article | Contribution à l’étude de l’architecture bayonnaise | Michel Duvert (1941-) | Notice | Dans le bulletin |
illustration | Maison Lapeyre | Notice | Dans le bulletin | |
illustration | Maison Lapeyre | Notice | Dans le bulletin | |
illustration | Maison Saldou | Notice | Dans le bulletin | |
illustration | Maison Saldou | Notice | Dans le bulletin | |
illustration | Les trois bâtiments du Musée basque | Notice | Dans le bulletin | |
illustration | Les trois bâtiments du Musée basque | Notice | Dans le bulletin | |
illustration | Architecture bayonnaise | Notice | Dans le bulletin | |
illustration | Architecture bayonnaise | Notice | Dans le bulletin |
nos 116 et 117 3e periode nos 94 et 95 2e et 3e trimestres 1987 bvlletin v8ee revue des etudes et recherches basques 009009000000000p00000009000s00600099900900000000000000009q 0 8 m duvert contribution a l etude de l architecture bayonnaise 0 0 o o o o o o o o o o o o 0 o o o 8 o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o i o o 9999999999999990999999900999990999999909099999999000000909 bayo h ne le bulletin du musee basque fonde en 1924 1re periode 1924 1930 2e periode 1931 1943 a entame sa troisieme periode a partir de 1964 apres vingt annees de silence il publie des etudes concernant la culture et la civilisation de bayonne et du pays basque des chroniques relatives au developpement du musee aux diverses formes de son activite a la liste annuelle des acquisitions par ses chroniques il est effectivement le bulletin du musee basque par ses etudes il est pleinement la revue des etudes et recherches basques le bulletin est echange avec les publications des societes savantes de france et de l etranger articles du bulletin les articles publies dans le bulletin restent l oeuvre exclusive et personnelle de leurs signataires le comite du musee basque n est pas solidaire des theories ou opinions qu ils expriment conditions de publication l ensemble des fascicules paru dans l annee constitue un tome avec pagination suivie et table des matieres abonnement france 100 f etranger 130 f compte des cheques postaux societe des amis du musee basque bordeaux n 2718 14 u adresser la correspondance a m le directeur du musee basque 64100 bayonne telephone 59 59 08 98 lt a3 r uu contribution a l etude de l architecture bayonnaise a mademoiselle lapeyre a monsieur et madame saldou introduction c est de fa on tout a fait fortuite que nous avons decouvert en premier lieu la maison lapeyre tres vite nous avons ete frappe par la puissante originalite de cette maison son plan sa charpente le grand escalier lateral et ce conduit qui traverse de fa on continue tous les etages rien ne rappelle ici le classique habitat bayonnais que nous connaissons bien avec ses deux corps de batiments separes par une cour au fur et a mesure que notre travail avan ait nous etions de plus en plus impressionne par la simplicite et la qualite du travail des charpentiers de maisons qui ont bati cet edifice dont la signification nous echappait avec des systemes de rainure languette tenon mortaise et des chevilles ils ont accroche trois etages de charpente de chene sur deux murs lateraux en ma onnerie les pointes n ont guere servi qu a fixer les lames de plancher et un lambris sur les murs dans un second temps nous avons decouvert la maison saldou ici la situation etait sensiblement differente l edifice etant plus vaste aux etages chaque poutre avait necessite deux pieces mises a bout les supports sont plus complexes que dans le cas precedent malheureusement cette maison a ete souvent remaniee elle pose plusieurs problemes d interpretation enfin sa belle charpente qui causait l admiration a ete detruite par un incendie en 1978 c est au cours de la recherche systematique d edifices analogues dans cette zone du petit bayonne que nous avons decouvert les trois batiments inclus dans le musee basque ils ont ete etudies de fa on tres sommaire car visibles par tous 54 architecture bayonnaise 2 nous avons alors entrepris des recherches dans les archives de la bibliotheque municipale concernant essentiellement la rue galuperie ou se trouvent les maisons lapeyre et saldou en meme temps nous avons debute une recherche sur les magasins mentionnes dans ces documents ce travail se poursuit surtout sur les periodes xviiie xixe siecles actuellement nous connaissons plusieurs magasins mentionnes au xviiie siecle dans ce quartier par ailleurs nous avons retrouve des vestiges plus ou moins importants de constructions semblables a ces cinq edifices non seulement ici mais peut etre dans la ville haute des batiments comparables existent sur le quai mousserolles les recherches sont en cours nous ne les exposerons pas mais nous y ferons parfois allusion lorsqu il s agira de conforter un point de vue dans ce travail nous presentons les seuls edifices entiers ou relativement peu alteres comme au musee basque que nous connaissons et qui semblent former un groupe homogene car leurs caracteristiques permettent de definir un archetype au fur et a mesure que ce travail progressait nous prenions de plus en plus conscience que ces curieux batiments etaient integres dans un urbanisme particulier celui de l ancien port nous avons donc cherche a replacer ces edifices dans ce contexte particulier en portant nos efforts sur les maisons lapeyre et saldou nous pensons avoir discerne des vestiges de ce port etabli ici pendant pres de sept siecles a partir des xviie xviiie siecles ce fut surtout un port fluvial qui etait combine au trafic de haute mer du xiie au xve siecle voila donc les deux axes de ce travail recherches sur les entrepots magasins et greniers a grain car les maisons lapeyre et saldou en ont contenu a un moment donne de leur histoire recherches sur le contexte dans lequel s inscrivent ces batiments nous reservons pour plus tard une vision plus complete de ce theme lorsque les recherches sur le terrain et dans les archives auront abouti le present travail a donc pour but 1 de presenter un magasin ou entrepot a bayonne au xviiie siecle 2 d esquisser un tableau decrivant une structure portuaire celle du petit bayonne du xvhf siecle et d epoques anterieures veritable zone industrielle a l habitat et a la population originales dans la premiere partie nous decrivons les cinq batiments nous n avions pas de modele pour cela il n existe pas de monographie complete sur l habitat bayonnais mais seulement des generalites la seule etude detaillee que nous connaissons a ete publiee par e d l en 1981 afin de rendre la lecture plus facile nous avons fait un maximum de dessins nous avons expose en detail la structure de la maison lapeyre elle a servi de reference pour decrire les batiments de chez saldou et du musee ces derniers n ont pas fait l objet d un long expose car ils sont analogues aux deux premiers dans la seconde partie nous avons cherche a reconstituer l histoire des maisons lapeyre et saldou sur la base de papiers de famille et des archives de 3 architecture bayonnaise 55 la bibliotheque municipale puis nous avons tente de restituer un paysage ancien celui ou se situaient ces batiments pour cela nous n avons utilise que les travaux des auteurs qui ont construit leurs ouvrages a partir de la lecture d archives municipales ces auteurs chez lesquels nous avons largement puise sont blay de gaix ducere de croizier et surtout goyheneche la lecture des travaux de ce dernier auteur et les frequentes discussions que nous avons eues en particulier au cours de ce travail ont ete souvent a l origine de reflexions qui trouvent ici leurs prolongements ce travail est un simple reportage effectue dans la memoire d une ville et de ses habitants son auteur n est pas historien 56 architecture bayonnaise 4 i maison lapeyre situation le batiment est situe au n 7 de la rue galuperie parcelle n 860 du cadastre dulaurier il se developpe perpendiculairement a la rue son grand axe est approximativement nord sud son emplacement est precise sur les photographies 1 et 2 aspect la fa ade qui donne sur la rue galuperie est recouverte d un crepi photo n 5 sur la fa ade arriere le colombage est apparent photos nos 3 et 4 cette fa ade donne sur une petite cour de 1 70 m de profondeur limitee lateralement par deux murs la fa ade arriere d une maison et un mur avec une ancienne fenetre deux longs murs mitoyens en moellons irreguliers d une epaisseur de 50 a 55 cm reunissent les deux fa ades la ma onnerie est egalement utilisee dans le mur de fond du rez de chaussee qui limite la cour ce mur a une epaisseur de 45 cm sur la rue galuperie le rez de chaussee est largement ouvert par des arceaux actuellement inclus dans la maison en plan ce batiment est legerement trapezoidal il a une largeur de 6 30 m cote cour et de 6 50 m cote rue et une longueur de 18 65 m ces mesures ont ete prises a l interieur la toiture est a deux pentes egales recouvertes de tuiles canal creuses le conduit est recouvert d une verriere recente photo 10 structure generale le batiment a trois etages et actuellement un grenier fig f dont la hauteur sous la poutre faitiere n excede guere 2 m la hauteur totale de cet edifice n a pu etre mesuree avec precision elle est probablement un peu superieure a 13 14 m au faite du toit cotes nord et sud les fa ades sont en colombage sauf au rez de chaussee l acces aux etages se fait par un escalier lateral cote ouest photo 6 le fond du batiment contient un conduit central qui depasse du toit fig f chaque etage est divise en 8 travees dans le sens de la profondeur fig a b c chacune a une largeur de 2 10 m a 2 40 m ces travees sont delimitees par des poutres transversales soutenues par des poteaux photos 9 13 fig b j hormis le mur nord du rez de chaussee les murs est et ouest toutes les structures sont en bois fe remplissage entre les pieces de bois du colombage semblent etre de briques et de mortier fe rez de chaussee est actuellement occupe par un magasin le troisieme etage est converti en appartement cette transformation est recente debut du xxe siecle 5 architecture bayonnaise 57 rez de chaussee en ma onnerie sur trois de ses cotes il est largement ouvert sur la rue galuperie fig a la il possede trois arceaux en ma onnerie actuellement bouches et un en bois supporte par un poteau simple et un double tous en bois les arcades de ma onnerie sont en pierre de taille contre la rue les piliers qui prolongent les murs lateraux ont la structure decrite fig j l le troisieme pilier a une structure plus elaboree fig j 2 le mur du fond est en ma onnerie percee d une porte de 1 34 m de large encadree de deux fenetres les encadrements des fenetres ont des montants en pierre de taille avec impostes cette partie du batiment est difficile a etudier un magasin s y trouve murs et plafond sont caches sous des revetements le sol ancien apparait sur le seuil rue galuperie il est forme d un dallage de pierres irregulieres sur l une aujourd hui disparue on pouvait voir une date 16 arceau sur la rue galuperie de l ouest vers l est on rencontre fig a une pile carree fig j l de 61 cm de large une pile octogonale a 1 50 m de la precedente elle a 60 cm de large un poteau de bois retaille sur sa partie posterieure et chanfreine du cote de la rue 10 5x31 cm a 1 65 m de ce poteau se trouve le mur est termine egalement par un pilier carre fig j 1 de 58 cm de cote entre la premiere et la seconde travee toujours dans le meme sens on rencontre fig a 1 deux piliers en pierre de taille avec imposte 49 cm de profondeur inclus l un dans le mur ouest l autre dans une cloison ils sont pourvus de deux gonds de forte taille fig j 9 ils encadrent l ouverture de la cage d escalier 2 deux piliers jumeles en bois chanfreines 24 x 19 5 20 cm chaque ils sont fortement inclines vers le fond du batiment 3 a 1 40 m se trouve un autre pilier en pierre de taille avec imposte analogue a ceux qui encadrent la cage d escalier fig j 9 et pourvu de gonds ces trois piliers avec imposte ont une embrasure interieure avec des gonds de meme dimension et un tableau de 17 cm ces memes caracteristiques de forme et de dimensions se retrouvent dans les ouvertures du mur donnant dans la cour entre ces deux premieres rangees de piliers se developpe l arceau la premiere travee sur une profondeur de 1 95 m a 2 10 m il est donc inclus dans le batiment autres supports a l ouest deux poteaux de bois sont en relation avec la cage de l escalier fig a le second a pu etre mesure sa section est de 23 50 24 cm x 22 cm ils se trouvent entre les travees 2 3 et 3 4 a 2 m du mur ouest trois poteaux de fonte separent les travees 4 5 5 6 et 6 7 58 architecture bayonnaise 6 l escalier debute a 1 55 m du bord des piliers a imposte les plus proches de la rue galuperie au niveau du tout premier poteau de bois separant les travees 2 3 la cage a une largeur de 1 15 m ce poteau et le suivant servent a soutenir le limon de l escalier qui monte d un jet jusqu au troisieme etage photo 6 fig f les poutres du plafond ne sont pas visibles a cause d un revetement leur emplacement est indique sur la figure a on retiendra que ce rez de chaussee est en ma onnerie sur trois cotes il est largement ouvert sur la rue galuperie il ne possede aucun poteau ou autre obstacle central au contraire les supports sont lateraux comme si l on avait voulu menager un large espace en ce sens la figure f est trompeuse car nous avons figure tous les supports sur un meme plan nous le verrons plus tard le petit pilier de section octogonale en fa ade date de la fin du xviif siecle premier etage sa structure est semblable a celle du second etage qui est moins transforme et sera etudie en detail signalons trois points 1 a l angle sud ouest une piece a ete batie 2 15 m x 4 60 m elle est construite sur les deux premieres travees photos 13 et 14 elle s ouvre contre la cage d escalier sur sa cloison est apparait une porte aujourd hui condamnee photo 13 cette piece a ete habitee elle est tapissee ses montants de cloison s articulent mal avec la structure du batiment elle n est surement pas d origine 2 les parois du conduit ont ete supprimees leur emplacement est tres net photos 9 et 12 le conduit qui devait avoir une section de 2 m x 2 10 m penetrait dans le rez de chaussee photo 9 pointes de fleches l insertion de ses montants est visible dans les solives soutenant le plancher du second etage photo 12 fig 1 1 3 la structure du colombage donnant sur la cour n est pas connue avec precision nous n avons pas pu l etudier correctement lors de notre premiere visite il etait ferme par des planches photo 13 le colombage etant en mauvais etat il a ete refait et sa structure a change seules des photographies faites lors de la premiere visite nous renseignent sur sa structure ancienne photos 3 et 4 qui ont une forte distorsion a cause du peu de recul et de la courte focale utilisee on distingue nettement une porte photo 4 fleche fig d tout l etage etait largement ouvert dans la cour photos 3 et 4 tous les poteaux soutenant les poutres sont conserves photos 9 et 13 le palier du premier etage s ouvre par une porte recente a l emplacement de l ancienne dans la quatrieme travee fig f elle a 88 cm de large elle est batie contre la poutre separant les travees 4 et 5 elle s integre dans une cloison en bois qui debute sous la poutre transversale separant les travees 2 3 et s acheve sous celle qui separe les travees 6 et 7 o 7 architecture bayonnaise 59 second etage c est le mieux preserve du batiment il conserve le conduit photos 10 11 fig f et 1 1 a 4 principale originalite de cette maison cet etage a subi de legeres transformations une cloison a ete batie entre le conduit et la cage d escalier elle n est probablement par d origine une cloison partage en deux parties inegales la septieme travee elle est recente surement le poteau soutenant la poutre entre les travees 4 5 a ete enleve il n y a pas de poteau entre les travees 7 8 y en a t il eu a l origine le plan de cet etage est illustre fig b poteaux de la rue galuperie vers la cour on rencontre trois poteaux chanfreines d execution moins soignee qu au premier etage d une section de 16 17 cm x 16 18 cm l emplacement d un poteau un poteau de section 15 50 x 17 cm contre le conduit il est soutenu par un lien photo 11 qui n a pas de patin au niveau du plancher c est le seul poteau avec lien dans le batiment enfin un autre poteau entre les travees 6 7 contre le conduit cage d escalier elle est en bois photo 16 entre les travees 7 8 un poteau chanfreine soutient l extremite de la derniere poutre section 19 50 cm x 20 21 cm un poteau identique 20 x 20 cm soutenait au premier etage l extremite de la cinquieme poutre contre la cage d escalier photo 8 la fleche montre l extremite de la poutre ces poutres ne pouvant traverser la cage d escalier pour des raisons evidentes ces poteaux ont ete places en consequence ils n ont ni chapeau ni patin l escalier les limons s appuient sur la troisieme poutre entre le rez de chaussee et le premier etage sur la sixieme poutre entre les etages 1 et 2 dans la huitieme travee cote ouest est construit un systeme soutenant un palier a partir duquel se developpe un court escalier conduisant au troisieme etage fig f fig g 4 porte la porte donnant acces a cet etage est recente son systeme de fermeture est interessant fig h sa largeur est de 89 cm sa hauteur de 2 23 m fenetre sous le repos articulant l acces au troisieme etage la fenetre est necessairement plus petite que les voisines fig d nous le verrons plus loin toutes les ouvertures sont pourvues de gonds interieurs cette fenetre est la seule a presenter des contrevents interieurs fig e 8 dont le systeme 60 architecture bayonnaise 8 de fermeture est conforme au systeme d origine les contrevents sont massifs et s articulent par des charnieres dont une est illustree fig e 2 conduit de cheminee dans la septieme travee contre la poutre separant les travees 6 7 se trouve un conduit de cheminee de 69 x 40 cm aucune trace de conduit n est observable ailleurs les plafonds sont platres partout 1 ouverture sur la cage d escalier au premier etage la cloison de bois de la cage d escalier photo 15 s interrompt par une ouverture occupant la largeur de la cage elle est encadree par deux montants en bois s articulant sur la poutre separant les travees 2 3 nous verrons plus loin comment separes de 98 100 cm a 1 56 m de cette poutre se trouve une entretoise reunissant les deux montants dans la partie superieure se trouve une fenetre moderne dans la partie inferieure trois barres de fer sont prises entre l entretoise et le plancher ce meme systeme semble exister au second etage au niveau de la poutre separant les travees 4 5 fig b m 1 photos 11 16 mais nous n avons pas pu verifier l existence des barres de fer troisieme etage il est transforme en habitation nous le verrons plus loin il est douteux que cet etage ait eu des poteaux analogues a ceux decrits plus haut on n en voit aucune trace actuellement on ne voit pas non plus de poutre au plafond le conduit le traverse fig 1 2 fig f photo 10 deux de ses ouvertures sont peut etre anciennes quatrieme etage actuellement c est un grenier cet etage en tant que tel n a pas du exister a l origine on y accede par une echelle nous pensons que le troisieme etage actuel et ce grenier devaient en fait constituer un seul volume a l origine les poteaux etaient alors inutiles et la toiture repose directement sur les murs le conduit traverse le grenier ses deux ouvertures sont certainement anciennes la plus grande a ete vitree recemment avant elle donnait directement dans le grenier 1 dans un document de 1764 dd 144 nous apprenons qu il existait de nombreux foyers etablis dans une quantite de chais et cabarets de la ville ou on ne permet de bruler que du charbon et ce dans le petit bayonne notamment nous le verrons plus loin cette maison fut un entrepot a un moment donne de son histoire 9 architecture bayonnaise 61 charpente du toit elle est formee de pannes transversales de 24 x 20 cm de section supportant des chevrons de 14 x 14 cm de section distantes de 38 cm sur lesquelles est posee la toiture les pannes fig c sont portees par les murs est et ouest par l intermediaire de chapeaux sauf sous la faitiere parfois le chapeau cote ouest repose sur une console de pierre grossierement taillee photo 21 pointes de fleches au niveau de la sixieme travee le conduit traverse la toiture fig d f 11 est recouvert d une verriere moderne en deux parties superposees fig f crochets de fer au niveau de l extremite du conduit il y avait au debut de ce siecle des crochets en fer de meme des crochets de forte taille etaient fixes sur la sabliere donnant rue galuperie notamment au niveau de la fenetre d angle sud est fenetre qui porte un balcon recent l escalier et la cage c est un escalier a trois volees droites et retour complet au troisieme etage il est constitue de marches d assemblage fig g 5 de 1 15 m x 0 20 m x 3 cm entre limon et faux limon la premiere volee comporte 18 marches la seconde 19 la troisieme 12 le retour a 5 marches le faux limon est maintenu sur le mur ouest par des crochets de fer forge fig g 5 photo 8 pointes de fleches le limon a 26 cm de large et 6 5 8 cm d epaisseur la pente de cet escalier a rendu necessaire la construction du repos dans la derniere travee du second etage fig f la fig g 4 presente en projection sur un meme plan cette construction elle figure en plan fig b du palier du second l escalier aboutit au repos fig b sa largeur est alors de 1 08 m contre le mur ouest le repos a une longueur de 1 02 m au depart de la courte volee allant au troisieme la largeur de l escalier est de 96 cm la cloison de bois se developpe sur 1 45 m en elevation fig g 4 le limon s appuie sur un poteau de section 9x10 cm il s articule avec lui a mi bois fig g 2 detail indique par la fleche superieure fig g 4 la base de ce poteau fig g 4 fleche inferieure repose sur un patin ou il est maintenu par le dispositif illustre fig g 3 cette cale depasse de chaque cote de la base du poteau sur une longueur de 3 5 cm les deux limons de la volee se dirigeant vers la porte d acces au troisieme etage prennent appui sur une poutre de section 9 5 x 15 5 cm cette poutre prend naissance dans le mur ouest et repose sur un poteau de 7 5 x 11 5 cm de section qui n a pas de patin a sa base ducere dit que la construction des escaliers a souvent pose probleme aux charpentiers bayonnais celui ci n a pas beneficie d une construction 62 architecture bayonnaise 10 particulierement soignee photo 6 il est vrai que ce batiment fut un entrepot comme nous le verrons plus loin la largeur de la cage est irreguliere au rez de chaussee elle est de 1 15 m 1 09 m a l entree du palier du premier etage elle passe de 1 17 m a 1 08 dans la troisieme volee a l ouest la cage est limitee par le mur a l est par les cloisons de bois que nous verrons plus loin elle est eclairee par les ouvertures deja decrites voir fig g l entre les travees 2 3 au premier etage et 4 5 au second le plafond de la cage n est pas recouvert de platre il laisse voir les solives portees par les poutres et sur lesquelles sont fixees les lames des planchers fig g l photo 7 le conduit il occupe le centre de la sixieme travee fig b c et se developpe d un jet d au dela de la toiture vers le rez de chaussee fig f cote interne et externe il est recouvert actuellement de platre photos 10 et 11 la figure i illustre sa structure 1 2 elevation developpee 1 3 coupe transversale au niveau du troisieme etage 1 4 coupe transversale au niveau du second etage voir fig b fig c coupe transversale au niveau de l actuel grenier 1 1 detail d une ouverture ancienne au second etage ce conduit s ouvrait vers le rez de chaussee photo 9 pointes de fleches mais on ne peut preciser davantage il a ete demonte au premier etage photos 9 13 a ce niveau sa section interne est de 2 x 2 10 m au second etage il possede une fenetre cote sud 1 59 x 0 77 m photo 11 fig 1 2 et 1 4 et une porte fig 1 2 et 1 1 cette porte 2 x 0 62 m s ouvre en deux parties la partie superieure est ouverte sur la photo 11 elle est construite le long de deux montants qui vont d un jet jusqu au sommet fig 1 2 vers le sommet de cet etage le conduit s evase legerement et laisse apparaitre des montants fig 1 2 et 1 3 le conduit n est pas plaque contre les poteaux fig 1 4 par contre les quatre montants d angle 8 x 8 cm de section sont legerement entailles sur 2 cm a leur rencontre avec les poutres separant les travees 5 6 et 6 7 de sorte que la section du conduit est legerement superieure a l espace separant les deux poutres successives fig 1 4 au troisieme etage des montants sont visibles en saillie dans le conduit la leurs aretes sont chanfreinees fig 1 3 cote nord il y a une fenetre d angle de 95 cm de large dont le montant ouest est a 90 90 5 cm du montant d angle oppose cote est se trouve une ouverture qui autrefois etait identique a celle de l etage inferieur et detaillee sur la figure 1 1 sa largeur est de 61 62 cm ses montants ont une largeur de 9 5 cm ils sont a 49 50 cm des montants d angle dans le grenier cote est on voit une ouverture 54 x 62 cm cote ouest un vitrage moderne comble une ancienne ouverture qui occupait a cet endroit toute la largeur du conduit 11 architecture bayonnaise 63 on ne peut connaitre avec certitude la structure du conduit il semble construit autour des quatre montants d angle section 8x8 cm pentagonale les deux montants est portant trois ouvertures dont deux au moins anciennes fig 1 1 ont une section de 9 5 x 5 cm la fenetre du second etage photo 11 s appuie sur un montant d angle et un autre de 11 x 5 cm de section a son extremite superieure le conduit est termine par un cadre de bois fig 1 2 on peut penser que ce conduit est en planches son epaisseur ne doit pas exceder 5 cm il doit etre monte en force entre les poutres qui l encadrent les cloisons la cloison qui delimite la cage d escalier retiendra seule notre attention nous avons deja signale celles qui nous paraissent secondaires cette cloison ne peut etre etudiee que de l interieur des premier et second etages particulierement au niveau des limons chaque limon est pourvu d une forte rainure dans son epaisseur a environ 2 5 cm du bord la s engagent les planches constituant la cloison fig g 5 sur leurs bords ces planches sont assemblees par un systeme de rainure et languette de 1 cm de profondeur fig m 3 a leur extremite opposee ces planches doivent etre glissees dans des rainures portees par les solives photo 7 fleche mais ces planches ne vont pas toujours du sol au plafond d un seul jet la figure m represente la structure de la cloison du second etage elle est ainsi construite a chaque poutre correspond un poteau sans patin le premier qui borde l ouverture sur la cage d escalier fig m l et m 2 a une section de 10 5 x 11 cm il est chanfreine sur deux cotes il est fixe a son sommet sur la poutre separant les travees 4 5 par un tenon de 3 cm d epaisseur meme systeme au niveau du plancher fig m 2 le second et le troisieme poteau sont assujettis de la meme fa on ce dernier constitue l un des montants de la porte d acces a l etage il porte deux entailles de 7 x 1 cm la superieure a 46 5 cm du montant transversal l inferieure a 17 5 cm du plancher un quatrieme poteau pris entre deux solives sert de second montant a la porte qui a 89 cm de large et 2 23 cm de haut il porte deux gonds internes de 8 cm de haut pour une base de 4 cm de diametre l inferieur est a 40 cm du plancher le superieur a 1 81 m en arriere de ce poteau se trouve un second poteau d ou part la cloison ils sont decales de 4 cm fig m 4 les trois premiers poteaux sont reunis par trois traverses une au niveau du plancher 9 9 5 cm x 3 cm a 1 1 m du plancher la troisieme traverse a une section de 14x3 cm ces trois traverses reunissent le premier et le troisieme poteau deux jeux de planches constituent ce type de cloison photos 15 16 elles ont 19 a 20 cm de large une serie s etend du plancher probablement 64 architecture bayonnaise 12 d une rainure de solive a la traverse superieure ou les planches s engagent dans une rainure de 7 5 cm de profondeur l autre serie est formee de courtes planches disposees horizontalement ou verticalement photos 15 et 16 qui doivent s engager dans une rainure d une solive voir photo 7 fleche au dela de la porte les planches vont directement du limon au plafond fig m 6 ici apres le montant de la porte il y a une seule traverse 18 x 3 5 cm aux angles arrondis elle participe a la cohesion des planches son extremite superieure est a 1 97 m du plancher on remarquera que la traverse inferieure qui sert de plinthe est actuellement absente au niveau du conduit fig m le plancher il repose sur des solives qui actuellement ne sont apparentes que dans la cage d escalier photo 7 fig g l il est forme de planches de 20 cm de large et de 3 cm d epaisseur elles se recouvrent par des bords biseautes semble t il fig k 2 trois series de planches vont de mur a mur fig k l du cote est au cote ouest leur longueur est respectivement de 2 20 m 2 20 m et 2 m chaque planche est clouee par 6 rangees de pointes separees de 30 a 40 cm a tete rectangulaire 0 35 x 1 cm comme on en voit dans de nombreuses maisons de bayonne les extremites du plancher sont engagees sous des plinthes le lambris il court le long des quatre murs y compris sous l escalier photo 8 en fa ade sa hauteur est de 76 a 96 cm le long des murs il est plus haut a 1 10 m du plancher fig k l existait il un lambris sur la fa ade donnant sur la cour au premier etage partout ailleurs il est present son execution est particulierement soignee nous allons l etudier le long des murs de ma onnerie le lambris est forme d environ 6 planches superposees de 2 30 m a 2 90 m de long et de 3 cm a 3 5 cm d epaisseur ces planches sont assemblees par un systeme de languettes et rainures fig l 2 leurs extremites se recouvrent sur 1 cm selon le mode illustre fig l l elles sont fixees par des pointes identiques a celles rencontrees au niveau du plancher a la partie superieure court une cimaise de section triangulaire de 7 5 cm de large pour une epaisseur maximale de 2 cm elle est fixee aux planches sous jacentes par des pointes identiques a celles qui servent a fixer le plancher sur les solives en fa ade les planches ont 26 cm de large en moyenne et une epaisseur de 1 5 a 2 cm il y en a trois series fig k l du plancher a l entretoise a la base des fenetres fig l 2 fleche prenons l exemple en fa ade rue galuperie au second etage les trois series de planches sont 13 architecture bayonnaise 65 fixees sur le colombage et sur une lame de bois de 14 cm de large fig k l fleche par de fortes pointes a tete carree 1 cm de cote la figure l 2 represente l angle sud est du second etage sur le cote ouest la zone de recouvrement entre les extremites des planches du lambris est masquee par une baguette chanfreinee fig l l la plinthe une plinthe court a la base du lambris fig k l l l l 2 elle se compose d un bandeau chanfreine 1 8 x 10 cm et de longueur variable il est compris entre le lambris et une baguette en quart de rond de 3 5 cm d epaisseur fixee sur le plancher equerres de fer elles ne sont certainement pas d origine elles entament le lambris fig k l et l l elles fixent l entretoise du colombage aux murs de ma onnerie nous les avons vues au premier et au second etage les supports ils sont de trois categories actuellement a l origine ils devaient etre de pierre ou de bois ma onnerie 1 les deux murs est et ouest le mur bordant la cour au rez de chaussee 2 les piliers du rez de chaussee l extremite des murs est et ouest est constituee d un chainage de pierres soigneusement execute dans la rue galuperie il repose sur les piliers a section carree termines par deux moulures ayant environ 1 5 cm de relief fig j l ces deux piliers le pilier octogonal egalement limite par deux fortes moulures et un poteau de bois portent la sabliere de plancher du premier etage trois piliers egalement en pierre de taille avec embrasure interieure et gonds et les deux poteaux de bois jumeles supportent la premiere poutre separant les travees 1 2 entre ces deux ensembles de supports se developpe l arceau le batiment etait ferme de l interieur a l extremite de la premiere travee mais la partie centrale qui a 2 60 m de large devait avoir deux battants d ou le pilier double en bois cependant on n y voit pas de trace de gonds du cote de la cour le batiment etait egalement ferme de l interieur fonte trois piliers en fonte fig j 3 au rez de chaussee remplacent probablement d anciens piliers de bois mais sont ils exactement a leur emplacement on ne peut pas s en assurer le plafond est recouvert on 66 architecture bayonnaise 14 remarquera qu actuellement la derniere poutre n est supportee par aucun pilier bois ce sont les plus nombreux voir fig f ils sont de plusieurs types 1 un au rez de chaussee entre les travees 2 3 et ceux de la derniere travee du second etage ils servent de support a l escalier ils ont une structure simple 2 les deux piliers qui re oivent l extremite des poutres 5 et 7 qui sont respectivement au premier et au second etage voir photo 8 ces poteaux lies a la cage d escalier ont une structure propre ils ressemblent aux poteaux centraux mais sont depourvus de chapeau et de patin car leur fonction est tout autre 3 les poteaux centraux qui s articulent sur les grandes poutres qui ont une epaisseur moyenne de 33 35 cm x 30 5 cm ils ont une structure originale que nous allons etudier chaque poteau a une hauteur de 2 76 a 2 80 m une section carree de 19 20 cm au premier etage et de 18 cm au second les poteaux sont chanfreines et situes a mi distance des murs est et ouest fig b on peut etudier le montage des poteaux a l emplacement de celui qui a ete enleve au second etage entre les travees 4 5 photo 11 l extremite superieure de chaque poteau possede un tenon qui s emboite dans une mortaise du chapeau fig j 5 j 6 photo 17 les dimensions de la mortaise sont 13 5 x 3 5 cm et 6 cm de profondeur le chapeau est une piece rectangulaire d environ 95 5 x 24 24 5 cm son epaisseur qui est de 8 a 8 5 cm a ses extremites est de 10 cm en son milieu chaque chapeau est fixe a la poutre par quatre fortes pointes a tete carree 1 5 cm de cote photos 17 18 au niveau du plancher le poteau repose sur un patin de 19 20 x 30 33 cm au milieu duquel on voit la section d un assemblage tenon mortaise de 13 5 x 3 5 cm de cotes conf chapeau photo 19 l axe de ce systeme de tenon mortaise est perpendiculaire a celui du chapeau ce systeme permet donc au poteau d etre solidement fixe et de ne pas etre deplace sous l influence de chocs le patin affleure au niveau du plancher il est donc plus haut de trois centimetres epaisseur du plancher par rapport aux solives ordinaires c est donc une piece tout a fait particuliere elle doit reposer directement sur la poutre supportant l etage fig j 5 un patin identique existe toujours au second etage a l emplacement d un poteau qui n existe plus entre les travees 7 8 le systeme tenon mortaise y a les memes forme et dimension sur les poteaux en place le patin deborde legerement photo 20 fleche chapeau et patin sont representes de fa on isolee sur les figures j 6 et j 7 15 architecture bayonnaise 67 soulignons a nouveau que seul le cinquieme poteau du second etage possede un lien dirige vers le plancher photos 11 et 16 4 au rez de chaussee bordant la rue galuperie sous la sabliere de plancher il y a un poteau en partie retaille il n a pas de chapeau nous ne savons pas comment s articule avec la charpente le pilier double qui suit fig j 4 d une maniere generale nous n avons pas pu voir comment s articulent ces supports du rez de chaussee avec les structures souterraines qui reposent necessairement sur des pilotis il est bien connu que le petit bayonne est construit sur un marecage et que la nive remontait certaines rues dont la rue galuperie precisement une remarque enfin sur la qualite de la construction poteaux et montants apparents sont toujours chanfreines afin de ne pas blesser les gens evoluant dans ce batiment qui fut un lieu de travail le colombage il repose sur les ma onneries des longs murs est et ouest sur le mur du rez de chaussee contre la cour et sur la partie la plus externe des arceaux son epaisseur n est pas constante du cote nord elle est de 13 a 16 cm et de 22 cm cote sud au premier etage 15 cm au second etage les mesures du cote sud sont donnees avec reserve car la la fa ade est crepie premier etage les poteaux d huisserie fa ade sud ont une section de 12 a 13 cm x 20 cm d epaisseur les intervalles que nous rapportons sont ceux compris entre deux poteaux successifs de l ouest vers l est on rencontre observations faites a l interieur des etages pour cette fa ade sud qui donne sur la rue un poteau d huisserie contre le mur un autre a 0 59 0 60 m un autre a 1 12 1 15 m entre les deux se trouve une fenetre de 1 83 m de haut dont la base est constituee par une entretoise dont le bord inferieur est a 96 cm du plancher cette entretoise est reliee a la sabliere de plancher par un potelet un poteau d huisserie a 0 60 m a 1 12 1 15 m un autre poteau d huisserie entre les deux il y a une fenetre comme precedemment un autre poteau d huisserie a 0 60 m un poteau d huisserie a 1 12 1 15 m limitant la troisieme fenetre un poteau d huisserie enfin contre le mur ouest par rapport aux fenetres du second etage cote cour les fenetres ont 20 cm de plus de largeur en moyenne le colombage cote cour n a pu etre etudie pour les raisons evoquees plus haut 68 architecture bayonnaise 16 second etage nous donnons cette fois ci des dimensions prises sur le cote de la cour la sabliere de plancher entre cet etage et le troisieme a une largeur de 23 cm les poteaux d huisserie ont une largeur de 14 15 cm la largeur des entretoises est de 12 a 14 cm le potelet a une largeur de 14 5 cm la fenetre cote ouest est plus basse que toutes les autres voir fig f les deux autres fenetres ont une hauteur de 1 83 1 85 m et une largeur de 90 91 5 cm du mur est au mur ouest les fenetres sont separees par un intervalle de 73 75 cm et de 82 cm le bord inferieur des entretoises est a 98 cm du niveau du plancher troisieme etage cote cour l angle nord ouest du colombage a ete transforme par adjonction d une piece au dessus de la cour de la nous avons pu faire les photos 3 et 4 cet etage est surmonte par la sabliere de 20 cm de large qui re oit les chevrons amincis a leur extremite en forme de biseau 11 x 11 cm de section a chaque chevron correspond approximativement un poteau d huisserie fig d le premier poteau d huisserie est a 75 cm du mur qui ferme la cour puis on trouve une fenetre 1 15 x 0 9 m un intervalle de 80 cm une nouvelle fenetre 1 12 x 0 91 m le rebord des fenetres est a 91 cm de la sabliere de plancher epaisseur de l entretoise comprise les autres mesures en direction de l ouest n ont pu etre prises a cause des modifications la structure a ete restituee sur la figure d differences entre les fa ades sud et nord nous avons deja signale que les ouvertures sont plus grandes sur la rue par rapport a la cour au premier etage ce fait se verifie a nouveau pour le second etage cote rue leur largeur est de 1 08 m une autre difference porte sur les sablieres de plancher fig f du cote de la rue elles ont une section quadrangulaire du cote interieur au second etage par exemple la sabliere fait saillie de 10 cm par rapport aux poteaux d huisserie a cause du crepi son epaisseur n a pu etre mesuree elle doit etre d une vingtaine de centimetres sur environ 30 cm de large du cote de la cour c est different l arete interne inferieure a ete supprimee au profit d une large feuillure de 2 5 cm de cote fig e 3 le bord vertical de la feuillure est dans le prolongement des poteaux d huisserie fig e 3 le bord horizontal fait une legere saillie de 2 5 cm la section de cette sabliere est de 18 x 20 cm elle est donc plus faible que la section de la sabliere identique cote rue parallelement le colombage est moins epais il y a donc entre les fa ades de la rue et de la cour une difference de structure les ouvertures sont plus larges le colombage plus epais en fa ade de la rue galuperie les sablieres de plancher n ont pas la meme structure 17 architecture bayonnaise 69 assemblage des pieces du colombage structure d une fenetre nous avons choisi d etudier la fenetre centrale du second etage qui donne dans la cour elle mesure 1 83 1 84 x 0 90 m elle est limitee par deux poteaux d huisserie une entretoise rebord inferieur et la sabliere de plancher ou repose le colombage de l etage superieur examinons successivement les pieces et leur assemblage poteaux d huisserie ils ont 14 15 cm de large et 11 5 13 cm d epaisseur c est l epaisseur du mur de cette fa ade l arete interieure cote ouverture est modifiee par une feuillure de 2 5 cm de cote fig e 4 ou s engagent les volets interieurs voir plus bas entretoise elle a une largeur de 13 cm et une epaisseur de 12 13 cm son arete interne superieure cote ouverture presente egalement une feuillure dont les bords ont 2 5 cm cette feuillure est continue avec celles des poteaux d huisserie fig e 4 l entretoise est solidaire des poteaux d huisserie par un systeme de tenon mortaise renforce par une cheville de 1 5 cm de section chaque poteau d huisserie est ainsi maintenu par une entretoise au suivant une entretoise sur deux sert de rebord de fenetre fig d sabliere de plancher chaque poteau d huisserie se termine par un tenon de 2 5 cm d epaisseur sur toute sa largeur le tenon est a 4 cm de l un des deux bords du poteau il s engage dans une mortaise pratiquee dans la sabliere l ensemble est rendu solidaire par une cheville de 1 5 cm de section fig e 3 po te et l entretoise est reunie a la sabliere de plancher inferieure par un potelet selon un systeme de tenon mortaise rendu solidaire par une cheville l assemblage complet est illustre sur la figure e 7 fermeture des fenetres les poteaux d huisserie portent des gonds interieurs generalement conserves chaque gond fig e l a 6 cm de haut et une base de 3 cm de section d ou part une tige qui se loge dans un trou de 10 cm de profondeur dans le poteau les gonds inferieurs sont a 30 cm du bord superieur de l entretoise les deux gonds superieurs ont leur base a 1 3 m de la base des precedents dans la partie horizontale de la feuillure de la sabliere de plancher fig e 7 fleche se trouve une encoche en forme de l fig e 5 photo 22 fleche elle a 5 cm de large elle se developpe sur 6 5 cm puis tourne a 90 pour se poursuivre sur 10 5 cm parallelement au grand axe de la sabliere 70 architecture bayonnaise 18 cette encoche se retrouve au milieu de toutes les ouvertures des deux fa ades dans les sablieres de plancher aux deux etages au milieu de l entretoise a la verticale de l encoche precedente se trouve une piece de fer fig e 7 et e 6 elle est fixee par un clou dans une patte de 4 cm de long coudee a angle droit sur 2 5 cm et a nouveau coudee a angle droit sur 6 cm ces ouvertures etaient donc pourvues de volets interieurs qui s appliquaient dans la feuillure et etaient maintenus fermes par une barre pivotante d environ 2 m de long et dont la section n excedait pas 2 5 x 5 cm un tel dispositif est en place sur la fenetre ouest du second etage fig e 8 les ouvertures et la ventilation il y a plusieurs types d ouvertures dans ce batiment les portes au niveau de l arceau et la porte donnant sur la cour les fenetres donnant sur la cour au rez de chaussee egalement les portes d acces aux etages montees dans les cloisons de bois du premier et du second les fenetres du colombage toutes ces ouvertures sont pourvues de gonds internes fig j 9 m e 7 au premier etage cote cour il y avait une porte pleine a l ouest dont les gonds etaient internes le reste du colombage semblait ouvert on distinguait nettement des fenetres au dessus des entretoises avec trois barres verticales photo 4 nous avons deja decrit l ouverture d un etage dans la cage d escalier nous ne savons pas s il y a eu la des systemes de fermeture particuliers nous pensons au contraire que cette ouverture ne comportait peut etre que les barres de fer a la partie inferieure ou du lambris aujourd hui disparu en ce qui concerne le conduit nous ne pouvons pas nous prononcer sur l anciennete de certaines ouvertures et en particulier sur celle qui apparait la plus archaique fig 1 1 certaines devaient etre ouvertes en permanence a notre avis par exemple fenetres du cote sud au second du cote ouest au troisieme et l ouverture dans l actuel grenier cote sud il ne faut pas perdre de vue que ce batiment est edifie dans une zone marecageuse il devait etre borde par l estier occupant l actuelle rue il fallait donc eviter a l humidite de stagner d autant plus que comme nous le verrons plus loin ce batiment fut un entrepot a grains a un moment de son histoire a notre avis les systemes de fermeture du rez de chaussee devaient comporter des prises d air portes avec barreaux de fer par exemple les ouvertures de la cage d escalier ne devaient pas etre fermees les ouvertures dans le colombage ne devaient etre fermees que les jours de r 19 architecture bayonnaise 71 pluie pour empecher les denrees de se mouiller et les menuiseries de s humidifier et peut etre la nuit par securite dans ces conditions la ventilation devait etre convenable enfin le conduit devait etre ferme autrefois par un auvent a une pente que la verriere a remplace general a bayonne cette ouverture devait creer un puissant appel d air participant ainsi a la ventilation generale photo 1 situation des maisons lapeyre et saldou fleche au premier plan la nive au fond l eglise saint andre photo 2 vue prise de la maison lapeyre vers la nive et la rue port de suzee au fond la cathedrale maison lapeyre photos 3 4 fa ade nord donnant sur une cour vue prise avant les travaux qui ont transforme le colombage du premier etage une porte pleine est visible 4 fleche une toiture recouvre la cour au rez de chaussee photo 5 alignement ancien de la rue galuperie les arceaux sont inclus dans les maisons a droite les maisons ont ete transformees seule subsiste la n 10 qui avance elle a conserve ses arceaux et nous donne donc un alignement primitif fleche maison lapeyre sous l asterisque maison saldou photo 6 vue de l escalier prise du rez de chaussee il monte d un jet jusqu au dela du second etage photo 7 plafond de la cage d escalier a droite le mur ouest a gauche la cloison de bois du premier etage recouverte de platre cette cloison rencontre l epaisseur d une solive fleche photo 8 partie de l escalier dans le premier etage le poteau du premier plan re oit l extremite de la cinquieme poutre fleche le faux limon s appuie contre le mur ouest ou il est maintenu par des pitons de fer forge pointes de fleche photo 9 premier etage sixieme travee le conduit a ete enleve il penetrait vers le rez de chaussee pointes de fleche photo 10 vue prise depuis l emplacement du conduit au premier etage vers le sommet recouvert d une verriere de face on voit le cote est a droite le cote sud a gauche le cote nord les ouvertures de cette face est sont construites entre deux montants continus jusqu au sommet photo 11 face sud du conduit au second etage le poteau separant les travees 4 5 est supprime son chapeau est visible a gauche cloison de bois et ouverture dans la cage d escalier au fond cloison surajoutee semble t il photo 12 detail de l ouverture qui semble la plus ancienne dans le conduit au premier etage les pointes de fleche montrent les traces d insertion possibles de montants du conduit supprime au premier etage sur une solive 72 architecture bayonnaise 20 photo 13 premier etage vue vers la fa ade nord alors bouchee l emplacement du conduit est indique par la lumiere issue de la verriere a gauche piece vraisemblablement surajoutee l emplacement d une de ses portes condamnee est visible photo 14 premier etage vue vers la fa ade sud a droite la piece surajoutee semble t il notez l irregularite du niveau du plancher le lambris est visible sous les fenetres les gonds interieurs sont visibles sur la fenetre de droite photo 15 cloison de la cage d escalier au premier etage la porte ouverte montre le palier a l extreme gauche porte de la piece qui semble surajoutee photo 16 second etage detail de la cloison de la cage d escalier notez comment elle s articule avec la quatrieme poutre a droite le conduit qui se prolonge jusqu a la cloison de bois par une cloison surajoutee semble t il au dela de la fenetre photo 17 second etage detail du chapeau du poteau enleve notez la mortaise photo 18 assemblage poteau chapeau le chapeau est fixe a la poutre par quatre fortes pointes ce chapeau permet de repartir sur une plus grande surface es fortes pressions qui s ecoulent entre la poutre et l extremite du poteau de faible section photo 19 patin du meme poteau il affleure au niveau du plancher notez le systeme tenon mortaise fleche qui est perpendiculaire a celui du chapeau photo 20 assemblage d une base de poteau sur un patin fleche photo 21 appui d une panne sur le mur ouest les pointes de fleche signalent le corbeau le chapeau et la panne niveau de l actuel grenier photo 22 fa ade nord second etage fenetre centrale encoche dans la sabliere ou s emboite la barre pivotante qui ferme les volets interieurs 21 architecture bayonnaise 73 1 maison lapeyre les figures ont ete regroupees par theme a partir des croquis et des mesures prises sur place nous n avons pas cru bon figurer en detail la construction des colombages des fa ades sud et nord nous ne rapportons ici que des details etudiees dans le texte seules les figures a b c sont a peu pres representees a l echelle fig a plan du rez de chaussee fig b plan du second etage fig c plan de l actuel grenier au niveau de la toiture le nord est indique a droite ainsi que l echelle l emplacement de la cour actuelle au nord est indique fig d elevation de la fa ade nord au premier etage seule la porte est figuree les autres ouvertures ne sont pas precisees le troisieme etage a droite est restitue le colombage est en fait moins regulier le chevillage des poteaux d huisserie des potelets et entretoises est indique de meme les chevrons visibles deux des murs limitant la cour cachent les chainages de pierre en bout des murs est et ouest et les poteaux d huisserie qui les bordent fig e assemblage du colombage et ouvertures e l gond de fenetre e 2 penture des volets interieurs de la fenetre situee au nord ouest du second etage e 3 assemblage des poteaux d huisserie montants verticaux de la fenetre sur la sabliere de plancher separant le second etage du troisieme e 4 articulation des entretoises avec un poteau d huisserie e 5 e 6 systemes de blocage de la barre pivotante permettant de maintenir fermes les volets interieurs e 7 schema du montage d une fenetre la partie inferieure des poteaux d huisserie et le potelet sont masques par le lambris e 8 volets interieurs de la fenetre d angle nord ouest du second etage et systeme de fermeture en place actuellement fig f coupe longitudinale de la maison a gauche la rue galuperie a droite la cour tous les poteaux sont figures sur un meme plan voir texte l emplacement du conduit est figure par des pointilles au premier etage de meme l emplacement du quatrieme poteau central du second etage le grenier actuel est indique on y accede par une echelle mobile il est probable qu il n existait pas a l origine voir texte nous avons signale l emplacement des portes d acces aux premier et second etages ainsi que l emplacement de l escalier fig g l escalier sa cage g l plafond de la cage d escalier entre le premier et le second etage on voit trois poutres transversales les fleches correspondent a celles de la figure f les chevrons et les lames du plancher du premier etage g 2 g 3 detail du poteau supportant le limon fig g 4 fleches g 4 construction du palier du second etage dans la huitieme travee voir fig f notez la fenetre sous le palier elle est plus petite que les autres voir fig d g 5 structure de l escalier a gauche le faux limon s appuie sur le mur ouest ou il est maintenu par des pieces de fer forge a droite le limon possede une rainure ou s engagent les planches constituant les cloisons fig i aspects du conduit qui occupe le centre de la sixieme travee voir fig a b c et f porte ancienne au second etage cote est elle est a deux battants 74 architecture bayonnaise 22 1 2 elevation developpee du conduit de gauche a droite on voit les cotes ouest sud est et nord les montants apparents du cote interne sont figures on ne les voit qu a partir du haut du second etage ou le conduit semble s evaser legerement a moins que l enduit qui le recouvre ne soit moins epais a partir de ce niveau les montants d angle font partie de la structure du conduit ainsi semble t il que les poteaux limitant les ouvertures nord et ouest l ouverture du second etage cote sud semble d origine elle est encadree par deux montants faisant partie de la structure du conduit voir 1 4 l ouverture du troisieme etage cote ouest est peut etre ancienne l ouverture dans le grenier cote sud a ete fermee recemment 1 3 coupe transversale dans le conduit au niveau du troisieme etage tous les montants apparents sont chanfreines 1 4 coupe transversale dans la partie superieure du conduit au second etage notez qu il est legerement plus large que l intervalle compris entre les deux poutres qui l encadrent sur la fig c on voit une coupe transversale de ce conduit dans l actuel grenier la figure illustre le systeme de fermeture de la porte du palier du second etage porte qui n est pas d origine fig j les supports j l piliers en pierre de taille au rez de chaussee a l extremite des murs est et ouest cote rue galuperie 3 2 second pilier encadrant la porte d entree actuelle rez de chaussee cote rue galuperie j 3 un des trois poteaux en fonte soutenant les quatrieme cinquieme et sixieme poutres transversales au rez de chaussee voir fig a j 4 double poteau de bois de l arceau donnant sur l actuelle rue galuperie il soutient la premiere poutre transversale voir fig a j 5 detail de la construction d un poteau central des etages entre deux poutres outre les solives et le plancher on note un patin le poteau et le chapeau fixe a la poutre superieure par des pointes j 6 chapeau vu de dessous les pointilles indiquent l emplacement du poteau j 7 detail d un patin l emplacement de la base d un poteau est indiquee par des pointilles j 8 panne reposant sur le mur ouest elle est portee par un chapeau soutenu par une console de pierre incluse dans la ma onnerie en moellons irreguliers j 9 detail de l embrasure fermant l arceau sous la premiere poutre au rez de chaussee et de l embrasure des fenetres et de la porte du mur nord du rez de chaussee voir fig a notez le gond du cote interne fig k montage du plancher et du lambris fig l construction du lambris l l details du recouvrement des planches du lambris et detail de la plinthe l 2 angle sud est la fa ade est a droite la fleche signale une entretoise assemblage des planches du lambris et equerre de fer reunissant le mur est a l entretoise du colombage de la fa ade sud fig m montage d une cloison m i m 2 poteau d angle entre la cloison et l ouverture sur la cage d escalier m l vue de face m 2 vue de cote notez comment ce poteau et les deux autres est articule par un systeme tenon mortaise avec les poutres transversales et les solives m 3 assemblage des planches de la cloison dont l une des extremites s engage dans une rainure de la traverse superieure m 4 poteau servant de montant a la porte et en arriere second poteau de la cloison qui s articule sur le limon m 5 section de la traverse posterieure les sections des autres traverses sont illustrees en m 1 l emplacement du conduit est indique entre les poutres transversales 5 et 6 23 architecture bayonnaise 75 ii maison saldou situation le batiment est situe au n 9 de la rue galuperie bien que mitoyen avec la maison lapeyre il occupe la parcelle n 844 du cadastre dulaurier aspect les deux fa ades sont en ma onnerie et les ouvertures avec encadrement en pierres de taille la fa ade arriere donne sur une petite cour d environ 1 10 m de profondeur fermee par un mur prolongeant celui du fond de la cour de chez lapeyre le mur mitoyen avec la maison lapeyre a une cinquantaine de centimetres d epaisseur l autre mur est mitoyen avec la maison occupant le n 11 de la rue galuperie ainsi qu avec deux maisons de la rue pontrique qui occupent les parcelles 842 et 843 du cadastre la fa ade est de cet edifice est originale a partir du second etage le mur laisse place a une cloison de bois construite en retrait sur une partie du batiment voir fig c d 2 k les murs des fa ades ont 50 cm d epaisseur au rez de chaussee cote rue on note une vaste porte encadree d une porte et d une fenetre puis chaque etage a trois fenetres toujours au rez de chaussee cote cour on note une porte contre la maison lapeyre et trois fenetres quatre fenetres au premier etage et trois au second fig d en plan le batiment est legerement trapezoidal il a une largeur de 8 30 m a 8 40 m cote cour et de 8 70 m cote rue et une longueur de 18 40 m ces mesures ont ete prises a l interieur en 1978 la toiture a brule elle etait a quatre pentes comme celle que l on a refaite structure generale le batiment a deux etages fig d l acces aux etages se fait par un escalier lateral contre le mur mitoyen avec la maison lapeyre photo 36 chaque etage est divise en 6 travees se developpant en profondeur fig a b c ces travees sont inegales de la premiere a la sixieme les largeurs sont respectivement de 2 30 m 2 17 m 3 15 m 3 18 m 3 50 m et 3 m elles sont delimitees par des poutres transversales deux poutres entre chaque travee reunies par un trait de jupiter fig j i et j 6 soutenues par des poteaux nous le verrons plus loin la situation est differente au rez de chaussee rez de chaussee son plan est illustre fig a une premiere poutre de section carree 36 a 37 cm de cote est maintenue contre la cage d escalier par un poteau en fer et soulagee contre le mur oppose par un poteau de fonte a sa face inferieure en son milieu il y a une encoche peu profonde de 60 cm de long on n y voit aucune trace de fixation de poteau ou de chapeau c est la seule poutre de l edifice a montrer une telle particularite voir fig j 9 76 architecture bayonn aise 24 la seconde poutre s acheve contre la cage d escalier ou elle s efigage a mi bois avec un poteau en bois fig j 14 au milieu du batiment elle repose sans l intermediaire de chapeau sur une pile en pierres de taille deux poutres doubles separent les troisieme et quatrieme travees elles sont engagees a mi bois par leurs extremites chevillees qui reposent sur la pile centrale en ma onnerie fig j 7 les poutres 4 et 5 sont d un seul tenant de section grossierement carree de 31 a 37 cm de cote et reposent egalement en leur centre sur des piliers de pierre les piliers au nombre de quatre ont une structure et des dimensions de piliers d arceaux ils ont une hauteur superieure a 2 50 m une largeur de 48 cm et une longueur de 65 cm ils sont chanfreines sur une largeur de 6 5 a 7 cm a leur extremite superieure on note une moulure de 15 cm de large fig j 10 ils sont formes de 6 a 7 pierres tres soigneusement appareillees photo 37 le mur est de la premiere travee laisse apparaitre une forte piece de bois sous le crepi en partie detruit qui fait partie de l arceau aujourd hui bouche nous le verrons la fa ade sur la rue a ete realignee vers 1752 1753 mais l arceau du batiment primitif se voit tres bien 1 la poutre delimitant la premiere travee est dans le prolongement du bord interne de l arceau de la maison voisine fig a fleches qui n a pas ete realignee 2 le pilier mitoyen est conserve il re oit la sabliere de plancher du batiment mitoyen qui s appuie sur la moitie de sa surface superieure c est un pilier de section carree 82 cm de cote chanfreine sur 12 cm avance de 4 cm par rapport a la fa ade fig a 3 entre ces deux reperes se voit noyee dans la ma onnerie a hauteur la piece de bois dont nous avons parle plus haut du cote de la maison lapeyre on ne voit aujourd hui que la moulure superieure du pilier mitoyen fig a fleche qui fait saillie contre la porte d entree et de la part une piece de bois horizontale qui se perd dans le crepi nous verrons plus loin a quel niveau etait la fa ade primitive de ce batiment l alignement a entraine des remaniements particulierement nets au depart de la cage d escalier les escaliers debutent a environ 1 70 m du bord interne de la porte a l est la cage est limitee par une cloison de bois construite en biais sur trois montants fig a le second s engage a mi bois avec la cinquieme solive en partant du mur mitoyen le troisieme s engage sur la quatrieme a partir de ce dernier la cage a une largeur de 1 17 m une porte aujourd hui bouchee de 1 m de large et a 65 cm du bord interne de la porte d entree est limitee par les deux derniers montants qui ont environ 8 5 cm de cote 25 architecture bayonnaise 77 premier etage son plan est illustre fig b par un palier de 1 17 x 1 17 m de cote situe dans la troisieme travee en son milieu voir fig f on accede a l etage apres avoir franchi une porte de 1 03x2 17 m cette porte s integre dans une cloison de bois qui debute sous la poutre separant les travees 1 et 2 et qui s acheve sous celle qui separe les travees 4 et 5 second etage il est actuellement detruit apres l incendie le plancher a ete retire 1 parties visibles voir fig c seul le solivage est apparent il est constitue de solives grossierement taillees de forme irreguliere et de section rectangulaire posees sur leur largeur elles s engagent a mi bois avec les poutres a leurs extremites ou elles sont fixees par de fortes pointes en fer forge de 19 cm de long et de 1cm de cote fig 1 l echelle represente 1cm le nombre de solives par travee a ete respecte sur le plan il donne ainsi une idee exacte de leur densite photo 34 les solives qui portent la cloison de la cage d escalier ont une section plus forte que les autres de meme celle qui subsiste au niveau de la cloison exterieure a l est fig c pointilles on note deux chevetres l un a l ouest fig c fleche sous l ancienne cloison de la cage d escalier l autre a l ouest sous le retour de la cloison externe en planches le premier s engage par un tenon et fixation par une cheville dans la quatrieme solive a partir du mur de la maison lapeyre l autre est maintenu par une forte piece de metal de 4 5 cm de large et de 1cm d epaisseur fig h sur la 18e solive ce dernier chevetre est a 1 14 m de la seconde poutre il a une longueur de 1 70 m 2 parties restituees cet etage a servi d ateliers a plusieurs menuisiers voir plus loin le dernier occupant fut m biarrotte nous avons dessine la figure k a partir de ses indications on accedait a l etage par une porte qui s ouvrait face a l extremite de l escalier le faux limon conserve encore une entaille ou se logeait l un des montants les murs ont ici 3 50 a 3 60 m de hauteur alors que le rez de chaussee et le premier etage n ont que 2 50 m de haut avec quatre poteaux centraux et la cloison de planches a l est ils portaient une charpente a chevrons portant fermes dont les fermes principales sont soulagees par des poteaux avec chapeau et aisseliers la pente de ce toit etait particulierement raide on y avait amenage des lucarnes pour donner de la lumiere photo n 23 prise pendant l incendie le premier poteau reposait par un systeme de tenon mortaise au voisinage du trait 78 architecture bayonnaise 26 de jupiter des poutres separant les travees 2 et 3 mortaise 19 x 4 cm et 6 cm de profondeur photo 30 les autres n etaient pas assembles sur les poutres par un tel systeme ils reposaient simplement sur ces dernieres ce premier poteau portait un chapeau soulageant deux poutres assemblees par un trait de jupiter les autres poutres etaient d un seul tenant et bien moins epaisses que la premiere cette charpente qui causait l admiration des nombreux visiteurs semblait curieuse deux pieces reposaient sur un mince bandeau de bois au dessus de la fenetre centrale contre la cloison de bois il ne semblait pas y avoir de systeme particulier pour recevoir l extremite des poutres par endroit il y avait des chevilles de forte section qui ne correspondaient a aucune structure on avait l impression que certaines parties provenaient de pieces de recuperation la cloison de la cage d escalier et la paroi externe en bois etaient au contact de cette charpente ce point n a pu etre precise de meme l articulation des diverses pieces de la charpente n a pu etre reconstituee la piece horizontale figuree en pointilles par exemple fig k l la figure k l ne donne qu une impression d ensemble conforme au temoignage de m biarrotte l escalier et la cage c est un escalier a deux volees droites chacune est constituee de 17 marches d assemblage fig g voir aussi fig f d environ 1 xo 27x0 025 m les contre marches ont une largeur de 0 14 a 0 18 m marches et contre marches sont engagees dans des rainures portees par le limon et le faux limon fig g 2 le faux limon est maintenu contre le mur par un crochet en fer fig g l situe en son milieu fig f fleches le limon entre les premier et second etages est maintenu contre le poteau soutenant l extremite de la troisieme poutre fig b f par une longue tige metallique de 5 cm de section qui s acheve par un pas de vis et un ecrou fig f j 12 j 13 enfin a mi distance des extremites du limon et du faux limon conduisant au second etage une forte tige de fer reunit sous l escalier ces deux pieces de bois fig f les limons ont une epaisseur de 12 cm et une largeur d environ 32 cm comme les faux limons au niveau du second etage leurs extremites s appuient sur la quatrieme poutre fig f selon le mode decrit fig g 2 le palier du premier etage qui porte les extremites des deux types de limon a necessite une construction particuliere fig f que nous allons examiner fig g 3 deux chevetres fleches s etendent du mur a la quatrieme solive qui est plus importante que les autres comme son homologue du second etage fig c sur les deux s articulent les montants de la porte 27 architecture bayonnaise 79 fig f leurs extremites s engagent a mi bois sur cette solive ou elles sont fixees par des chevilles de section carree 3 cm de cote le premier chevetre est a 1 40 m de la seconde poutre le second est a 85 cm du precedent leur section est respectivement de 13 x 16 cm et 16x16 cm les deux chevetres et la troisieme poutre sont reunis par deux series de trois courtes solives de section 14 a 15 x 12 a 13 cm c est la dimension moyenne des autres solives mais la quatrieme dont nous avons parle plus haut fig g 3 pointilles a une section de 20x 19 cm les cloisons il ne subsiste plus que les cloisons de la cage d escalier du rez de chaussee et du premier etage elles sont construites comme dans la maison lapeyre par des planches de 3 cm d epaisseur assemblees par rainure languette fixees sur des montants et engagees dans des rainures portees par les montants de la porte d acces au premier etage la figure f represente une coupe faite dans la cage d escalier la partie detruite a ete reconstituee en accord avec le temoignage de m biarrotte nous avons represente le nombre exact de planches visibles la difference essentielle avec la maison lapeyre est que toutes ces planches sont clouees soit sur les solives soit sur les limons soit sur des montants un bon nombre d entre eux n est pas d origine par ailleurs cette cage n est pas actuellement eclairee autre difference mineure le dessous de l escalier du premier etage etait ferme par des planches identiques a celles de la cage c est la que nous avons fait des fouilles voir plus loin le plancher il est en pin mais surement pas d origine il donne l impression d avoir ete tres souvent repare le lambris il n etait present qu au second etage fig k l il avait environ 0 70 m de haut il etait forme de planches de pin horizontales surmontees par une cimaise identique a celle vue dans la maison lapeyre ce lambris courait sur les quatre cotes on voit encore sa limite superieure delimitee par le crepi des murs il n y avait pas de plinthes fig l photo 34 les supports ils sont de trois categories actuellement mais les pieces metalliques fig a ne soulagent que la premiere poutre nous n en parlerons pas 80 architecture bayonnaise 28 piliers de ma onnerie nous les avons etudies en detail fig j 10 soulignons a nouveau qu ils ont une structure de pilier d arceau a titre d exemple un peu plus haut dans la rue il y a cinq piliers d arceau chanfreines avec une forte moulure a leur sommet deux ont une section de 0 65 x 0 65 m les autres ont une section de 1 x 0 80 m et 0 82 x 0 65 m ces derniers portent des extremites de sabliere de plancher les piliers du rez de chaussee nous le rappelons ont une section de 0 65 x 0 48 m bois la difference essentielle avec la maison lapeyre est l absence de patin photo 31 la base des poteaux s engage directement dans les poutres inferieures par un systeme de tenon mortaise fig j 5 j 8 1 au rez de chaussee le pilier qui re oit l extremite de la seconde poutre contre la cage d escalier est engage avec elle a mi bois fig j 14 ce pilier est chanfreine sur les deux aretes opposees a la cage d escalier fig a sa section est carree 21 cm de cote photo 27 au premier etage le pilier homologue qui re oit l extremite de la troisieme poutre a une structure differente fig j 12 et j 13 photos 32 33 11 a 2 58 m de hauteur il s engage dans l extremite de la poutre par un tenon central de 3 cm de large et 7 cm de profondeur qui s etend sur toute la largeur du pilier une forte cheville de bois carree 2 5 cm de cote rend ce systeme solidaire a 49 50 cm du sommet du pilier part un aisselier de section carree 10 cm de cote qui aboutit dans la poutre a 58 59 cm du sommet du pilier le pilier est chanfreine sur deux aretes il a 21 cm de cote alors que la poutre qu il supporte a une section de 34 cm de large sur 29 cm de hauteur a 56 cm au dessus du niveau du plancher ce pilier est traverse par la tige de metal deja decrite fleches a 18 cm de son sommet s engage par un systeme tenon mortaise une entretoise qui relie l un des montants de la porte d acces a l etage fig f 2 les poteaux centraux ont environ 2 45 m de hauteur ils sont chanfreines leur section est carree cote compris entre 19 et 21 cm selon les poteaux leur extremite apicale s engage dans un chapeau systeme de tenon mortaise et large cheville de 2 cm de diametre qui soutient l affrontement de deux poutres assemblees par un trait de jupiter fig j l 3 et 4 le tenon s etend sur toute la largeur du pilier il est central il a 4 cm d epaisseur et environ 10 cm de profondeur semble t il le chapeau a une epaisseur d environ 11 11 5 cm il est en partie chanfreine il est fixe sur les poutres qui le surmontent par deux grands clous en fer forge a tete carree 2 cm de cote au niveau des chapeaux les poutres ont une section moyenne de 34 x 31 cm les chapeaux sont reunis au poteau par deux aisseliers systeme de tenon mortaise et cheville a section circulaire ils ont une section 29 architecture bayonnaise 81 carree 11cm de cote en moyenne deux valeurs permettent d apprecier leur dimension mais surtout leur amplitude fig j 4 a 50 cm en moyenne b 1 20 m photos 28 29 au second etage nous l avons vu quatre poteaux a chapeau et aisseliers soulageaient les fermes principales fig k l les ouvertures nous avons deja parle des portes interieures nous ne parlerons que des fa ades une particularite merite d etre soulignee toutes les pierres d encadrement des ouvertures sur la rue galuperie sont numerotees ainsi au second depuis la maison lapeyre le montant gauche de la fenetre a ses pierres marquees d une croix le montant droit a ses pierres marquees de la lettre a la fenetre centrale a ses deux montants marques b puis c la fenetre a l est a ses montants marques par les lettres d puis e au premier etage la fenetre contre la maison lapeyre a toute ses pierres marquees du chiffre 5 la fenetre centrale est marquee 4 la derniere 3 au rez de chaussee seule la fenetre de droite a des pierres numerotees de 6 a 10 puis s sommier et a b c d e la pierre centrale du linteau etant indiquee par une clef nous pensons alors a des clefs d arcs de porte d entree ou figure une clef sculptee sordes etc la photo n 37 illustre cette ouverture la structure des ouvertures varie d une fa ade a l autre nous allons les etudier separement fig d l et 2 1 ouvertures sur la rue galuperie fig d l nous adopterons toujours le meme sens de la maison lapeyre vers la rue pontrique examinons d abord le rez de chaussee on trouve trois ouvertures avec embrasure interne et gonds internes ces embrasures se developpent sur 30 cm et sont precedees d un tableau de 20 cm d epaisseur d abord une porte d acces a la cage d escalier de 1 3x2 8 m puis une vaste ouverture de 3 59 m 3 72 cote interne et une fenetre bouchee de 1 40 m de large sur la rue cote interne 1 68 m c est au dessus de cette derniere ouverture dans le mur est a environ 2 20 m du sol que se trouve noyee dans la ma onnerie le montant horizontal de l arceau la premiere et la seconde ouverture sont separees par un pan de ma onnerie de 0 89 m de large entre la seconde et la troisieme le pan a une largeur de 1 14 m au premier etage il y a trois ouvertures de 1 10 m de large separees par trois intervalles de 2 25 m en ma onnerie la premiere partie debute a 82 architecture bayonnaise 30 45 cm du mur lapeyre la derniere est a 53 cm de l autre mur mitoyen toutes ces mesures sont prises a l interieur du batiment cote exterieur toutes les ouvertures ont leurs quatre pierres d angle taillees selon les formes indiquees par les fleches fig e l la structure de ces fenetres est illustree en e 5 exterieurement ces fenetres ont une dimension de 1 86x1 10m interieurement 1 95x 1 29 m l embrasure interne a 31 cm borde par un decrochement de 5 cm se developpe un tableau de 18 cm d epaisseur la partie superieure interne est limitee par un linteau de 28 x 13 cm qui repose sur toute sa largeur sur les montants verticaux il re oit 4 a 5 solives fig e 5 la paire de gonds superieure se trouve a 60 64 cm de ce linteau la paire inferieure est a 15 cm du mur d appui il y a 85 cm entre le rebord interne de la fenetre et le plancher la porte d acces a la cage d escalier nous a paru ancienne c est une piece tres soignee et remarquable fig e l 1 a e l8 elle est formee de deux jeux de planches a angle droit voir fig nous n avons pas cru utile de donner ici toutes les caracteristiques de cette porte elle est surmontee de barreaux carres sur l angle fig e l6 les volets ne nous ont pas paru anciens ils sont formes de 6 planches de 2 7 cm d epaisseur et de 8 a 9 cm de large assemblees par rainure languette et reunies a leurs extremites par deux planches de 9 5 a 10 cm ou elles s engagent dans une rainure elles y sont fixees par des chevilles les ouvertures du second etage n ont pas ete etudiees l incendie les a trop deteriorees 2 ouvertures sur la cour il y a quatre ouvertures au rez de chaussee et au premier etage trois au second ces ouvertures ont des embrasures et des gonds internes elles different nettement de celles qui donnent sur la rue comparer e 5 et e 6 les ouvertures ont de 1 a 1 05 m de large elles sont separees par des bandeaux de ma onnerie de 1 09m de large les plus externes sont a environ 0 50 m des murs mitoyens on notera la forme des pierres d angle des ouvertures au rez de chaussee fig e 3 et au premier etage fig e 4 et surtout les deux pierres des angles inferieurs qui font saillie dans l encadrement on ne voit jamais cela sur la fa ade de la rue galuperie comparer fig e l et 3 4 exterieurement les fenetres mesurent 1x1 75 m interieurement 1 17 x 1 85 m elles sont donc plus petites a une embrasure de 30 cm fait suite un tableau de 18 cm apres un decrochement de 5 cm le montant superieur interne est constitue par un linteau de 11 x 27 5 cm qui repose sur sa largeur au dessus de ce linteau se trouve une petite assise de calage formee de pierres cubiques qui re oit l extremite des solives separees a leur tour par des pierres cubiques fig e 6 enfin derniere difference le mur sous appui est revetu de 5 carreaux en terre cuite rouge 23 x 24 et 31 architecture bayonnaise 83 3 cm d epaisseur fig e 6 la paire de gonds superieurs est a 25 cm du linteau l inferieure est a 50 cm du mur sous appui photo 35 les volets ont la structure decrite plus haut les pentures superieures sont du type illustre en e 9 les inferieures du type e 8 la situation est inverse en fa ade rue galuperie pour l un des volets on a utilise une penture bien connue sur les maisons anciennes fig e 10 on retiendra qu il y a une difference de structure entre les ouvertures des deux fa ades le nombre d ouvertures n est pas le meme enfin quatre ancres ont ete mises sur la fa ade arriere mais elles ne tirent que sur des solives seules les ouvertures sont en pierre de taille le reste de la ma onnerie est en moellons lies par du ciment sa structure est la meme pour les murs mitoyens a l exception de celle de la premiere travee du second etage a l ouest la on observe une alternance de rangees de briques rectangulaires et de briques plates par dessus le colombage du mur mitoyen qui reapparait en hauteur autres particularites 1 le sol du rez de chaussee semble avoir ete en terre battue mais les temoignages ne concordent pas le sol de la cour par contre est dalle par deux a trois series de pierre de bidache comme l est encore en partie une venelle donnant a l extremite de la rue saubiole 2 au milieu du mur qui ferme la cour a 2 50 m du sol on voit noyee dans la ma onnerie une forte piece de bois et les traces d un montant en bois 20 x 12 cm evoquant naturellement une porte rappelons qu il existe une fenetre dans le mur de la cour de la maison lapeyre au niveau du second etage vers la maison saldou son volet tres abime apparait ancien 3 nous avons note la structure composite de la face est a partir du second etage la un renforcement en planches delimitait une sorte de cour laterale a ce niveau il y avait une toiture tres plate qui recouvrait la partie du premier etage qui se prolongeait jusqu au mur mitoyen fig p la cloison de bois n etait pas strictement parallele aux murs voisins elle est a environ 1 70 m des murs des maisons mitoyennes photo 23 photo prise pendant l incendie de la toiture de la maison saldou remarquez les pannes et le decrochement asterisque document ibaifoto photo 24 extrait de la vue de 1570 1579 montrant le petit bayonne en haut le couvent des cordeliers puis la rue des cordeliers face au pont la rue pannecau les rues des tonneliers galuperie fleche marengo et bourgneuf en bas le couvent des jacobins hors de cette zone il y a peu de maisons elle ne sont pas disposees selon des rues mais groupees ou disseminees 84 architecture bayonnaise 32 photo 25 extrait du dessin de duwiert 1612 noter les grands arceaux creuses d ombre le long du quai de la rive droite entre les fleches photo 26 projet d elevation de fa ade de maison contemporain de la refection de la fa ade de la rue galuperie de la maison saldou dd 141 voir fig d et e maison saldou photo 27 seconde poutre du rez de chaussee elle est soulagee en son centre par un pilier en pierre de taille son extremite contre la cage d escalier s engage a mi bois avec un poteau de structure simple photo 28 vue d ensemble du premier etage depuis la rue galuperie vers la cour la cage d escalier en partie detruite est a gauche photo 29 trait de jupiter poteau chapeau et aisseliers photo 30 seconde poutre au niveau du second etage la fleche montre la mortaise ou s engageait la base du premier poteau disparu qui faisait partie de la charpente de la toiture photo 31 base d un poteau du premier etage il se poursuit directement sous le plancher et est assemble avec la poutre inferieure par un systeme de tenon mortaise noter le chanfrein photo 32 vue du premier etage vers la fa ade de la rue galuperie a droite la cage d escalier en partie detruite noter le poteau portant l extremite de la poutre contre la cloison aujourd hui disparue de la cage d escalier photo 33 face arriere du meme poteau n 32 alors appliquee contre la cloison disparue noter l assemblage tenon mortaise entre le sommet du poteau et l extremite de la poutre fleche photo 34 solives du second etage en bas a droite debouche de la cage d escalier les fleches soulignent l extremite superieure du lambris aujourd hui disparu on aper oit la belle charpente moderne construite selon des principes differents de l ancienne elle soutient une toiture qui est toujours a quatre pentes mais moins aigues photo 35 aboutissement des solives contre la fa ade donnant sur la cour elles ne reposent pas sur les linteaux des fenetres contrairement a ce qui se passe sur la fa ade donnant sur la rue photo 36 cage d escalier au premier etage la porte d acces est a droite voir n 28 32 au second elle etait en face il n y avait pas de palier photo 37 fenetre du rez de chaussee a droite contre l ancien pilier mitoyen qui fait saillie a droite remarquez les pierres numerotees sur celle du centre on voit une clef fleche 33 architecture bayonnaise 85 2 maison saldou les figures ont ete regroupees par theme comme dans le cas precedent seules les figures a b et c ont ete representees a peu pres a l echelle fig a plan du rez de chaussee fleche saillie de la moulure du pilier mitoyen fleches niveau de l alignement de l interieur de l arceau de la maison contigue vers la rue pontrique la fa ade actuelle est reculee par rapport au pilier alors mitoyen avec cette maison fig b plan du premier etage fig c plan du solivage du second etage le nombre de solives par travee est respecte les deux chevetres portant des parois de bois sont indiques les grosses solives qui ont un role mecanique important sont marquees par des pointilles le batiment a la meme orientation que celui de mademoiselle lapeyre la meme echelle a ete utilisee dans les deux cas au nord l emplacement de la cour est indique fig d elevations des fa ades sud sur la rue d l et nord sur la cour d 2 fig e ouvertures e l e 3 et e 4 fenetres des fa ades sur la rue et sur la cour e 2 porte de la fa ade arriere e 5 coupe dans une fenetre donnant sur la rue e 6 coupe dans une fenetre donnant sur la cour fleche carreaux de terre e 7 coupe transversale dans une fenetre en pointilles emplacement du linteau de bois e 8 e 9 et e 10 pentures des volets e 1i a e 18 details de la porte d entree rue galuperie 11 vue d ensemble cote interne 12 coupe longitudinale 13 coupe transversale 14 assemblage vu de l exterieur 15 baguette exterieure recouvrant les extremites des deux battants lorsque la porte est fermee 16 barres metalliques et leur systeme de fixation 17 coupe transversale de la moulure horizontale qui constitue le montant superieur de l encadrement de la porte 18 ouverture ancienne de la serrure fig f coupe longitudinale dans la cage d escalier au niveau des trois premieres travees les parties sectionnees par le plan sont en trait fort les piliers en pierre et les poteaux soulageant l extremite de poutres qui ne traversent pas la cage bien que n etant pas sur le meme plan sont representes les parties hachurees representent les parties de la cage detruites par l incendie l emplacement de la toiture est indique en pointilles la zone fouillee ou nous avons trouve des rafles de mais en noir la ma onnerie fig g montage de l escalier g l crochet de fer leur emplacement est indique par les fleches en f fixant le faux limon conre le mur g 2 aboutissement des limon et faux limon sur la quatrieme poutre entre le premier et le second etage l un des montants de la porte d acces a l etage s engageait dans l entaille du faux limon marche et contre marche s emboitent dans des rainures portees par les limons g 3 montage du palier au premier etage les fleches montrent les chevetres la solive en pointilles est plus importante que ses voisines les montants de la porte y sont fixes dessus a leur partie inferieure g 4 depart des escaliers au rez de chaussee nous n avons pas pu voir si les limons etaient fixes a ce niveau et ou fig h piece de fer qui supporte l extremite du chevetre supportant une partie de la paroi de bois du second etage a son contact avec une solive voir fig c 86 architecture bayonnaise 34 fig clou fixant les extremites des solives sur les poutres l echelle represente un centimetre fig j les supports j l a j 4 poteau aisselier et chapeau au second etage j 5 montre l insertion de la base du poteau dans la poutre soutenant le plancher de l etage j 4 assemblage du poteau avec les aisseliers et le chapeau j 6 detail du trait de jupiter j 7 assemblage a mi bois de l extremite de deux poutres du rez de chaussee la cheville n a pas ete observee j 8 assemblage tenon mortaise de la base des poteaux de l etage premier poteau j 9 partie centrale inferieure de la premiere poutre du rez de chaussee cette poutre n est pas soulagee en son centre par un pilier ou un poteau mais elle montre cette encoche sans autre trace particuliere j 10 un des piliers en pierre de taille soulageant la partie centrale des poutres du rez de chaussee j ll section d un des piliers et largeur de la poutre qu il soutient j 12 poteau portant l extremite d une poutre qui aboutit contre la cage d escalier systeme de tenon mortaise ce poteau porte egalement le limon tige et boulon fleche et participe a la solidite de la cloison qui ferme la cage d escalier j 14 poteau homologue au rez de chaussee il s engage a mi bois avec l extremite de la poutre le dispositif est plus simple qu en j 12 fig k reconstruction du second etage et de la charpente d apres le temoignage de m biarrotte k l vue d ensemble du second etage vers la rue galuperie notez le decrochement au niveau de la paroi en bois ainsi que le lambris la piece de charpente en pointilles n a pu etre correctement positionnee k 2 plan de la charpente ancienne aujourd hui disparue fig l structure du lambris il n etait conserve qu au second etage 35 architecture bayonnaise 87 iii les trois batiments du musee basque nous n allons pas les etudier en detail car d une part ils sont visibles par tous et d autre part ils ont ete sensiblement remanies les plans que nous presentons sont inspires de ceux conserves par le musee nous avons simplement corrige quelques erreurs minimes et restitue l etat d origine de ces batiments les mesures rapportees sont egalement celles fournies par ces plans batiment a c est le plus vaste des trois mais c est aussi le plus altere il abrite le cimetiere une grande partie a ete supprimee pour faire une cour interieure il mesure environ 14x12m fig a l il se compose de quatre travees de largeur inegale de la rue marsan vers la maison dagorette 3 15m 2 78m 2 80m et 3 27m seule subsiste entiere la premiere poutre interrompue vers la cage d escalier on voit encore la mortaise ou s engageait le tenon du poteau qui portait l extremite de cette poutre au rez de chaussee au rez de chaussee les poutres sont soulagees par de fortes piles en pierres de taille surmontees de chapeaux au premier etage ces piles sont remplacees par des poteaux de bois du type maison saldou voir fig a l a 2 et j a batiment b il mesure environ 14 m sur 10 30 m il est tout a fait particulier en ce sens qu au lieu d etre divise en travees dans le sens de la profondeur il est divise en deux dans sa partie centrale et presente un mur de refend par ailleurs l un des piliers de ma onnerie est engage en partie dans la fa ade qui donne rue marsan sa fa ade arriere n est pas plane et comme dans la maison lapeyre son rez de chaussee est en ma onnerie et les deux autres etages en colombage au rez de chaussee les trois piliers sont separes par un intervalle regulier d environ 2 50 m le mur de refend se developpe sur un peu plus de 6 m chaque poutre a necessite deux pieces mises bout a bout et engagees a mi bois fig j b cette region repose par l intermediaire d un chapeau sur un pilier en pierres de taille a l etage nous retrouvons comme avant des poteaux de type maison saldou fig j b batiment c il mesure environ 14x9 80m il se compose de 5travees dont quatre sont delimitees par des poutres doubles aux extremites engagees a mi bois soulagees par des piliers aux pierres usees materiaux de recuperation comme dans la maison saldou il n y a pas de chapeau dans 88 architecture bayonnaise 36 un angle de la cinquieme travee on a construit une piece dont l un des murs soutient une poutre fig c l et j c au premier etage l emplacement ancien de l escalier d acces est tres visible fig c l les poteaux et leurs chapeaux sont du type maison lapeyre chaque poutre a necessite deux pieces dont les extremites semblent juste apposees sur le chapeau il doit y avoir un systeme tenon mortaise dans le plan du poteau la base des poteaux est engagee par une mortaise dans les poutres soutenant le plancher comme nous l avons vu dans la maison saldou fig j c charpente du toit pour ces trois batiments elle peut se resumer dans le diagramme donne fig k on ne manquera pas d etre frappe par l analogie evidente entre ce type de charpente et celui de fermes labourdines par exemple on distingue tres facilement ces trois batiments par leurs faitieres fig l de meme par la cour interieure qui permet de voir leurs fa ades opposees a celles de la rue marsan fig l 3 musee basque les trois batiments sont indiques par les lettres a b c les chiffres 1 et 2 indiquent les plans des premier et second etages le nord est indique 1 cm represente 1 m les escaliers ont ete restitues en a la partie hachuree n a pu etre restituee dans son etat d origine fig j supports des batiments a b c a gauche au premier etage a droite au second etage on a aussi represente en plan la superposition des poteaux piliers et leurs chapeaux ainsi que les poutres en essayant de respecter les proportions fig k principe de construction des charpentes de toiture des trois batiments du musee basque remarquez les chapeaux surmontant les poteaux fig l position des trois entrepots qui ont eu leurs fa ades alignees sur la rue marsan mais pas sur la cour de meme on les distingue bien au niveau de leurs toitures 4 urbanisation fig m extrait du cadastre dulaurier les numeros indiques sont ceux des maisons actuelles dans les rues pontrique en haut marengo a gauche galuperie au centre et des tonneliers a droite en bas le quai et la nive fig n meme zone extraite du plan de 1694 37 architecture bayonnaise 89 vvvvvvvav vvx v 38 21 l t 1 n s u m d 1 u rrvio 1 6 j 39 architecture bayonnaise 91 recherches sur l histoire des maisons lapeyre et saldou 1 les proprietaires recents 1 a maison lapeyre sur le cadastre de 1826 c 950 la maison lapeyre est situee au n 4 de la rue galuperie elle appartenait a jean grousseau ce dernier etait marie a marie lepine qui avait herite de cette maison voir plus loin mme grousseau donna la maison a sa fille catherine qui se maria a m celestin roby de ce mariage naquirent deux filles l une se maria avec m manches l autre avec m lacave la plagne barris en gascogne du premier menage naquirent deux enfants et sept du second ces heritiers mirent la maison en vente en 1912 elle fut achetee 13 225 f avec les frais par mm lapeyre et dospital puis m dospital vendit sa part a m lapeyre mademoiselle lapeyre qui est nee dans cette maison est l actuelle proprietaire j b la maison saldou ici la succession est difficile a etablir sur le cadastre de 1826 cette maison figure au n 3 de la rue elle appartenait a marie dagueressar par la suite nous savons seulement qu elle eut pour proprietaires leon vernis entrepreneur de menuiserie et sa femme marie jean baptiste laguens capitaine et eugenie puyo son epouse leonard puyo sans profession paul dutihil architecte celui la meme qui construisit l hopital de notre ville marie etiennette dutihil marthe pauline josephine dutihil cette derniere vendit la maison a m et mme mendiboure en 1954 qui la vendirent a m et mme saldou en 1979 un an apres l incendie qui consuma la belle charpente 2 occupants recents 2 a maison lapeyre vers 1912 le rez de chaussee etait occupe par un depot de cierges et bougies dont l usine se trouvait dans la rue du jeu de paume puis vint s installer un marchand de vin et actuellement le magasin aquitaine copies au premier etage et au second se trouvait m cazaux tapissier marchand de meubles m lapeyre prit sa succession au retour de la guerre de 1914 ce dernier fit un appartement au troisieme etage et loua le premier et le second etage a la maison parage qui y entreposait ses meubles puis au second s installa jusqu a ces derniers temps un tapissier la maison parage quitta dernierement le premier etage on retiendra que des le debut du siecle cette maison a servi d entrepot essentiellement et qu elle n a pas subi de modifications majeures 92 architecture bayonnaise 40 2 b maison saldou les renseignements sont a nouveau moins precis jusque vers les annees 1913 1914 cette maison fut occupee par la maison haran marchands de grains il y eut ensuite un depot de marchand de vin au rez de chaussee la maison parage qui avait son magasin rue marengo l utilisa comme entrepot de meme la maison cousseau et une association y eut un temps son local tout cela au premier etage au second il y eut successivement les renard menuisiers ebenistes puis sios et enfin m biarrotte egalement menuisiers mlle dutihil et m et mme mendiboure n ont jamais entendu parler de travaux d importance effectues dans cet immeuble 3 fouilles 3 a maison lapeyre m lapeyre avait vu des forts crochets de fer dans les combles et en fa ade sur la fenetre pourvue actuellement d un balcon donnant sur la rue il avait egalement trouve de nombreux grains dans les etages nous avons passe l aspirateur au second etage a deux endroits d abord dans un trou de la plinthe et a un endroit ou le lambris etait legerement decolle du mur puis entre les lames du plancher la seconde operation ne livra guere de resultats en revanche entre la plinthe et le mur nous avons recueilli beaucoup de grains y compris des fragments importants d epis nous les avons deposes au musee basque dans ce materiel m parriaud maitre assistant au laboratoire de botanique de l universite de bordeaux i identifia deux epis de seigle du ble barbu et des grains d avoine 3 b maison saldou apres avoir demonte la petite cloison de bois fermant le dessous de l escalier du premier etage fig f pointilles nous avons recueilli des dizaines de rafles de mais rafles de petite taille 2 5 cm de diametre maximum environ provenant donc de races anterieures aux hybrides modernes ils etaient agglutines par la poussiere il y avait aussi des os et des cranes de rongeurs ainsi que des fragments de poterie de type pegarra et des morceaux de verre tres epais et de couleur sombre en resume ces maisons qui n ont pas connu de transformations majeures depuis le debut de ce siecle et qui ont servi d entrepots ou de magasins contiennent du grain pour la maison saldou c est peut etre normal nous l avons vu un grainetier l a utilisee par ailleurs ces maisons n ont pas la structure de maison d habitation bayonnaise classique 4 proprietaires anciens notre recherche nous a conduit aux archives municipales nous avons centre notre travail autour du pate de maisons delimite par les actuelles rues marengo pontrique galuperie et le quai correspondant 41 architecture bayonnaise 93 4 1 situation de la rue galuperie actuelle dans les registres de recensement et de capitation la ville est divisee en quatre quartiers celui de mousserolles est le n 4 on y trouve les rues saint andre ou jacobins des lisses chateau sainte claire pannecau pontriques cordeliers pont traversant l actuelle rue galuperie est difficile a cerner dans ces registres a titre d exemple la galuperie contient en 1787 une cinquantaine de numeros 788 a 840 le sens de numerotation peut varier il disparait avant 1785 enfin ces registres ne sont pas mis a jour regulierement ils ne mentionnent pas les transformations dans l urbanisme places vides maisons nouvelles la difficulte majeure reside dans la denomination des rues elles memes aux xvipet xviii siecles sur le plan de 1694 c36 le quai qui s etend du musee basque a l arsenal s appelle quays ou rue de la galuperie l actuelle rue galuperie se nomme ruette qui mene a telle ou telle maison rue de la galuperie rue de pontriques arceaux de pontriques ou galuperie dd122 135 144 148 l actuelle rue marengo s appelle rue de la galuperie quartier de la galuperie rue de pontriques rue de l hopital dd135 139 141 142 144 149 et 116 la partie du quai qui nous occupe se nomme soit rue de la galuperie rue de pontriques arceaux de la galuperie dd141 142 148 149 116 et 118 ou cahee de la galuperie dd112 quai de la galuperie ou galupry dd144 149 enfin l actuelle rue des tonneliers peut etre appelee rue de la galuperie dd122 pour contourner ces difficultes nous nous sommes adresse exclusivement aux proces verbaux d alignement des fa ades 4 2 mention des maisons lapeyre et saldou dans le tableau i nous voyons qu elles sont mentionnees en tant que magasins et une fois chay dans les recensements de 1730 cci30 1769 1770 cc140 1785 cc148 et 1787 cc149 elles sont toujours associees dans les registres 4 3 a maison lapeyre nous avions arrete son histoire a marie lepine femme de jean grousseau elle avait herite de cette maison de son pere guillaume lepine qui etait maitre ma on ne le 19 1 1733 et mort a bayonne le 4 9 1806 il avait epouse mademoiselle darreche il avait achete cette maison a drouilhet negociant dd148 dans ce meme document il ecrit que sa maison est seize sous les arceaux de pontriques ou galuperie 2 2 un document date du 21 9 1764 mentionne un etienne drouilhet negociant de madrid il possede une maison au bout de la rue bourgneuf dd 144 94 architecture bayonnaise 42 il va edifier le petit pilier octogonal sous la sabliere de plancher en fa ade voir fig a pour cela il demande l autorisation a la ville demarche tres banale dans cette supplique adressee a messieurs le maire echevins et conseil de la ville il dit que sa maison exige qu on y etablisse un petit pilier de pierre sous la premiere poutre de la fa ade au rez de chaussee afin de la rendre plus solide alors selon la demarche bien etablie lors des protocoles d alignement voici ce qui se passe l an mille sept cens quatre vingt deux et le vingt huit decembre vers quatre heures de relevee nous antoine vincent casemajor avocat au parlement echevin de la ville de bayonne commissaire a ces fins depute a la requisition du sieur guillaume lepine maitre ma on de cette ville nous serions transporte sur le devant de sa maison rue de la galuperie pour proceder a l alignement dont il s agit en compagnie du procureur du roy et du commis greffier second secretaire de la ville suivi d un soldat du guet ou etant nous aurions examine le local et ordonne a jacques duber maitre charpentier et pierre lissalde maitre ma on experts jures de la ville de prendre les mesures et proportions necessaires que doit avoir le pilier qu on veut construire en pierre de taille sous les arceaux au devant de la fa ade de la dite maison ce qu ils auraient fait en notre presence en consequence nous avons trouve sur le rapport des memes experts qu il convenoit de construire le dit pilier entre les piliers mitoyens avec les maisons du sieur daguerre notaire de mouguerre et du sieur gascon et le dit pilier a construire aura deux pieds d epaisseur sur un pied six pouces de largeur et sera en alignement des piliers mitoyens du cote de la rue en consequence nous aurions enjoint a l entrepreneur de se conformer au dit alignement et sous les peines portees par les reglemens a quoi il s est soumis nous avons cite de larges extraits de proces verbal car c est le type meme d archive que nous utiliserons par la suite pour situer precisement les maisons les unes par rapport aux autres 3 le pilier actuel mesure bien 0 64 x 0 482 m nous avions arrondi a 0 60 x 0 50 m cette maison ou intervient lepine avait du etre deja alignee avant cette date car aux etages la premiere travee est legerement plus longue que les autres 2 40 m contre 2 20 m 2 13 m 2 06 m 2 08 m 2 08 m 2 10 m et 2 20 m notons qu en 1785 voir tableau i la maison lepine est toujours indiquee magasin drouillet cc148 les recensements ne sont pas mis a jour et nous ne leur accorderons qu une importance relative dans ce travail en 1760 1761 cc 136 les registres mentionnent a l emplacement de cette maison deville a brouilhet en 1740 ce meme deville possedait la maison saldou la maison lapeyre et le n 5 de l actuelle rue m lapeyre a 3 lepine a du faire lui meme ce pilier il est maitre ma on il expertise pour le compte de la ville de nombreuses maisons et en construit d autres nous l avons souvent rencontre dans les archives dd 141 148 149 43 architecture bayonnaise 95 bouche une porte faisant communiquer son troisieme etage a l etage analogue du n 5 il les tenait de cazaux et de belay cc131 voir tableau i a l emplacement du n 5 actuel figure belay a present deville en 1730 cc130 en resume cette maison n est pas a partir du xviiie siecle une maison d habitation 1 nous ne l avons pas retrouvee dans les registres des cap dations 2 quand elle figure dans les recensements elle est toujours appelee magasin et une fois chay mais jamais maison 4 3 b maison saldou son histoire continue a s inscrire pour nous en pointilles repetons le dans tous les registres ou nous la rencontrons elle est associee avec la precedente comme elle elle est toujours qualifiee de magasin tableau i le premier document que nous citons est une affiche ainsi intitulee etude de me amyot avoue licencie a bayonne place du chateau vieux 3 vente sur licitation en trois lots maisons a bayonne rue douer n 27 rue lagreou nos 6 et 8 rue galuperie n 9 l adjudication aura lieu le lundi 26 novembre 1900 a midi extrayons ce qui interesse notre maison nous ferons quelques remarques au cours du texte troisieme lot maison rue galuperie n 9 l immeuble faisant l objet de la presente vente consiste dans une maison avec cour contigue au nord et le terrain sur lequel elle est batie la dite maison size a bayonne rue galuperie n 9 est construite en pierre chaux et sable couverte de tuiles et se compose d un rez de chaussee et de deux etages comprenant chacun une vaste piece a usage de magasin ou de chai la piece du rez de chaussee est eclairee par deux fenetres et une grande baie sur la rue galuperie ce n est plus le cas actuellement fig d l les ouvertures ont ete refaites depuis et par quatre fenetres sur la cour nord la porte actuelle devait cependant exister chacun des etages est eclaire par trois fenetres sur la rue galuperie et possede en outre le premier quatre fenetres et le second trois fenetres sur la dite cour on accede a l interieur de la maison par une porte batarde ouvrant sur la rue galuperie et conduisant a l escalier donnant acces aux etages le dit immeuble tel qu il est designe figure au plan cadastral sous le numero 884 de la section b pour une contenance de 180 metres carres il confronte du nord a la maison portant le n 21 de la rue pontriques de l est aux maisons portant les nos 17 et 19 de la rue pontriques et a la maison portant le n 11 de la rue galuperie du sud a la rue galuperie et de l ouest a la maison portant le n 7 de la rue galuperie sa mise a prix etait de 12 000 f 96 architecture bayonnaise 44 puis nous perdons sa trace en 1826 la proprietaire est marie dagueressar en 1787 c est le magasin daguerre cc149 le notaire l avait achete a drouillet qui devait faire alors de mauvaises affaires puisqu il a vendu l autre magasin a lepine et que sa maison actuelle n 5 est vide et ruinee cc 148 en 1785 cette maison est mentionnee magasin lacroix cc 148 comme c etait le cas en 1769 1770 cc 140 jean de lacroix etait ecuyer ancien capitaine de cavalerie il demeurait a bayonne dd 135 dans un document il dit posseder une maison vieille et ruinee le suppliant desirerait la faire reedifier et comme la fa ade ne peut en etre etablie suivant les reglements de police sans qu au prealable vous n en ayez messieurs regle l alignement il adresse donc sa supplique selon les formes sa lettre est signee par pierre lissalde faisant pour m lacroix absent lissalde est maitre ma on il connait la rue galuperie ou il travaille il a quelques deboires avec le capitaine lamoliatte qui habite ici par ailleurs il expertise parfois des maisons pour le compte de la ville en compagnie de jacques dubert ou duber le maitre charpentier c est peut etre lui qui a signale cette maison a lacroix on peut donc penser que la fa ade actuelle exception faite des ouvertures du rez de chaussee est due a pierre lissalde elle est con ue selon un style classique alors en vogue a bayonne voir photo n 26 elevation de la maison de arnaud chanda projet date de 1760 dd 1416 signalons que la supplique de lacroix est ainsi annotee a l hotel de ville requete pour alignement de la maison de m lacroix situee rue de pontriques le realignement a necessite le recul de la fa ade ancienne nous ne decrirons pas ici le detail qui a du etre alignee en fonction des maisons dolsegaray et douat d une part et blancart de l autre voir tableau i on remarquera effectivement que les deux premieres travees sont plus courtes que les autres 2 30 m et 2 16 m contre 3 m a 3 50 m pour les autres a t on touche aussi a la seconde travee ou etait elle deja courte a cause de la structure de la charpente voir fig k drouilhet ou brouilhet avait achete cette maison a delville cc 136 et plus precisement a sa femme alors veuve dd 135 en 1753 delville l avait achete a cazaux vers 1731 1740 cc 130 131 nous arretons la nos recherches ces deux batiments ayant ete reperes jusqu a l entree du xviiie siecle 5 versant donnant rue marengo ce secteur nous interesse car il s y trouve en 1730 le magasin duhagon ou dutjagon en 1721 cette batisse appellee maison dans un proces verbal dd116 appartient a saubade verdalle veuve de pierre duhagon elle avait ete achetee a jean duvergier de belay sa proprietaire la fait demolir on n en retrouve plus de trace par la suite a son emplacement apparaissent les maisons de meillan et ducassou en 45 architecture bayonnaise 97 1760 1761 cc136 dans quatre documents dates d aout 1761 il est question du pilier mitoyen nouvellement construit et dependant des maison meillan et ducassou ces deux maisons sont donc probablement construites a l emplacement de l ancien magasin duhagon signale dans les registres tableau ii l examen des proces verbaux d alignement nous permet de reconstituer la physionomie de la rue marengo au cours du xviiie siecle nous le verrons plus loin il en decoule que le magasin duhagon devait se trouver derriere les maisons lapeyre et saldou au xviiie siecle on trouve sur ce versant de la rue en allant de l angle de la rue pontrique vers le quai les maisons de jean michel abattue puis reconstruite plus tard leblancq combes taurine ducassou et meillan a l emplacement de la maison duhagon et les deux maisons de croisic ou souhigaraychipi la structure de cette rue ne changera guere jusqu a nos jours 4 4 les tableaux i et ii ont ete etablis uniquement a partir de proces verbaux d alignement dd 141 142 116 135 136 132 dans le tableau i sont mentionnees de haut en bas des maisons s echelonnant de la rue pontrique au quai cote impair de la rue uniquement toutes les maisons ne figurent pas sur le tableau ii de bas en haut sont mentionnees toutes les maisons du versant pair de la rue marengo depuis l angle de la rue pontrique c est a dire de l ancien portail des visitandines jusqu au quai et ce aux epoques mentionnees a titre d anecdote taurine jean est chirurgien a l hopital 98 architecture bayonnaise 46 1730 1745 1750 1760 1761 1769 1770 1771 1772 1785 1787 picot berges picot berges dolsegaray senac dolsegaray douat lafite douat laffitte douat laffitte douat laffitte magasin de cazaux magasin ou chay de belay 2 maisons a deville deville a brouilhet magasin lacroix drouillet drouillet drouilhet magasin lacroix drouilhet magasin dague rre magasin n 824 lepine magasin n 125 belay a present deville cazalede sorhainde darquy sorhainde blancart darquy sorhainde gascon darqui sorhainde gascon darqui sorhainde gascon darqui sorhainde gascon darquy sorhainde tableau i le secteur des magasins lapeyre et saldou au cours du xyiii6 siecle 1730 1745 1750 1760 1761 croisicq 1 boulart hirigoyen bou lard 1 croisicq 2 boulart croisicq boulard 2 magasin duhagon meillan dutjagon ducassou taurine taurine taurine combes combes leblanc dublancq tableau ii le secteur du magasin duhagon au debut du xyiii6 siecle 47 architecture bayonnaise 99 aspect du petit bayonne au xviie siecle 1 origine du bourgneuf l histoire de cet espace marecageux debute au xiie siecle sous l episcopat de raymond de martres le prelat re oit de guillaume d aquitaine une charte l autorisant a peupler ce nouveau bourg des remparts sont edifies du reduit vers les rues des lisses et des cordeliers deux portes dans cette enceinte donnent acces aux deux rues qui servent de centre de peuplement les rues pannecau et bourgneuf ce sont les portes de mousserolles et de mocoron de chaque cote de ces deux rues le terrain est loti en parcelles identiques a celles de la ville haute les maisons sont baties sur pilotis goyheneche 1967 2 le bourgneuf des xvi xviies siecles le petit bayonne a une forme triangulaire le sommet est occupe par les fortifications du reduit la base correspond aux hauteurs de mocoron ou les fran ais edifieront le chateau neuf apres avoir conquis la ville les deux cotes du triangle sont le siege d activites portuaires au nord sur l adour se trouve la fosse aux mats des chantiers navals des entrepots hangars et chays ces derniers se developpent egalement en direction des glacis de la porte mousserolles beaucoup seront detruits lors des travaux effectues entre 1674 et 1688 au sud vers la nive on trouve des hangars destines au commerce fluvial et deux chantiers navals sur les actuels quais de l arsenal et galuperie a l interieur on trouve le couvent des jacobins dont il subsiste quelques vestiges l eglise des capucins la vieille eglise saint andre le couvent sainte claire et le couvent des cordeliers les visitandines s etablissent au xvhe siecle sur le versant nord de factuelle rue pontrique les rues bourgneuf et pannecau sont habitees dans le triangle forme par ces deux rues et la nive se groupent des hangars le long des estiers ou canaux qui debouchent dans la nive 5 5 tres tot les berges furent occupees par des entrepots citant balasque ducere dit que par la suite de l extension du commerce maritime depuis la reunion de la rochelle a la france les terrains situes au bord de la riviere dans l enceinte de la ville avaient double de valeur les riches bourgeois y possedaient leurs chais et leurs entrepots avec usage prive de quais de decharge et parfois leur propre habitation ces constructions envahissent la portion du lit des rivieres que la maree basse laissait a decouvert nous sommes alors aux alentours du xiiie siecle 100 architecture bayonnaise 48 ces estiers sont de deux sortes il y a des estiers permanents qui correspondent aux actuelles rues des cordeliers pannecau en partie au moins des tonneliers et galuperie marengo ces estiers sont relies les uns aux autres par d autres plus ou moins temporaires rue charcutiere et pontrique ducere 1892 en 1658 il y a dans cette derniere zone des espaces non batis et marecageux dd 9 des temoignages et la vue de turin datant des annees 1570 1579 de dainville 1970 fig 24 confirment ce paysage les rues pannecau et bourgneuf sont bordees de maisons ailleurs l espace n est guere bati le long des estiers permanents sont edifies des batiments dont le grand axe est perpendiculaire aux canaux conf les maisons lapeyre et saldou il s agit probablement d entrepots ou magasins les navires de haute mer viennent mouiller entre les ponts pannecau et mayou dans ce secteur se trouvent des petits metiers de nombreux cabarets une population marginale par rapport a celle de la ville haute y evolue ducere 1892 dans un urbanisme mediocre au xviiie siecle les arcades sont souvent mal frequentees il n y a pas de quai continu et des gens glissent dans la nive les latrines se deversent dans les rues mal canalisees des eviers saillants suintent dans les rues bien des rues ne sont pas alignees les maisons sont souvent mal entretenues des crues de la riviere causent de nombreux prejudices des maisons sont parfois emportees dans la nive etc 3 evolution du bourgneuf a partir des xvii xviips siecles a ces epoques une grande partie de l activite portuaire a quitte la ville chantier naval entrepots pour s etablir a mousserolles saint esprit et plus tard aux allees marines peu a peu l ancien port s oriente vers une activite fluviale6 des maisons d habitation sont edifiees sur les emplacements vides ou remplacent d anciens hangars et entrepots comme ce fut toujours le cas cet habitat se diffuse a partir des deux axes de peuplement que furent les rues pannecau et pontrique le plan de 1694 et 6 ducere cite un texte ecrit au xixe siecle par germond de lavigne du pont mayou la vue rencontre le cours de la nive encaissee dans bayonne par des quais hideux formant des galeries ouvertes des arceaux comme on dit ici des soportales comme on dit en espagne on les nomme a droite les arceaux du pont traversant habites par le petit commerce frequente par les marins a gauche les arceaux de la galuperie ainsi nommes des galupes grands bateaux plats portant a l arriere un aviron long de plusieurs metres et qui font le service de roulage par eau de mont de marsan a bayonne le bassin de la nive sert de port pour la navigation fluviale et on y voit sejourner a cote des galupes les couralins qui promenent les curieux les chalands qui descendent la nive charges de kaolin ou de farines des moulins d ustaritz la tillole qui fait le service du port bateau essentiellement bayonnais formant eventail a l avant et a l arriere et conduit par un seul homme debout arme de deux avirons qui se croisent 49 architecture bayonnaise 101 ceux de la fin du xixe siecle nous montrent dans la zone qui nous occupe des pates irreguliers de maisons decoupes par des places et des venelles l arriere du musee basque un des versants de la rue des cordeliers tout au long du xviip siecle la physionomie de ce quartier est bouleversee les rues sont alignees les fa ades refaites perdent leurs encorbellements de nombreux chays sont detruits et laissent place a des maisons d habitation le petit bayonne prend peu a peu le visage que nous lui connaissons hangars et entrepots du port 1 leur concentration c est dans la zone comprise entre les rues marengo pontrique et pannecau que nous avons decouvert les cinq batiments decrits dans ce travail nous y avons trouve les traces possibles de quatre autres semblables rues marsan des tonneliers et derriere le musee basque plus ou moins profondement transformes par ailleurs une lecture rapide des archives du xviip siecle nous parlent des chays et magasins de duhau rue pontrique des magasins meillan et laferriere rue marsan du magasin juvigny v ers la rue des tonneliers sur le quai entre les actuelles rues des tonneliers et galuperie bertrand habans achete un terrain ou aboutissent des chays et places cc 148 149 dd 115 118 etc enfin les freres dustines en 1764 disent qu il y a dans ce quartier de nombreux chays et magasins de marchandises dd 144 2 leur disposition tes donnees d archives seront confrontees a trois vues anciennes afin de mieux comprendre la structure et la fonction des edifices du type maisons lapeyre et saldou 2 1 la vue de turin de 1570 1579 de dainville 1970 dont nous avons extrait la photo n 24 on notera 1 les deux axes de peuplement constitues par les rues pannecau et bourgneuf 2 les estiers principaux bordes de batiments dont le grand axe leur est perpendiculaire et de dainville souligne dans son travail le respect qu a le dessinateur de l orientation des edifices 3 vers l adour l espace est peu bati 2 2 la vue de 1612 p 457 c elle doit etre acceptee avec reserve ducere 1892 elle nous fournit deux types d indications pour le secteur qui nous occupe fig p 1 cette vue restitue maladroitement la zone qui nous interesse voir l emplacement de l actuelle rue galuperie etoile mais on notera le chantier naval sur le quai on est donc amene a penser que le quai etait bien plus large que l actuel il est possible par exemple que l actuelle maison 102 architecture bayonnaise 50 situee au n 4 rue marengo ait ete a l angle de l ancien quai fig n fleche fig o les archives indiquent qu au moins les fa ades actuelles du quai sont vraisemblablement modernes et ne remontent pas en de a du xviiie siecle 2 entre les rues bourgneuf des lisses et pannecau cette vue nous montre trois pates de maisons groupees autour de places pointilles fig p divisees par des murs bas un pont franchit l estier de la rue des tonneliers il faut nous attarder sur cette vue car elle nous restitue probablement la structure reelle de l ancien port et nous permet de mieux comprendre le role des maisons lapeyre et saldou nous l avons vu plus haut ces deux batiments etaient proches du magasin duhagon qui debouchait rue marengo vers la fa ade arriere de ces batiments le plan de 1694 montre une venelle debouchant dans une petite place fig n nous avons cherche a retrouver cette place grace au cadastre de dulaurier fig m le plan de 1694 et un examen sur place 7 nous avons resume nos observations sur la fig o en delimitant par des fleches l ancienne place voici dessine a grands traits l evolution probable de ce pate de maisons au xviie siecle il y avait la groupes autour d une place une serie d entrepots nous ne savons pas avec certitude s il y en avait sur le cote donnant rue pontrique nous en avons retrouve trois ils bordaient une place centrale d ou les ouvertures qui paraissent anciennes au niveau du rez de chaussee de la maison lapeyre fig d face a cette place la fa ade donnant sur l estier est au contraire largement ouverte photo n 5 par suite de changements dans la structure du port comblement de l estier en 1623 etc la place perd sa fonction des entrepots sont abattus maison duhagon on edifie des maisons d habitation a leur place sur cette place centrale 7 on peut faire coincider le cadastre du xixe siecle et le plan de 1694 fig m et n notons 1 la saillie du n 2 de la rue marengo dans les deux cas 2 l emplacement vide face aux maisons saldou et lapeyre fig n on y construit un entrepot n 8 rue galuperie l ancienne maison d angle qui donne rue des tonneliers pointilles possede des colombages sur deux cotes comme celle qui fait actuellement l angle des rues pontrique et galuperie 3 factuelle maison au n 9 etoiles existe toujours et nous donne la largeur de la rue a ce niveau les arceaux du versant impair sont inclus dans les maisons actuellement photo 38 4 le versant donnant rue pontrique n est pas rectiligne dans les deux cas on peut donc superposer les deux plans alors la place figuree au xviie siecle vient se loger derriere les maisons lapeyre et saldou approximativement derriere la maison lesbats n 10 rue marengo la figure o est construite en partie a partir d un croquis execute a partir des fenetres de cette maison donnant sur la cour la petite venelle qui donnait acces a cette place a peut etre subsiste quelques temps car une andronne est mentionnee pres de la maison de taurine tableau ii en 1718 dd 115 cette maison est vers le milieu de la rue 51 architecture bayonnaise 103 1 on prolonge le n 21 de la rue pontrique 2 on construit un ou des batiments dont il subsiste des murs avec des traces d ouvertures au fond des cours des maisons lapeyre et saldou puis on detruit ces batisses pour edifier la maison pansu fig o en noir qui n a aucun debouche direct dans une rue d apres ce que nous venons de dire il semble qu il y ait eu une association entrepot place d autres donnees le suggerent prenons quelques exemples 1 les trois entrepots du musee basque ne sont pas alignes sur leurs fa ades arrieres celles ci debouchent sur une place fig 0 fleches 2 en 1727 pierre benac vend a bertrand habans une propriete sur le quai il y a la deux chays et places en dependant habans veut batir sur le terrain ou se trouve l un desdits chays et sur la place vide dd 118 3 dans un document de 1764 il est question d un chay et corridor situe au bout de la rue bourgneuf dd 144 enfin dans la ville haute dusault achete un magasin a cote duquel se trouve une place importante 11 pieds et trois pouces de large dd 122 en 1734 ces quelques indications nous permettent d imaginer ce qu a pu etre au xvie siecle la structure du port elles nous permettent de mieux comprendre les modes d utilisation des entrepots que nous etudions 2 3 la celebre vue du hollandais duwiert date de 1612 nous en isolons le secteur qui nous occupe photo n 25 entre les fleches comme c est le cas sur le quai du marche aux grains voir vue precedente fig p les batiments sur le bord de la nive au quai galuperie sont portes par de hautes arcades ailleurs on ne voit pas cela nous ignorons si l on trouvait une telle disposition dans les batiments faisant face aux estiers l examen des actuelles maisons lapeyre et saldou ne nous apporte aucune indication a ce sujet cependant deux donnees nous permettent d avancer quelque explication 1 en 1761 le capitaine desbarbes dd 142 parle de deux arceaux dependant de sa maison qui fait face a la nive a l angle de la rue des tonneliers vers pannecau il demande a fermer un des deux arceaux qui dependent de la dite maison par ce moyen il se donnerait une petite decharge qui luy seroit d un secours infiny sans porter le moindre prejudice au public puisque le second arceau qui demeurerait ouvert laisserait un espace vuide plus que sufiizant pour donner un passage libre et aise surtout dans un lieu qui est aussi peu frequente et il ajoute l exemple de plusieurs voisins qui ont pratique de semblables fermures semble authoriser le suppliant dans l execution d un pareil projet or il ne s agit nullement de fermer l arceau donnant sur le quai car en 1734 et 1774 et 1789 des plans nous montrent que tous les arceaux donnant sur le quai sont libres d acces comme de nos jours dd 122 148 149 on peut donc penser que l on pouvait circuler en partie sous les maisons a cet endroit d ou cette impression de profondeur et d ombre que ces deux vues anciennes donnent 104 architecture bayonnaise 52 2 en 1786 bernard lasserre possede a la porte mousserolles un chay bordant la riviere de l adour il dit au devant de ce chay comme dans tous les autres du meme lieu et du saint esprit etoit un hangart necessaire pour le travail des ouvriers l examen et la verification a l entree et a la sortie des vins et eaux de vie qui s y deposent les deux vues anciennes montrent peut etre quelques unes de ces batisses 3 leur devenir a partir du xviie siecle les estiers seront combles 8 blay de gaix 1899 1905 le port se transforme bien des entrepots sont abattus mais pas tous le quartier se transforme en port fluvial dans de nombreux documents il est question de pierres sables et boisages qui sont sur les quais et les cales dd 148 149 etc certains de ces entrepots continuent d etre utilises et persisteront jusqu a nos jours ainsi il est a peu pres sur que guillaume lepine utilisa le sien de cette fa on en effet il est maitre ma on et entrepreneur on le voit acheter par exemple des materiaux provenant de demolitions dd 141 148 149 il ne loge pas ici mais a la rue port de suzee ou il repare sa maison en 1780 maison qui sera expertisee par le maitre charpentier jacques dubert et le maitre ma on jean lissalde dd 148 enfin certains chays seront transformes en cabarets dd 144 9 ce quartier restera longtemps marque par son ancienne fonction au xviiie siecle on construit sur un espace libre correspondant au n 8 rue galuperie un entrepot au debut du siecle il sert de garage puis d entrepot de fruits et legumes sa structure est tres differente de celle des magasins que nous venons d etudier enfin au xxe siecle le quai des corsaires est connu sous le nom de quai de l entrepot on projette d y construire entre les extremites des rues saubiole et marsan un vaste entrepot des plans sont etablis c 750 4 comblement de l estier de la rue galuperie nous avons retrouve un document dd 109 indiquant que l estier fut comble entre le 20 mars et le 21 avril 1623 le detail des travaux y figure mlle lapeyre nous a dit qu il y avait quelques annees une pierre du dallage du rez de chaussee portait une date gravee 16 cette dalle fut emportee par un precedent locataire on peut donc suggerer que le dallage du sol fut contemporain du comblement de l estier voir plus loin 8 dans les derniers temps du xvie siecle a la suite semble t il de l etablissement de l embouchure actuelle de l adour par louis de foix le 28 10 1598 on entreprend de combler de nombreux estiers a titre d exemple en 1613 on supprime le canal de la rue pannecau a la meme epoque on acheve de boucher les rues port de bertaco port de castets port de suzeye etc voir blay de gaix 9 ce fut peut etre le cas de la maison lapeyre voir note 1 53 architecture bayonnaise 105 l habitat basque et sa charpente arrive a ce point de notre expose une idee se degage ces cinq batiments bayonnais representent des entrepots des lieux de stockage dans le vieux port afin de tester cette hypothese il nous faut regarder une architecture comparable c est a dire non domestique liee a des activites industrielles ou commerciales et qui etait en place au xviiie siecle 1 architecture exogene suivant les suggestions d un chercheur de l inventaire d aquitaine nous avons consulte l encyclopedie de diderot et d alembert editee en 1753 nous retiendrons deux points de comparaison plan et structure dans cette encyclopedie figurent quelques locaux a usage industriel qui semblent formes d etages reposant sur des poutres se developpant de mur a mur ces poutres sont soulagees en leur centre par une file de poteaux 10 supports des piliers de bois avec chapeau pourvus ou non d asseliers c est a dire du type maison lapeyre ou maison saldou sont abondants dans cette architecture 11 par contre dans la partie de cet ouvrage qui traite de l habitat domestique on ne trouve ni plan ni structure comparable en particulier les charpentes de toiture sont tres differentes et aucune piece n a de chapeau toutes ces donnees confortent l analyse precedente ces batiments ne sont pas des maisons d habitation mais des entrepots qui prennent naturellement place dans l urbanisme du vieux port il n en est rien il nous faut revenir au pays basque 2 architecture et charpente basques lors d un sejour a saint sebastien nous discutions de ces observations avec f de leizaola ethnologue societe aranzadi il nous fit alors remarquer que ces batiments bayonnais etaient identiques aux maisons d habitation de saint sebastien nous avons pu verifier cela tant dans des maisons du versant de la rue du 31 de agosto ayant echappe a l incendie de 1813 que dans des batiments les plus recents de la fin du xixe siecle au moins a donostia l archetype presente deux varietes essentielles il y a soit une rangee de poteaux centrale avec chapeau ou deux rangees de poteaux rejetes vers les murs et soulageant des poutres qui vont de mur a mur 10 voir tannerie pl ii mineralogie salines pl ii 11 voir soierie pl cxxx tannerie pl ii iv v imprimerie pl xiii papeterie delissage pl i bis agriculture pl viii fig 7 oeconomie rustique affinerie des sucres pl vi forges pl xi glaces pl iv xxxxiv pour des supports de type maison lapeyre et mineralogie salines pl ii papeterie moulin pi viii x xii xiii glaces pl xxxxiv brasserie pl iv v pour des supports de type maison saldou 106 architecture bayonnaise 54 en fait ce type de construction n est pas rare en pays basque sud au moins voir par exemple le travail de baeschlin 1968 p 103 la maison sangroniz de sondica en biscaye p 188 l ancienne maison forte a arrancudiaga est faite de deux habitats mitoyens par un mur de refend chacun possede une file centrale de poteaux meme remarque pour la maison landecho de munguia etc dans son ouvrage sur la maison et le paysage rural en biscaye de la iglesia 1978 montre par exemple des photographies de la maison gastelu en ruine a ere o les deux premieres sablieres qui limitent le lorio sont soulagees en leur partie centrale la premiere par une colonne de pierre la seconde par un poteau en bois avec le chapeau dans le tome iii de ses oeuvres completes barandiaran montre des plans et des dispositifs semblables voir p 242 et le plan fig 10 p 243 a kortezubi biscaye voir le plan des maisons perunezarra en particulier les figures 10 et 12 p 220 et 222 ces maisons sont a ataun guipuzcoa tout aussi representatif est l exemple de aurizberri val de erro navarre citons los pisos se sostienen sobre vigas petralea las cuales descansan en paredes por sus extremos y en postes pilared hacia el centro del edificio las vigas se apoyan sobre los postes mediante un capitel o madera horizontal que llaman txinala o zapata p 269 dans de nombreuses constructions d euskadi sud apparaissent en fa ade un poteau avec un chapeau au milieu de la premiere sabliere du lorio et exactement au dessus un second poteau avec chapeau portant la panne faitiere ou une sabliere ou une poutre voir baeschlin 1968 quelques exemples dans yrizar 1980 lopez de guere a y calderon et col 1981 pour l alava et de nombreuses monographies parues dans anuario de eusko folklore etc en pays basque nord en particulier en labourd ce dispositif a ete avantageusement remplace par un mur de refend probablement a partir des xvi xviies siecles lorsque tant de maisons furent refaites en ma onnerie les cinq batiments bayonnais s inscrivent donc tout naturellement dans ce cadre des lors ont ils une structure d entrepot ou sont ils devenus secondairement des entrepots rappelons que des maisons semblables existent dans la ville haute dans cette maison qui donne dans la ruelle des augustins par exemple dans ce cas existe t il plusieurs types d habitats dans bayonne dans la note 5 balasque parle de chais d entrepots et de maisons d habitation au moyen age dans le petit bayonne dans cette optique si la maison lapeyre par exemple est une ancienne maison d habitation convertie en entrepot son conduit n est surement pas d origine a ce propos barandiaran signale a ataun tome iii de ses oeuvres completes p 223 la cuadra y el desvan comunican por medio de un tubo ancho kajea hecho con tablas cosa que se va adoptando en todas las casas desde hace diez a os por el descienden desde el desvan el heno paja etc para la manutencion del ganado 55 architecture bayonnaise 107 le probleme de la signification de ces batisses doit etre a nouveau pose et nous devons elargir notre discussion pour plus de details a ce sujet voir duvert 1984 constructions rurales 1 kaiola dans son bel ouvrage dendaletche 1978 donne une description de kaiola p 88 pose sur un bloc de pierre un poteau surmonte d un chapeau soutient la panne faitiere 2 borde c est un batiment haut etroit et allonge a un etage ce dernier est porte par quelques poutres qui vont de mur a mur en leur milieu est posee une file de poteaux avec chapeaux portant la panne faitiere cet etage sert a entreposer des recoltes son plan est donc comparable a celui de l un des etages des batiments bayonnais l acces y est meme lateral et la fonction est identique duvert 1984 3 etxe regardons une maison labourdine en particulier de largeur comparable a ces batisses l etage a la meme structure et le meme plan que la borde voir en particulier lauburu 1980 b p 11 18 19 et 22 e d f p 49 58 59 la charpente du toit est portee par des poteaux avec chapeaux dans l une de ces petites maisons abondantes en labourd nous avons souvent vu l etage porte par des poutres qui vont de mur a mur au milieu de ces poutres sont poses des poteaux avec chapeau soutenant la panne faitiere les chevrons sont poses sur cette panne et les deux sablieres sur les murs lateraux non seulement le plan mais egalement la structure de cet etage sont conformes a ce que nous avons vu dans les batiments bayonnais et on y stocke egalement des recoltes charpentiers basques l architecture basque ancienne est l oeuvre des charpentiers cette architecture est d une profonde coherence du kaiola a la borde l etxe et l habitat de la ville les maisons bayonnaises s inscrivent plus dans ce contexte que dans celui que nous presente l encyclopedie de diderot et d alembert enfin bien des charpentiers de maison de bayonne ont des noms basques a titre d exemple et pour le seul secteur du petit bayonne qui nous occupe citons jean doyhenard entrepreneur qui construit la maison boulard vers 1752 tableau i fran ois lissalde travaille a la meme epoque a la maison saldou pierre ariscuren edifie en 1760 la maison domenge pierre duber maitre charpentier et pierre dayars dit gachenaut batissent en 1760 une maison sur l actuel quai galuperie etc ces artisans sont depositaires de savoirs repandus dans l arriere pays 3 remarques sur les charpentes du monde pyreneen grace aux travaux de toulgouat en particulier nous savons que notre architecture basque au moins celle des provinces occidentales en ce qui concerne euskadi nord trouve son prolongement en gascogne debordant 108 architecture bayonnaise 56 au dela de la reole agen et moissac toulgouat 1977 polge 1977 jusque dans l est de la catalogne deffontaines 1962 ou cet auteur va jusqu a dire on se croirait dans une vasconie egaree au bord de la mediterranee dans cette aire on retrouve des maisons de meme plan de structure identique sans cave orientees est ouest etc plus encore une partie du vocabulaire basque en matiere de charpente a ete retrouve par allieres de l ariege aux abords du massif central cet auteur intitule ainsi son travail les types biscle bisca et serimana sirman poutre faitiere algiii673 ou les charpentiers basques en gascogne les conclusions que nous avons provisoirement degagees se doivent donc d etre confrontees aux donnees obtenues au moins dans l ancien pays des aquitains qui deviendra celui des vascons au ixe siecle en effet nous partageons avec les gascons un long heritage commun voir riquet 1981 1984 une separation essentiellement linguistique entre les deux composantes du peuple aquitain ne se produira que vers le xie siecle goyheneche 1979 l architecture domestique ainsi que d autres traits de culture doivent temoigner de cet heritage une telle etude comparative ne peut etre entreprise ici faute de documents et de competence cependant nous voudrions souligner un procede technique et dire quelques mots a son propos les maisons a charpente de bois etaient tres nombreuses dans nos provinces jusqu aux xv xvts siecles semble t il il en subsiste encore des temoignages 12 nous en etudions en labourd et basse navarre voir 12 dans son ouvrage pour connaitre les monuments de france artaud editions 1971 805 pages plans et figures lavedan signale deux grands modes de construction de maisons a charpente de bois p 344 jusqu au xve siecle on utilise des bois d un seul morceau montant de la base au sommet du batiment les poteaux ont une hauteur egale a celle de la maison c est le systeme des bois longs apres le xvie siecle il n y a plus que des bois courts de la hauteur d un etage ces deux principes de construction se retrouvent au pays basque voir baeschlin 1968 par exemple avec une variante la charpente ne repose pas directement sur le sol mais sur des assises de pierres qui peuvent atteindre la hauteur du rez de chaussee voir par exemple de arin dorronsoro a ataun anuario de eusko folklore 1932 tome xii pages 77 97 et figures ainsi que de nombreux exemples en basse navarre notamment en pays basque nord par exemple la maison sendalepoa a macaye etudiee par bourgeois pechmeja 1979 se rattache au premier type bois longs de meme la maison garatia fig 41 42 la maison lapeyre les entrepots du musee basque et peut etre la maison saldou a l origine appartiennent a la seconde categorie comme c est le cas de la grande majorite des maisons labourdines reedifiees a partir des xvi xviies siecles rappelons qu en 1608 on signale que 3 500 maisons labourdines furent refaites en l espace de 30 ans il y a de fortes chances pour que la ma onnerie fut massivement introduite a cette occasion dans les murs lateraux et le mur ouest mais aussi en remplacement des anciens supports de bois qui encadraient les lorios par exemple d ou l origine de ces solides murs de refend qui s expriment sur les fa ades est 57 architecture bayonnaise 109 egalement le travail de bourgeois pechmeja 1979 ainsi que les albums des freres soupre 1928 en particulier les p 6 10 17 du tome consacre a euskadi nord le support de base typique de ces constructions est le suivant au rez de chaussee trois elements un socle de pierre a peine enfonce dans le sol un poteau et le chapeau ils supportent une poutre ou une panne aux etages on retrouve le poteau et le chapeau portant des pannes ou des poutres ce support se retrouve a travers toute l aire vasconne dans l habitat rural il n est en rien original mais par son emploi repete il caracterise bon nombre d habitats curieusement dans les landes l un des elements obligatoires le chapeau est pour ainsi dire inexistant toulgouat ne le figure pas dans son travail et il nous a personnellement confirme qu il ne l avait jamais rencontre ce chapeau n est pas inconnu ailleurs ou on le rencontre episodiquement dans des fermes des bastides dans des maisons avec arceaux les poutres sablieres peuvent alors etre portees par des supports de type maison saldou ainsi a mirepoix en ariege etc en revanche le support typique au rez de chaussee par exemple est rencontre a bayonne ruelle des augustins au sud des pyrenees et a l interieur de l espagne voir caro baroja 1974 p 259 351 le chapeau est toujours present le chapeau re oit plusieurs appellations en basque le terme fran ais nous fut donne par l inventaire d aquitaine bourgeois pechmeja utilise le terme joug nous avons entendu parfois le mot uztarri pour le designer en labourd en basse navarre on utilise le terme de zemela prononce a la fran aise une semelle etant un element d assise reposant horizontalement sur un support et destine a soutenir une charge ou a repartir un effort dictionnaire larousse universel uztarri designant une toute autre piece de meme en alava lopez de guere a y calderon et col lui donnent le nom de zapata par contre en guipuzcoa de go i 1975 donne ginbela en labourd deux charpentiers ont donne le nom de buruz gorako pour designer a la fois le poteau et son chapeau et ceci nous parait beaucoup plus interessant duvert 1984 en effet si cette expression evoque une idee de montee elle evoque aussi celle de tete en haut revenons aux cinq batiments bayonnais on peut admettre qu ici le chapeau joue essentiellement un role de chapiteau mais dans les fermes bordes et kaiolas les pressions supportees par les poteaux sont bien moindres et de plus constantes dans les entrepots du musee basque au rez de chaussee il y a des chapeaux sans rapport avec des poteaux de bois mais poses sur de larges piles de ma onnerie comme au n 4 de la rue charcutiere a bayonne etc sous les poutres on aurait pu s en passer il suffisait pour cela d une assise de pierres supplementaires tout se passe comme si c etait une piece 110 architecture bayonnaise 58 obligatoire qui termine un support vertical qui le polarise en d autres termes il semble plus lie a une tradition qu a des contraintes techniques notons pour finir que le chapeau peut etre incorpore a des charpentes constituant l ossature de maisons fig 41 42 maison garatia a briscous une maison garatia est signalee ici au moyen age goyheneche 1979 conclusions au terme de ce chapitre nous suggerons a titre provisoire que le type de charpente mis en oeuvre a bayonne s integre dans l art du charpentier basque ce type de charpente utilise des procedes anciens bien connus au sud des pyrenees cette imprecision relative nous invite pour le moment a formuler des reserves en ce qui concerne la datation et la fonction d origine de ces batisses toutefois comme les maisons lapeyre et saldou ont servi de grenier a un moment donne de leur histoire nous continuons a les appeler provisoirement entrepots ou magasins photo 38 photo prise de la maison lapeyre vers l autre cote de la rue galuperie l entrepot situe au numero 8 et posterieur au xviie siecle s encastre entre deux blocs de maisons fleches il correspond a la tranche de maisons qui lui sont opposees et qui donnent rue des tonneliers on ne voit que le sommet de la toiture de l entrepot photo 39 extremite de la rue galuperie aboutissant rue pontrique la maison d angle a des colombages sur deux cotes notez les piliers des arceaux ils ressemblent a ceux qui soutiennent les poutres du rez de chaussee de la maison saldou n 27 ici le groupe de maisons avance par rapport aux fa ades situees du meme cote dans la rue galuperie ce groupe cache en partie la fa ade de la maison saldou avec la maison n 10 qui avance a gauche voir egalement photo n 5 il donne la largeur approximative de l ancien estierau bout de l actuelle rue photo 40 vue prise du sommet de la tour sud de l eglise saint andre voir n 1 les quatre fleches epaisses sont aux angles du pate de maisons etudie en bas a gauche angle rues pontrique galuperie a droite fleche recourbee extremite du toit de la maison d agourette musee basque la grande fleche montre la verriere recouvrant l extremite du conduit de la maison lapeyre l asterisque signale la maison pansu au centre du pate de maisons les deux cheminees qui lui font face appartiennent au n 21 de la rue pontrique on aper oit a leur droite la fa ade de la maison lesbats voir fig m n o p l asterisque montre la rue port de suzee avec l extremite des halles parking que l on a essaye de cacher en haut a gauche la cathedrale et a droite le chateau vieux photo 41 fa ade de la maison garatia a briscous cette maison est construite autour de plusieurs poteaux verticaux reposant sur des socles de pierre seul le corps central qui a la largeur de l ezkaratz a une charpente de bois photo 42 detail du chapeau et d un aisselier fleche sous la poutre qui limitait la partie superieure de l ancien lorio aujourd hui ferme le montage du chapeau et de l aisselier est comparable a celui mis en oeuvre dans les entrepots du musee basque et dans la maison saldou 61 architecture bayonnaise 113 fig 0 entrepots et places de part et d autre de la rue marengo les entrepots mentionnes dans ce travail figurent en pointilles les places sont signalees par des fleches figurent les nos 21 de la rue pontrique et 10 de la rue marengo ainsi que la maison pansu en noir la limite ancienne du quai est suggeree etat au xviie siecle n 2 rue marengo dans cette maison il a ete decouvert une porte muree au premier etage sur la fa ade qui est du cote de la nive renseignement donne par le proprietaire 114 architecture bayonnaise 62 fig p extrait de la vue de 1612 l actuelle rue galuperie est indiquee par une etoile dans le quartier qui nous occupe on voit des batiments delimitant une cour et un pont franchissant l estier de l actuelle rue des tonneliers noter que sur l autre rive les maisons semblent portees par de hautes arcades sombres signification possible des cinq batiments 1 les registres du xviip siecle mentionnent les maisons lapeyre et saldou sous le terme de magasin lin dictionnaire de cette epoque nous dit que ce mot designe le lieu ou l on met des marchandises endroit ou l on depose un grand nombre de choses de meme ou de differentes especes 2 la largeur de la maison lapeyre est de 6 40 m environ celle de la maison saldou 8 30 m le magasin detruit par dusault pres du couvent des carmes avait une largeur de 9 30 m on peut donc penser qu un magasin moyen mesurait environ 8 m de large les entrepots du musee basque 63 architecture bayonnaise 115 sont sensiblement plus larges 11 85 m 10 30 m et 9 82 m par ailleurs leur rez de chaussee est beaucoup plus eleve que dans les deux autres batiments ils avaient peut etre une toute autre signification servaient ils a remiser des materiaux pour le chantier naval voisin fig p 13 3 la maison saldou a ete trop remaniee on peut meme se demander si les piliers en pierre de taille du rez de chaussee sont d origine pour pouvoir etre interpretee cependant par sa structure et ses proportions elle s apparente a la maison lapeyre 14 4 lors de notre premiere visite mademoiselle lapeyre nous avait propose une explication sur le fonctionnement de sa maison nous exposons son hypothese en l argumentant car nous croyons qu elle est coherente les bateaux franchissaient la comporte du pont mayou fig 25 et venaient mouiller entre ce pont et le pont pannecau la ils etaient decharges par une navette de gabarres ou galupes qui pouvaient remonter les estiers pour stocker les denrees dans les entrepots les estiers sont peu profonds mais en charge le tirant d eau ne depassait pas 0 8 m meme sur les grandes gabarres larbaigt 1977 arrivees devant l entrepot la galupe manoeuvrait et penetrait sous la maison qui est largement ouverte sur l estier rappelons que l actuel pilier de pierre a ete mis tardivement par lepine afin de soulager la sabliere on remarquera que la base du double pilier de bois a droite fig a et j 4 est inclinee vers l interieur de la maison comme sous l action de chocs repetes durant ce type de manoeuvre la 13 en toute rigueur les maisons que nous avons sous les yeux ne sont pas celles qui existaient a ces epoques anciennes elles occupent leur emplacement ainsi ce n est pas la maison achetee par lacroix que nous voyons ni la fa ade du rez de chaussee que batit lissalde au xviiie siecle dans ce quartier les maisons sont souvent modifiees mais il est vrai en fa ade essentiellement il n y a pas que les crues de la nive qui portent prejudice a ces maisons ainsi au xviiie siecle 370 maisons bayonnaises sur 940 sont a vendre ou sans locataire la population fuit la ville vers les ports basques de saint sebastien et bilbao vers l espagne desplat 1981 1982 dans quel etat sont alors les maisons d autres batiments ont encore la meme structure et le meme plan que les cinq entrepots etudies ainsi dans la ruelle des augustins a cote du ne 7 une maison conserve au rez de chaussee une meme disposition le batiment se divise en quatre travees separees par des poutres soulagees par des poteaux en leur milieu portant chapeau et aisseliers a leur insertion dans le mur ces poutres reposent sur des chapeaux soit avec aisselier soit pose directement sur une console de pierre en legere saillie on retrouve une disposition identique dans un batiment en arriere du musee basque qui borde la petite place fig o dans une maison photos nos 5 7 de la rue marsan etc que fut la fonction de ces batiments 14 a ce propos m biarrotte nous a signale qu il avait entendu dire que la maison saldou servait autrefois a entreposer des sacs de ble que l on hissait par des poulies 116 architecture bayonnaise 64 galupe venait alors s amarrer le long d un eventuel quai delimite par les actuels piliers de fonte qui ne sont pas dans l axe du batiment et a la difference des etages ici rien n est dans l axe du batiment les supports sont rejetes sur les cotes l embarcation etait alors dechargee par le conduit et les denrees reparties dans les etages grace aux nombreuses ouvertures le dechargement pouvait egalement avoir lieu par la fa ade donnant sur l estier car le pere de mademoiselle lapeyre a trouve la aussi des crochets de fer fixes a la charpente la grande hauteur du troisieme etage a l origine permettait peut etre d y loger des engins de levage ce premier dispositif pouvait etre egalement utilise en sens inverse pour charger des embarcations a l abri des intemperies quant au conduit on remarqua qu il se situe vers l arriere du batiment du cote de la place qui devait s y trouver comme la maison saldou cette maison est lambrissee afin d eviter les infiltrations qui pourraient alterer les denrees on songe a un stockage de marchandises fragiles comme des cereales par exemple cependant il faut noter que le conduit peut etre etanche une fois ses portes fermees on pouvait ainsi manipuler des denrees non emballees des etages vers le rez de chaussee plusieurs documents nous fournissent des donnees interessantes touchant au transport et au stockage du grain a bayonne au xviie siecle prenons un exemple dd 9 il s agit de cereales provenant de saudan ou soudan en basse navarre dans ce document on voit que 4 a 5 journees de foin sont fauchees le foin est alors seche nettoye et transporte sur la rive cinq gabarres l amenent a bayonne soit 877 quintaux de foin et 25 de paille en meme temps que du froment qui sera degraine par 9 hommes le grain est alors pese et mis en sac puis probablement stocke dans un magasin du type etudie notes sur les greniers et marchands de ble ayant trouve des cereales dans les maisons lapeyre et saldou maisons proches du traditionnel marche aux grains qui se tenait des le moyen age a l emplacement du quai roquebert nous donnerons quelques indications relatives a ce commerce nous pensons ainsi mieux cerner la signification de ces edifices en precisant le circuit commercial dans lequel elles se sont inscrites a un moment donne de leur histoire 65 architecture bayonnaise 117 1 le marche aux grains au moyen age la ville exerce un veritable monopole sur le commerce du grain elle controle son entree son stockage sa distribution et sa vente voir de croizier 1905 goyheneche 1967 outre le vieux marche derriere la cathedrale signale en 1289 mais probablement plus ancien le lieu traditionnel du marche aux grains se situe entre les rues port de bertaco et de suzee en 1319 la ville possedait un grenier municipal chacun y mettait son grain moyennant redevance en 1477 une halle municipale est etablie a l actuelle rue port de suzee le ble destine a la vente devait y etre obligatoirement depose sous la surveillance d officiers municipaux lieu traditionnel du marche aux grains ce quartier du pont traversant s appelle quai du charbon au xixe siecle correges le represente dans un ouvrage de ducere 1893 il est detruit en 1860 1866 26 maisons sont abattues les vulgaires halles actuelles occupent son emplacement 2 marchands de ble aux siecles suivants la situation a change des particuliers possedent des greniers et participent a l approvisionnement de la ville voir les registres fran ais 1901 2 1 les greniers on trouve les greniers et magasins du roi dans le chateau neuf et dans le chateau vieux la ville a ses propres greniers il y en avait un peu partout ducere 1892 1893 1911 elle en est proprietaire ou locataire au xviiie siecle des particuliers peuvent gerer des greniers 16 les cereales stockees doivent etre soigneusement conservees voici une disposition s appliquant pour les greniers du roi mesme que nous voulions estre achaptez de la somme de quatre mil livres tournois a nous deue par pierre de larrendoette naguere nostre marchand munitionnaire en ladicte ville nous en avons faict dresser l ordre et reiglement que nous 15 en 1574 le vicomte d orte gouverneur trouva bon de mettre le ble ez greniers de la ville davantage estans ez greniers de la ville il se trouve de personnalges solvables qui fournissent de greniers et respondent dudict bled a tant pour cent de deschet registres fran ais 1901 16 ducere nous dit que deux types de greniers sont crees au xviiie siecle sous l autorite des magistrats bayonnais la premiere sorte de grenier sera chez chaque particulier quy voudra par luy mesme se donner le soin et le benefice a ses frais dechet profit ou perte pour luy la deuxieme sorte de grenier sera celuy tenu par des particuliers qui voudront se decharger en soin frais dechet perte ou profit explique par ledit grenier au depot connu indique par mm les magistrats sans que ces particuliers puissent jamais sortir de cette regle pour revenir a la premiere sorte de grenier ducere 1892 ix p 133 118 architecture bayonnaise 66 voulions y estre tenu et garde de poinct en poinct selon sa forme et teneur sans rien y diminuer mesme la garde entretenement renouvellement et rafraichissement desdict bledz qui seront ainsi achaptes de ladicte somme cette activite dans les greniers explique surement l absence d aretes vives aux angles des poteaux qui sont chanfreines elle permet de comprendre le soin extreme avec lequel a ete confectionne le lambris et les plinthes qui forment avec le plancher un ensemble etanche maison lapeyre 2 2 les marchands de ble des la fin du xvie siecle de nombreux marchands de grains sont connus registres fran ais certains documents nous donnent une idee sur les stocks qu ils gerent par exemple bernard de castera martin de bantes pierre de manos mathieu de vidart martin de harriague marchandz de bledz avaient en 1581 16 charrettes ou environ de froment prins ez greniers du roy toujours la meme annee martin de cruchette a 40 charrettes de froment raymond guyot 37 et cinq quars segle bernard de castera 32 jehan du broca 17 dibarboro et de challa 30 quars froment et segle ble et seigle ont ete retrouves chez lapeyre compte tenu de la valeur de la charrette au moyen age goyheneche 1967 30 charrettes representent quelque 15 5 tonnes la capacite moyenne theorique des maisons saldou et lapeyre peut etre evaluee a 250 m3 soit quelque 300 charrettes rappelons que la ville assurait non seulement son propre approvisionnement mais qu elle fournissait notamment toute sa province labourd et faisait un important commerce de grains avec le pays basque sud en particulier la navarre ainsi que l aragon etc en 1716 1717 nous retrouvons dans la rue galuperie deux marchands jean marimpouy marchand de grains et jean dit vincent marchand de ble en 1718 le premier est qualifie de batteleur en 1722 le second est appele jean vincent dit saint jean il n est donc pas exclu que les maisons saldou et lapeyre aient ete des l origine ou secondairement des greniers i7 3 greniers les faits rapportes dans ce travail suggerent que les maisons lapeyre et saldou au moins ont ete des greniers les ressemblances notees avec la 17 ces maisons sont sur la rive opposee ou etait traditionnellement etabli le marche aux grains photo n 2 au xixe siecle encore un projet de local propre a une halle aux grains est a l etude on projette sa construction sur le quai entre les debouches des rues port de suzee et port de castets c 950 de nos jours encore on vend du grain dans ce quartier 67 architecture bayonnaise 119 structure des exploitations agricoles anciennes du pays basque soulignent probablement un des elements du paysage culturel dans lequel elles s inscrivent reste a savoir comment on construisait des greniers a des epoques anterieures au xviie siecle a bayonne et quel type de travail on y effectuait sur ce second point nous venons de le voir nous avons des elements de reponse voici pour conclure comment se construisait un tel edifice et quel type de travail on y effectuait a la fin du xixe siecle en france au moins 1 extrait de l ouvrage de j e petit aide memoire des conducteurs et commis des ponts et chaussees agents voyers chefs de section conducteurs et piqueurs des chemins de fer controleurs des mines adjoints du genie entrepreneurs et en general de toute personne s occupant de travaux y edition 1903 paris librairie polytechnique ch beranger ed p 875 magasins a bie pour conserver le ble on l etale en couches sur les planches des divers etages du grenier ces couches ont de 0 50 m a 0 70 m d epaisseur en moyenne et la surface du grenier est calculee suivant cette donnee que 5 hectolitres de ble ou froment en couche de 0 50 m occupent un emplacement d un metre carre generalement on laisse entre les couches et le mur un espace libre de 1 00 m de largeur et dans le sens de la longueur tous les 15 a 20 metres on interrompt les couches sur une distance de 4 a 5 metres cela permet de changer le ble de place 2 extrait de l ouvrage de j claudel et l laroque pratique de l art de construire ma onnerie terrasse et platrerie 1880 paris dunod ed p 640 641 magasin a ble pour conserver le ble on l etale en couches sur les planchers des divers etages du magasin l epaisseur des couches est de 0 50 m pour le ble d un an de 0 60 m pour celui de deux ans et de 0 70 m pour celui de trois on laisse entre les couches et le mur un espace libre de 1 metre de largeur et dans le sens de la longueur tous les 15 ou 20 metres on interrompt les couches sur une distance de 4 a 5 metres cela permet de changer le ble de place pour l aerage dans les grandes villes on etablit des magasins a ble qui ont jusqu a huit etages y compris les combles et le rez de chaussee que l on utilise comme les autres etages la hauteur de chaque etage est de 3 metres cela suffit pour aerer le ble auquel on fait decrire en le lan ant a la pelle une courbe dont la hauteur est de 2 50 m la longueur des greniers depend de leur importance et leur largeur varie de 12 metres au minimum a 20 metres au maximum on calcule les dimensions des murs et des poteaux pour resister au poids du ble emmagasine qui est moyennement de 75 kilogrammes l hectolitre 120 architecture bayonnaise 68 les poteaux soutenant les planchers sont espaces de 4 a 5 metres et afin d eviter le tassement provenant de la dessiccation du bois on place les poteaux des divers etages bout a bout sans les interrompre par des pieces de bois posees a plat la dessiccation ne change pas la longueur des pieces de bois tandis que normalement aux fibres le sapin diminue de 1 75 et le chene de 1 83 le bois du balancier de l ancienne machine a vapeur de chaillot dont la dessiccation s est operee a une temperature assez elevee a diminue d apres m mary de 1 33 conclusions les maisons lapeyre et saldou ont ete utilisees pour stocker du grain elles sont signalees au debut du xviiie siecle elles sont baties en bordure d un ancien estier et autour d une petite place dans l ancienne zone portuaire la signification des trois batiments du musee basque nous echappe ils ont peut etre servi d entrepot puis furent annexes a l hopital ces cinq batiments forment tant par leur plan que par leur structure un groupe homogene dont les traits essentiels peuvent etre reunis en un archetype duvert 1984 cet archetype est egalement celui de maisons d habitation en euskadi sud ses particularites s integrent dans l architecture rurale du monde pyreneen et plus particulierement basque ces observations soulignent la diversite et la qualite de l habitat bayonnais 69 architecture bayonnaise 121 remerciements je remercie thierry truffaut qui m a donne l occasion de decouvrir et d etudier la maison lapeyre monique labat et armand mouras sont venus m aider a l occasion j etcheverry ainchart m a fourni le cadastre dulaurier qui avec le plan de 1694 c 36 a ete a la base des recherches sur le terrain un remerciement tout particulier a monsieur a lassus qui m a initie aux recherches dans les archives de la bibliotheque municipale et qui m a souvent conseille pour la mise en forme de ce travail et levocabulaire technique j ai beneficie des conseils de la commission regionale de l inventaire d aquitaine presentation graphique termes et expressions techniques merci a m haritschelhar qui a mis a ma disposition des plans des batiments inclus dans le musee basque je remercie aussi tous ceux qui m ont aide par leurs connaissances de l histoire des maisons mademoiselle p dutihil madame mendiboure et monsieur biarrotte par leurs connaissances du quartier monsieur zamora madame lesbats merci au proprietaire d aquitaine copies qui m a permis de travailler dans son magasin et qui m a fourni un plan du rez de chaussee de cette maison je remercie monsieur goyhenechepour l interet qu il a porte a ce travail des mes premieres observations ainsi que monsieur parriaud qui a bien voulu identifier les grains decouverts dans la maison lapeyre le lecteur se sera rendu compte combien je suis redevable a mademoiselle lapeyre pour tous les renseignements qui touchent l histoire de sa maison mais aussi de la rue galuperie mes remerciements egalement a monsieur et madame saldou les photographies sont de l auteur sauf la photo n 23 aimablement fournie par ibaifoto la photo n 40 a ete prise du sommet d une des tours de l eglise saint andre je remercie monsieur l abbe uthurriscq cure de la paroisse pour mettre en place les figures m et p j ai utilise deux vues aeriennes de bayonne fournies par monsieur bonnet et monsieur le general gaudeul m duvert association lauburu eusko ikaskuntza 122 architecture bayonnaise 70 bibliographie barandiaran de j m obras completas ed la gran enciclopedia vasca bilbao 1973 tomo iii 503 p baeschlin a la arquitectura del caserio vasco biblioteca vascongada villar bilbao 1968 2e edition 300 p blayde gaix de cdt histoire militaire de bayonne bayonne a lamaignere 1899 1905 tomes 1 et 2 388 p 468 p cartes bourgeois pechmeja a l habitat rural en labourd macaye maitrise d arts plastiques universite de bordeaux iii u e r d arts plastiques 1979 88 p fig croizierde j histoire du port de bayonne imprimerie y cadoret bordeaux 1905 387 p dainville de f un portrait inedit de bayonne de la seconde moitie du xvie siecle bulletin de la societe des sciences lettres et arts de bayonne 1970 n 122 p 33 35 deffontaines p le probleme de la grande masia de la catalogne humide de l est cuadernos de arquelogia e historia de la ciudad 1962 p 267 277 desplat c crise et projets economiques a bayonne et en labourd a la fin du xviiie siecle societe des sciences lettres et arts de bayonne 1981 1982 nos 137 138 p 263 277 diderot m et d alembert m encyclopedie ou dictionnaire raisonne des sciences des arts et des metiers par une societe de gens de lettres mis en ordre et publie par les auteurs paris 1753 dubarat v et daranatz j b recherches sur la ville et sur l eglise de bayonne l lasserre libraire editeur bayonne a lafond ribaud libraires pau 1910 ducere e etudes sur la vie privee bayonnaise au commencement du xvie siecle pau imprimerie veronese 1885 115 p ducere e rues de bayonne histoire topographique anecdotique bayonne a lamaignere impr ed 1892 tomes i a vi ducere e bayonne historique et pittoresque illustrations de f correges e hourquet libr ed bayonne 1893 117 p ducere e mon vieux bayonne promenades historiques a lamaignere 1908 324 p ducere e dictionnaire historique de bayonne bayonne a foltzer imprimeur 1911 tomes i et 2 461 p 341 p duvertm contribution a l etude des charpentes bayonnaises ekaina bidart 1984 n 12 p 204 223 e d f le bati ancien en pays basque lehengo etxegintza eskual herrian electricite de france paris 1981 120 p go i de k estudio etnografico del pueblo de zerain guipuzcoa anuario de eusko folklore donostia 1975 1976 tome 26 p 255 442 goyheneche e bayonne et la region bayonnaise du xiie siecle au xve siecle etude d histoire economique et sociale these manuscrite ecole des chartes 1967 71 architecture bayonnaise 123 goyheneche e le pays basque societe nouvelle d editions regionales et de diffusion pau 1979 680 p cartes iglesia de la a el caserio en elpaisaje rural de vizcaya caja de ahorros vizcaina 1978 a o iv n 37 serie verde 55 p larbaigt l les derniers gabariers et les derniers pecheurs de l adour ed marrimpouey jeune pau 1977 184 p lauburu etxea ou la maison basque ed lauburu saint jean de luz 1980 a 171 p lauburu la maison basque dossier pour les jeunes n 2 par c labat ed lauburu saint jean de luz 1980 b 102 p lopez de guere a calderon a et col inventario de arquitectura rural alavesa malle de aramayona arabako nekezal arkitekturaren inbentarioa aramaioko harana diputacion forai de alava direccion de arquitectura 1982 437 p registres fran ais imprimerie a lamaignere bayonne 1901 tomes i et ii riquet r anthropologie aquitano vasconne bulletin du musee basque bayonne 1981 n 92 p 61 84 riquet r pyrenees bulletin du musee basque bayonne 1984 n 103 p 5 12 soupre j j maisons du pays basque ed a sinjon paris 1928 tomes i et 2 toulgouat p la maison de l ancienne lande ed marrimpouey jeune pau 1977 135 p yrizar de j las casas vascas biblioteca vascongada villar bilbao 1980 128 p pl les numeros entre parentheses dans le corps du texte renvoient aux archives municipales 124 architecture bayonnaise 72 table des matieres introduction 53 maison lapeyre 56 maison saldou 75 les trois batiments du musee basque 87 recherches sur l histoire des maisons lapeyre et saldou 91 aspect du petit bayonne au xviie siecle 99 hangars et entrepots du port 101 l habitat basque et sa charpente 105 signification possible des cinq batiments 114 notes sur les greniers et marchands de ble 116 conclusions 1 20 remerciements 121 bibliographie 122 le directeur gerant j haritschelhar imp s sordes bayonne n c p p p 42 501 depot legal 4e trimestre 1987 publications de la societe des amis du musee basque j haritschelhar le poete souletin pierre topet etchahun j haritschelhar l oeuvre poetique de p topet etchahun m duvert contribution a l etude de la stele discoidale basque tomes let ii b m b nos71 et72 1 976 p tauzia les instruments aratoires du musee basque b m b n 53 1971 f beaudoin les bateaux de l adour b m b nos 48 49 1970 euskal herria 1 789 1 850 actes du colloque international d etudes basques bordeaux 3 4 5 mai 1973 hil harriak actes du colloque international sur ia stele discoidale musee basque bayonne 8 9 1 0 juillet 1982 hommage a pierre lafitte b m b nos 113 et 114 3e et 4e trimestres 1986 90 f 75 f 80 f 40 f 60 f 60 f 150 f 60 f
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