait ipso facto incorporee au patrimoine de la famille de l heritier destinee avec les biens avitins assignes en mariage a l enfant qui venait de naitre qui en etait l heritier coutumier la femme dotale faisait aussi desormais partie integrante de la maison dans laquelle elle etait entree par mariage elle jouissait au cas de predeces de son epoux de la totalite de ses biens dont elle avait l usufruit jusqu au mariage de l heritier 56 et elle etait la tutrice legale des enfants mineurs dont elle avait la garde jusqu a leur majorite ou leur depart de la maison 57 elle pouvait aussi fixer les droits de chacun elle pouvait meme se remarier et demeurer avec son second conjoint et les enfants nes de 53 article 15 du titre 9 de la coutume de labourd les coutumes de soule et de basse navarre ne mentionnent pas la reserve du lit nuptial articles 15 et 16 du titre 24 de la coutume de soule et articles 5 et 6 de la rubrique 25 des fors de basse navarre 54 article 15 du titre 24 de la coutume de soule et article 5 de la rubrique 25 des fors de basse navarre ce droit ne figure pas dans la coutume de labourd mais il etait toujours stipule dans les contrats de mariage 55 en basse navarre le droit de retour des dots etait dans la redaction des fors de 1611 limite a un an et un jour a partir du deces de fepoux dotal article 5 de la rubrique 25 56 article 12 du titre 9 de la coutume de labourd article 11 de la rubrique 24 de celle de soule et article 7 de la rubrique 25 des fors de basse navarre 57 article 1 du titre 10 de la coutume de labourd et article 1 du titre 25 de celle de soule en cas de deces des deux parents c etait l aine des enfants fdle ou gar on pourvu qu il ait 18 ans en labourd et en soule qui avait la garde de ses freres et soeurs et du patrimoine familial article 2 du titre 10 de la coutume de labourd et article 2 du titre 25 de celle de soule sinon le bailli en labourd ou le chapelain en soule designait deux tuteurs pris l un dans la ligne paternelle et l autre dans la ligne maternelle 15 la condition juridique de la femme en iparralde 175 cette nouvelle union dans la maison du predecede qui etait la sienne 58 son enfant aine marie n etait cependant pas tenu de nourrir le second conjoint de sa mere ni les enfants nes du second lit 59 lesquels n avaient aucun droit sur les biens du predecede a la mort de leur mere ils devaient avec leur pere quitter leur maison natale ces regles etaient les memes lorsque le conjoint dotal etait le mari il n y avait aucune distinction entre les sexes mais toutes les jeunes filles n avaient pas l opportunite d epouser un heritier certaines se mariaient avec un cadet la coutume de labourd ne prevoyait pas cette situation tout a fait marginale dans un systeme juridique elabore a partir des maisons et destine a assurer leur perpetuite les couples de cadets n ayant aucun bien les mettaient generalement en commun le regime de communaute universelle est d ailleurs celui qui est prevu par la coutume de soule60 pour de tels mariages celles qui demeuraient celibataires etaient soit couturieres soit cuisinieres ou domestiques dans une maison bourgeoise de bayonne ou d une autre ville voisine ou elles se mariaient peu de jeunes filles entraient dans les ordres car la dot tres elevee dans certains ordres qu elles devaient apporter en entrant au couvent etait irreversible et definitivement perdue pour leur maison natale et les basques gens actifs etaient dans l ensemble peu portes vers la vie contemplative parmi les cadettes celibataires il faut faire une place a part a celles qui avaient la tres honorable charge de benoite choisie parmi les celibataires de plus de 30 ans du village de bonnes moeurs et pourvue d une dot competitive pour satisfaire a la mise aux encheres de la benoiterie la benoite veritable vestale vouee au celibat demeurait dans une petite maison proche de l eglise elle devait veiller a l entretien de l eglise de son mobilier du linge et des habits sacerdotaux elle dirigait les ceremonies religieuses sonnait les cloches et dans certaines paroisses etait chargee de l instruction des filles auxquelles elle apprenait surtout les prieres et la lecture pour pouvoir lire les livres saints d autres femmes avaient aussi un role social tres important il s agis f sait des sages femmes qui avaient le monopole des accouchements choi 58 article 23 du titre 9 de la coutume de labourd et article 27 du titre 24 de celle de soule le survivant qui se remariait devait faire l inventaire des biens de la communaute conjugale et fournir caution sinon la communaute etait continuee ce qui pouvait donner lieu a des proces entre les enfants des divers lits article 1 du titre 10 de la coutume de labourd et article 28 du titre 24 de celle de soule 59 article 24 du titre 9 de la coutume de labourd et article 28 du titre 24 de celle de soule 60 article 1 du titre 24 176 la condition juridique de la femme en iparralde 16 sies parmi les femmes les plus respectables de la paroisse plus en raison de leur piete que de leurs competences car ce qui importait le plus etait de ne pas laisser mourir les nouveaux nes sans bapteme elles jouissaient de la consideration de tous ajoutons pour terminer que les femmes en pays basque pouvaient figurer comme temoins dans les actes de l etat civil et dans les actes notaries bien que ce role fut surtout celui des hommes elles pouvaient aussi etre choisies comme arbitres pour trancher des litiges et dans les actes de partage c etaient toujours des femmes qui procedaient au partage du linge la femme n etait donc pas en pays basque frappee d incapacite mais la revolution de 1789 vint achevant l oeuvre unificatrice de la monarchie integrer contre leur gre les provinces basques dans la nation fran aise une et indivisible la loi d origine autoritaire vint supplanter les coutumes populaires un regime juridique unique fut impose a tous les fran ais avec le code civil de 1804 le droit romain l individualisme l autorite du chef de famille triomphaient les femmes mariees desormais incapables furent soumises a l autorite de leur mari l evolution des moeurs conduit neanmoins a leur liberation notre legislation s eloigne de plus en plus d un droit romano canonique qui a si longtemps influence la societe fran aise mais qui semble aujourd hui depasse la femme basque a retrouve la situation elevee qui etait jadis la sienne mais une legislation unitaire et contraignante opprime nos provinces dans une europe en pleine mue peut etre reviendra t on a une conception plus realiste et plus genereuse du droit tenant davantage compte des realites des provinces et des peuples maite lafourcade maitre de conferences a l universite de pau des toundras de l arctique aux deserts de l afrique survolant le monde vagabonds de l infini vous saluez de vos cris le montagnard surpris et emportez au loin ses reves nostalgiques d un horizon a l autre voiliers majestueux grues cendrees cols verts palombes et oies sauvages ignorant l obstacle pelerins du fond des ages vous tracez dans le ciel votre v victorieux 1 j blot aldudes octobre 1985 178 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles 2 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles nos prospections systematiques en basse navarre au cours des annees 1968 et 1969 nous avaient donne l occasion d identifier de nombreux vestiges protohistoriques ceux de la region d apatesaro et d okabe furent publies en 1972 1 situation les monuments de la region d apatesaro sont edifies sur une longue croupe accolee au flanc n o du mont okabe cette montee en pente douce est empruntee par une importante piste pastorale qui draine les regions du col d irau du vallon d artxilondo et de la trouee d egurgi accedant ainsi aux hauts paturages d okabe et a sa celebre necropole protohistorique coordonnees a 80 m environ a l est de la piste de transhumance et legerement en contrebas carte ign au 1 25000 saint jean pied de port 7 8 ax 318 000 ay 88 875 altitude 1 125 m commune de lecumberry parcelle e 76 zone 111 lieu dit apatesaro contexte geographique et archeologique situe en pleine region d irati au coeur des massifs montagneux du pays basque de france les vastes paturages d apatesaro et d okabe et leurs voies d acces occupent une place absolument privilegiee tant du point de vue geographique qu archeologique ceci peut etre souligne par la seule evocation de la densite du reseau des antiques voies de transhumance au voisinage immediat sans parler de la toute proche voie romaine des ports de cize pistes de cretes du 1 j blot nouveaux vestiges megalithiques en pays basque iii cromlechs de basse navarre et tumulus bulletin du musee basque 2e trimestre 1972 n 56 p 58 et 74 3 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles 179 mont errozate a l ithurramburu pistes des paturages d irau et d artxi londo pistes des hautes cretes d irati du pic d orhi au pic de bohokortia ces paturages et ces pistes reposent sur l echine des pyrenees atlantiques dont l altitude tres moderee permet de nombreux points de franchissements port d iba eta col de bentarte col d arnostegi d iropile d erro zate passage d egurgi port de larrau etc des lors il n est pas etonnant de compter un grand nombre de vestiges protohistoriques pour l ensemble ainsi evoque 9 dolmens 63 tumulus 111 cromlechs 232 tertres d habitats 2 l ensemble archeologique d apatesaro le site d apatesaro sans pretendre a la richesse d okabe avec ses 26 monuments n en presente pas moins 8 vestiges dont nous avons publie une partie en 1972 1 et le reste dans les comptes rendus de fouille des cromlechs d apatesaro i et i bis3 et du tumulus d apatesaro iv 4 le tumulus n v fait partie d un sous groupes de 3 monuments un peu a l ecart sur un replat a flanc de montagne a 140 m au n n e d apatesaro i le tumulus n v d environ 6 metres de diametre le tumulus n vi a 2 m a l est pierreux de 6 m de diametre peu visible avec au centre une pierre couchee de 1 60 m de long et 0 25 m d epaisseur allongee en direction e o le cercle n vii a 13 m au n n e du precedent 5 m de diametre avec quelques pierres difficilement visibles conditions et techniques de la fouille avec l autorisation de la direction des antiquites historiques d aquitaine et celle de m jean iribarne maire de lecumberry nous avons pu debut juillet 85 proceder a la fouille de sauvetage de ce monument les conditions climatiques etaient excellentes et nous disposions d un groupe d amis tres devoues et bien rodes a ce genre de travail nous ne saurions tous les citer ici mais nous tenons tout particulierement a remercier les membres du groupe lauburu de leur fidelite 2 j blot nouveaux vestiges megalithiques en pays basque iv bulletin du musee basque 1972 n 58 p 162 le tumulus cromlech d ugatze compte rendu de fouille bulletin du musee basque 1974 n 66 p 185 munibe 1979 n 3 4 p 139 150 les vestiges protohistoriques de la voie romaine des ports de cize bulletin du musee basque 1978 n 79 munibe 1977 n 1 2 p 77 96 3 j blot les cromlechs d apatesaro i et i bis compte rendu de fouille munibe volume 36 1984 p 91 bulletin du musee basque 1986 n 112 4 j blot le tumulus d apatesaro iv compte rendu de fouille munibe volume 36 1984 p 99 bulletin du musee basque 1988 n 119 180 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles 4 avant tous travaux le tumulus d apatesaro v affectait la forme d une galette aplatie grossierement circulaire de 5 a 6 m de diametre d environ 0 30 m de hauteur quelques rares pierres emergeaient de la couverture herbeuse et aucun peristalithe n etait visible photo 1 nous avons tout d abord procede a un decapage en surface enlevant toute la couche d humus recouvrant la masse pierreuse sous jacente celle ci contituee de blocs de taille variable formait l ensemble du tumulus une tranchee de 1 m de large a ete amenagee par degagement progressif des blocs de la peripherie vers le centre et jusqu au sol d origine suivant un axe n e s o tranchee ab figure 1 elle a permis d etudier la stratigraphie d ensemble et la structure de la region centrale de meme une autre exploration a ete effectuee dans le quadrant nord du tumulus photo n i le tumulus avant la fouille vue prise du sud ouest noter les trois pierres peripheriques visibles enfin on a creuse a l exterieur du monument un carre temoin de 1 m de cote jusqu au sol d origine pour etude stratigraphique comparative tous les elements evacues ont ete remis en place a l issue de la fouille afin de redonner au site son aspect primitif 5 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles 181 figure n l plan du monument en grise les pierres qui apparaissaient a la surface du sol avant la fouille abscisse et ordonnee sont graduees en metres resultats de la fouille figures 1 et 2 photos 2 et 3 nous devons souligner d emblee combien fut decevante l exploration de ce monument en effet contrairement aux cas habituellement rencontres nous n avons pas pu ici identifier de veritable architecture etudions successivement les elements rencontres de la superficie a la profondeur a line fine couche de terre vegerale figure 2 couche 1 noire atteignant suivant les endroits entre 0 10 m et 0 15 m d epaisseur et contenant les racines du gazon et celles beaucoup plus epaisses de quelques plants 182 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles 6 m 3z photo n 2 vue d ensemble du tumulus fouille vue prise du nord est photo n 3 le centre du monument pierres disposees sans ordre apparent vue prise du nord est 7 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles 183 de bruyere couche particulierement adherente aux pierres sous jacentes et difficile a enlever notons que le monument construit sur un terrain en tres legere pente vers le sud ouest est domine au nord est par une ligne de crete un phenomene de colluvion permanente en a resulte dissimulant en partie le relief originel du tumulus et lui donnant des dimensions apparentes plus reduites b une fois totalement degagee la couverture herbeuse est apparu un tumulus pierreux de forme irreguliere plutot ovale avec un grand axe nord sud de 7 50 m environ et axe est ouest de 6 50 m il semble qu il s agisse d une irregularite de remplissage plutot que d une forme geometrique voulue les quadrants est et ouest semblent avoir ete moins fournis en blocs pierreux par contre on note dans les secteurs sud et surtout sud est une disposition de blocs peripheriques un peu plus soigneuse ils sont jointifs ou superposes et disposes de fa on radiale c est la seule partie du tumulus ou il semble y avoir une ebauche d architecture comme nous l avons deja souligne il n y avait pas de peristalithe et seules quelques pierres emergeaient au dessus de la couche vegetale en grise sur la figure 1 c l exploration du monument grace a la tranchee menee jusqu au sol d origine selon l axe ab figures 1 et 2 a montre qu il n y avait en fait qu un amoncellement tout a fait desordonne de blocs de gres et de quart zite de taille variable allant du pave aux blocs de 1 m x 0 90 m il n y a aucune repartition privilegiee suivant les dimensions de pierres par exemple au centre le monument atteint 0 50 m d epaisseur il ne semble pas y avoir non plus de structure particuliere a cet endroit pouvant evoquer une ciste ou meme un petit amas pierreux regulier cette negligence generalisee a ete confirmee par une exploration effectuee dans le quadrant nord figure 1 carre c3 poussee la aussi jusqu au paleosol d cet amoncellement desordonne de pierres repose sur une couche de terre argileuse grisatre assez dense homogene d environ 6 a 7 centimetres d epaisseur contenant quelques fines particules carbonnees cette couche figure 2 couche 3 s etend jusqu a la peripherie du monument de maniere tres reguliere figure n 2 coupe du monument suivant axe ab noter les charbons au centre ch 184 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles 8 e elle recouvre un paleosol caillouteux eboulis de pente concasse constitue de petits blocs de gres delites et fragmentes 0 au centre geometrique du monument certaines des pierres les plus profondes sont en partie enfouies dans la couche d argile grisatre et penetrent meme dans le paleosol c est dans un espace irregulier entre trois d entre elles et au niveau de la couche d argile grise soit a 0 50 m de profondeur que nous avons pu recueillir une petite pincee de charbons de bois figures 1 et 2 d autres particules carbonnees etaient dispersees de part et d autre a quelques dizaines de centimetres au dela nous avons precieusement recueilli l ensemble en vue d une datation au c14 nous devons signaler en outre dans la partie sud sud ouest de la tranchee a environ 1 m du centre un tres volumineux bloc rocheux s en fon ant dans le paleosol figure 1 carre f5 et figure 2 qui nous a paru etre naturellement en place sans autre signification apparente et avoir ete inclus tel que lors de l edification du tumulus mobilier il n a pas ete trouve le moindre mobilier eclat de silex fragment de ceramique perle debris metalliques etc la stratigraphie du carre temoin figure 2 a est interessante a titre comparatif on note une couche d humus noir riche en racines d environ 0 15 m d epaisseur couche 1 au dessous dix centimetres de terre argileuse noire foncee mais sans racines couche 2 il n y a pas ici de couche grise couche 3 on trouve donc immediatement le paleosol caillouteux couche 4 interpretation des resultats le fait que les pierres soient separees du paleosol par une couche grise que l on ne retrouve qu au niveau du tumulus suggere qu elles ont ete deposees sur un sol vraisemblablement decape au prealable de sa couche superficielle d humus avec racines couche 1 la couche 2 etant comme d habitude semble t il laissee en place et se transformant au cours des temps l absence de toute sole de terre rubefiee en place indique comme pour tous les autres monuments de ce type que nous avons etudies jusqu ici tumulus simples tumulus cromlechs ou cromlechs simples que le foyer d incineration s est trouve a quelque distance et non sur le lieu meme du monument de meme l absence de mobilier ou son extreme rarete commune a la quasi totalite de ces vestiges protohistoriques de montagne peut etre interpretee comme le fait que le rituel n exi 9 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles 185 geait aucun depot particulier ou que la grande pauvrete des bergers de cette epoque ne leur permettait que rarement ce luxe la reconstitution du rite funeraire ne doit etre evoquee qu avec toutes les reserves d usage nous proposons le schema ci apres 1 choix du lieu replat a flanc de montagne avec vue degagee proximite de la piste pastorale 2 incineration du ou des defunts mais a une certaine distance 3 decapage de la terre vegetale superficielle sur une aire a peu pres circulaire de 7 m de diametre environ travail facile ne necessitant que des instruments primitifs 4 prelevement sur les restes du bucher d incineratioon d une petite poignee symbolique de charbons de bois qui est deposee au centre avec leger semis semble t il dans les alentours immediats 5 des blocs de gres preleves sur le pointement rocheux voisin 50 m au nord est fournissent le materiau de recouvrement ces blocs ont ete jetes amonceles sans ordre apparent quelle que soit leur taille et sans grand soin quant a la regularite meme du monument on se rappellera toutefois l ebauche de disposition reguliere en peripherie sud et sud est et les quelques pierres enfoncees au centre qui entourent le depot de charbons de bois 6 il est probable que la couche d humus decapee au premier temps a ete reutilisee pour recouvrir finalement le tumulus conclusion la constatation majeure est le neglige total de ce monument aucune recherche architecturale un veritable tas de cailloux quasiment a l etat brut a on peut meme se poser la question de savoir s il s agit bien d un monument funeraire en montagne a cette altitude dans ce site il ne peut s agir d un tas d epierrage qui n aurait aucune signification il n en existe d ailleurs aucun dans un tel contexte un soubassement de cabane il serait bien le seul de ce type connu en pays basque 186 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles 10 un tumulus funeraire cette hypothese reste la plus vraisemblable par la situation choisie par les dimensions du tumulus qui sont identiques a celles des autres monuments funeraires voisins repertories ou meme fouilles par l existence d un depot de charbons de bois au centre b resultat de la datation au c14 la datation au c14 que nous venons de recevoir malgre la marge d erreur et toutes les critiques inherentes a cette technique est la bienvenue elle est d autant plus appreciee que nous n avons ni architecture ni mobilier le resultat est le suivant apatesaro v n gif 6988 2740160 soit 7902 60 b c ces chiffres attirent tout de suite l attention quand on les compare a ceux deja obtenus pour la necropole d apatesaro apatesaro i n gif 5728 27802 90 soit 8302 90 b c apatesaro iv n gif 6031 26702 90 soit 7202 90 b c apatesaro i bis n gif 5729 25902 90 soit 6402 90 b c comme le souligne mme g delibrias a qui nous devons ces datations voici la datation des charbons du tumulus n v qui s avere etre tout a fait contemporain des monuments voisins que nous avons dates la coherence de tous ces resultats est assez remarquable on a la chance d avoir la des sites bien conserves sans contamination recente c une hierarchie dans le choix des sites et des architectures si nous etudions maintenant la repartition sur le terrain des differents vestiges nous constatons schema 3 que les monuments 1 et 1 bis sont des cromlechs tres soigneusement construits en bordure de la piste pastorale et qu ils jouissent d un horizon tres degage sur les sommets voisins le n ii cromlech lui aussi non fouille est tres voisin le tumulus n iv a l architecture tres elaboree est quasi tangent au n iii d aspect exterieur similaire tous deux eriges a proximite de la piste pastorale beneficient aussi d un vaste horizon par contre le tumulus n v de facture tres negligee est avec les nos vi et vii d aspect aussi peu soigne a l ecart de la piste pastorale en contrebas a l amorce du talweg avec un horizon completement bouche il se degage de ces constatations l impression tres nette que les monuments ont non seulement ete groupes par type architectural mais encore que le site choisi n est pas indifferent monuments soignes en ligne de crete monuments tres negliges en contrebas et ceci independamment 11 le tumulus d apatesaro v compte rendu de fouilles 187 s 64 o 9 o sv 5oo a
2018 - 2023 bmb.bilketa.eus
Plan du site
| Se connecter
|
Contact |
RSS 2.0 |
Spip.net